Bon article.
Sur france inter ce matin, la traduction
était à la gaffe politique....Il est vrai qu’écoutez la différence est
de moins en moins évidente, maintenant que les auditeurs n’ont plus
droit à la parole.
Qu’a donc fait Victorin Lurel ( qui s’est fait d’un seul coup un nom), sinon de traduire en une phrase le ressenti
de tant de gens...Il a traduit en une phrase ce qui est une évidence :
La comparaison outrancière de Chavez avec un dictateur a de quoi
faire rire, au rayon des horreurs : Chavez a relevé le niveau de vie des
plus pauvres, donné de l’orgueil à son pays !
C’en est trop, que l’adjectif « populiste » habituel, ne parvenait plus à dénigrer....Voilà pourquoi on a donné du « dictateur » à cet homme, jusqu’à la caricature nauséeuse, voulant le mettre dans le même sac que tous les tordus de l’histoire : Bokassa, Hitler, Mussolini, Caligula....
L’allusion à De Gaulle, mon dieu il n’est pas le premier à y avoir pensé !
De
façon objective, c’est indéniable, Chavez a comme De Gaulle claqué la
porte au nez des américains.....Quitte à se faire taxer de dictateur lui aussi.....
Tiens ?
De Gaulle a en effet lui aussi refusé l’alignement service aux injonctions de
Washington, refusé l’intégration après guerre à l’OTAN, sommé les US de
ramener leurs bases militaires hors de France dés les années 60, soutenu
les pays non alignés...
Dur dur, pour ce pays qui avait débarqué en
France avec sa monnaie, et presque une nouvelle constitution.
Rappelons que déjà, Charles n’était pas en odeur
de sainteté auprès de Roosevelt, et que les américains ont tout fait
pour écarter du pouvoir, préférant dans un premier temps le général
Giraud :
"De Gaulle acceptera de serrer la main de Giraud devant les caméras en
présence de Roosevelt et de Churchill. En fait, le Président et le
Général s’étaient profondément mépris : de Gaulle n’avait jamais eu
l’intention de partager la première place avec Giraud et Roosevelt
n’avait rien compris à de Gaulle. A son retour, il déclara à sa femme : «
Le général de Gaulle est un soldat, patriote certainement, dévoué à son
pays, mais en revanche, c’est un politique et un sectaire, et il y a
chez lui, je crois, tous les attributs d’un dictateur »
....extrait de Henri Bréziat, maitre de conférences à Perpignan....
Le mot dictateur est employé à tort et à travers, et surtout pour
souligner l’irritation des states. Ils n’ont pourtant de leçons à donner
à personne, ayant assis plus d’un super dictateur sur les décombres
d’une démocratie:Chili, argentine.......Que dire de l’état démocratique
de ce pays qui continue à entretenir des lois scélérates, et contraire à
sa propre constitution, tout autant que de détenir sans procés de
pauvres types, à Guantanamo, dans le but évident de servir de bouc
émissaire, et d’exemple dans l’arbitraire.
Que les médias soient des toutous serviles, incapables de prendre un
peu de hauteur, en dit long sur leur compromission ; c’est là surtout la
leçon à tirer de cette épisode, plus que le fait en lui même, qui
honore la conscience d’un honnête homme, n’ayant pas su, comme disait
france inter ce matin, d’une façon infamante, resté à sa place, la
dernière, étant donné qu’on l’avait choisi pour ça, le plus petit
ministre possible sur l’échiquier.....
Parfois, il arrive que ces médias, ces chiens de garde en font trop
et exaspèrent leur maitres, en montrant les dents d’une façon trop
ostensible, et pour tout dire, contreproductive, relevant la vraie
nature des choses.