@ Minijack. Je suis d’acord avec toi sur le fond, et j’invite les quelques lecteurs de fin débat à visiter http://www.gazettedorleans.fr/ .

Pourtant, je ne pense pas que la vertu citoyenne puisse étouffer si facilement la tentation de paraître. Mettons que l’on puisse dominer nos tentations, nos rêves nous échappent encore : c’est la société toute entière qui réécrit nos désirs chaque nuit.

La raison qui ignore les affects ne va pas très loin. Un peu de simulacre médiatique nous fait tant de bien, on aurait vraiment tort de se priver. La multiplication des sources d’information, de la Voix de son maître jusqu’aux blogs, nous promet le deuil du vedettariat médiatique. Et pourtant, même mort, on le désire encore.

@ Carlo Revelli. Lire ce qui précède, c’est pour ça que les rencontres du 24 mars ont été tant critiquées par les agoravoxiens.

La journalisme citoyen donne la preuve de la faible distance entre les élites et un certain nombre de citoyens mal identifiés : l’horizontalisation du discours est une promesse de modestie généralisée. La création est dans l’échange, le résultat dans une accumulation maîtrisée par personne. Le droit d’auteur lui-même devient une aberration. Pour certains, c’est l’hydre du communisme qui transparaît.

Nous irions donc vers ce monde terrifiant du partage des octets, du savoir et de l’abolition du prestige. Qui a jamais rêvé du partage ? Pour l’instant, il faut encore que nous ayons tous la consolation onirique après le partage annoncé pendant la messe.

@ François Gaudin. Mais qui avait mandaté ce brave gars pour faire son inspection, personne. Un vague groupuscule qui croit détenir la vérité . La métaphore « du personnage de Greenpeace juché sur un zodiaque en face de la base des sous marins nucléaires » pour critiquer les intervenants d’Agoravox est juste. Mais, pour autant, on ne sait plus très bien qui a mandaté les types qui sortent avec les sous-marins nucléaires dans le goulet de la rade de Brest. Lequel goulet n’est pas plus défendable militairement qu’une centrale nucléaire à Plogoff. Il y a peu de bretons qui ont la nostalgie des chalutiers russes en mer d’Iroise (eh oui, il fut un temps, il y en avait beaucoup...).

@ Talleyrand. Je n’apprendrais rien à un Talleyrand sur la flagornerie, et encore moins à un bon enquêteur belge qui sait son destin en Suisse. Forcément, quand il cumule la gouaille d’un Frédéric Dard et le chapeau d’un Simenon.

@ Eponymus. Que Talleyrand évoque Luc Besson et vous rebondissez avec Eric : mais qui connaît Eric Besson ? Pas mal. Il faudrait inviter Besson à lire cet auteur-ci