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Commentaire de BA

sur Le changement, c'est pas tout de suite


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BA 17 avril 2014 14:25
Jeudi 17 avril 2014 :

Mediapart publie une enquête sur Aquilino Morelle :

Les folies du conseiller de François Hollande.

A-t-il l’image d’un médecin intègre, adversaire de l’industrie pharmaceutique depuis son rapport sur le Mediator ? Mediapart a découvert qu’il avait travaillé en cachette pour des laboratoires pharmaceutiques, y compris à une époque où il était censé les contrôler. A-t-il la réputation d’être solidement ancré à gauche ? Il se comporte comme un « petit marquis » au Palais de l’Elysée où il abuse des privilèges de la République. Est-il connu pour sa plume aiguisée ? Il a longtemps fait écrire ses discours par d’autres. Aquilino Morelle, conseiller politique du président et nouvel homme fort de l’Élysée, a beaucoup menti. 

http://www.mediapart.fr/journal/france/170414/elysee-les-folies-du-conseiller-de-francois-hollande?page_article=1

Aquilino Morelle, la face cachée du conseiller de François Hollande.

Conseiller du président de la République, ce médecin aurait travaillé en cachette pour l’industrie pharmaceutique, selon une enquête de Mediapart.

Il s’était illustré en chapeautant le rapport à charge de l’Igas sur le scandale sanitaire du Mediator, en juin 2011. Aquilino Morelle y dénonçait notamment le rôle des conflits d’intérêts entre experts dits « indépendants » et industrie pharmaceutique. Cet homme, ex-plume de Lionel Jospin à Matignon, directeur de campagne d’Arnaud Montebourg lors de la primaire socialiste et désormais conseiller politique et plume de François Hollande, semble en réalité mieux connaître ce sujet qu’il n’y paraît, selon Mediapart. 

Le site d’information affirme en effet ce jeudi que ce médecin, énarque et inspecteur de l’Igas (Inspection générale des affaires sanitaires) a travaillé en cachette pour l’industrie pharmaceutique, alors même qu’il était censé l’encadrer.

Cette information est l’une des révélations d’un portrait, fruit de six semaines d’enquête sur l’homme de l’ombre du Président et qui décrit aussi le goût d’Aquilino Morelle pour les ors de la République et les chaussures − 30 paires « de luxe faites sur-mesure pour son pied qui a une forme particulière », selon le cireur spécialiste qu’il fait venir à l’Elysée et cité par Mediapart.

Le site assure ainsi qu’en 2007, alors même qu’Aquilino Morelle rédige un rapport sur « l’encadrement des programmes d’accompagnement des patients associés à un traitement médicamenteux, financés par les entreprises pharmaceutiques », il travaille parallèlement pour le laboratoire danois Lundbeck, à qui il a proposé ses services. Un ancien dirigeant raconte ainsi à Mediapart : « Il m’a dit qu’il cherchait à travailler pour l’industrie pharmaceutique, qu’il avait du temps libre, que son travail à l’IGAS ne lui prenait que deux jours sur cinq ». 

Son carnet d’adresses lui permet alors de collaborer avec le laboratoire. Il organise notamment un rendez-vous entre Lundbeck et le Comité économique des produits de santé, prestation facturée 12 500 euros hors taxes. Rendez-vous auquel il ne se rendra pas personnellement, pour préserver la discrétion de sa mission.

L’intéressé assure pour sa part que ces activités étaient parfaitement légales et en veut pour preuve qu’« en tant que fonctionnaire, un certain nombre d’activités annexes sont autorisées, dont l’enseignement et le conseil ». Aquilino Morelle pense avoir déclaré ce « ménage » à l’Igas, sans toutefois avoir retrouvé la trace de cette déclaration. L’institution, elle, n’a pu extraire de ses archives qu’une autorisation d’enseigner à l’université Paris-I, en 2007. Or, sans dérogation, cette mission pourrait relever de la prise illégale d’intérêt, selon Mediapart.

Quant à l’argent issu de ces activités, il a été versé à la société EURL Morelle, créée par lui, mais gérée par son frère. Selon Mediapart, Morelle aurait également démarché d’autres laboratoires en 2008 et 2009, notamment Servier, celui-là même qui se cachait derrière le Mediator.

Outre ses liens douteux avec l’industrie pharmaceutique, Mediapart évoque aussi les goûts quelque peu luxueux du conseiller. Aquilino Morelle aurait ainsi fait privatiser un salon de l’hôtel Marigny pour faire cirer ses chaussures, fait mettre ses chauffeurs à son unique disposition (ainsi qu’à celle de ses enfants, conduits à leurs activités périscolaires). 

Il s’éclipserait également régulièrement en journée pour aller à la piscine et aurait été recadré par l’équipe de Hollande pour avoir débouché de très bonnes bouteilles de la cave élyséenne pour de simples déjeuners de travail. Il se serait également à plusieurs reprises attribués des discours écrits par un autre conseiller du président.

http://www.liberation.fr/politiques/2014/04/17/aquilino-morelle-la-face-cachee-du-conseiller-de-francois-hollande_999374

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