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Commentaire de Vipère

sur La France et son Europe ou « Sortir de l'Europe, c'est sortir de l'Histoire » ( F. Hollande)


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Vipère Vipère 19 mai 2014 13:21


Isa, c’est tomber dans la facilité que de comparer la pauvreté relative et la tiers-mondisation. Pour les pauvres de ce pays cela n’a pas de sens de comparer leur pauvreté à celle des africains. 

Une comparaison qui tire vers le bas et non l’inverse... VOIR LE COPIE-COLLE :


"L’éradication de la grande pauvreté se reflète dans un objectif qui dit « réduire de moitié la proportion des personnes vivant avec moins d’un dollar par jour ». Néanmoins, la pauvreté dans la plupart des Etats membres de l’UE est en général une pauvreté relative.

La pauvreté relative

La pauvreté relative désigne une situation dans laquelle le mode de vie et le revenu de certaines personnes se situent tellement en-deçà du niveau général de vie dans le pays ou la région où ces personnes vivent que celles-ci luttent pour mener une vie normale et pour participer aux activités économiques, sociales et culturelles courantes. La gravité du problème varie d’un pays à l’autre en fonction du niveau de vie de la majorité des citoyens. Bien qu’elle ne soit pas aussi extrême que la pauvreté absolue, la pauvreté relative est toujours très grave et préjudiciable.

Le processus d’inclusion sociale de l’Union Européenne se base sur une définition de la pauvreté en termes relatifs (voir encadré ci-dessous).

Qu’est-ce que la pauvreté relative ?

une personne est reconnue comme vivant dans la pauvreté si son revenu et ses ressources sont insuffisants au point de l’empêcher d’avoir un niveau de vie considéré comme acceptable pour la société dans laquelle il vit.

En raison de la pauvreté, cette personne peut se trouver défavorisée de multiples manières : chômage, faible revenu, logement insalubre, soins de santé inadéquats et obstacles à son accès à l’apprentissage tout au long de la vie, à la culture, au sport et aux loisirs. Elle est souvent marginalisée et exclue de la participation aux activités (économiques, sociales et culturelles) qui sont la norme des autres personnes, et son accès aux droits fondamentaux peut être restreint.

Commission Européenne, Rapport Conjoint sur l’Inclusion Sociale 2004

La réalité de la pauvreté

Néanmoins, ces définitions “officielles” ne reflètent que rarement la réalité de la lutte quotidienne des personnes en situation de pauvreté. Afin de mieux comprendre cette dernière, il est essentiel d’interroger les personnes concernées sur le sens de la pauvreté et de les impliquer directement dans la définition et la réalisation de solutions. EAPN s’est engagé à faire entendre la voix des personnes en situation de pauvreté lorsqu’elles décrivent et définissent la pauvreté (voir encadré ci-dessous) et à promouvoir leur participation active dans la conception, la réalisation et le suivi des politiques et des programmes destinés à éradiquer la pauvreté.

Que pensent les personnes en situation de pauvreté

La pénurie de biens de première nécessité

“Je ne peux me permettre que la nourriture bon marché ; les fruits et les légumes pour les repas des enfants sont trop chers ; le poisson n’est pas abordable ; “les aliments sains » sont trop chers pour moi.”

“Le problème, ce n’est pas que l’on manque d’argent à l’occasion. Le vrai problème, c’est que ce manque d’argent dure toute notre vie et que nos enfants grandissent également dans ce schéma.”

“En Espagne, les appartements pour touristes sont vides pendant la basse saison. D’un autre côté, il y a des tas de sans-abri qui n’ont pas de toit au dessus de leur tête. Comment expliquer ces injustices à nos enfants ?

L’isolement

“J’ai perdu des amis car je ne peux pas participer à leurs activités ; même la participation à des groupes d’entraide demande du temps et de l’argent ; je n’ai ni le temps ni l’argent pour participer à des discussions”

“Je ne peux pas m’offrir de journaux quotidiens ; les livres, et surtout la littérature scientifique, coûtent trop cher”

La bureaucratie et le manque d’information

“ Le système est trop compliqué, je ne sais pas où trouver quoi”

“J’ai dormi dans des cartons. J’avais le choix entre mourir dans la rue ou reprendre ma vie en main. Je me suis adressé aux services sociaux pour qu’ils m’aident à trouver un logement. Je me suis retrouvé face une très lourde bureaucratie. J’ai du raconter mon histoire plusieurs fois, la répéter encore et encore et cela a pris des années avant que je n’obtienne un logement.

“A chaque fois que je raconte ma vie à des fonctionnaires, je reçois beaucoup de compassion mais les règles font obstacle à une aide efficace”

Le manque de respect et le désespoir

“La façon dont les gens vous regardent est humiliante. On ne vous considère pas comme un être humain”

“Parfois, vous avez l’impression que les animaux sont mieux protégés car si vous battez un chien, vous serez puni et irez peut-être en prison alors que si vous battez une personne, je ne suis pas convaincu que vous soyez toujours sanctionné…. Mon sentiment est que les chiens sont mieux respectés et mieux traités que les Gitans.”

“Cela fait des années que je ne vois rien évoluer. Je n’ai pas d’avenir."

“Je me sens un peu comme Don Quichotte. Je me bats contre des moulins à vent ici et là et il n’y a plus véritablement d’espoir”.

Pas d’emploi décent

“Je n’ai pas de travail ni de logement. Comment faire ma vie si je n’ai pas d’emploi ?”

“Je dois bien admettre que je travaille dans l’illégalité et ce n’est pas parce que je ne suis pas une bonne personne. Je suis totalement conscient des conséquences, mais c’est le seul travail que j’ai trouvé.” "


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