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Commentaire de Camille DESMOULINS

sur Lettre ouverte à Jean-Luc Mélenchon


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Camille DESMOULINS Camille DESMOULINS 3 juillet 2014 13:22

Il ne faut pas confondre les décisions prises par les citoyens lors d’une ELECTION avec celles qu’ils prennent lors d’un référendum. Mettre Sarko et Hollande au 2ème tour n’est pas la décision des citoyens : c’est induit par les institutions (qui prévoient la présidentielle en 2 tours et avant les législatives) et les entreprises sondagières qui déterminent qui a une chance de figurer au 2nd tour et qui n’en a pas. Quant au FN à 25 % aux européennes, ce n’est pas non plus (en tout cas pas entièrement) une décision des citoyens mais aussi (et surtout) le résultat de leur défiance envers la classe politique, envers les institutions européennes, qui s’est traduite par une forte abstention et par un vote protestataire (qui n’a recueilli que 10 % des suffrages des inscrits même s’il représente 25 % des suffrages exprimés). Donc on ne peut pas déduire du fonctionnement du système politique actuel que les citoyens ne sont pas capables de prendre de bonnes décisions s’ils avaient un vrai pouvoir. Cela dit, ils en prendront aussi que vous trouverez mauvaises (nous ne pouvons pas être d’accord sur tout avec tout le monde) mais c’est évidemment « moins pire » que d’être assujettis à cette oligarchie ploutocratique...
La Suisse n’est effectivement pas en révolution. Un pays qui jouit d’un système démocratique depuis plus de 150 ans n’a pas besoin de faire la Révolution. Il n’empêche qu’on peut trouver « révolutionnaire » la réforme monétaire proposée par l’initiative « monnaie pleine » dans la mesure où ses conséquences - pour les banques - seront d’une portée considérable...
Enfin, tant que notre « démocratie » se limitera à voter pour des personnes affublées d’une étiquette partisane, il sera pertinent de parler de « combat » idéologique et d’« adversaires politiques » : l’élection instaure un climat de guerre civile. Par contre, la démocratie directe aurait la vertu de pacifier les relations : au lieu de taper sur le(s) parti(s) adverse(s), on s’intéresserait à une question précise, un problème particulier, et on échangerait des arguments afin de parvenir à la meilleure solution. Faire du RIC un aspect prioritaire du programme du PG - FdG désarmerait les calomniateurs : en disant (par exemple) « Nous sommes pour la régularisation des sans-papiers et c’est ce que nous ferons si nous arrivons au pouvoir, MAIS nous commencerons par instituer le RIC de sorte que si un point quelconque de notre programme n’avait pas l’assentiment de la majorité des Français, le peuple souverain pourrait s’y opposer », voilà qui changerait TOUT !


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