Tout à fait, Gilles, mais tu oublies d’autres paramètres !
1) La problématique des terres agricoles : l’Europe ne se nourrit plus, et l’Ukraine dispose de grandes surfaces agricoles.
2) Dans les prospectives sur le chômage en Europe, tu oublies de mentionner le nombre important d’entreprises chinoises et indiennes qui vont venir construire des usines en Europe, comme le Japon dans les années 1970, mais en 20.000 fois plus important !
Mais cela rejoint ton point de vue : la seule crainte de la finance est une envolée des salaires, qui impliqueraient de fait une baisse des bénéfices mirifiques partagés entre les actionnaires et les conseils d’administration !
Un dernier point : si la finance met la pression sur la France, c’est uniquement parce qu’elle vise la privatisation de la Sécurité Sociale, bien entamée au demeurant par les déremboursements et le développement des assurances complémentaires. N’oublies pas que le principal créancier de la dette intérieure française, c’est le groupe Axa, leader mondial de l’assurance, dont le CEO Henri de Castries est aussi le président du Bilderberg !
Conclusion : la finance est menacée ? Certes...par l’inflation des salaires. Mais, permet moi d’être familier avec toi puisque je te connais bien : on n’en a RIEN A FOUTRE, de la fin de la finance ! La fin de l’actionnariat n’empêchera aucune usine de tourner, On a besoin de consommation, donc de pouvoir d’achat, donc de salaires élevés pour faire tourner l’économie. La finance, on s’en contrefout !
Gilles SONDEREGGER (sans rancune).