A en juger par
l’histoire récente et au vu de la guerre économique désormais ouverte,
l’hostilité de l’oligarchie occidentale vis-à-vis de la Russie ne se dément pas.
Quand des islamistes massacrent des Russes à Moscou ou Beslan, l’Occident et
ses médias critiquent la Russie. Quand les islamistes tchétchènes s’emparent de
la Tchétchénie, l’oligarchie et les médias occidentaux prennent parti pour les
islamistes tchétchènes. Quand des Kosovars prélèvent des organes sur leurs
prisonniers serbes, alliés traditionnels de la Russie, l’Occident freine les enquêtes
et la presse occidentale minimise ces trafics. En France, les relais des néoconservateurs
nord-américains, les Juppé, Kouchner, Fabius, BHL, Glücksmann… orchestrent ces
campagnes. Il n’y a pas réciprocité, les Russes et leurs médias ne tiennent pas
la France pour responsable de l’assassinat d’Hervé Gourdel. La Russie, au-delà
de divergences normales entre Etats, paye là le prix de sa souveraineté, de sa
capacité à répliquer à une première frappe nord-américaine sur la Russie,
empêchant celle-ci. La liberté, la souveraineté ont un prix. Ce prix est élevé.
On se souvient de la campagne antifrançaise aux USA quand la France a refusé de
s’associer à la 2ème guerre d’Irak. Cet état d’esprit de
l’oligarchie occidentale, nord-américaine principalement, n’augure rien de bon
pour l’Europe dont la Russie fait partie. En Ukraine, l’Europe paye, les
USA dirigent Kiev et lui imposent une attitude rigide, sur le gaz en
particulier. Le risque est pour nous.