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Commentaire de Le Kergoat

sur La Grande Stratégie de Bachar El Assad


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Frédéric MALMARTEL Le Kergoat 8 mars 2015 20:45

Merci pour vos nombreuses réactions et vos commentaires.

Pour ce qui concerne le CV de Bachar El Assad ; il est vrai que cet homme n’était pas destiné, à l’origine à diriger la Syrie, c’est son frère aîné Bassel qui aurait du « régner » avant d’être tué dans un accident de la route.

Celà a peut être été la chance de Bachar et de la Syrie, en étant originellement extérieur à la politique, Bachar a pu porter un œil neuf sur la situation qui l’a rendu plus, lucide face au péril islamiste que l’aurait été d’autres..

Un mot encore, pour dire que Bachar El Assad a appris le français, avant l’anglais, dans sa jeunesse. Si la diplomatie française, image de nos gouvernants, avait été moins stupide, nous aurions pu être à la place des Russes comme première puissance étrangère sur le terrain.

En celà, la situation de Bachar me rappelle celle d’un autre francophile injustement traité de dictateur par des médias imbéciles, qui participèrent à le faire remplacer par des sauvages issus de la préhistoire : les ayatollahs. Je pense à Reza Pahlavi, le dernier Shah d’Iran. Cet homme était francophone et francophile. Il voulait par cette alliance avec la Culture Française limiter l’influence anglo-saxone sur son pays. En 1979, Valérie Giscard d’Estaing ne comprit pas l’enjeu qu’il y avait à garder l’Iran comme ami de la France, il céda à la pression de l’opinion qui « voulait la peau » du « méchant dictateur », pour mettre à sa place... qui on sait.

Tous les témoignages, et j’en ai en direct de gens qui sont nés en Iran, concordent, l’Iran des années 70 ressemblait de plus en plus au pays occidentaux. Aujourd’hui, on sait ce qu’il est advenu.

Je pense que l’homme cultivé qu’est Bachar El Assad connait bien la vie et la triste fin du dernier Shah d’Iran et que, sincèrement, il a voulu éviter que ce scénario ne se renouvelle ( en cent fois pire quand on compare le comportement de Daesh avec celui de la République Islamique d’Iran). Pour celà, il a fait ce que n’avait pas voulu faire, par bonté de cœur le « vilain dictateur » iranien qui ne souhaitait pas que le sang coule, il a fait intervenir l’armée massivement dès le début et il lui a ordonné de tirer.

Comme feu le Shah d’Iran, Bachar El Assad n’est pas l’homme d’un parti ou d’une religion, mais un chef d’état qui s’identifie à son pays tout entier. Les enfants syriens apprennent à l’école toute l"histoire de leur pays y compris celle qui est hors du champs de l’Islam. Et il y a des Sunnites dans l’administration et l’armée de Bachar.

La tempête (et non le printemps !) qui sévit sur le monde arabe fait émerger des grands hommes. Un autre vient d’apparaître que je cite dans l’article, il s’agît de Sissi, le dirigeant égyptien. Comme Bachar, celui-ci n’hésite pas à frapper les Islamistes et à prendre la défense des Chrétiens. Il a fait bâtir une église à la mémoire des martyrs coptes exécuté par ces islamistes libyens que BHL et ses copains ont mis au pouvoir à Tripoli.

Sissi a également plaidé pour une réforme de l’Islam. En celà, il a perçu le vrai problème qu’a l’Islam. Oui, l’Islam a un problème, Sissi l’a compris. En France, on essaie de nous faire croire que...

Ces deux hommes déterminés et courageux que sont Bachar El Assad et Sissi, remettront, je pense leur pays à flot, parce que ce sont des dirigeants de grande dimension.

Malheureusement, l’Occident a loupé le coche en lâchant le Shah en 1979. Il réitère ses errances aujourd’hui, et les grands chefs d’états arabes redistribueront les cartes... sans nous.

Chacun chez soit, au fond, ce sera peut être aussi bien ainsi. Mais de toutes façon, je crois qu’on ne nous demande plus notre avis.


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