Pour éviter une faillite totale, la
Grèce se finance en émettant des obligations à trois mois et des
obligations à six mois.
Mais il y a un tout petit problème :
personne au monde ne veut acheter ces obligations pourries !
Du coup, il ne reste plus que les
banques grecques qui achètent ces obligations pourries !
Ensuite, les banques grecques
refourguent ces obligations pourries à la Banque de Grèce.
La Banque de Grèce accepte ces
obligations pourries comme collatéral, et elle prête en février
2015 la somme de 65,64 milliards d’euros aux banques grecques. La
Banque de Grèce prête en mars 2015 la somme
de 69,4 milliards d’euros aux banques grecques.
C’est
le mécanisme ELA, Emergency
Liquidity Assistance, en français « Prêt de liquidités en
urgence ».
Mais il y a encore un tout petit
problème : les banques grecques ne rembourseront jamais !
En clair :
1- La Grèce est en faillite.
2- Les banques grecques sont en
faillite.
3- Mais tout le monde s’en fout …
… sauf Jens Weidmann, le président
de la Banque centrale allemande, qui voit venir l’effondrement total
du système bancaire grec !
(Rappel :
« Les prêts ELA de la Banque de Grèce, plus chers que les
financements BCE, ont représenté 65,64 milliards d’euros en
février, contre 5,2 milliards en janvier. Au total,
les refinancements des banques grecques auprès de la BCE
et de la Banque de Grèce ont atteint 104,3 milliards d’euros en
février, soit l’équivalent de 57% environ du PIB. »
http://www.challenges.fr/finance-et-marche/20150312.REU4003/grece-chute-des-financements-bce-en-fevrier-bond-des-ela.html
Vendredi 13 mars 2015 :
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé jeudi de relever
de 600 millions d’euros le plafond de son financement d’urgence (ELA)
des banques grecques, a-t-on appris de source bancaire grecque. Cela
amène ce plafond à 69,4 milliards d’euros.
La Grèce se finance en vendant des
bons du Trésor à trois et six mois, achetés presque exclusivement
désormais par les banques grecques.
Présentant le rapport
annuel de son institution, le président de la Bundesbank allemande
Jens Weidmann a émis jeudi de sérieuses réserves sur le maintien à
flot du système bancaire grec par les biais des ELA.
"Des
banques qui utilisent des crédits d’urgence devraient tout faire
pour améliorer leur situation de liquidité« , a-t-il dit, mais
»avec les achats de bons du Trésor pour lesquels il n’y pas de
marché, c’est exactement le contraire qui se passe".
http://www.romandie.com/news/Zone-euro-la-BCE-releve-de-600-mio-ses-prets-durgence-aux-banques-grecques/574320.rom