@julius 1ER
Permettez-moi de vous donner une définition parmi d’autres de l’Histoire (avec un H ou un h, vous choisirez).

Elle est ce que le Présent a envie de retenir du Passé.

Chacun y met ce qu’il a vécu, ce qu’il a entendu dire, ce qu’il aurait aimé comprendre, voir, faire, en gros, pour résumer, ce kaléidoscope aux images très fragiles qui répondent aux sensibilités de chacun d’entre-nous face aux événements qui ont eu lieu et qui ne sont plus.

Mais il existe en Histoire des constantes, des évènements indiscutables, irréfragables et qui s’imposent en eux-mêmes, qu’ils plaisent ou non. C’est ainsi.Comme le cliché mis en exergue dans mon billet et qui révèle un moment, un événement survenu voici un siècle.

Votre observation est très pertinente. Je n’ignore rien de ce que vous dites.

Je pourrais d’ailleurs vous expliquer sans difficulté aucune l’histoire précise de ces familles que vous mentionnez, et ceci d’autant plus facilement qu’elles font partie pour certaines d’entre-elles d’une histoire familiale qui m’est très proche.Le prince de Hohenlohe, Stadthalter de la terre d’Empire que fut l’Alsace-Lorraine, chassait sur les terres de l’arrière grand-père de mon beau-père... Les frontières sont complexes, qui distribuent selon les âges, les nationalités, au hasard des événements historiques, un peu comme Théodore Gouvy évoqué dans mon billet, qui fut Sarrois, Mosellan, Lorrain, Allemand, Français.

De part et d’autre chaque famille, cousins proches, éloignés, a eu à souffrir des pertes de ce qui par-delà les armées de la République et de l’Empire d’Allemagne ne fut rien d’autre qu’un effroyable (premier) suicide de l’Europe.

Je n’ai pour ma part, contrairement à ce que vous écrivez, aucunement l’intention de vous présenter comme à quiconque la « bonne » histoire pour la simple raison qu’il n’y a pas de « bonne » Histoire et que dans 10,20,30 ans d’autres études, d’autres analyses seront produites, avec d’autres sensibilités, sur la base de documents et d’archives qui sont, auront été, seront encore à découvrir et à étudier.

Ceci exposé, revenez à mon billet. Tout y est. Il n’y a rien à retrancher.

« Deux mille ans de labeur ont fait de cette terre

Un réservoir sans fin pour les âges nouveaux » (Charles Péguy)

Bien à vous, RB

Documents annexes :

À l’époque, ces élites économiques « se proclament mobilisées, non dans les tranchées, bien sûr, dont on laisse l’honneur aux glorieux héros, mais depuis le fauteuil de la direction de l’usine, d’un conseil d’administration ou encore d’une chambre consulaire », écrit l’historien François Bouloc, dans sa thèse sur « Les profiteurs de la Grande Guerre ».
http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=MATE_091_0012#

Voir aussi cette passionnante étude :

http://www.bastamag.net/Loin-des-tranchees-quand-les