@JL
En résumé, si j’ai bien compris : s’il ne l’a pas dit il l’a pensé si fort que tout le monde l’a entendu.
Vous
avez mis le doigt sur le mille. Si Fabius a dit que c’était
l’opinion des régimes arabes que le Front Al Nosra faisait du bon
boulot, enfin, littéralement, pour reprendre les mots exacts, qu’il
"menait une action qui était efficace et utile au service des
Syriens et contre Bachar el-Assad« (sic !!!), donc l’expression
»faire du bon boulot" est une bonne condensation du sens
exact de ses paroles, il n’empêche que si ses mots ont été émis
dans le but de paraître neutres, il ressort clairement de l’analyse
de son discours un penchant favorable envers l’opinion de ces pays
arabes. Il dit que la France « réfléchit », donc qu’elle
hésite à suivre l’attitude des états-uniens à ce sujet, elle
trouve donc qu’il peut y avoir du mérite à l’attitude des « arabes »
puisqu’il faut en tenir compte, il mentionne les liens de Al Nosra
avec Al Qaïda, mais manifestement, cela ne lui suffit pas pour
décider de l’attitude à suivre envers Al Nosra, puisque donc, comme
il le dit, on y réfléchit du côté français. Oui, en effet, tout
le monde a clairement entendu ses pensées, quelqu’ait été le soin
tout diplomatique apporté à son discours. C’est qu’un diplomate
français ne va pas admettre comme ça tout de go soutenir Al Qaïda,
évidemment ! Là, Fabius pour faire comprendre ce soutien à ses
alliés « arabes » s’est exprimé en empruntant un langage
chéri des diplomates fait de chemins détournés, usant de maintes
contorsions et circonvolutions.
De
toute façon, pour bien comprendre que c’est effectivement là la
bonne interprétation, il suffit de rappeller quel était le
comportement de la France de Mr Fabius à ce moment crucial. Elle
soutenait en toute connaissance de cause les rebelles, y compris les
pires d’entre eux, toutes les distinctions entre eux que ressortent
piteusement les désinformateurs à la solde de l’État n’étant que
de grossiers trompe-l’œil, qui ne tromperont que les soutiens
aveugles des politiques, incluant les pseudo-vérificateurs et
traqueurs de « fake news » ; se rangeant dans ces tactiques
bêtes les affirmations selon lesquelles seuls le gouvernement
français n’approvisionant que des rebelles « modérés »,
alors que tout le monde qui n’était pas atteint de déficience
mentale savait que les armes livrées atteignaient tous les groupes
rebelles. Ces grotesques affirmations ne pouvant que signifier que
les services secrets français n’étaient composés que de débiles
mentaux. Ensuite, il était déjà largement connu que les rebelles
modérés auxquels ils faisaient référence étaient tout aussi
sanguinaires que Al Nosra, l’ASL ne cédant en rien en cruauté en
matière d’exactions, ainsi à Houla et Qusseir, s’impliquant encore
plus tard lorsqu’un de ses officiers mangeait ses ennemis et lors des
attaques chimiques et à Alep-Est. À l’image de son prédécesseur
Alain Juppé, et à celle de son président François Hollande,
Laurent Fabius est bien un criminel international d’envergure.