@Plus robert que Redford
Les professeurs des
lycées étaient respectés quand les lycéens formaient une caste de
privilégiés conscients que leurs privilèges de classe seraient
justifiés aux yeux du vulgum pecus par des diplômes. Même le
premier grade universitaire, le baccalauréat était prestigieux.
Il n’en était pas
même pour le maître d’école des fonds de campagne qui était au
centre bien malgré lui d’une lutte idéologique entre progressistes
et réactionnaires, lesquels se regroupaient auprès de Monsieur le
Curé.
Ces derniers, des
notables à la petite semaine entraînaient dans leur idéologie une
foule de nigauds et nigaudes du peuple qui parlaient avec le plus
profond respect de « Monsieur le Curé » et avec distance,
voir mépris de « l’instituteur ».
L’irruption massive
et disons-le démagogique, d’élèves dans le secondaire classique et
les échecs qui s’en sont suivis, alors que ces élèves auraient
brillamment réussi des études dans les lycées techniques avec un
fort encadrement et beaucoup de matériel tel qu’utilisé réellement
dans les entreprises, a entraîné des amertumes qui se traduisent
toujours par des hostilités, relayées par les parents déçus,
envers les professeurs.
Sont victimes en
particulier ceux qui enseignent des matières abstraites coupées de
la vie quotidienne comme les mathématiques (beaucoup trop tournées
vers les abstractions universitaires !!!) ou de matières où
l’origine sociale joue un rôle essentiel dans les compétences,
comme le français.
Les professeurs
d’anglais, langue prestigieuse aujourd’hui, supérieure au français
puisque celle des USA, ce pays si parfait, si beau, rencontrent moins
de difficultés dans leur enseignement.