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Commentaire de Taverne

sur Poètes de la nature, passeurs d'éternité


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Taverne Taverne 8 juin 2017 13:16

Je ne me lasserai jamais des vers de Baudelaire. Les « vivants piliers » portent quelque chose de grand. Ces piliers de la nature ne sont pas seulement ornementaux : ils sont porteurs. Porter crée du sens. Travailler n’a pas de sens en soi mais porter, si !

Quant à l’énigme des spirales : la seule poussée verticale crée des cercles concentriques (ceux du tronc de l’arbre), chez l’animal, la course en avant ne crée pas cette belle trace en hélice. La course ne laisse aucune trace !

Quand les les deux types de mouvements se contrarient d’une certaine façon, il y a spirale : un mouvement principalement ascendant mais qui ne progresse que très lentement vers l’avant. Cet écart qui contredit l’inertie crée cette spirale.

D’où la spirale du coquillage : quasi inertie mais animée d’un mouvement latéral très lent qui, venant contrarier la verticalité, crée une forme en spirale. On la trouve aussi dans l’éphémère tourbillon de l’eau qui s’échappe dans un trou. La force de Coriolis fait que l’eau s’écoule en spirale en dehors de la zone de l’équateur où elle s’écoule tout droit dans le trou. Dans l’hémisphère nord, l’eau tourne dans un sens et dans l’autre hémisphère elle fait une rotation inverse.

L’Homme devrait évoluer en spirale car c’est c’est la seule façon de progresser durablement. La pensée doit toujours chercher la lumière par le haut mais, pour ne pas faire comme les arbres et ne pas tourner en cercles, elle doit se décaler horizontalement juste ce qu’il faut, pas trop vite. Le pas de côté doit être fait au moment qu’il faut et pas avant, il nous faut faire preuve d’une grande patience pour guetter le moment.

Mais ce monde ne nous offre pas le luxe de vraiment penser ; il nous jette constamment en avant (le besoin immédiat, le désir, le projet, la compétition...) et ne nous permet pas de développer une pensée en spirale c’est-à-dire une forme de pensée qui progresse vraiment, qui nous permette de forer l’Inconnu et à l’Infini, telle la vis sans fin d’Archimède.

Nous devons chercher nos « vivants piliers » à nous, race humaine, et nous devons chercher aussi la forme en spirale de la pensée qui nous convient.


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