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Commentaire de Ifone

sur Déficit public : une solution technique


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Ifone 14 octobre 2017 23:26

@Ciriaco

Vous dites « toute alternative économique ne peut être séparée d’un engagement politique. Il faut lier les deux. »


Il n’est pas nécessaire de le faire dans ce cas, car une monnaie quantique à quatre fonctions peut évoluer dans n’importe quel environnement politique. Tout comme notre monnaie antique à trois fonctions est utilisable, et utilisée, par toutes les dictatures et démocraties dans le monde et depuis fort longtemps.


N’étant pas expert sur le sujet, je crois qu’on peut dire que le Chartalisme est une proposition intéressante du contrôle de la masse monétaire par destruction du produit de la fiscalité. Le problème c’est que lorsqu’il y a destruction de la monnaie issue de la fiscalité, comment se finance l’État ? Par une fiscalité qu’il ne détruira pas (on aura alors double imposition : l’une détruite et l’autre pour financer l’État), ou en faisant tourner la planche à billet (ce qui augmente la masse monétaire), ou par l’emprunt (ce qui augmente la dette et sa charge).


Une monnaie quantique n’a pas de masse comme on a avec une monnaie à trois fonctions. On ne connait pas le nombre d’euros en circulation par exemple, on a qu’une estimation de son évolution et, qui plus est, avec quelques mois de retard. En revanche, on peut être extrêmement précis avec une monnaie quantique, car son utilisation permet de connaître en temps réel le nombre exact de monnaie, la localisation de chaque partie de monnaie et son historique depuis sa création.


La création de monnaie quantique pour couvrir les budgets de l’État et la destruction de la monnaie versée par tout le monde à l’État sera systématique et ne dépendra pas de circonstances variables. C’est la quatrième fonction de la monnaie.


Il va de soi que le comportement de l’État, en injectant de la monnaie ou en la détruisant par la fiscalité dans un secteur de l’économie aura des conséquences sur celui-ci. Prenons par exemple le tourisme : imaginons que l’État décide de doper ce secteur économique. Il pourra par exemple baisser la fiscalité dans l’hôtellerie et la restauration, on aurait sans doute une augmentation des activités touristiques et de loisirs. Si l’État prenait la décision inverse, il pourra augmenter les taxes dans ce secteur et on aurait une baisse de l’activité. Les choix politiques ne subiront plus de contraintes comptables, ils pourront être dictés par la nécessité.


Concernant l’indiscutable volonté des « puissances financières » à augmenter leur contrôle sur l’économie, et par conséquent sur les gens, il faut comprendre qu’une monnaie quantique reste définitivement sous le contrôle de l’État, et que les transactions ne peuvent se faire qu’avec cette monnaie. Pour prendre une image que les révolutionnaires romantiques apprécieront, avec une monnaie quantique on passera de l’argent roi à une monnaie asservie.



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