@ Bonjour Ciriaco,
Alors je plussoie à 10.000 % ce commentaire tant il est
extrêmement riche. À tel point que ma réponse ne pourra-être que fatalement
très partielle.
Inutile de s’attarder à parler des absents, mais cela fait
cinq ans que cet individu vient me faire ses crises totalement délirantes sous
mes articles et il était temps d’y mettre un terme. Ce qu’Agoravox m’a enfin
permis de faire. Cette personne est réellement paranoïaque et comme tout bon
paranoïaque elle ne peut se soulager que lorsqu’elle évacue sa souffrance sur
un autre individu. Je pourrais vous expliquer en détail - exemples (aux pluriels)
à l’appui - son mode d’expulsion psychique, mais comme il nous lit, cela le
rendrait totalement hystérique. Je préfère donc m’abstenir et passer à des
remarques que vous avez faites beaucoup plus importantes à mes yeux. Que cette
personne soit en souffrance, oui... j’en conviens, mais elle n’est en
souffrance que lorsqu’elle ne trouve personne sur qui évacuer ses propres
douleurs et contradictions internes qu’elle refuse de percevoir et c’est en ce
sens qu’on ne rend pas service à ce genre d’individu en leur permettant d’agir
ainsi puisqu’alors il s’enferme dans leurs délires (ce qui les renforce d’où
une « malification » des processus d’extradition psychique).
Je mentionne très, très, très souvent dans mes articles ou
mes réponses aux intervenants qu’il y a une NETTE différence à faire entre ce
que j’ai nommé et défini dans des articles précédents comme étant un
« mouvement pervers narcissique », auquel nous sommes tous sujets à
certains moments de notre vie, et un « pervers narcissique accompli »
au sens que Racamier donne à ce concept. Mais force est de constater que cette
nuance n’ai jamais retenu par d’éventuels contradicteurs qui s’imagine que je
vois des p.n. partout alors que je ne cesse de dire qu’ils sont relativement
rares.
Alors, il y a de nombreux points qu’il me faudrait
développer par rapport à votre remarque sur les gens intelligents. C’est
quelque chose que je m’étais promis de faire il y a déjà plus de cinq ans
maintenant sans en avoir eu le temps à la suite de cette interview : "Pervers
narcissique : les personnes les plus intelligentes sont les plus exposées" (le
titre n’est pas de moi, mais de l’Obs). Car vous avez totalement raison
d’apporter les nuances que vous faites, mais cela reste difficile à faire
comprendre comme le fait de faire la distinction que personnellement je fais,
entre « mouvement pervers narcissique » et "pervers
narcissique". Distinction qui n’est faite dans aucun média et même chez la
grande majorité des professionnels de la santé mentale puisque la plupart de
mes articles parlent du « mouvement pervers narcissique » dans notre
société et l’on me ramène toujours dans les discussions au "pervers
narcissique". Il n’est pas facile, voire quasi impossible de lutter contre
de tels « clichés ». C’est la raison pour laquelle j’ai rédigé mes
articles précédents qui parle du deuil originaire, car on ne peut diagnostiquer
un p.n. sans en passer par les concepts de base qui découlent du deuil originaire
et sans avoir fait une longue anamnèse du sujet en question. Concepts que je
m’étais jusqu’alors interdit de présenter, mais qui sont devenus nécessaire
suite à l’effet de mode que suscite l’appellation de p.n. J’ai bien conscience
que ces derniers articles été plus destinés à un public de professionnel, mais
ils étaient justement nécessaires pour que ces professionnels-là ne se fassent
pas « embarquer » par cet effet de mode. Et ils ont été très nombreux à
me remercier d’avoir pu les éclairer sur ce point.
Un des articles à mon sens extrêmement important qui rejoint
en un certain sens vos remarques est celui que j’avais écrit en 2013 : "Perversion
narcissique et traumatismes psychiques - L’approche biologisante" qui
fait des liens très importants à faire entre la biologie du corps humain et le
psychisme. Il se trouve que les personnes plus intelligentes sont beaucoup plus
sensibles que les autres à la communication harcelante telle que je la décris
dans cet article. Ce qui rejoint quelque part vos remarques. Mais c’est assez
complexe et depuis 2012 et l’interview ci-dessus, je n’ai pas encore eu le
temps de développer ce point en lien avec les traumatismes décrits dans ce
dernier article.
Une notion intéressante chez Racamier est celle de
« dérive psychopathologique », car c’est bien de cela qu’il s’agit,
justement chez des personnes intelligentes qui n’ont pas été reconnues comme
telles. Je ne fais pas plus long, mais je pense que vous aurez compris l’idée.
En tout état de cause, c’est bien une piste à creuser et à
développer. Merci en tout cas de le faire remarquer.