• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Hervé Hum

sur Nommer la perversion dans une société néolibérale déshumanisée


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hervé Hum Hervé Hum 9 janvier 2018 11:27

Bonjour Philippe

Parler de « déni du déni » me fait bizarre et me donne envie de voir cela de plus près.

Le déni simple, consiste à nier une réalité malgré son évidence, sinon, il y aurait prise de conscience et fin du déni.

Le déni du déni, par le principe de la double affirmation, implique la prise de conscience du déni simple et sa confirmation.

Ainsi donc, si on part du postulat que la perversité est une tare, une maladie, alors, il n’y a pas de « déni du déni » possible, car toute prise de conscience devrait avoir pour conséquence d’en sortir, mais pas celle d’y rester, car cela veut dire dire que la personne choisit sciemment de rester dans sa tare. Accepter la fatalité d’une maladie est une chose, mais refuser de se soigner et revendiquer sa maladie en est une autre !

On distingue donc le pervers au fait qu’il agit en conscience de son propre déni d’accorder à l’autre une valeur autre que celle d’objet. Pour lui, il n’y a pas déni, mais une vision de la réalité où il n’y a pas de règles éthiques universelle, mais uniquement d’essence humaine et qui, pour lui, n’ont d’objet que de manipuler les esprits faibles. Pour changer cela, il faut être en mesure de prouver que l’éthique est un principe universel et non une logique seulement humaine. Ce qui peut se démontrer

 Il ne peut donc s’agir d’un « déni du déni » pour le pervers.

Maintenant, se pose la question de savoir si l’absence d’empathie est une maladie. Malheureusement, ce n’est pas aussi simple !

Ici, lorsque le pervers prend conscience de sa propre perversité, mais la confirme en conscience, il atteint alors un stade supérieur dans la perversion, celle de pouvoir renoncer à sa propre perversion vis à vis de son environnement proche (prise de conscience qu’il a besoin d’un lieu de paix, nécessitant d’établir une relation non fondé sur le rapport de domination), mais, renforcer sa capacité de nuisance envers tous les autres, par la reconnaissance, affirmation de sa propre volonté de domination d’autrui.

Je t’invite à lire mon article « la fourmi dans la fourmilière », qui montre comment une personne peut, de son point de vue, échapper à la qualification de pervers, c’est à dire, en ne mettant pas tous les êtres au même niveau de valeur. Ici, on ne parle pas des petits pervers, mais de ceux que l’on peut appeler des « métapervers », Pour ces derniers, ce ne sont pas les proches qui sont les cibles, bien au contraire, ils servent de sorte d’antidote. Ce sont les autres, ceux qui ne font pas partie de la même caste qui sont alors considérés comme des objets ou êtres inférieurs et nécessitant un guide pour les mener, même à l’abattoir s’il le faut.

Enfin, je terminerai en soulignant que le mot « sujet » est un mot pervertit, donc, fait pour le pervers. Dans la mesure où il peut, selon le contexte, être utilisé pour désigner aussi bien un objet qu’une personne. Ainsi, lorsque dans l’ancien régime on parle des « sujets » du roi, il s’agit des êtres qui pour le roi ont valeur d’objet.

Quoiqu’il en soit, la perversion la plus difficile à révéler, c’est celle qui porte sur le raisonnement logique lui même , et là, même les auteurs que tu cite sont aussi manipulé par devers eux.
J


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès