@Fifi Brind_acier
Imaginer
une version « alternative » de l’histoire, c’est ce qu’on
appelle une « uchronie »...
Cela
peut être amusant, mais au mieux, c’est un bon roman...
Par
contre, analyser les cause d’une situation, c’est non seulement utile
du point de vue de l’histoire, mais peut encore servir, en
l’occurrence, à démystifier les versions légendaires apprises à
l’école et relayée par les médias.
Ici,
il y en a deux :
__L’idée
que Staline faisait la pluie et le beau temps jusque dans les derniers
recoins de l’URSS, sans parler même de son influence supposée
« universelle » sur le mouvement communiste.
__L’idée
que des partis aussi importants que le PCF et le PCI suivaient à la
lettre et très scrupuleusement ses consignes.
Or
l’influence et les liens de Thorez au sein de l’Internationale restent
à explorer réellement, notamment à propos de cette stratégie
d’ « évacuation » des dirigeants à Moscou.
Les
vrais causes de la dissolution de l’Internationale sont en grande
partie à chercher de ce côté.
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/02/11/mounette-dutilleul-ou-la-memoire-effacee-comment-appeler-les-choses-par-leur-nom/
(Le
doc est « réapparu », semble-t-il, depuis mon
article...)
Quoi
qu’il en soit, et contrairement à ce qu’en pense généralement la
« gauche » française, la politique de capitulation et de
collaboration de classe de la direction du PCF a bel et bien commencé
avec la signature des accords du CNR, en 1943, qui entérinaient la
perspective de liquidation de la résistance à l’issue de la guerre,
au lieu de la transformer en véritable force armée principale,
issue du peuple et représentative de son combat. De même pour le
caractère transitoire et non pérenne des Comités de Libération.
Mais
l’origine de la ligne thorézienne est évidemment encore plus
ancienne. On ne peut résumer tout ça en un post.
Avec
une autre ligne, la position du PCF aurait été nettement plus
forte, vu le soutien populaire, (grèves de 47-48), qu’il n’a pas su
gérer non plus. Dixit l’évidence, et le rapport de Jdanov aussi...
Et
de plus, Jdanov est mort en 1948 : c’est encore une autre
histoire à étudier et analyser, et très riche de leçons pour ceux
qui veulent comprendre réellement cette époque et ses conséquences,
encore actuelles, d’un point de vue géostratégique.
Luniterre