« Faute d’être sensibilisé aux conséquences réelles de ses actes, certains consommateurs ... ». L’auteur se rend-il compte du niveau auquel il ramène l’être humain par de tel propos ? L’assistanat n’a décidément aucune limite !
Parce qu’il doit impérativement
ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner,
l’homme est un consommateur plus ou moins stupide, indépendamment de sa position sociale. Il l’est depuis sa conception
jusqu’après sa mort – comme en attestent les marchés du
prénatal et du funéraire – et se double d’un producteur dès
qu’il est en âge de travailler. Il est ainsi, avant toute autre
opinion ou considération, un agent économique au service de la
société, mais aux dépens de son environnement. Et plus le nombre
de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent – outre
ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux –, plus ils
produisent et s’enrichissent collectivement, quelles que soient les
conditions du partage de cette richesse. Qu’il s’agisse de
ressources non renouvelables ou de pollution, les atteintes à
l’environnement augmentent d’autant et s’ajoutent à celles
d’une nature jamais avare de catastrophes inopinées ou cycliques.
Le progrès comme tous les malheurs du monde en découlent.
Comment
nier cette évidence, dans son rapport avec le caractère
incontournablement pyramidal de notre structure sociale ?
Jusqu’où irons-nous, alors que cette pyramide s’hypertrophiant
chaque jour un peu plus, son sommet s’éloigne incessamment de sa
base, et les écarts de richesse entre ses habitants se creusent
inéluctablement d’autant ?
Tant
à des fins environnementales que sociétales, une forme d’écologie
répondant aux attentes de toutes les autres s’impose d’urgence :
l’écologie dénataliste.