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Commentaire de Pascal L

sur Le retour des assignats


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Pascal L 26 mars 2019 15:14

« les monnaies ne valent objectivement plus rien » Mais si ,il y a toujours une contrepartie à la circulation monétaire (difficile de parler de création monétaire aujourd’hui avec la monnaie scripturale). C’est la dette qui est créée en contrepartie de cette circulation. Ainsi la valeur de la monnaie est basée sur la confiance que les financiers ont dans le remboursement de cette dette. Et si les financiers ne s’inquiètent pas, c’est qu’il y a encore assez de richesse à confisquer dans notre monde. Les Etats peuvent toujours mettre les impôts à un niveau tel que vous soyez obligé de revendre le peu que vous avez au prix que l’on voudra bien vous proposer. Le système qui a été mis en place est un outil parfait de prédation, il a détourné la monnaie de l’économie réelle vers les produits dérivés.

Ls financiers ont confiance dans ce système, mais nous savons qu’il ne sera pas possible de rembourser toutes les dettes. Le système s’effondrera avant que la prédation soit devenue totale et c’est la bonne nouvelle. Il nous restera encore un peu de richesse que nous pourrons gager pour créer une monnaie tournée vers l’économie réelle.

« elle ne disparait pas pour autant car personne ne la détruit » C’est le miracle de la monnaie scripturale, mais ce qui est créé est bien détruit. Lorsque vous empruntez 1000€, on se contente de faire +1000 sur votre compte sans rien changer ailleurs. Pour la banque l’opération est transparente, car l’argent est sur votre compte, donc remis dans ses actifs. Ce n’est que lorsque vous utilisez cette monnaie qui part vers une autre banque que l’on se pose la question des ratios de solvabilité des Accords de Bâle. Donc, comme la banque a fait +1000 à la création du prêt, elle fait -1000 au remboursement et c’est toujours transparent pour la banque. Elle a juste modifié la quantité de monnaie qui peut circuler. Le drame, c’est que la monnaie permanente qui pouvait préexister à disparue et toute la monnaie qui circule provient des dettes. Rembourser les dettes revient à supprimer la circulation monétaire et donc à la faillite du système. Un autre effet de ce mode de circulation est l’aspect dynamique. Au temps de l’étalon or, la monnaie était inaltérable. Il fallait trouver un épargnant pour pouvoir emprunter. Aujourd’hui l’épargnant ne sert plus à rien et surtout, il faut que la monnaie ait permis un retour sur investissement en un temps très court pour suivre le cycle de la dette, le plus souvent incompatible avec le cycle de création de richesse. Avec la bulle des produits dérivés qui est pour l’instant plus rentable que la création de richesse, la possibilité de créer de la richesse n’existe plus. Seule la prédation des richesse existante permet de s’enrichir. C’est un système parfait pour creuser l’écart entre les riches et les pauvres qui de plus ne servent plus à rien. Nous avons maintenant des robots et les pauvres peuvent donc disparaître dans l’indifférence générale.


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