Ah, monsieur Uleski…
Comme la vie semble
simple, depuis vos contrées mentales. Les bons, les méchants…. On ne vous
demande pas de mettre en permanence des lunettes noires et monochromes, mais
tout de même, le noir et blanc, ça fait un peu simplet, non ? Limite
hémiplégique. Vous devriez essayer les « shade of grey » ( merde, une
série…)
Les bons sont de
« gôche » ou ce qu’il en reste dans l’inconscient collectif (ca
s’attrape par les mains ?), ils sont bien-pensants de profession, lisent
le Nouvel Obs et Le Monde, et y vont carrément d’un coup de gueule mensuel sur
Agoravox : c’est dire si le monde en tremble.
On sent le mec qui, s’il
était né 20 ans plus tôt, n’aurait pas hésité à crier « paix au Vietnam » sur la base de Chateauroux ( si, si).
Parce que « quand même, on a ses opinions », comme
grinçait ironiquement Brel dans « les
bonbons »
Je ne parlerai pas du
« monde des bisounours » (l’expression est trop galvaudée à mon
goût), mais vous me faites penser aux chansons de Thiéfaine : « la
fille du coupeur de joints », où les gens pédalaient dans les nuages en
faisant du tagada tsoin tsoin avec la fille , et pour les autres, « les dingues et les paumés »,
qui « se greffent un pavé à la place
du cerveau, s’offrent des mygales au bout d’un bazooka, etc ».. Les
flics, quoi.
Monsieur Uleski, je m’y
trompe rarement, même en cyber-contact.
Mais on sent chez vous un
gars qui a vécu, qui en a connu des morgues, qui en a fermé des bâches sur des
gamines qui avaient leurs intestins dans la bouche, avec le seul secours de la
prière pour ceux qui peuvent, le secours du chemin de rien du tout pour les
autres.
Ouais, je sens en vous un
camarade de noirceur, un mec bien, un taiseux. Un homme debout.
Un mec qui en a vu des
anus de filles de 15 ans en choux fleur, à coup de goulot de bouteille.
Capable de dire à son
père « non, monsieur, n’ouvrez pas
la bâche, c’est mieux ». Et s’y mettre à trois sur lui pour qu’il
n’ouvre pas la bâche… Ca vous parle ?
Non, bien sûr.
A moi, si. Alors des mecs
comme vous….
Alors, ces préliminaires
passés, venons-en au fait.
1/ Je ne suis pas
l’avocat de Marchal, qui n’en a pas besoin.
Je ne l’ai rencontré que
trois fois.
Une fois « à
l’usine », selon la belle formule d’Hugues Pagan. Deux fois dans sa
nouvelle vie, notamment autour du tournage de « les lyonnais ».
Comme vous et moi, c’est
quelqu’un qui n’a pas que des qualités. Mais qui ne mérite pas de réquisitoire
non plus, surtout si c’est des gens dans votre genre sous la robe de l’avocat
général.
Il y a 20 ans, le vent
soufflé trop fort pour lui. Ca l’a emmené loin, et faire demi-tour avec le vent
contraire, il faut de la force. Il n’en avait plus, maybe.
2/ La série Braco.
Ben , c’est tout
simple : c’est une série. Donc c’est récurrent, répétitif et convenu par nature.
Comme lorsqu’un pizzaïolo cuit une « quatro stagione », ben les ingrédients
de la quatro stagione, ce sont toujours les même, sinon ça s’appellerait une
Capriciosa..
Capito ?
Il en va de même pour
toute série (je n’en regarde plus depuis 15 ans au moins). J’avais regardé 3
épisodes des « Tudor », jusqu’au moment où on comprend que 3 minutes
doivent être consacrées à la sodomie d’Anne de Bolène, 5 à des décapitations,
etc…
Ca lasse, certes.
Mais quand le filon
fonctionne, que le fric rentre, qu’on fait vire X assistants, maquilleuses,
etc, ben c’est comme à Auchan : tant que ça marche, on continue.
Comme souligné
pertinemment par un intervenant plus haut, la zapette n’est pas fait pour les
chiens. Je n’ai plus regardé une série depuis 2011 ;
3/ pour en revenir à
« Braco », j’en avait vu 2 épisodes par curiosité à la sortie, pour
le père Marchal (voir ce qu’il avait dans le ventre) et pour JL. Anglade, avec
qui j’en été resté aux belles prestations dans « 37.2 le matin » et surtout dans « nocturne indien », le beau film de
Corneau tiré du roman du merveilleux Tabucchi (mais je ne suis pas sûr que ça
vous parle, ni même -disons-le-, que vous soyez, cultivé…)
Donc, j’en ai vu deux.
Et puis voilà tout.
Pas de quoi en faire un
article, surtout pour revenir sur vos vieilles obsessions dont (âge des
lecteurs aidant) plus personne n’a rien à battre ( guerre d’Algérie, Charonne,
etc).
Bon, un dernier titre de
film, pour finir : « Tchao, pantin ».