Le numérique : à un bout l’utilisateur, à l’autre bout
des data centers.
C’est là qu’on peut voir l’incohérence même de la politique
en matière d’écologie.
On prétexte la sauvegarde de la planète pour instaurer la
dématérialisation mais on peut consulter de nombreuses fois un document papier
sans consommer plus d’énergie alors que sa version dématérialisée nécessite à
chaque fois une consommation d’énergie.
Extrait daté du 31/01/2020 :
« Or, ces Data Centers représentent en réalité un véritable fléau pour
l’environnement. ... Aujourd’hui, les Data Centers représentent à eux seuls 17%
de l’empreinte carbone de la technologie. Avec 2% des émissions totales de gaz
à effet de serre, leur empreinte carbone est similaire à celle de l’aviation de
l’industrie. »
« Avec le développement du big data, les centres de
données sont un véritable symbole de la croissance du numérique. Leur impact
écologique, qui était encore minime il y a 15 ans, représente désormais 4% de
la consommation électrique mondiale. Un data center consomme autant
d’électricité que 30 000 habitants européens. Ainsi, les 182 centres de
données présents sur le territoire français en 2016 concentrent 8% de la
consommation électrique nationale. »
Après, on va imposer aux simples particuliers
d’isoler leurs logements, de remplacer leurs véhicules, de payer des taxes
carbone, de modifier leurs habitudes de vie alors que les seuls objectifs sont
de nous amener à consommer plus au profit de quelques lobbies dont celui du
nucléaire.
Pour ce qui concerne le « World Clean Up Day » :
Le problème de la quantité de déchets ne doit pas se gérer
en fin de chaîne mais au début.
Il y a lieu de diminuer leur émission dès la conception des
emballages.
Ensuite, il faut procéder comme Alsace et à Lamballe (22),
en faisant payer une taxe d’enlèvement des ordures ménagères incitative en
fonction du poids d’ordures générées par chaque ménage et en revendant les
déchets triés.
Cette solution est préconisée par l’ADEME.
C’est possible avec des puces RFID sur les poubelles.
Certaines communes font payer à la levée (nombre de
poubelles collectées dans l’année).
Il est également possible de valoriser les déchets (émission
de La Chaîne Parlementaire).
Ainsi, il s’agit d’un rapport gagnant/gagnant entre les
collectivités et les citoyens.
Cependant, les collectivités territoriales préfèrent
réaliser des économies de traitement et encaisser des taxes toujours plus
élevées en conservant la différence pour elles.
N’oublions pas également que nous payons une écotaxe sur les
produits que nous achetons. A quoi sert-elle ?
Il ne faut pas oublier le lobbying dans ce domaine. Alors
que le traitement des déchets est du ressort des collectivités territoriales,
celles-ci préfèrent déléguer (délégation de service public) à des
multinationales dont l’intérêt n’est certainement pas la diminution de la
quantité qui réduirait leur chiffre d’affaires. L’écologie passe bien après les
bénéfices.
Exemples :
Le SYMAT qui, dans certaines municipalités, repousse la date
du passage à la taxe incitative.
Un mode de calcul qui ne vise absolument pas à inciter à
trier et à diminuer la quantité de déchets mais qui ne vise qu’à maintenir un
taux de taxe particulièrement élevé et injuste basé très majoritairement sur la
surface habitable (80%) et que très peu sur la réelle quantité de déchets
(20%). L’environnement n’est qu’un prétexte et nos dirigeants laissent faire
malgré les préconisations de l’ADEME. Le seul objectif est d’engraisser les
services ou multinationales chargés des déchets et les collectivités
territoriales.
Les municipalités fixent la taxe d’enlèvement des ordures
ménagères en fonction de la surface d’habitation mais délivrent des sacs
poubelles en fonction du nombre d’habitants dans ces mêmes habitations.
La durée de vie des appareils ménagers et des véhicules est
raccourcie pour obliger à les racheter (obsolescence programmée) et quand ils
ne tombent pas en panne assez vite, on durcit les contrôles techniques.
Trop de nos élus nous prennent surtout pour des pigeons, ne
se soucient que de leurs réélections et de pouvoir continuer à cumuler des
mandats. Ils privilégient des solutions qui peuvent générer des entrées
d’argent pour réaliser toujours plus d’installations de loisirs sans pour
autant être en cohérence avec leur définition des « villages dans lesquels
il fait bon vivre ».
Leurs indemnités devraient être en fonction du
bilan de leur gestion.