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Commentaire de Mélusine ou la Robe de Saphir.

sur Le retour des bons et de la guerre juste


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Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 24 janvier 2021 11:13

Pourquoi les américains ne seront jamais de PHENIX : 

t apprendre de ses erreurs

Ainsi la triste vérité est qu’on n’apprend pas forcément de ses erreurs.

Bien au contraire.

Il est fréquent de se masquer à soi-même la signification réelle de ses erreurs. On échoue, mais on n’en ressort pas meilleur qu’avant.

Au contraire, on en ressort pire : encore plus buté, entêté. En effet, comme on s’habitue à tout, on finit par s’habituer à échouer. On souffre de moins en moins, et on est privé du principal moteur pour changer.

  • Ainsi ces Américains (je m’excuse pour eux mais, c’est vrai que c’est une espèce très répandue là-bas, même si elle envahit l’Europe à grande vitesse actuellement) qui “positivent” tellement qu’ils trouvent toujours une bonne raison de se réjouir de leurs échecs.

Ils valorisent l’échec. Ils font des “fail conferences” où tout le monde applaudit. 

Ils apprennent à toujours voir le bon côté des choses :

  • J’ai oublié de ramoner leur cheminée et leur maison a brûlé ?
  • Bonne nouvelle, elle était trop petite et je vais en construire une plus grande.”

  • J’ai perdu toute ma clientèle et mis la clé sous la porte ?”
  • Bonne nouvelle, je vais pouvoir déménager et changer de métier.

Cette attitude a l’apparence de la sagesse.

A première vue, cela ressemble à la courageuse attitude du digne Stoïcien qui sait que “tout nuage noir a sa frange d’or”. Jean-Marc Dupuis lui-même en vante les mérites dans ses célèbres newsletters !

Mais il faut faire très attention.

La différence est aussi mince qu’une feuille de papier à cigarette.

Car, si facilement, cela se transforme en imposture, en parodie de sagesse, en simple stratégie bien pratique pour éviter de prendre ses responsabilités.

Cela permet de contourner discrètement le grand défi de l’existence : examiner ses fautes, se remettre en cause, et changer.

On ne fait pas alors le phénix.

On fait le canard (ou Porculus !)

Le questionnement courageux consiste à se dire : “Zut, je suis un imprévoyant. J’aurais dû faire ramoner ma cheminée.” Et de prendre le temps d’éprouver la brûlure de la blessure, afin que cela s’imprime assez dans la mémoire pour ne plus jamais oublier le ramonage.

Ou de se demander pourquoi leur clientèle est partie, faire la liste, sans s’apitoyer sur soi-même, de tout ce qu’on n’a pas fait, qu’on aurait pu faire, et qui aurait évité la faillite. 

Regarder en face avec assez de courage et de lucidité pour éprouver pleinement la morsure du remords. 

Ce n’est qu’à ce prix qu’on apprend vraiment à faire plus attention la prochaine fois. A avoir l’œil ouvert, et le bon, tel le faucon (qui est un cousin du phénix) :


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