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Commentaire de Étirév

sur Union des patriotes


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Étirév 25 janvier 2021 11:06

Aux origines de l’androcratie romaine jusqu’au guerres modernes : le patriotisme.

Le Romain a fondé la Patrie en détruisant la Matrie ; c’est là son crime. Cessons donc de considérer l’idée de Patrie comme un idéal supérieur, puisque c’est l’antithèse du droit naturel que représente la Matrie. Ce n’est pas un progrès de fonder une patrie ; c’est une décadence, puisque c’est la substitution du droit factice de la force au droit naturel de l’Esprit qui régnait dans les nations.
Une Nation : « lieu où l’on a reçu le jour », n’est pas une Patrie : « lieu où le père est né ».
Rome mit la Patrie à la place de la Matrie, mais on a toujours continué à dire la Mère-Patrie.
La Nation est au-dessus de la Patrie. L’unité des grands Etats sous un chef despote n’est pas un progrès, cela ne crée pas une civilisation, c’est un asservissement général, une décadence. La civilisation est dans le morcellement des Etats, dans les petites républiques confédérées et gouvernées chacune par la plus haute puissance spirituelle qui y fait régner la vérité, la justice, le bien de tous. Une unité fédérative de tous les Etats du monde dans la vérité définitivement acquise, voilà le progrès, voilà la base de la grande civilisation, de la prospérité et du bonheur des Nations.
Mais le pouvoir de la force et de l’audace ou du hasard de l’hérédité centralisée en une seule main, qui peut être despotique ou imbécile, c’est une cause de ruine, de souffrances générales et de guerres perpétuelles.
Les chevaliers celtes, par exemple, ne reconnaissaient pas le principe de la Patrie romaine, ils ne se rattachaient qu’à la Matrie dont ils dépendaient, c’est-à-dire à la Nation locale où ils étaient nés et avaient été élevés sous l’égide d’une Mère protectrice. Ils se rattachaient à leur clan, à leur tribu, même à la confédération à laquelle ils appartenaient, mais, au-delà, ne s’intéressaient plus aux autres.
C’est toujours aux époques de décadence, écrit M. Grillot de Givry dans « Le Christ et la patrie », que se manifeste cette hypertrophie du sentiment patriotique, lorsque les peuples ne croient plus à leurs dieux, à leurs mystères, à leurs prophéties ; lorsqu’ils ont perdu le sens des légendes ancestrales ; lorsqu’ils se rient du ciel et que la voix des initiés se perd dans le bruit des négations.


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