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Commentaire de Hervé Hum

sur La possibilité d'une société fraternelle


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Hervé Hum Hervé Hum 23 avril 2021 14:13

@infraçon

vous pouvez tourner le problème dans tous les sens, tant que l’économie repose sur la division de l’activité productrice, la monnaie est incontournable. Vous pouvez certes changer le nom, mais pas vous passer de sa fonction en tant que mesure de la valeur du temps de vie dédié.

De plus, tant que toute l’activité productrice n’est pas assuré par les machines, rien n’est gratuit, puisque tout coûte en terme de temps de vie dédié. Son activité peut être vécu comme une jouissance, mais dès lors où elle est exclusive, il faut bien l’échanger contre tout ce qui nous manque pour vivre. Ainsi, un logement ne se construit pas et ne s’entretient pas tout seul. Les matériaux ne sortent pas d’un chapeau de magicien et n’arrivent pas non plus par magie, tout cela exige une action, activité humaine dédié. La propriété ne rend pas responsable de son bien, mais rend cupide et c’est cette cupidité qui incite les gens à prendre soin et valoriser leur bien, alors que la gratuité peut au contraire pousser le gens à nier la valeur du bien, tout comme la location d’un bien pousse à la négligence. Voilà pourquoi on ne peut pas supprimer la propriété sans lui trouver un substitut au moins d’égale valeur, or, la responsabilité lui est supérieure en valeur.

La responsabilité, en tant qu’équilibre entre droit et devoir, c’est de dire que le droit d’avoir un logement, implique le devoir de bon usage, donc, d’entretien et de valorisation pour l’échange. Sauf une exception, dans le cas où la personne ne change plus de domicile jusqu’à sa mort, dans ce cas là et seulement dans ce cas, il n’a pas obligation d’entretenir son logement, il peut le laisser se dégrader complètement, sauf si cela porte atteinte à autrui. Mais si une personne veut changer de domicile, alors, il devra obligatoirement à minima, rendre celui qu’il occupe dans le même état qu’il l’a trouvé en y entrant. L’économie est fondé sur l’échange qui nécessite de mesurer les valeur, s’il n’y a pas d’échange, la notion d’économie et de valeur n’a plus lieu d’être.

L’empathie et la fraternité ne se commandent pas, ce sont par définition des actions volontaires ou donc, toute tentative d’imposition ne peut avoir comme conséquence que l’antipathie et la haine avec son corolaire de violence. Il n’y a donc que l’équité qui peut être la seule base des règles économiques et sociales, aller au delà doit rester la liberté de chacun. Comprendre que personne ne peut s’opposer au principe de justice en société, seulement dénoncer l’injustice. Et il n’y a de justice économique que par l’équité, donner à chacun son dû selon son apport réel et la monnaie reste le meilleur moyen pour cela.

La monnaie reste donc incontournable, à l’intérieur d’un pays ou à l’international, dès l’instant où la taille de la communauté dépasse le cadre local, c’est à dire, où toute la production est locale Or, la France est déjà au dessus de cette taille critique, toujours en raison de la division de l’activité et ne pouvant être ramené à une seule collectivité, mais la somme de collectivités locales regroupés dans un ensemble plus grand (dynamique fractale). Mais encore une fois, la monnaie ne sert plus à mesurer la valeur des marchandises, mais la valeur du temps de vie seulement.

En fait, tous les moyens existent déjà pour passer d’une économie capitaliste fondé sur la propriété à une économie fraternelle, fondé sur la responsabilité, tous les outils sont là, suffit juste d’en modifier les réglages qui peuvent être techniquement fait littéralement du jour au lendemain. Par contre, celle ci ne peut en aucune manière s’arrêter aux frontières des pays, soit elle est mondiale, soit elle ne peut pas exister. Elle doit certes partir du cadre national, mais ne peut pas s’y arrêter. D’autant que la mondialisation est le moyen le plus sûr de préserver les identités culturelles, mais pas celle qui tente de s’imposer actuellement.

Bon, je poursuivrai la discussion sur votre site, quand je prendrai le temps de le lire.


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