Bruno Le Maire estime
que les hommes politiques sont « tous névrotiques ». Le 28/03/2017 à
13:29
Dans une longue confession, recueillie par Gaël Tchakaloff
dans l’ouvrage Divine comédie (éd. Flammarion, à paraître le
29 mars 2017), Bruno Le Maire, alors candidat à la primaire de la droite,
détaille la psychologie du personnel politique dans une vision sombre,
sacrificielle de cette vocation,
« La politique, ça écrase tout le reste de la vie »,
explique-t-il, "ça absorbe tout, ça prend tout, ça vole tout. Si je perds,
j’aurai dilapidé tout ce temps, sans ma femme, sans mes enfants, en pure
perte."
Celui qui aura finalement essuyé une cuisante défaite lors
du scrutin, avec 2,4% des voix, continue :
"Les hommes politiques, ils sont dépressifs ou
alcooliques. Parce que la folie de la politique, c’est qu’il ne faut
jamais voir les choses telles qu’elles sont, il faut se projeter au-delà, nier
la réalité. Et, en même temps, il faut être lucide sur la réalité. C’est la
dissociation permanente, le décalage entre ta réalité et ton rêve. Les deux ne
coïncident jamais sauf le jour où tu es élu. C’est pour cela qu’après, ça crée
la dépression."
Décidément bien sombre, l’ancien ministre achève : "La politique, ça attire les névrotiques. On l’est tous.
Ce n’est pas la politique qui rend névrotique, on l’est avant, on s’y retrouve.
Les deux névroses les plus courantes en politique, c’est le narcissisme,
évidemment, et la haine de soi. Le pouvoir, c’est la guérison de la haine de
soi.«
C’est aussi le point de vue du psychanalyste Jean-Pierre Friedman : » Mégalomanes et narcissiques, hommes politiques ou grands
patrons n’auraient qu’un seul objectif selon lui : conquérir le pouvoir et… l’éternité... Quitte à en
oublier leurs convictions " !