• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Giuseppe di Bella di Santa Sofia

sur La « Mauresse de Moret » : la fille noire cachée du roi Louis XIV ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Giuseppe di Bella di Santa Sofia Giuseppe di Bella di Santa Sofia 1er février 13:02

@colibri

En réalité, il n’y a plus que deux hypohèses plausibles concernant la Mauresse de Mauret :

  • Elle est la fille cachée de Louis XIV, fruit d’une relation avec une comédienne noire qui travaillait à la cour ;
  • Elle est une orpheline placée sous la protection du roi Louis XIV et de son épouse morganatique, Madame de Maintenon.

On peut écarter définitivement la piste de la petite princesse Marie-Anne de France, décédée au bout de 40 jours, qui n’est pas née noire mais cyanosée. Exit la piste de Nabo, le page noir de la reine, qui aurait eu « un regard bien pénétrant » à l’égard de Marie-Thérèse. De plus, il n’était âgé que d’une dizaine d’années.

Malgré tout, on peut quand même s’étonner qu’une simple nonne puisse bénéficier d’une telle attention de la part de la famille royale et des hauts personnages de la cour. Elle recevait des visites du Grand Dauphin, de Monsieur, de la Palatine, de Saint-Simon, etc. Elle bénéficiait de grands égards de leur part. Ce qui semble assez étrange. 

De plus, le couvent où elle résidait ne recevait que 2 000 livres de rentes annuelles pour l’ensemble des religieuses. Quant à la Mauresse de Mauret, elle recevait 5 000 livres de rentes annuelles rien que pour elle. Une somme colossalle pour l’époque. Sans oublier les cadeaux sompteux qu’elle recevait régulièrement de la part de Louis XIV.

Enfin, on imagine mal le souverain le plus puissant d’Europe se déplacer, accompagné de la famille royale, pour assister à la prise de voeux d’une simple nonne, fut-elle sa protégée. 

Je pense que cela restera toujours un mystère, même si de nouveaux éléments font pencher la balance vers l’hypothèse d’une fille cachée de Louis XIV. Il y a deux hypothèses possibles. L’une des deux est la bonne... Voilà le dilemme qui risque encore de diviser les historiens pendant très longtemps !


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès