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Commentaire de Étirév

sur Femmes et Féministes


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Étirév 1er avril 09:17

Aucune question ne présente un aussi grand intérêt que l’étude comparée de la psychologie de l’homme et de la femme. C’est dans cette étude que l’on trouve l’origine de la discorde ou des malentendus qui règnent trop souvent entre les deux sexes et gâtent l’existence.
L’homme ne connait pas la femme dans sa physiologie et dans sa psychologie, c’est pourquoi, souvent, il la blesse sans le savoir et sans le vouloir ; la femme ignore également la nature intime de l’homme et la conduite qu’elle tient à son égard, croyant bien faire, est souvent la cause réelle de tous les maux dont ils souffrent l’un et l’autre. Il est donc de la plus grande utilité de faire connaître à tous les bases scientifiques de la « Loi des sexes », et de répandre le plus de lumière possible sur cette question qui est appelée à servir de base à la vraie morale.
La lutte des sexes, qui a pris naissance dans un passé lointain, a été la cause de tous les désordres qui ont troublé l’humanité dans son évolution ascendante.
Pour faire cesser cette lutte il faut, d’abord, la faire connaître, on ne guérit un mal que lorsqu’on le connaît bien.
Plusieurs raisons en ont rendu l’étude impossible : le despotisme de ceux qui avaient tort, l’ignorance de ceux qui avaient raison et la crédulité enfantine des femmes qui prennent pour des arguments inattaquables tous les « mensonges conventionnels » inventés pour leur persuader qu’elles doivent s’effacer devant l’homme.
Or, pour sérieusement travailler à la restauration de l’édifice social qui s’écroule, il est impératif d’apporter à la société la vérité définitive, la vérité exempte de tout intérêt de parti, de secte, de sexe. Cette vérité si difficile à dire, nous la trouvons dans la science en même temps que nous la retrouvons dans le passé lointain de l’Histoire.
Préliminaire : La crise de l’adolescence, rapide dans la vie actuelle, eut une longue durée dans l’évolution de la primitive humanité.
À partir de ce moment, des différences considérables se produisirent entre la vie psychique et mentale de la jeune fille et celle du jeune homme.
Pendant les premiers siècles de son évolution, l’Homme primitif ne se préoccupa pas des différences sexuelles, c’est seulement au premier éveil du sens génésique que l’attention de ces deux Enfants fut attirée sur cette loi merveilleuse de la Nature ; c’est alors que s’éveilla en eux la première curiosité.
La période pendant laquelle la vie sexuelle se prépara dut avoir une longue durée, car elle se développa par lentes étapes, parce que, dans cette humanité primitive, il n’y a pas de génération antérieure à imiter, pas de souvenirs ataviques pour inciter l’homme à des actes déjà accomplis avant lui, tout est nouveau, tout est à trouver.
En même temps, les premières lueurs de l’amour s’annoncent, c’est l’aurore d’un sentiment qui devait grandir, mais qui ne fut au début qu’une impression faible et fugitive, qui se confond avec l’altruisme de l’enfance. C’est pendant cette période que se préparent les caractères nouveaux, qui vont changer le corps de l’adolescent en lui faisant perdre les caractères de l’enfance.
Lorsque dans les Ecritures de l’antiquité on voulait indiquer qu’un homme était fort jeune dans la vie de l’humanité, on disait « qu’il était encore d’ivoire » (eburneus), c’est-à-dire blanc, délicat et glabre. Cette idée, si conforme à la véritable évolution humaine, contredit celle d’une évolution animale. Rien dans cet « homme-enfant » ne ressemble au singe velu et grossier.
L’amour naissant pousse l’un vers l’autre ces deux adolescents.
Une mystérieuse attirance les rapproche, ils se cherchent et facilement se trouvent dans la solitude des bois, dans le silence des soirs d’été, dans la vie en commun des cavernes.
Dans l’enthousiasme des premiers élans, des premiers désirs, il soupire, il chante, il exhale son âme aimante et joyeuse, sans entraves sociales, sans atavisme générateur d’une timidité annihilante, sans ennemis encore, il marche en avant dans ses passions naissantes sans savoir où elles le mènent, sans crainte d’un danger inconnu. L’enthousiasme poétique de la jeunesse le saisit tout entier. C’est le premier éveil des sentiments qui vont envahir le Cœur de l’homme et bientôt jaillir comme un fleuve impétueux.
Pendant que la jeune fille grandissait en beauté, en esprit, elle prenait aux yeux de l’adolescent primitif un prestige infini. Il voyait en elle un Etre très supérieur à lui, un Etre bien au-dessus de la nature masculine. Elle était donc sur-naturelle à lui. Il l’adorait, il l’admirait, un immense désir de se rapprocher d’elle le tourmentait, il lui semblait que près d’elle sa vie s’intensifiait. (C’est un fait connu que la jeune fille de 12 à 18 ans progresse en intelligence et en beauté plus que le jeune homme ; elle dépasse le garçon retardé dans son évolution par la crise de l’adolescence)
La jeune fille était resplendissante de grâce et de beauté, telles nos adolescentes modernes qui repassent par ce stade de la vie ancestrale. Elle entrait en possession d’une intelligence lucide, d’un esprit élevé ; la Nature la captivait, elle l’observait, son intuition féminine lui en faisait découvrir les lois, elle se perdait en contemplations célestes dans les belles nuits étoilées, elle arrivait à connaître le ciel et à comprendre le principe des forces universelles qui régissent les mondes… Alors, dans les conversations du soir, elle versait dans l’esprit du jeune homme cette première Science, en même temps qu’elle faisait naître en son Cœur les premiers bonheurs.
Lui, l’écoutait, il l’admirait, il l’adorait. Elle était SA DÉESSE. Elle fut la première forme de la suprématie intellectuelle et morale qui apparut à l’adolescent. C’est pour cela que l’homme porte gravé au plus profond de son Cœur l’empreinte féminine, empreinte spirituelle, parce que la première femme qui a éclairé sa pensée ne représentait pas le sexe, mais l’Esprit.
Sa pureté lui inspirait cette crainte respectueuse que résume le mot « red-ligio » et qui devint le respect divin ; sa gloire l’éblouissait, il la voyait bien haut et, soumis, il écoutait attentif son enseignement.
Les révoltes de l’orgueil mâle n’étaient pas encore nées, pas non plus ses jalousies. Dans son esprit, encore droit, avec son imagination qui commençait à s’exalter, il rendait hommage à celle qui était sa Directrice spirituelle, sa Maîtresse suprême.
Cet hommage fut le premier de tous les cultes, il est à l’origine de la Religion ; bien plus, il en est le fonds. La religiosité naît avec la sexualité, mais elle se manifeste différemment dans chaque sexe.
C’est ainsi que l’homme adolescent et la belle jeune fille vivaient au sein de la grande Nature, essayant le premier bégaiement d’amour et établissant entre eux le lien sacré qui devait les unir.
C’est aussi dans ce décor magique de la grande Nature, encore vierge, que va se dérouler le prélude du grand drame humain.
Leurs premières tendresses, leurs premières caresses font naître un charme qu’ils veulent exprimer, leurs regards seuls ont trahi jusque-là le trouble naissant de leur cœur, mais bientôt ils vont créer un langage sentimental, qui, avant ce moment, n’eût pas eu d’objet. L’expression d’un sentiment nouveau naît du sentiment même. Ils veulent se communiquer leurs premiers désirs, ils commencent à rêver un inconnu encore irréalisé. Cependant, l’Amour est un grand maître qui leur indiquera les voies… Ils essayent des frôlements d’épiderme, des serrements de mains, des effleurements de joues, ils arrivent ainsi à trouver le baiser, y reviennent et s’attardent en cette ineffable communion des lèvres.
Ces moments de premiers bonheurs, fugitifs dans la vie actuelle, où tout se précipite, furent longs dans la vie ancestrale. Cette découverte d’une volupté naissante dut les absorber, les dominer. Ce dut être la grande, l’unique pensée du moment. Tout le reste devait disparaître devant l’extase de l’Amour, leur seul désir devait être de s’y plonger, de s’y attarder. Ils étaient au début d’un jour nouveau et allaient marcher en aveugles dans cette dangereuse voie ouverte devant eux.
Enfin, de tâtonnements en tâtonnements, ils allaient arriver au moment suprême de l’union… suivi de sa terrible réaction.
Réaction…


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