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Femmes et Féministes

Elles ne savent pas ce qu'elles font en s'abandonnant au matérialisme le plus étriqué, en sacrifiant l'essentiel, en s'acharnant à dépasser autrui plutôt qu'elles-mêmes. 

Pour tenter de cerner les caractéristiques d'une population, on est conduit à représenter les données avec, en abcisse, une performance caractéristiaque d"un individu et en ordonnée le nombre d'individus qui sont capables d'accomplir cette performance. On obtient ainsi une courbe en cloche dont le maximum représente la performance susceptible d'être atteinte par le plus grand nombre, à une extrémité les plus médiocres, à l'autre extrême ceux qui surpassent la moyenne. Il est dangereux d'utiliser comme paramètre autre chose qu'une entité quantifiable et mesurable, ce qui exclut les capacités mentales sous toutes leurs formes tout comme les critères moraux ou affectifs.

Il est devenu courant de comparer des choses différentes tout en regrettant les différences que l'on constate. On peut mettre en parallèle un cercle avec un carré mais il sera difficile d'affirmer que l'on à faire à des figures semblables. Même si on augmente à l'infini le nombre de côtés du carré, un cercle n'est jamais superposable à un polygone. Malgré tout le calcul de l'aire autorise à prétendre que l'un occupe plus de surface que l'autre. Dans ce cadre, la meilleure performance au lancer du poids est de 23,56m pour les hommes et 22,63m pour les femmes. Cependant, dans un cas le poids pèse 7Kg tandis que dans l'autre il n'est que de 4Kg. On peut choisir à loisir le paramètre considéré, on ne pourra jamais trouver de cas où la performance masculine est inférieure à celle des femmes. Autre exemple, la taille moyenne des hommes du monde entier est de 1,72, elle est de 1,60 pour les femmes. Hommes et femmes sont certainement égaux mais pas identiques. Il serait évidemment ridicule d'en tirer un quelconque sentiment de supériorité, la différence n'est jamais associée à une quelconque domination. De plus, une femme déterminée sera toujours plus performante qu'un homme avachi sur son canapé quel que soit le paramètre envisagé. L'environnement, les conditions matérielles influent aussi bien entendu mais, à moins de bâtir un monde virtuel qui se plie à ses propres choix, les statistiques ne permettront jamais de convertir des différences en identité.

Dans le même registre, le Quotient Intellectuel (QI) des hommes a été longtemps considéré comme supérieur à celui des femmes jusqu'à ce qu'on modifie les tests et les questions afin que cela ne soit plus le cas. Les examens scolaires lorqu'ils sont écrits présentent de meilleures garanties de fiabilité. Lors de leurs études primaires et secondaires, les filles sont en moyenne nettement meilleures que les garçons. Un plus grand pourcentage de filles que de garçons obtiennent également le baccalauréat ( 85% contre 75%). Même anonymement, les filles ont de meilleurs résultats que les garçons.

Il n'en reste pas moins que les femmes n'ont pas globalement le même niveau de notoriété que les hommes. A l'origine, lorsque la force primait pour avoir accès à la domination, les taux de testostéone considérablement plus importants pour les mâles que pour les femellles donnaient une réponse physiologique satisfaisante pour expliquer ce point. Progrès techniques après progrès techniques, consommations grandissantes d'énergies fossiles succédant à la transpiration, la domination fit place peu à peu à la séduction pour dominer autrui et la plupart des Nations occidentales accommodèrent leur système politique pour tenir compte de ces changements draconiens. Des limitations physiologiques handicapaient encore les femmes destinées naturellement à procréer, mais un tissu législatif dense permit de gommer cette difficulté, faisant croire à certains que le Monde pouvait vivre selon des principes plutôt qu'en suivant le réel. Concomitamment,une baisse considérable du taux de natalité se fit jour dans tous les pays développés ou se développant, ébranlant les fondements mêmes des sociétés.

Il faut maintenant passer des femmes au féminisme, ce qui n'a rien à voir comme à chaque fois que l'on passe des caractéristiques individuelles à celles d'un groupe organisé et hiérarchisé. Une secte, un clan, un parti, une religion se définit par une foi inébranlable et des commandements au nom desquels tout doit être fait, même si cela implique les pires manquements, les pires vilénies et quelquefois même les pires barbaries. Les miitantes les plus zélées et les plus médiatiquement visibles prétendirent défendre la cause des femmes et pour ce faire qu'il convenait d'abominer le patriarcat qui mêle autorité et violence. Les mêmes militantes s'affichaeint comme radicalement anticapitalistes en plus d'être écologistes. Mais il est impossible d'être à la fois anticapitaliste et écologiste. Pour détruire les sociétés anciennes presque toutes basées sur un Dieu-Amour, un Sage vénérable ou un être suprême, ce qui est indispensable pour qu'un Nouveau Monde émerge, il n'y a pas d'alternative au capitalisme, seul système pratiqué par tous et plus ou moins accepté par tous. L'écologie a démontré sa capacité à déconstruire, à détruire mais il n'offre aucune solution politique pour faire entrevoir un destin commun aux peuples de la Terre. Des actions d'éclat peuvent permettre l'accès fugitif sur le devant de la scène médiatique mais elles s'inscrivent dans la même société du Spectacle que celle que l'on souhaite détruire. D'ailleurs le rôle des marchés, le bienfait des subsides, le caractère primordial des investissements financiers ne sont jamais remis en cause avec la même radicalité. Les "forces de l'esprit", pourtant essentielles, n'apparaissent plus que sous forme de verbiages se voulant plus ou moins vertueux. Les décisions ne sont plus prises au terme de réflexions mais après avoir consulté des meutes en proie aux émois les plus dévastateurs..On confond ainsi avec une pointe de sadisme, l'expression du peuple pour le peuple avec la prise en ciompte des plus agités. Les efforts et la Raison, absolument nécessaires pour la bonne marche d'une Démocratie, disparaissent dans les remous des vociférations.

Il y a pourtant un trait d'union entre hommes et femmes, au-delà de leurs désirs réciproques d"exister aux yeux d'autrui. La naissance d'un enfant ne se fait pas (généraement) par calcul, et l'artisan, l'artiste, le scientifique, le romancier. indistinctement du sexe, eux aussi (mais plus modestement), accouchent d'une oeuvre. Ils ne comptent alors que sur leur talent et des montagnes d'efforts toujours indispensables pour créer. Si il est nécessaie d'afficher ses idées, son ethnie, ses habitudes sexuelles pour recevoir l'agrément de la foule, l'heure n'est plus à la démocratie mais la construction d"une nouvelle idéologie ni pire ni mieux que toutes les autres.

Les femmes, pas plus que les hommes, ne devraient imposer une forme plus ou moins douce d'arrogance moralisatrice uniquement destinée à substituer une domination par une autre. Une nouvelle élite utilisant les mêmes moyens que l'ancienne se met en place à la faveur d'une multitude d'abandons et de lâchetés. Tout ce qui est utile fut engendré par des créateurs qui n'avaient pour la plupart aucun désir de rendre servile autrui.

 


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7 réactions à cet article    


  • JPCiron JPCiron 31 mars 21:21

    Bonjour,

    < il n’y a pas d’alternative au capitalisme >

    Tant que l’on pense à l’intérieur de notre système, on ne pourra en sortir. Pourtant, Lévy-Strauss explique que « dans les sociétés anciennes, il est le plus souvent impossible de séparer les aspects que nous appelons économiques de tous les autres. Des actes qui, pour nous, auraient un caractère purement économique traduisent des préoccupations tout à la fois techniques, culturelles, sociales et religieuses. » La vie y a là un vrai sens. Et les actions humaines une dignité.

    Penser autrement implique de vivre autrement. Souvent inacceptable il est vrai, tant que le logiciel est inadapté.


    Avec Saint-Simon, on pourrait essayer tout de même de passer ’’du gouvernement des hommes à l’administration des choses. »


    • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 1er avril 05:27

      @JPCiron

      Salutations du matin, oui penser avec la même base, ce qui est le cas et amène argent, compétition qui élimine, guerres etc va reproduire la même chose.
      Pas besoin de Levy Strauss ou de x, pour voir cela, dans le sens ou ceci doit être perçu réellement par tout un chacun, bien que certaines visions par d’autres peuvent créer une étincelle de lumière dans cette obscurité tant désirée en fait..
      Tout est lié dirais je, et c’est justement la pensée si limitée qui doit découper pour analyser des parties et pas le tout...
      nos autres capacités que la pensée a détruit il y a des millénaires peuvent faire cela..
      La pensée n’est pas notre seule capacité, certes elle empêche les autres de marcher dont semble être la seule.
      La pensée totalitaire sure la psyché ne peut produire autre chose que violence, conflit, etc
      Elle est un outil de mise en route de la vie pratique mais pas sous son contrôle...or on en est rendu là, la pensée est à la fois l’outil et à ses yeux la main Divine qui dirige..pensée le contrôleur donc qui voit tout séparément à cause de sa limitation et façon de marcher selon son programme, la pensé"e ne sait pas qu’elle est un programme ni où il se situe ans l’ordre des choses, et nous avons tous le même programme avec variantes en surface car justement nous étions là pour coopérerez avec équité pas pour se combattre..
      or si la coopération additionne, la compétition elle élimine = guerres etc et est notre choix au nom de moi je veux plus car je suis terrifié par la vie ,que je veux dans la continuité absolue, à jamais , à jamais , notre désir le plus profond, le plus caché, qui détruit nos vies car naître = mourir vient en contradiction absolue avec ce désir..
      Un au delà la pensée est ce qu’il nous faut faire..
      c’est du moins ce qui me fut donné de percevoir...
      mes respects


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 2 avril 10:21

      @JPCiron
      On pourrait essayer certes si les prédateurs sont tenus éloignés.



      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 2 avril 10:22

        @microf
        Désolé, je n’ai rien à dire.


      • Étirév 1er avril 09:17

        Aucune question ne présente un aussi grand intérêt que l’étude comparée de la psychologie de l’homme et de la femme. C’est dans cette étude que l’on trouve l’origine de la discorde ou des malentendus qui règnent trop souvent entre les deux sexes et gâtent l’existence.
        L’homme ne connait pas la femme dans sa physiologie et dans sa psychologie, c’est pourquoi, souvent, il la blesse sans le savoir et sans le vouloir ; la femme ignore également la nature intime de l’homme et la conduite qu’elle tient à son égard, croyant bien faire, est souvent la cause réelle de tous les maux dont ils souffrent l’un et l’autre. Il est donc de la plus grande utilité de faire connaître à tous les bases scientifiques de la « Loi des sexes », et de répandre le plus de lumière possible sur cette question qui est appelée à servir de base à la vraie morale.
        La lutte des sexes, qui a pris naissance dans un passé lointain, a été la cause de tous les désordres qui ont troublé l’humanité dans son évolution ascendante.
        Pour faire cesser cette lutte il faut, d’abord, la faire connaître, on ne guérit un mal que lorsqu’on le connaît bien.
        Plusieurs raisons en ont rendu l’étude impossible : le despotisme de ceux qui avaient tort, l’ignorance de ceux qui avaient raison et la crédulité enfantine des femmes qui prennent pour des arguments inattaquables tous les « mensonges conventionnels » inventés pour leur persuader qu’elles doivent s’effacer devant l’homme.
        Or, pour sérieusement travailler à la restauration de l’édifice social qui s’écroule, il est impératif d’apporter à la société la vérité définitive, la vérité exempte de tout intérêt de parti, de secte, de sexe. Cette vérité si difficile à dire, nous la trouvons dans la science en même temps que nous la retrouvons dans le passé lointain de l’Histoire.
        Préliminaire : La crise de l’adolescence, rapide dans la vie actuelle, eut une longue durée dans l’évolution de la primitive humanité.
        À partir de ce moment, des différences considérables se produisirent entre la vie psychique et mentale de la jeune fille et celle du jeune homme.
        Pendant les premiers siècles de son évolution, l’Homme primitif ne se préoccupa pas des différences sexuelles, c’est seulement au premier éveil du sens génésique que l’attention de ces deux Enfants fut attirée sur cette loi merveilleuse de la Nature ; c’est alors que s’éveilla en eux la première curiosité.
        La période pendant laquelle la vie sexuelle se prépara dut avoir une longue durée, car elle se développa par lentes étapes, parce que, dans cette humanité primitive, il n’y a pas de génération antérieure à imiter, pas de souvenirs ataviques pour inciter l’homme à des actes déjà accomplis avant lui, tout est nouveau, tout est à trouver.
        En même temps, les premières lueurs de l’amour s’annoncent, c’est l’aurore d’un sentiment qui devait grandir, mais qui ne fut au début qu’une impression faible et fugitive, qui se confond avec l’altruisme de l’enfance. C’est pendant cette période que se préparent les caractères nouveaux, qui vont changer le corps de l’adolescent en lui faisant perdre les caractères de l’enfance.
        Lorsque dans les Ecritures de l’antiquité on voulait indiquer qu’un homme était fort jeune dans la vie de l’humanité, on disait « qu’il était encore d’ivoire » (eburneus), c’est-à-dire blanc, délicat et glabre. Cette idée, si conforme à la véritable évolution humaine, contredit celle d’une évolution animale. Rien dans cet « homme-enfant » ne ressemble au singe velu et grossier.
        L’amour naissant pousse l’un vers l’autre ces deux adolescents.
        Une mystérieuse attirance les rapproche, ils se cherchent et facilement se trouvent dans la solitude des bois, dans le silence des soirs d’été, dans la vie en commun des cavernes.
        Dans l’enthousiasme des premiers élans, des premiers désirs, il soupire, il chante, il exhale son âme aimante et joyeuse, sans entraves sociales, sans atavisme générateur d’une timidité annihilante, sans ennemis encore, il marche en avant dans ses passions naissantes sans savoir où elles le mènent, sans crainte d’un danger inconnu. L’enthousiasme poétique de la jeunesse le saisit tout entier. C’est le premier éveil des sentiments qui vont envahir le Cœur de l’homme et bientôt jaillir comme un fleuve impétueux.
        Pendant que la jeune fille grandissait en beauté, en esprit, elle prenait aux yeux de l’adolescent primitif un prestige infini. Il voyait en elle un Etre très supérieur à lui, un Etre bien au-dessus de la nature masculine. Elle était donc sur-naturelle à lui. Il l’adorait, il l’admirait, un immense désir de se rapprocher d’elle le tourmentait, il lui semblait que près d’elle sa vie s’intensifiait. (C’est un fait connu que la jeune fille de 12 à 18 ans progresse en intelligence et en beauté plus que le jeune homme ; elle dépasse le garçon retardé dans son évolution par la crise de l’adolescence)
        La jeune fille était resplendissante de grâce et de beauté, telles nos adolescentes modernes qui repassent par ce stade de la vie ancestrale. Elle entrait en possession d’une intelligence lucide, d’un esprit élevé ; la Nature la captivait, elle l’observait, son intuition féminine lui en faisait découvrir les lois, elle se perdait en contemplations célestes dans les belles nuits étoilées, elle arrivait à connaître le ciel et à comprendre le principe des forces universelles qui régissent les mondes… Alors, dans les conversations du soir, elle versait dans l’esprit du jeune homme cette première Science, en même temps qu’elle faisait naître en son Cœur les premiers bonheurs.
        Lui, l’écoutait, il l’admirait, il l’adorait. Elle était SA DÉESSE. Elle fut la première forme de la suprématie intellectuelle et morale qui apparut à l’adolescent. C’est pour cela que l’homme porte gravé au plus profond de son Cœur l’empreinte féminine, empreinte spirituelle, parce que la première femme qui a éclairé sa pensée ne représentait pas le sexe, mais l’Esprit.
        Sa pureté lui inspirait cette crainte respectueuse que résume le mot « red-ligio » et qui devint le respect divin ; sa gloire l’éblouissait, il la voyait bien haut et, soumis, il écoutait attentif son enseignement.
        Les révoltes de l’orgueil mâle n’étaient pas encore nées, pas non plus ses jalousies. Dans son esprit, encore droit, avec son imagination qui commençait à s’exalter, il rendait hommage à celle qui était sa Directrice spirituelle, sa Maîtresse suprême.
        Cet hommage fut le premier de tous les cultes, il est à l’origine de la Religion ; bien plus, il en est le fonds. La religiosité naît avec la sexualité, mais elle se manifeste différemment dans chaque sexe.
        C’est ainsi que l’homme adolescent et la belle jeune fille vivaient au sein de la grande Nature, essayant le premier bégaiement d’amour et établissant entre eux le lien sacré qui devait les unir.
        C’est aussi dans ce décor magique de la grande Nature, encore vierge, que va se dérouler le prélude du grand drame humain.
        Leurs premières tendresses, leurs premières caresses font naître un charme qu’ils veulent exprimer, leurs regards seuls ont trahi jusque-là le trouble naissant de leur cœur, mais bientôt ils vont créer un langage sentimental, qui, avant ce moment, n’eût pas eu d’objet. L’expression d’un sentiment nouveau naît du sentiment même. Ils veulent se communiquer leurs premiers désirs, ils commencent à rêver un inconnu encore irréalisé. Cependant, l’Amour est un grand maître qui leur indiquera les voies… Ils essayent des frôlements d’épiderme, des serrements de mains, des effleurements de joues, ils arrivent ainsi à trouver le baiser, y reviennent et s’attardent en cette ineffable communion des lèvres.
        Ces moments de premiers bonheurs, fugitifs dans la vie actuelle, où tout se précipite, furent longs dans la vie ancestrale. Cette découverte d’une volupté naissante dut les absorber, les dominer. Ce dut être la grande, l’unique pensée du moment. Tout le reste devait disparaître devant l’extase de l’Amour, leur seul désir devait être de s’y plonger, de s’y attarder. Ils étaient au début d’un jour nouveau et allaient marcher en aveugles dans cette dangereuse voie ouverte devant eux.
        Enfin, de tâtonnements en tâtonnements, ils allaient arriver au moment suprême de l’union… suivi de sa terrible réaction.
        Réaction…

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