@Latouille
Bonjour,
Je suis assez d’accord avec votre résumé, le problème dans cette affaire est la similarité avec l’affaire du MoDem et le jugement associé, sans compter non plus celle qui traine pour L.F.I.
« La question soumise au tribunal n’est pas de savoir si l’assistant parlementaire a effectué un travail politique ni a fortiori de connaître la nature ou le contenu de ce travail, mais de rechercher s’il a travaillé en réalité pour le parti alors qu’il était rémunéré par le Parlement européen sous couvert d’un contrat d’assistance qui serait dès lors fictif. Il ne s’agit pas de porter un jugement sur l’activité de l’assistant. »
Non pas que je veuille défendre bec et ongles Mme Le Pen, mais ce qui pose quand même question c’est la définition exacte de l’emploi des assistants parlementaires, comme je l’avais écrit dans une autre de mes réponses sur un fil similaire, rien n’est clair non plus.
L’absence d’un contrat de travail réel, définissant exactement bien sûr les fonctions et limites aurait largement rendu l’affaire plus simple, l’infraction aurait été caractérisée avec une évidence incontestable.
Là, l’assistant parlementaire « assiste » (ce qui veut tout dire et ne rien dire) le représentant d’un parti politique dans sa représentation « Européenne », mais pas de travailler pour le dit parti, dont il/elle est adhérent en plus......
La frontière est quand même ténue... Imaginons, le député en séance à Bruxelles, un de ses assistant dans les bureaux du parti, ou il collecte des informations, pour la future prise de parole de son député à Bruxelles, zélé l’assistant va même sur le terrain pour vérifier auprès des adhérents l’acceptation ou non, ou bien encore prendre la « température ».... Il participe même à des réunions du parti, ou sont évoqués le sujet de la future prise de parole, alors que sont député est « occupé » par son mandat Européen.
Par contre qu’un assistant parlementaire serve de chauffeur ou de garde corps, etc comme cela fut le cas, c’est au delà de « l’argent », un dévoiement de sa fonction, même non définie.
L’emploi de grands mots « Probité et exemplarité » et synonymes associés en politique, du moins pour ceux des hautes sphères des partis politique, que nous voyons (ou nous impose) depuis très longtemps est un brin hypocrite tout de même. Soyons honnête.
Ensuite, ce jugement intervient à une période pour le moins « étrange ».
La peine d’inéligibilité pour un homme ou une femme politique est selon moi, normale, je serait même pour une extension de cette dernière, pour l’assainissement de la vie politique Française.
Ils/elles ont une mission « sacrée », ne pas tenir ses promesses, ne pas réussir aussi, etc, est selon moi sanctionnable, surtout qu’ils/qu’elles abusent très/trop souvent des termes « J’en prends la responsabilité ».
Pour le commun des citoyens, dans la vie de tous les jours et dans son emploi aussi, la non atteinte de ses objectifs fixés est sanctionné. Il est clair que les bancs de l’assemblée, seraient constitués d’autres têtes....
Pour paraphraser un jeune imbécile, tu te loupe, tu dégages....
Pour conclure se pose aussi un autre problème, celui de la « syndicalisation » de la Justice. Le rôle primaire d’un syndicat est de défendre les intérêts d’un salarié, pour éviter tout abus par son employeur. Ors depuis longtemps les « syndicats » ne sont que des relais des « couleurs politiques ». Des actions, des prises de paroles, etc, sont réalisées et elles sont très loin de l’unique intérêt des salariés.
Vu que les syndicats désormais sont plus que politique (heureusement que l’Etat« par ses fillialles les aident à vivre, sinon ils auraient disparus). La Justice à t-elle le doit d’être syndiquée et pourquoi ?
Elle qui défend le »droit", la Loi, les fait appliquer, ne peut elle pas se défendre elle même ? Un magistrat ne peut il se défendre seul auprès de ses pairs, en ca d’abus ? Tous ayant une grande connaissance des textes