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Accueil du site > Actualités > Politique > M. Le Pen : inéligibilité, la course à l’échalote

M. Le Pen : inéligibilité, la course à l’échalote

La réaction des politiciens à la condamnation de Marine Le Pen masque leur volonté « de défendre la souveraineté aristocratique des gouvernants ». Ainsi, ils empêchent une analyse sincère et véritable de cette situation judiciaire inédite.

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La condamnation de Marine Le Pen notamment à une peine de 5 ans d’inéligibilité avec application immédiate pose trois degrés d’analyse :

  • Sur le fond : la condamnation est-elle suffisamment justifiée par les faits rapportés devant le tribunal,
  • Sur la forme : que représente l’inéligibilité en termes de conséquences pour la marche politique du pays, et, en terme symbolique, comment impacte-t-elle la société,
  • Sur le fonctionnement politique du pays : est-il « normal » et légitime de laisser aux juges le pouvoir d’exclure du champ politique et plus particulièrement électoral telle ou telle personne politique ? Donc, quelle est la place de la justice dans une démocratie ?

 

 

  1. La condamnation est-elle suffisamment justifiée par les faits rapportés devant le tribunal ?

 

Suivant une dépêche de l’AFP du 11 avril reprise notamment par Le Monde et le Figaro on peut raisonnablement avancer que le jugement est fondé puisque la moitié des condamnés ne se pourvoit pas en appel : « Le Rassemblement national (RN) et 12 des personnes condamnées dans le dossier des assistants d’eurodéputés du parti – dont Marine Le Pen –, ont fait appel du jugement, a appris l’Agence France Presse vendredi 11 avril de source judiciaire. Le délai pour faire appel courait jusqu’à jeudi minuit. Au total, 24 personnes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Paris le 31 mars (un expert-comptable avait été relaxé), en plus du RN. La moitié d’entre eux environ ont donc choisi d’accepter leurs peines. »

En soi le fait, pour 12 des accusés, de ne pas interjeter appel peut être vu de deux façons. Soit on voit dans ce choix un aveu de culpabilité, soit l’expression de la crainte d’être condamné à une peine plus lourde. Pour l’un ou l’autre des deux options ou les deux réunies s’il y a bien expression de l’acceptation des décisions du tribunal, cela ne nous dit rien de la justesse et de la sincérité de la sentence, notamment parce que la majorité des prévenus la conteste en interjetant appel.

La lecture du « Délibéré dossier dit des assistants fictifs du RN- 31 mars 2025 » éclaire toute réflexion et aurait dû être faite par tous les politiciens, et analysée et commentée par tous les journalistes avant de dégoiser des discours insipides qui, loin d’enrichir la réflexion, attisent les haines de toutes sortes. Ainsi, dans les 154 pages du « délibéré » on apprend ce qui a motivé que la Justice se penche sur la situation des assistants parlementaires du RN au Parlement européen : « La question posée : C’est la discordance entre les emplois prétendument (assistant parlementaire) et effectivement exercés qui fonde les poursuites. » Au regard de cette question préliminaire qui fonde la décision d’enquêter puis celle de poursuivre, il s’est agi « de vérifier notamment si les députés poursuivis ont payé à leurs assistants respectifs des rémunérations au moyen de fonds européens, en se gardant de leur confier un quelconque travail en lien avec leur mandat, ou en leur demandant un tel travail dont la ténuité confine à l’inexistant. » À la suite de l’enquête et de l’instruction il s’est constituée une requête par laquelle il était demandé au tribunal de répondre à la question de savoir « Si les contrats litigieux sont conclus dans le cadre réglementaire concernant les frais et indemnités des députés au Parlement européen, pour caractériser l'éventuel détournement de fonds publics reproché, il appartient au tribunal d’apprécier l'existence ou l'absence d'un travail accompli par les assistants parlementaires en exécution de leur contrat de travail les liant au député européen ». Dès lors le tribunal doit établir le lien qui existait entre la nature du travail des assistants parlementaires et la mission des députés qui les employaient. C’est bien ce « lien » que doit interroger le tribunal et pas la nature -profonde- du travail ; c’est ce que les juges ont clairement écrit dans le délibéré : « La question soumise au tribunal n’est pas de savoir si l’assistant parlementaire a effectué un travail politique ni a fortiori de connaître la nature ou le contenu de ce travail, mais de rechercher s’il a travaillé en réalité pour le parti alors qu’il était rémunéré par le Parlement européen sous couvert d’un contrat d’assistance qui serait dès lors fictif. Il ne s’agit pas de porter un jugement sur l’activité de l’assistant. »

Ce lien n’existait pas et les juges l’ont montré en établissant que « tous ces contrats ne répondaient à aucun besoin d'assistance parlementaire du député et étaient dépourvus d’un objet réel. Ces assistants n’avaient pas assisté le député dans l’exercice de son mandat de député européen et travaillaient en réalité pour le parti. » Par exemple sept personnes travaillaient en réalité pour le parti ou ses dirigeants : X, pour la garde rapprochée de Jean‑Marie Le Pen[1], président puis président d'honneur du parti, Y comme assistant personnel, Z en tant que secrétaire particulière, W était son chef de cabinet…

L’échange de courriels du 22 juin 2014 où S écrivait en effet au trésorier du parti, qui se trouvait par ailleurs être alors avocat de profession : « Ce que Marine nous demande équivaut qu'on signe pour des emplois fictifs... Je comprends les raisons de Marine mais on va se faire allumer car on regardera, c'est sûr, nos utilisations à la loupe avec un groupe si important. Je n'ai pas prévenu les autres du cadre légal car je créerai encore plus de bordel. ». La réponse du trésorier est particulièrement claire aussi : « Je crois bien que Marine sait tout cela… » On trouve aussi dans les archives du parti un tableau dans lequel le trésorier, aussi directeur du personnel, consignait sous la rubrique « payés autrement » les rétributions versées à des personnes rattachées à « président », « siège », ou « équipe marine » alors qu’elles apparaissaient payées par le Parlement européen.

Le fait d’illégalité dans l’utilisation des fonds européens normalement dévolus aux assistants parlementaires sont avérés et constituent bien un détournement de fonds publics. La défense n’a d’ailleurs pas vraiment contesté ce fait, elle a surtout argumenté à propos de la nature du travail d’un assistant parlementaire et le lien quasi consubstantiel qui existerait entre ce travail et la vie du parti auquel appartient son « député employeur » ; ce qui permettra de politiser la communication à l’issue du procès. La condamnation était dès lors inévitable, la peine s’imposait.

 

Le débat porte alors sur la nature de la peine qui sanctionne le délit.

 

  1. Que représente l’inéligibilité en termes de conséquences pour la marche politique du pays, et, en termes symboliques, comment impacte-t-elle la société ?

 

Dans une partie IV du délibéré les juges expliquent avec précision « les principes de détermination des peines » : « Par des lois successives depuis les lois fondatrices n° 88-226 et n° 88-227 du 11 mars 1988 relatives à la transparence financière de la vie politique, le législateur s’est employé à encadrer le financement de la vie politique française afin, principalement, d’en garantir la transparence et d’assurer l’égalité des chances des candidats dans la compétition politique. Le respect de ces dispositions législatives par tous les partis politiques doit assurer le fonctionnement vertueux de la démocratie représentative.

En outrepassant le cadre ainsi posé par le législateur, les auteurs, complices et receleurs de détournements de fonds publics, qui ont procuré un enrichissement au FRONT NATIONAL devenu RASSEMBLEMENT NATIONAL ont provoqué une rupture d’égalité, favorisant ainsi leurs candidats et leur parti politique, au détriment des autres.

S’agissant du corps électoral, les manquements commis par les députés européens portent fortement atteinte à la confiance légitime qu’ils doivent inspirer aux citoyens de l’Union européenne en général et aux électeurs français en particulier. Représentants de l’institution la plus démocratique de l’Union européenne, ils sont les porteurs des valeurs proclamées à l’article 2 du Traité sur l’Union européenne, notamment le respect de la démocratie, de l’égalité et de l’État de droit.

Ainsi, ces faits ont porté une atteinte grave et durable aux règles du jeu démocratique, européen mais surtout français et à la transparence de la vie publique. »

Chacun est désormais, après cette lecture, en mesure d’apprécier : accepter ou réfuter, cette analyse faite par le Tribunal : rien ni dans la loi ni dans la morale républicaine dit que l’on soit obligé d’être d’accord avec les juges et c’est bien pour cela qu’existe la possibilité de se pourvoir en appel, l’histoire judiciaire montre qu’un jugement peut être défait en appel sur le fondement de l’analyse des faits que chaque juge peut faire : par exemple quelqu’un condamné en première instance peut être relaxé en appel et vice et versa…

 

À cet instant se pose la question de la nature de la peine notamment dans ce jugement où, si personne ne semble contester le bien-fondé des peines pécuniaires et carcérales, la peine d’inéligibilité est fortement remise en cause non seulement par les supporteurs du RN mais aussi par de nombreux politiciens dont -chose incroyable- par le Premier ministre[2] qui a été relaxé en première instance dans une affaire similaire faute de preuves suffisantes alors que le Parquet avait requis « trente mois d’emprisonnement avec sursis, 70 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité avec sursis contre le chef de parti, présenté comme le principal responsable de l’organisation de ce système de détournement de fonds. Dans leur réquisitoire, les procureures avaient insisté sur le contraste entre les « valeurs de probité et d’exemplarité  » promues par M. Bayrou et cette pratique. » ; sans doute François Bayrou essaie-t-il de se prémunir contre une condamnation en appel. Cependant ou heureusement les juges, dans leur délibéré du procès des assistants du RN, ont pris la sage précaution de rappeler le bien-fondé de l’inéligibilité : « instrument d’amélioration de la sanction des manquements à l’exemplarité et de restauration de la confiance publique. La loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dite “Sapin II”, et la loi n° 2017-1339 du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique, ont modifié le régime de la peine complémentaire d’inéligibilité. Elles se sont notamment appuyées sur le rapport de Jean-Louis NADAL intitulé “ Renouer la confiance publique-Rapport au président de la République sur l’exemplarité des responsables publics” remis en janvier 2015, qui visait à proposer des recommandations pour restaurer la confiance des citoyens envers les responsables publics en insistant sur l’importance de l’exemplarité.

Ce rapport rappelait notamment que “ l’exemplarité institutionnelle (…) nécessite que les valeurs consacrées par notre loi fondamentale, telles que l’égalité de tous devant la loi ou l’indépendance de l’autorité judiciaire, soient pleinement et parfaitement respecté. ” Il relevait encore qu’en matière de probité et d’exemplarité publiques, il était “facile de constater que chacune des avancées du droit fut accomplie à la suite et pour répondre à la révélation d’un scandale ou au déclenchement d’une procédure judiciaire. (…) Pour le dire autrement, le droit de la probité est intimement lié à l’histoire de ses atteintes.” Comme précisé dans la version en vigueur du 11 décembre 2016 au 17 septembre 2017, l’article 432-17 du Code pénal dispose dans son dernier alinéa : “ Par dérogation au 1° du présent article, mentionnée au 2° de l'article 131-26 et à l'article 131-26-1 est obligatoire à l'encontre de toute personne coupable de l'une des infractions définies à la section 3 du présent chapitre. Toutefois, la juridiction peut, par une décision spécialement motivée, décider de ne pas prononcer cette peine, en considération des circonstances de l'infraction et de la personnalité de son auteur. ”  »

Il s’agit bien ici de priver les élus « non exemplaires » de leur mandat ; ainsi la loi a été renforcée et l’article 432-17 du Code pénal rend obligatoire la peine complémentaire d’inéligibilité à l’encontre de tout élu qui ne respecte pas les règles de probité attendues de la part d’un représentant des citoyens. Cette disposition a souvent été renforcée -une histoire de cette évolution pourrait être écrite- dans l’idée de contrecarrer la perte de confiance des citoyens vis-à-vis de la politique et des femmes et des hommes politiques ; le 19 février 2025 Bruno Cautrès écrivait dans The Conversation[3] : « Concernant la confiance dans les acteurs de la politique, on constate que 79 % des sentiments sont négatifs, et 16 % des Français ont confiance dans les partis. La confiance dans l’Assemblée nationale est à son niveau le plus bas, atteignant péniblement 24 %. Le président de la République souffre d’un niveau de confiance qui ne cesse de plonger. Quant au premier ministre, son action est déjà dépréciée avec une côte de 27 %. »

 

Si cette peine d’inéligibilité semble raisonnable, en tout cas justifiée par la Loi, elle n’en constitue pas moins un frein au pouvoir d’élection du peuple, qui se voit restreint dans le choix de son représentant. Mais comme l’ont rappelé les juges « elle a néanmoins particulièrement vocation à être prononcée à l’encontre d’élus déclarés coupables d’atteintes à la probité et ne porte pas atteinte à la séparation des pouvoirs  », elle n’aurait aucun sens à être appliquée à l’encontre de quelqu’un qui ne briguerait aucun mandat ou qui n’en disposerait d’aucun.

La peine d’inéligibilité est difficilement contestable et ne constitue pas une atteinte aux principes de la Démocratie, au contraire elle permet d’assainir le « monde politique » et de protéger les citoyens de se fourvoyer derrière la candidature de politiciens improbes voire malhonnêtes. Le prononcé d’inéligibilité ne peut qu’assainir la vie politique en écartant les politiciens véreux ; tout comme Hercule nettoya les écuries d’Augias, le peine d’inéligibilité permet de nettoyer (au moins partiellement) les écuries de la République. En outre cette possibilité de sanction est inscrite dans un « chapelet » de lois qui ont été votées par les Députés et les Sénateurs, il est donc particulièrement malvenu de leur part de contester qu’elle puisse être appliquée, sauf à vouloir montrer leur volonté « de défendre la souveraineté aristocratique des gouvernants[4] ». C’est cette contestation qui met en péril la Démocratie, pas l’application de la loi par les juges. 

Si le bien-fondé en analyse juridique et sociologique de la peine d’inéligibilité est assez évident, ce qui est plus difficile à concevoir d’emblée c’est la notion d’exécution provisoire dans la mesure où elle semble atténuer la possibilité d’un « appel » qui viendrait à être interjeté. De fait un élu condamné à une peine avec exécution provisoire est démis de ses mandats ; il faut voir là une mesure de précaution permettant d’empêcher qu’il ne perpétue les malversations punies en attendant le prononcé définitif en appel voire en cassation… ce qui peut durer de longs mois, voire quelques années. Notons, c’est important, que cette « suspension » ne concerne pas le mandat des députés, ce qui permet à madame le Pen de conserver son mandat de député, son pouvoir d’intervention à l’Assemblée nationale et corollairement l’accès aux tribunes médiatiques. En revanche si le procès en appel était trop tardif elle pourrait être empêchée de se présenter à l’élection présidentielle de 2027.

C’est et ce n’est que sur ce prétendument empêchement que c’est constitué et développé toute l’ire du microcosme politique du pays. À mauvais escient car l’exclusion d’un candidat ne remet pas en cause la Démocratie qui ne peut se fonder et fonctionner ni au service d’une personne ni même en rapport avec un groupe aussi important soit-il d’électeurs. La Démocratie prend en compte l’ensemble des membres de la société, la globalité de la Nation ; elle n’est pas au service de tel ou tel groupe, de telle ou telle personne. Comme l’écrit Albert Ogien[5] : « La démocratie est en effet un concept de face : d’un côté, un régime politique fondé sur l’élection, l’alternance, la séparation des pouvoirs et le respect des libertés individuelles ; de l’autre, une forme de vie, c’est-à-dire un ordre de relations sociales délivrées de toute trace de domination, de classe, de compétences, d’origine ou de genre est fondé sur un principe : le respect inconditionnel de l’égalité de chacun et de chacune. » N’est-ce pas à ces principes que répond l’exécution provisoire en empêchant toute tentative de continuation ou de récidive et de domination de la part de celui qui est condamné ?

La Justice n’est pas là pour préparer l’escouade de candidats qui concourra à l’élection de 2027 pas plus en « empêchant » certains d’être candidat qu’en désignant les compétiteurs ; la Justice est là pour faire appliquer la loi et, dans ce cas elle l’a fait avec rigueur et intelligence. Elle a manifesté de cette rigueur et de cette intelligence en programmant sans attendre une date pour le procès en appel qui soit compatible avec le calendrier de l’Élection présidentielle : le procès aura lieu en 2026 ce qui permettra en cas d’annulation de la sanction à Madame Le Pen d’être candidate.

Sans l’exécution provisoire, dans un cas similaire, de recours en recours, un candidat qui serait coupable pourrait être élu président de la République et ne pas rendre compte de ses méfaits pendant les 10 ans que dureraient ses deux mandats présidentiels.

L'effectivité de l'exécution des peines notamment l’exécution provisoire poursuivent un but d'intérêt général comme cela a été rappelé par le Conseil constitutionnel (QPC en 2016-569). C’est ce que relève le délibéré : « Le tribunal prend en considération, outre le risque de récidive, le trouble majeur à l’ordre public démocratique qu’engendrerait en l’espèce le fait que soit candidat, par exemple et notamment à l’élection présidentielle, voire élue, une personne qui aurait déjà été condamnée en première instance, notamment à une peine complémentaire d’inéligibilité, pour des faits de détournements de fonds publics et pourrait l’être par la suite définitivement. Il s’agit ainsi pour le tribunal de veiller à ce que les élus, comme tous justiciables, ne bénéficient pas d’un régime de faveur, incompatible avec la confiance recherchée par les citoyens dans la vie politique. »

 

C’est tout cela, succinctement écrit, qu’auraient dû dire aux citoyens les politiciens et les journalistes s’ils étaient intelligents, cultivés en matière juridique et moins menteurs. Le devoir des uns et des autres est d’éclairer les citoyens pour qu’ils se forgent un jugement raisonné de façon à pouvoir aller à l’élection en toute connaissance de cause et dans une égalité de « connaissance » : « Dès lors la proposition de la défense de laisser le peuple souverain décider d’une hypothétique sanction dans les urnes revient à revendiquer un privilège ou une immunité qui découlerait du statut d’élu ou de candidat, en violation du principe d’égalité devant la loi. Ce moyen de la défense, s’il devait concerner le fait de prononcer une peine d’inéligibilité ou inviter à ne pas se poser la question de l’exécution provisoire, est donc inopérant.  » indique le délibéré. La décision du tribunal est rendue au nom du peuple français et non d’une partie des électeurs.

Donc, pour l’instant, pas plus la peine d’inéligibilité que l’exécution provisoire n’empêchent Marine Le Pen d’être candidate à l’élection présidentielle de 2027, ni d’exercer pleinement son « travail politique » en conservant son mandat de député.

 

  1. Est-il « normal » et légitime de laisser aux juges le pouvoir d’exclure du champ politique et plus particulièrement électoral telle ou telle personne politique ? Donc, quelle est la place de la justice dans une démocratie ?

 

David Brooks[6] écrit : « Au début, c’était l’agonie. Sous les empires d’autrefois, les forts faisaient ce qu’ils voulaient et les faibles souffraient ce qu’ils devaient. Mais au fil des siècles, les gens ont construit le nerf de la civilisation : des constitutions pour restreindre le pouvoir, des alliances internationales pour promouvoir la paix, des systèmes juridiques pour régler pacifiquement les différends, des institutions scientifiques pour guérir les maladies, des organes de presse pour faire progresser la compréhension du public, des organisations caritatives pour soulager la souffrance, des entreprises pour créer de la richesse et répandre la prospérité, et des universités pour préserver, transmettre et faire progresser les gloires de notre mode de vie. Ces institutions rendent nos vies douces, aimantes et créatives, plutôt que méchantes, brutales et courtes. » Sans doute est-ce ça la Démocratie, puis il poursuit : « Le trumpisme menace tout cela. Il s’agit principalement d’acquérir le pouvoir – le pouvoir pour lui-même. C’est un assaut sur plusieurs fronts pour faire de la terre un terrain de jeu pour des hommes impitoyables, donc bien sûr, toutes les institutions qui pourraient restreindre le pouvoir doivent être affaiblies ou détruites. Le trumpisme est une question d’ego, d’appétit et d’acquisition et est motivé par une aversion primitive pour les éléments supérieurs de l’esprit humain – l’apprentissage, la compassion, l’émerveillement scientifique, la poursuite de la justice. » L’ire des politiciens français, et de certains des journalistes qui leur emboîtent le pas, ne rentre-t-elle pas dans cette description ? Il s’agit bien pour eux de limiter voire de supprimer l’action de la Justice quand un des leurs est en cause. En tout cas c’est l’image qu’ils donnent à voir. Or, rien ne serait moins démocratique qu’une société dépourvue de Justice ou, pire, d’une société où les politiciens et les élus (au sens plus restreint) pourraient échapper au principe d’égalité d’avec les autres citoyens.

Reste, à s’entendre sur la définition de la démocratie qui a rejoint l’étagère des « mots vertueux » comme l’écrivait le sociologue Michel Cattla[7] à propos du mot innovation : ne serait-ce pas un de ces mots vertueux, comme projet, réseau, développement durable, qu’on met et qu’on trouve un peu partout sans qu’on puisse d’emblée, à la lecture du texte, leur attribuer une définition stricte et qu’apparaisse un sens « éclatant ». C’est ce qu’en dit Josselin Rio[8] : « La notion de démocratie est victime d’un paradoxe : elle fait face à une explosion d’utilisations qui coïncide avec une perte de sens. Plus on l’utilise et moins on la comprend. Une kyrielle d’adjectifs “béquilles” sont ainsi venus s’accoler à l’expression « démocratie » pour en complexifier voire en parasiter la signification. La définition de la démocratie par l’ajout d’adjectifs contribue à vider la notion de démocratie de tout sens par elle-même. Elle est condamnée à l’imprécision de “mots incorrects et mystificateurs”. Ces adjectifs nomment des pratiques, désignent des tendances ou illustrent des exemples spécifiques, etc. Ils apportent un sens supplémentaire, ils amendent une perception, ils orientent une compréhension, mais jamais ils ne permettent de rendre compte d’une théorie démocratique d’ensemble. »

Alors, rejoignons Clément Attlee, Premier ministre britannique en 1945, pour qui : « La démocratie ce n'est pas seulement la loi de la majorité, c'est la loi de la majorité respectant comme il convient le droit des minorités. » J’irai au-delà des propos de Clément Attlée en insistant sur le fait que la démocratie est avant tout une question de respect élevé au rang de principe. Donc revendiquer d’avoir 11 millions d’électeurs n’a pas beaucoup de sens ; prendre en compte ce principe ce serait bafouer le principe d’égalité devant la loi, le faire rejoindrait ce que Tocqueville appelait la « tyrannie de la majorité » : on juge dans la confrontation des faits et des lois, pas au prorata de la richesse financière ou électorale. Mais voilà, de nos jours, si nous suivons Agathe Cagé[9] : « Nos “responsables” politiques ont totalement perdu le sens du respect. Le constat n’est malheureusement pas partisan. » […] « La parole politique a perdu sa superbe et elle a perdu sa valeur. Notre démocratie n'en est pas seulement mise à mal, mais mise à terre. » ; dans un raccourci dont j’assume l’apparente stupidité, si la Démocratie est à terre, en quoi l’intervention des juges la mettrait à mal ?

La question de la relation entre la Justice et la Démocratie n’est pas nouvelle et, sans doute, continuera-t-elle à être posée chaque fois qu’une décision de justice indisposera un politicien. Pourtant, Justice et Démocratie sont consubstantielles

 

La Justice a pour rôle fondamental et essentiel de répondre à l'exigence de légalité et de protection contre tout pouvoir arbitraire, ainsi que d’apporter des réponses aux nouveaux besoins de l'individu dans le cadre de la société, donc du respect de l’Autre[10] ; ainsi d’après Rodotà la justice représente l'avant-poste institutionnel de la société la mettant en position de premier interlocuteur ou/et de médiatrice pour toute une série de situations nouvelles qui, empêchant la fluidité des relations entre citoyens, mettent à mal les principes fondateurs de la démocratie d’équité et d’impartialité. Ce qui amène Bobbio[11] à écrire : « aujourd'hui, le concept même de démocratie est inséparable de celui des droits de l'homme » en prenant les « droits » dans un sens large et en rappelant qu’ils sont indispensables à la démocratie et essentiels à sa survie. C’est à la Justice, équitable et impartiale, qu’incombe la tâche de protéger ces droits même contre la volonté de la majorité et/ou des élites, des « puissants ». C’est dans la possibilité qu’a la Justice d’aller contre les élites que s’origine la critique, l’attaque des politiciens contre la Justice lorsqu’un procès les malmène ; la Justice est alors montrée comme un « facteur possible d'altération de l'équilibre démocratique entre les pouvoirs et de limitation de la souveraineté populaire[12]. » où il faut entendre pouvoir comme étant celui des gouvernants mais aussi celui du peuple, et où pour certains la souveraineté populaire exprimée par le suffrage peut être controversée par la Justice. Dès lors on voit bien comment il peut y avoir, dans le cas du procès des assistants parlementaires du RN, une collusion d’esprits entre des politiciens aussi différents politiquement que Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et François Bayrou.

Ainsi, la Justice permet voire garantit à la Démocratie d’exercer ses deux principes fondateurs : équité et impartialité. Donc la question de savoir si, dans ce procès comme dans d’autres, l’action de la Justice entraînerait à un déni de démocratie est nulle et non avenue, à la condition toutefois nous dit Mariarosaria Guglielmi[13] que, pour une gouvernance démocratique, la justice ne fasse pas abstraction de l'obligation de accountability à l’égard des citoyens et assume une responsabilité culturelle et sociale devant l'opinion publique en ce qui concerne les décisions prises. Dans le procès des assistants parlementaires du RN, les juges ont parfaitement répondu à cette obligation dans les 154 pages du délibéré ; il était souhaitable que les médias donnent à connaître l’engagement social des juges et la façon dont ils ont assumé leur responsabilité « sociale et culturelle ». Mais, le cirque médiatique joint à celui des politiciens avares de leur pouvoir empêche que le public ait une connaissance vraie des raisons des décisions de la Justice.

Dans une tribune publiée le 12 avril dans Le Monde intitulée « Les juges incarnent autant que les élus le principe démocratique de la souveraineté du peuple », Pierre Rosanvallon[14] écrit : « Car une société n’est pas simplement composée d’électeurs (sans parler des abstentionnistes), pas plus qu’elle n’est pleinement exprimée par une majorité. A donc émergé une seconde manière de concevoir la souveraineté du peuple et la volonté générale. Fondée sur la notion de “peuple-communauté”, elle considère qu’une cité se définit aussi par les valeurs et les principes qui l’organisent. […] L’instrument de cette souveraineté du “peuple-communauté” est la justice : c’est elle qui veille au respect de nos principes collectifs. Quand on dit que les magistrats rendent la justice au nom du peuple français, ce n’est pas simplement parce qu’ils le “représentent”, mais parce qu’ils sont les gardiens d’une souveraineté populaire définie par les valeurs fondatrices du contrat social. Les juges incarnent, tout autant que les élus, le principe démocratique de la souveraineté du peuple. »

 

La justice au sens moral est un des fondements essentiels de la Démocratie, la Justice en tant qu’institution permet le contrôle de l’application de la première et a pour mission de protéger la Démocratie autant que les citoyens contre des détenteurs du pouvoir qui seraient peu scrupuleux quant à l’application des règles démocratiques voire malhonnêtes en essayant de tirer avantage à leur seul profit de leur position de pouvoir.

Le procès du RN, et peut-être bientôt celui d’autres politiciens, est archétypique du bon fonctionnement de la Justice et de la recherche de la justice en faveur des citoyens ; il représente quasiment un idéal-type au sens wébérien qui permet de comprendre le fonctionnement de la Démocratie. Mais ses conclusions c’est-à-dire les peines qui assortissent la condamnation dévoilent des pratiques que les politiciens n’ont de cesse de les cacher au regard des citoyens pour assurer leur maintien au pouvoir. Alors, pour faire oublier leur forfaiture et leur malhonnêteté ils essaient de détourner le regard des citoyens vers un autre sujet notamment en portant le discrédit sur la justice ; c’est un moyen classique que Schopenhauer a bien décrit dans « L’art d’avoir toujours raison » : stratagème XXIX, faire diversion auquel s’ajoute, stratagème XXXVII, le fait d’être personnel (centré sur soi), insultant et impoli ce dont ne se privent pas les politiciens dans cette affaire : certes il y a la mise en cause de Marine Le Pen mais pas uniquement et au-delà (ça concerne plus particulièrement les « débatteurs ») il y a la Démocratie et les citoyens et la défense de leurs intérêts.

 

Ici la Justice ne met pas en défaut ni en péril la Démocratie bien au contraire elle la renforce car d’une part le peuple a le droit de savoir si ses élus sont honnêtes ou ne le sont pas, et s’ils ne sont pas le peuple a le droit d’exiger des sanctions.

 Ainsi les tenants du pouvoir mis à mal par ce procès essaient de détourner le regard des électeurs en discréditant la Justice et se lancent dans une véritable course à l’échalote pour attirer des électeurs comme « Pendant la campagne [de Jacques Chirac en 2002], cela devient une course à l’échalote sur la sécurité, dont le candidat du Front national, Jean-Marie Le Pen, va avantageusement profiter[15]. » Ils sont largement aidés par des médias où « l’essor d’une “information” de masse – où l’image a remplacé le texte et le spectacle du combat politique l’emporte sur la discussion politique – à achever la dégénérescence de cette pseudo-démocratie en simple marché à court terme des bulletins de vote. Cette mutation a produit ou renforcé la personnalisation, puis la peopolisation de la vie politique, l’activisme superficiel et l’immobilisme réel, l’oubli du long terme, l’indifférenciation croissante de la gauche de la droite, bref, tout ce qui nourrit le dégoût de la politique, l’abstention, le vote protestataire[16]… »

 

 

 

[1] Qui fut député européen de 1984 à 2019

[2] François Bayrou relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem, faute de preuves, Le Monde 6 février 2024 : François Bayrou relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem, faute de preuves

Le Parquet a fait appel, à ce jour la date du procès n’est toujours pas fixée.

On pourra aussi lire l’article très bien rédigé sur Wikipédia : « Affaire des assistants parlementaires du Mouvement démocrate au Parlement européen » https://w.wiki/DsLM

[4] Vincent Sizaire, la rhétorique « du gouvernement des juges » vise surtout à défendre la souveraineté aristocratique des gouvernants, Le Monde du 31 mars 2025.

[5] Albert Ogien, sur une aporie de la démocratie ou qui est vraiment prêt à laisser le peuple gouverner, dans la démocratie comme revendication et comme forme de vie, Raisons Politiques, numéro 57, 2015,

[6] David Brooks, Ce qui se passe n’est pas normal. L’Amérique a besoin d’un soulèvement qui n’est pas normal, New York Times, 17 avril 2025.

Journaliste américain à qui on doit le terme bobo, contraction de bourgeois-bohème.

[7] Michel Cattla, thèse de doctorat : « Le travail public régional : le cas du fonds régional d'innovation pour l'emploi », université de Toulouse 2, 2006.

[8] Josselin Rio, Revue française de Droit constitutionnel, 141, 2025.

[9] Agathe Cagé, Respect, ed des Équateurs.

[10] Rodotà, S. (2002). “Vecchi e nuovi problemi nel rapporto tra magistratura e società”. Roma : Questione Giustizia, cité par Mariarosaria Guglielmi, Justice et Démocratie : un binôme inseparable, https://www.unilim.fr/trahs/5324

[11] Bobbio N. (1989). L’età dei diritti. Torino : Guilio Einaudi Editore S.P.A., cité par Mariarosaria Guglielmi, Justice et Démocratie : un binôme inseparable, https://www.unilim.fr/trahs/5324

[12] Mariarosaria Guglielmi, Justice et Démocratie : un binôme inseparable, https://www.unilim.fr/trahs/5324

[13] Magistrate auprès de l’European Public Prosecutor Office (EPPO), après avoir servi au parquet de Rome et pour huit ans comme magistrate détachée auprès du Conseil supérieur de la Magistrature. Présidente du MEDEL - Magistrats Européens pour la Démocratie et les Libertés.

[15] Béatrice Gurrey, « Une présidence sans cesse perdue et reconquise » Le Monde, le 12 mars 2007.

[16] Jacques Généreux (la déconnomie) cité par Éric Berr, l’intégrisme économique, les liens qui libèrent, 2017.

 


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61 réactions à cet article    


  • Seth 25 avril 15:57

    Kwa ? Même pas un pétainiste pour tirer sur ce texte à bout portant ? Mais où sommes nous rendus !  smiley 

     smiley


    • Fergus Fergus 25 avril 16:08

      Bonjour, Latouille

      Très largement d’accord avec les arguments développés dans votre texte.


      • Fergus Fergus 25 avril 16:10

        Bonjour, Latouille

        Très largement d’accord avec les arguments développés dans votre texte.


        • lecoindubonsens lecoindubonsens 25 avril 18:08

          Seule votre 3ème question me semble importante ...

          Et pour moi, la démocratie représentative, ce sont des représentants choisis par les citoyens, donc une réponse évidende NON à "Est-il « normal » et légitime de laisser aux juges le pouvoir d’exclure du champ politique et plus particulièrement électoral telle ou telle personne politique ? « 

          Seuls les citoyens doivent pouvoir choisir (ou exclure) à la majorité.

          Ce que l’on voit actuellement montre une fois de plus que nous ne vivons pas en démocratie. Car les exemples se multiplient de petites minorités qui imposent leurs volonté à a majorité.

          et la démocratie »tout court« , c’est »choix fait par la majorité des citoyens".

          Nous nous en éloignons sans cesse ...


          • Dudule 25 avril 22:59

            @lecoindubonsens

            La séparation des pouvoirs en démocratie implique que les députés votent les lois et que les juges les appliquent.

            Pour être plus clair, une entorse à la séparation des pouvoirs seraient que les juges fassent la loi, ou que le Parlement juge. Et c’est le cas avec la soit disant « Haute Cour de la République » dans laquelle les ministres sont jugés par des parlementaires. C’est inadmissible sur le principe et n’aboutit (comme par hasard) presque jamais a des condamnations de ministres.

            Pour le reste, les élus sont comptables devant la loi comme n’importe quel citoyen, quel que soit leur popularité. C’est le principe même de la séparation des pouvoirs, contrairement à ce que proclament les élus qui se font gauler.

            Marine Le Pen s’est faite gauler. Fallait pas mettre les doigts dans le pot de confiture. Tant pis pour elle.


          • Eric F Eric F 26 avril 09:55

            @Dudule et @lecoindubonsens

            Les juges ont une marge d’interprétation de la loi, sinon il n’y aurait pas besoin de délibération, ce serait automatique. Par ailleurs, ils contribuent à établir la loi au travers de la jurisprudence.
            Une décision de justice peut parfois être partiale, or les attendus du jugement en question recèlent des prises de position. C’est la notion d’exécution immédiate qui en l’occurrence pose ici problème, car même si la loi le prévoit, la ’’prudence’’ judiciaire devrait réserver cette clause aux cas extrêmes tel trahison voire enrichissement personnel ce qui n’est pas le cas dans ce dossier. L’allégation de ’’risque de récidive’’ est fallacieuse ici, car la pratique contestée a pris fin depuis plusieurs années .


          • Dudule 26 avril 13:19

            @Eric F

            Sauf que l’exécution immédiate est bien dans la loi.

            Vous avez raison, la loi est sujette à interprétation, mais l’arrogance des inculpés du RN a énormément pesé dans ce jugement, somme toute logique.

            Quand on est pris la main dans le sac et que l’on vient à son procès avec pour seule défense que tout cela n’est pas bien grave, qu’il n’y a pas d’enrichissement personnel (ce qui est faux), ce qui revient à s’amnistier soit même, ça énerve beaucoup, beaucoup les juges. Les motivations du jugement explique clairement que la dureté de la sentence est une conséquence de l’attitude des accusés, dont la seule défense a été que ce qu’on leur reprochait était une peccadille. Et que donc, dans l’esprit des juges, les accusés n’ayant manifesté aucune conscience de la gravité des faits qui leurs étaient reprochés, ils étaient en toute logique tout à fait prêt à récidiver d’une façon ou d’une autre.

            Or il y a bien enrichissement personnel. Lorsque l’on fait payer son petit personnel par des fonds publics, qu’est-ce d’autre ?

            De plus, je vous rappelle que le financement des partis politiques est strictement réglementé et plafonné. Et donc, l’argent public qui est allé dans les caisses de la famille, pardon, du parti, est de l’argent qui a échappé à tout contrôle et à fait bénéficié le RN d’un avantage financier par rapport à ses opposants.

            Condamner à l’inéligibilité des élus corrompus et arrogants est tout à fait dans le principe de la séparation des pouvoirs : les juges mettent des gardes fou au pouvoir des élus, en appliquant aux élus les lois qu’ils votent. Et cela quel que soit le score électorale des élus en question, qui n’entre pas en ligne de compte.

            En fait, les lois sont pour tout le monde. Il n’y a pas des lois pour le RN et des lois pour les gueux.

            Que le RN se soit cru tout permis parce qu’il obtient de bons scores électoraux n’augure rien de bon s’il accède un jour au pouvoir. Manifestement, et c’est précisément ce que l’attitude du RN pendant et après ce procès incite à anticiper, ces guignolos vont s’en mettre plein les poches et se plaindre que les juges n’ont pas à se mêler de ce que font les élus du peuple, si des magistrats ont l’audace d’y regarder d’un peu trop près.


          • lecoindubonsens lecoindubonsens 26 avril 19:03

            @Dudule « s’est faite gauler. Fallait pas mettre les doigts dans le pot de confiture »
            ce n’est pas le débat !
            Peu importe qu’il y ait faute ou pas, par rapport à l’eligibilité.
            Ce sont les électeurs qui doivent définir si le candidat mérite leurs votes ou pas.
            Les Balkany sont un bon exemple.
            La bonne séparation des pouvoirs, c’est que personne n’enlève aux citoyens le droit de choisir leurs représentants.


          • Dudule 26 avril 22:42

            @lecoindubonsens

            Non. La séparation des pouvoirs dans une démocratie implique que les électeurs ne décident pas si une personne est coupable ou non, ni à quelle peine elle est condamné.

            Et puis quels électeurs ? Le RN est loin d’être majoritaire, que je sache.

            justement, que les Balkany aient pu continuer à se présenter est effectivement un scandale, qui a beaucoup contribué au durcissement de la loi dont le RN fait les frais.


          • Eric F Eric F 27 avril 10:16

            @Dudule
            Dans le cas Balkany, il y avait en cause des questions de fortune personnelle, achat d’électeurs, etc.
            Dans le cas de prestations d’assistants parlementaires au service de leur parti politique, personne ne s’est enrichi, et cela n’a pas conduit à des augmentations du budget alloué.

            Pour ce qui est du jugement à l’encontre de responsables et élus RN, la question qui se pose est que l’interprétation de la loi par le procureur et les juges a été de mettre les peines au taquet notamment l’application immédiate, éliminant ainsi la possibilité de candidature de celle qui recueille le plus d’intentions de vote dans les enquêtes. En cela, c’est un choix politique assumé par les attendus de la décision.
            Par ailleurs, il n’existe pas de ’’pouvoir’’ judiciaire dans la constitution, mais l’indépendance de l’institution judiciaire, et dans ce cas il y a empiètement manifeste.


          • Dudule 27 avril 18:22

            @Eric F

            Dans le cas des Blakany, la loi n’était pas la même. Elle a été durcie depuis.

            De plus, il y a bien eu enrichissement personnel : faire payer ses employés de maison par le Parlement Européen, c’est de l’enrichissement personnel. C’est du même ordre que l’affaire Pénélope Fillon, en plus minable.

            La démocratie n’est pas la dictature de la majorité, qui, d’ailleurs, en l’occurrence, n’est même pas majoritaire. La popularité d’un élu, son score électoral, ne constitue en aucun cas une circonstance atténuante.La séparation des pouvoirs implique que les juges doivent juger les délies des élus, point.

            Les peines au taquet ? MLP a pris la peine prévue en de telles circonstances. Il n’y a eu aucune indulgence parce que les prévenus n’ont manifesté aucun sentiment de culpabilité, n’ont formulé aucune excuse. Donc, il sont tout à fait près à recommencer. Avec en plus la fabrication de faux grossiers pour tenter d’échapper à la justice.

            Encore une fois, ça n’augure rien de bon au cas ou le RN arriverait au pouvoir. Ils vont taper dans la caisse tant qu’ils peuvent. On a déjà de bons exemples, comme à Fréjus. Pourquoi croyez vous que les postes les plus importants du RN restent dans la famille ? Parce que le RN est une PME familiale, qui a choisi la politique pour s’enrichir.


          • lecoindubonsens lecoindubonsens 28 avril 11:08

            @Dudule @Eric
            Vous êtes naturellement libres de penser ce que vous voulez, mais je persiste à penser que la bonne règle est « seuls les électeurs décident ».
            La seule obligation pourrait être une bonne information sur la situation, mais je fais confiance aux autres candidats pour dénoncer ceux qui ont mis les doigts dans le pot de confiture.
            Si, comme à Levallois, les électeurs pensent qu’une personne « discutable par ailleurs » fait un excellent maire, au nom de quoi s’opposer à leur choix !? Laissons les libres et prendre leurs responsabilités.

            NB : ceci est un avis général, totalement indépendant du % du RN, remarque déplacée sans objet.


          • Eric F Eric F 28 avril 19:39

            @Dudule
            La question du majordome de feu JM Le Pen est désormais du passé, les pratiques ont changé ensuite, de toute façon ledit JMLP est pour l’éternité inéligible.
            Vous répétez ’’ils sont prets à recommencer’’, non, les pratiques contestées ont été interrompues depuis le lancement de la procédure.
            Le ’’plaider coupable’’ avec excuses et battage de coulpe n’est en aucun cas une obligation, certes on peut considérer que la bonne foi qu’ils allèguent est tirée par les cheveux, mais il n’y a pas déni de l’activité au profit du parti.

            Contrairement à @lecoindubonsens, je considère que puisqu’il y a des lois et règlements concernant les élus, cela relève bien de la justice de statuer sur les écarts. Mais dans le cas présent c’est la partialité qui est en cause -il est patent que la magistrature et les ’’gens biens qui causent dans le poste’’ se bouchent le nez dès qu’il est question du RN-.
            Je suis d’accord avec @lecondubonsens qu’une forme d’acharnement visant à écarter des candidats majeurs à une élection pose problème (le cas roumain est un autre exemple).


          • Octave Lebel Octave Lebel 25 avril 18:36

            Le RN, un modèle d’injonction paradoxale.

            La formule fait un peu savant mais c’est tout simplement le bon vieux « crois en moi dur comme fer et fais ce que je te dis pour ton bien et pas ce que je fais et tu comprendras plus tard » rhabillé en plus sophistiqué.

            Cela est cependant plus difficile à pratiquer qu’il n’y paraît et n’est pas sans risque. Parce qu’il s’agit de se faire passer pour la plus grande partie de son électorat pour un parti social, épris de justice, protecteur des travailleurs et grand opposant de l’oligarchie et de ses injustices et privilèges pendant, qu’en même temps, les cadres et élus de la maison, qui eux savent très bien pourquoi ils sont là, disputent à ceux qu’ils ont l’air de critiquer avec beaucoup d’emphase des bonnes places au service de la même oligarchie.

            Leurs atouts tiennent dans leur capacité à semer la confusion et à diviser ceux de nos concitoyens (depuis le temps tout le monde connaît les recettes et ingrédients que je ne détaille plus) appartenant aux classes populaire et moyenne. Avec, en plus, le petit savoir-faire maison qui ressort toujours par temps de contrariétés, un autoritarisme certain, mâtiné de victimisation. Portant la promesse de mettre au pas tout ce qui ne file ou ne pense pas droit. Ce qui évidemment a toujours intéressé les oligarchies. Surtout quand elles sentent vaciller leur assurance vie, la fameuse trinité dont dépendent leur permanence et survie. Le contrôle sur le pouvoir économique, médiatique et politique.

            Reconnaissons la difficulté du quasi tour de force qui est attendu de la part du RN. Réussir à séduire comme on peut deux groupes aux intérêts divergents quand il est de moins en moins difficile de voir lequel doit être abusé dans cette affaire et à quelles conditions. L’un doit croire et ignorer, l’autre dissimuler et séduire. Les deux étant censés se faire confiance. L’un dans l’honnêteté et la sincérité de l’autre qui, lui travaille à conserver son ascendant sur le premier. L’un ne doit surtout pas regarder de près la nature des votes des élus, l’autre doit trouver le moyen de cacher qu’il est en résonnance jusqu’à la connivence quand il le faut avec ses supposés adversaires. Concurrents mais futurs partenaires de coalition et/ou transfuges. L’un doit croire à la défense de l’intérêt général, à la nécessité d’un citoyen correctement informé avec les moyens institutionnels de se faire respecter, à l’intégrité et aux promesses d’une justice exemplaire et l’autre doit savoir trafiquer gentiment les règlements et détourner de l’argent public tout en se disant victime d’une injustice. Il faut avoir une âme de casse-cou et de voyou un peu acrobate pour pratiquer cette politique .Ce qui plaît visiblement à certains si l’on considère la forme et les contenus répétitifs de commentaires dominants et récurrents ici. Des procès en sorcellerie sur un peu tout sous le mode de la harangue qui finissent par lasser les autres que l’on avait crus déjà pris dans les filets.


            • Mustik 26 avril 04:53

              @Octave Lebel
              Salut, je me dis que, peut-être s’il y avait un énorme effectif de militants dans les Partis politiques d’opposition, leurs dirigeants seraient moins enclins à rouler le peuple dans la farine. de la même façon que le Pouvoir élyséen l’a fait après le Mandat du Général..
              C’est qd mm qq chose de ne pas pouvoir obtenir un Démocratie à l’image des Grecs d’il y a 25 siècles !!!
              Des dirigeants « dégénérés », un électorat d’égarés-excités... quelle misère !


            • Fergus Fergus 26 avril 09:13

              Bonjour, Mustik

              « une Démocratie à l’image des Grecs d’il y a 25 siècles »
              Notre démocratie est très imparfaite, c’est une évidence.
              Mais celle que vous évoquez, complexe et inégalitaire, ne l’était pas moins : cf. Le régime politique de la République d’Athènes est-il transposable dans notre société ?


            • Mustik 26 avril 11:25

              @Fergus
              Bonjour et Merci du lien,
              je m’attendais à une objection de ce genre, d’autant qu’en écrivant j’avais Montesquieu et son Esprit des Lois, présent à l’esprit.. car comme on peut lire dans « lemondepolitique.fr » :
              Montesquieu considère impossible la mise en place d’une démocratie directe dans nos sociétés modernes dans le cadre d’un État monarchique en raison de leur taille. La République n’est pas non plus praticable dans ce type de société. De plus, le principe qui régi la démocratie est la vertu ; or la vertu n’existe pas dans la société contemporaine. Il est donc nécessaire de prendre en compte les nouveaux intérêts de la population (par exemple l’égoïsme venu des relations commerciales, ou le nouveau souci du vivre et non plus du bien-vivre), et mettre de coté la morale ancienne.



            • Fergus Fergus 26 avril 11:54

              @ Mustik

              Intéressante réflexion.
              Mais erronée à mon avis lorsqu’elle cible la monarchie ou la république. Ce sont là en effet deux coquilles qui peuvent contenir des systèmes politiques très différents, pouvant être constitués de multiples nuances allant d’un régime monarchique ou présidentiel absolu à un régime parlementaire sur le modèle suisse.


            • Mustik 26 avril 04:42

              La machination du RN qui a fait capoter l’abrogation de l’accord franco-algérien de décembre 1968 est significative... pour moi !

              Dupont-aignan aussi a menti en soutenant que seuls LR et RN avaient voté pour l’abrogation puisqu’il sait pertinemment que 40 voix du RN manquaient à l’appel...

              Pour moi, le politique étrangère avec le FLN algérien ou assimilé n’a jamais été claire qq soit le Parti au pouvoir à l’Elysée. Je pense que Alger a continuellement soudoyé via la SONATRACH nos Partis de gouvernement quelles que soient les déclarations enflammées.

              Une variante de JJ Rousseau : L’Homme ne nait pas pourri, c’est la Politique qui pourrit l’Homme...

              PS : si on convient que, en 1962 la France avait gagné militairement la guerre d’Algérie mais, qu’elle l’a perdue politiquement. Vu les plus de 5 millions de « prisonniers » qui peuplent la métropole, le mieux aurait été de ne jamais partir. Les choses auraient été plus claires. Paris aurait mieux réparti la Manne gazière entre les 2 populations...

              A contrario, en 1962, Paris avait la possibilité de remettre les clefs de Hassi Messaoud aux Berbères de Ghardaïa, Capitale du M’Zab. Le FLN aurait été moins fier...


              • LeMerou 26 avril 05:27

                @Latouille

                Bonjour, 

                Je suis assez d’accord avec votre résumé, le problème dans cette affaire est la similarité avec l’affaire du MoDem et le jugement associé, sans compter non plus celle qui traine pour L.F.I.

                « La question soumise au tribunal n’est pas de savoir si l’assistant parlementaire a effectué un travail politique ni a fortiori de connaître la nature ou le contenu de ce travail, mais de rechercher s’il a travaillé en réalité pour le parti alors qu’il était rémunéré par le Parlement européen sous couvert d’un contrat d’assistance qui serait dès lors fictif. Il ne s’agit pas de porter un jugement sur l’activité de l’assistant. »

                Non pas que je veuille défendre bec et ongles Mme Le Pen, mais ce qui pose quand même question c’est la définition exacte de l’emploi des assistants parlementaires, comme je l’avais écrit dans une autre de mes réponses sur un fil similaire, rien n’est clair non plus.

                L’absence d’un contrat de travail réel, définissant exactement bien sûr les fonctions et limites aurait largement rendu l’affaire plus simple, l’infraction aurait été caractérisée avec une évidence incontestable.

                Là, l’assistant parlementaire « assiste » (ce qui veut tout dire et ne rien dire) le représentant d’un parti politique dans sa représentation « Européenne », mais pas de travailler pour le dit parti, dont il/elle est adhérent en plus......

                La frontière est quand même ténue... Imaginons, le député en séance à Bruxelles, un de ses assistant dans les bureaux du parti, ou il collecte des informations, pour la future prise de parole de son député à Bruxelles, zélé l’assistant va même sur le terrain pour vérifier auprès des adhérents l’acceptation ou non, ou bien encore prendre la « température ».... Il participe même à des réunions du parti, ou sont évoqués le sujet de la future prise de parole, alors que sont député est « occupé » par son mandat Européen.

                Par contre qu’un assistant parlementaire serve de chauffeur ou de garde corps, etc comme cela fut le cas, c’est au delà de « l’argent », un dévoiement de sa fonction, même non définie.

                L’emploi de grands mots « Probité et exemplarité » et synonymes associés en politique, du moins pour ceux des hautes sphères des partis politique, que nous voyons (ou nous impose) depuis très longtemps est un brin hypocrite tout de même. Soyons honnête.

                Ensuite, ce jugement intervient à une période pour le moins « étrange ».

                La peine d’inéligibilité pour un homme ou une femme politique est selon moi, normale, je serait même pour une extension de cette dernière, pour l’assainissement de la vie politique Française.

                Ils/elles ont une mission « sacrée », ne pas tenir ses promesses, ne pas réussir aussi, etc, est selon moi sanctionnable, surtout qu’ils/qu’elles abusent très/trop souvent des termes « J’en prends la responsabilité ».

                Pour le commun des citoyens, dans la vie de tous les jours et dans son emploi aussi, la non atteinte de ses objectifs fixés est sanctionné. Il est clair que les bancs de l’assemblée, seraient constitués d’autres têtes.... 

                Pour paraphraser un jeune imbécile, tu te loupe, tu dégages....

                Pour conclure se pose aussi un autre problème, celui de la « syndicalisation » de la Justice. Le rôle primaire d’un syndicat est de défendre les intérêts d’un salarié, pour éviter tout abus par son employeur. Ors depuis longtemps les « syndicats » ne sont que des relais des « couleurs politiques ». Des actions, des prises de paroles, etc, sont réalisées et elles sont très loin de l’unique intérêt des salariés.

                Vu que les syndicats désormais sont plus que politique (heureusement que l’Etat« par ses fillialles les aident à vivre, sinon ils auraient disparus). La Justice à t-elle le doit d’être syndiquée et pourquoi ?

                Elle qui défend le »droit", la Loi, les fait appliquer, ne peut elle pas se défendre elle même ? Un magistrat ne peut il se défendre seul auprès de ses pairs, en ca d’abus ? Tous ayant une grande connaissance des textes


                • Fergus Fergus 26 avril 09:21

                  Bonjour, LeMerou

                  Au-delà des apparences en termes de similitude des faits, on ne peut pas comparer l’affaire du Modem et celle du RN.

                  D’une part, les sommes publiques détournées ont été 9 fois plus élevées pour le RN que pour le Modem.

                  D’autre part, les élus du Modem ont tous partagé leur activité entre le parlement européen et le parti alors qu’au RN la plupart n’ont jamais travaillé pour ledit parlement, et ont même été employés à des activités non politiques (Thierry Légier).

                  Enfin, concernant les dirigeants, même s’il est évident que Bayrou était au courant, aucun document ne confirme qu’il a été le donneur d’ordre et le maître d’oeuvre du détournement, contrairement à Le Pen pour laquelle existent dans la procédure des pièces qui la mettent clairement au cause.


                • Eric F Eric F 26 avril 10:06

                  @Fergus
                  Une autre manière de voir les choses, c’est que François Bayrou n’assume pas (que ce soit sur l’affaire des assistants comme celle de Betharram), alors que Marine le Pen reconnait la participation des assistants à des activités pour le parti, mais plaide que cela se place dans le cadre de l’aspect politique des élus. On peut lui reprocher d’avoir trop tiré sur la ficelle, du moins elle ne nie pas les faits.
                  Les faits les plus contestés sont anciens, de l’époque de Jean-Marie le Pen ...celui-ci est de facto inéligible à perpétuité.


                • Fergus Fergus 26 avril 11:58

                  Bonjour, Eric F

                  Vous avez raison, « Bayrou n’assume pas », mais il est servi par l’absence de document démontrant qu’il est le donneur d’ordre.
                  Rien de tel avec Le Pen, la Justice disposant de preuves écrites qui démontrent qu’elle est tout à la fois l’initiatrice et l’organisatrice du détournement.


                • Dudule 26 avril 13:33

                  @LeMerou

                  S’il y avait quelque chose de sérieux contre LFI, il est certain qu’il y aurait eu perquisitions, mis en examen, et pourquoi pas, embastillement, tant qu’on y est.

                  Perquisitions, il y ont eu droit mais c’était pour le financement de leur campagne de 2017 (FG à l’époque). Et elles ont eu lieu alors que le dossier était complètement vide, et tout cela n’a donc abouti à rien. S’il y avait quelque chose de microscopique contre LFI, à part les insinuations actuelles, ne vous inquiétez pas, « quelqu’un » aurait appuyé sur le bouton pour mettre la machine « en marche »...


                • Eric F Eric F 26 avril 14:51

                  @Fergus
                  Elle reconnait les faits, mais en minimise la gravité. C’est pourquoi des peines ’’raisonnables’’ contre certains accusés ne font pas l’objet d’appels (péché véniel), alors que les peines très lourdes -qui ont surpris tout le monde, notons-le- font l’objet d’un appel. Le tribunal a placé le curseur au taquet, créant alors le doute sur l’impartialité et la non-interférence du judiciaire sur le politique.


                • mcfr 26 avril 08:17

                  Il n’y a pas d’Etat de droit du tout en France. La répression Haarp dirige le pays.

                  https://ladictatureinvisible.wordpress.com/2025/04/24/mettre-en-prison-ceux-qui-font-grossir-les-gens-par-haarp/


                  • PaulAndréG (PàG) PaulAndréG (PàG) 26 avril 09:00

                    @mcfr
                    .
                    Haarp, chemtrails… les théories climato-complotistes à la mode en 2025
                    -
                    https://vert.eco/articles/haarp-chemtrails-les-theories-climato-complotistes-a-la-mode-en-2025
                    -
                    « Le High-frequency active auroral research program, que nous pourrions traduire par « Programme de recherche dans le domaine des hautes fréquences appliquées aux aurores boréales », est un programme bien réel de recherches en Alaska. Créé en 1993 par l’armée américaine, il est dédié à l’étude de l’ionosphère, la couche supérieure de l’atmosphère.
                    En 2015, l’armée a cessé d’exploiter le programme et l’a transféré à l’université d’Alaska, qui travaillait déjà sur place. Le complexe est équipé de 180 grandes antennes destinées à envoyer des ondes électromagnétiques dans l’ionosphère pour tester ses réactions. Ces expériences servent à comprendre l’effet des tempêtes magnétiques solaires sur l’atmosphère, qui influent notamment sur les radiocommunications et communications satellites humaines. Un dispositif impressionnant, mais dont la puissance de 3,6 millions de watts est comparable à celle… d’une grosse éolienne. C’est pourtant suffisant pour alimenter de nombreux fantasmes sur la capacité du Haarp à contrôler la météo, dont les origines remontent à la sortie en 1995 du livre Les anges ne jouent pas de cette Haarp. »
                     smiley


                  • Astrolabe Astrolabe 26 avril 09:04

                    @PaulAndréG (PàG)
                              
                    J’ai cliqué sur le lien qui parle de constipation à distance ! smiley
                             

                    «  Pour engraisser les ciblés, les chiens de la surveillance utilisent les ondes satellitaires qui peuvent limiter la défécation et l’urination. Les personnes visées peuvent dépasser les 100 kg, quand elles sont soumises à ce traitement électromagnétique à distance. »


                     smiley


                  • Fergus Fergus 26 avril 09:23

                    Bonjour, Astrolabe

                    Du pur délire, en effet. C’est consternant !


                  • PaulAndréG (PàG) PaulAndréG (PàG) 26 avril 09:23

                    @Astrolabe
                    .
                    c’est ce que j’avais aussi craint ... mais en gros smiley
                    .
                    Ce qui n’empêche pas le Haarpiste de nous jouer son petit morceau régulièrement


                  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 avril 09:49

                    @tous ici sauf mcfr,
                     
                    il y a de bonnes raisons de penser que mcfr est un faux complotiste dont les posts délirants ont pour objet (et pour effets à voir vos réactions), de discréditer les lanceurs d’alertes et leurs messages.


                  • Astrolabe Astrolabe 26 avril 21:36

                    @Francis, agneautologue

                    C’est aussi parano ! smiley
                           
                    J’ai l’impression qu’il est sincère dans ses croyances comme le sont ceux qui nient l’existence des virus ou croient aux chemtrails ..
                    Agogoravox regorge de gens comme ça .. smiley


                  • Eric F Eric F 26 avril 10:14

                    ’’Donc, pour l’instant, pas plus la peine d’inéligibilité que l’exécution provisoire n’empêchent Marine Le Pen d’être candidate à l’élection présidentielle de 2027 [?], ni d’exercer pleinement son « travail politique » en conservant son mandat de député’’

                    Elle n’est pas démises de son siège de député, mais elle ne peut pas être candidate à une élection quelle qu’elle soit, par exemple en cas de dissolution de l’Assemblée Nationale elle ne pourra pas se représenter, et elle ne pourra pas se présenter à la présidentielle de 2027


                    • Octave Lebel Octave Lebel 26 avril 11:30

                      @Eric F

                      Il faut vous y faire, MLP s’est mise toute seule comme une grande dans l’engrenage et en huilant les dents pendant dix ans. Nous montrant, outre un manque de réflexion, de professionnalisme politique depuis le temps qu’elle en fait, un manque de repères éthiques évidemment. Témoignant donc de l’impossibilité d’une erreur qui aurait pu être corrigée sans grandes conséquences mais révélant les méfaits d’une mentalité politique répandue dans certains milieux d’affaires et de lobbying du niveau communal jusqu’au niveau national. Je suppose qu’elle a été bien aidée aussi par ses conseillers et élus mais ce n’est pas une excuse. Eh oui, on ne voit pas comment elle pourrait redevenir éligible et se faire élire dans un cadre légal. Et, à mon avis, tenter de biaiser la réalité de l’infraction en rajoute sur le doute qui s’installe vis-à-vis du RN et de ses dirigeants au cœur même de son électorat issu de la classe moyenne et populaire, celui qui pèse le plus. On ne pourra pas me reprocher d’avoir, depuis un moment, prévenu.Nos concitoyens sont peut-être à l’occasion inattentifs ou découragés mais ils sont aussi bien plus subtils qu’une certaine conception de la politique l’imagine ou l’espère.


                    • Eric F Eric F 26 avril 15:16

                      @Octave Lebel
                      La question de financement a concerné plusieurs ’’petits partis’’ avant qu’ils n’aient un nombre significatif d’élus nationaux qui sert de base au financement public. Le recours à une « polyvalence » d’assistants parlementaires européens dans le cadre du parti a été un expédient, de même que le recours à des emprunts à banques étrangères face à l’ostracisme des établissements français. Désormais le renforcement du nombre de voix et d’élus conduit à un financement suffisant.


                    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 26 avril 12:05

                      Le déni de démocratie est très évident, surtout si on place cette affaire dans la perspective plus large des efforts de toute la classe politique et médiatique pour marginaliser à tout prix le RN et avant le FN depuis des décennies.


                      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 26 avril 12:09

                        @Bernard Mitjavile Quand on compare cela à l’affaire des fausses factures Urba-Gracco où tous les élus socialistes étaient impliqués à divers niveaux et qui s’est terminée par une autoamnistie, « y-a pas photo ».


                      • Hervé Hum Hervé Hum 26 avril 12:52

                        @Bernard Mitjavile

                        Visiblement, vous ne voyez pas l’énormité de votre raisonnement.

                        Dans le cadre de l’affaire urba, l’autoamnistie va passer par le cadre légal de la loi où donc il aurait suffit au parti de Marine Le Pen d’avoir la majorité parlementaire pour faire de même.

                        Mais dans les deux cas, le principe de la séparation des pouvoirs implique que ce n’est pas aux juges de décider de l’amnistie, car cela relève de l’arbitraire, en l’occurrence, de ceux qui décident de la loi et non de ceux qui sont chargés de l’appliquer.

                        Car dans l’affaire urba, vous oubliez que la cour de cassation avait donné raison au juge qui avait perquisitionné et saisie les documents qui vont donner lieu à la condamnation de Herni Emmanuelli.

                        Condamnation à minima en raison précisément de l’influence du politique sur les magistrats.

                        Autrement dit, sauf à être idiot ou malhonnête, le cas urba au niveau de l’amnistie ne s’applique pas au cas Le Pen. Ce qui s’y applique, c’est précisément l’obligation des magistrats de devoir appliquer la loi à minima.


                      • Dudule 26 avril 13:35

                        @Bernard Mitjavile

                        Les médias contre le RN ? Alors qu’ils lui servent la soupe à qui mieux mieux...


                      • Eric F Eric F 26 avril 15:33

                        @Dudule
                        on ne peut pas mettre tous les média dans le même sac, car les chaines publiques sont résolument anti-RN, et les chaines d’affaire groupe TF1 ou BFM sont pour le moins réticentes. Le groupe Bolloré y est plus favorable, avant donné lieu à l’éjection de C8 de la TNT.


                      • Octave Lebel Octave Lebel 26 avril 16:04

                        @Eric F

                        Vous avez raison, devant l’évidence, il faut dire le contraire comme si de rien n’était smiley

                        Heureusement qu’il y a des journalistes qui nous décodent le fonctionnement de ce qui nous tient lieu de médias.

                        Quand on voit cela, je ne sais pas comment quelqu’un peut venir nous expliquer que nous vivons encore en démocratie.

                         Condamnations du RN : saturation de la comm’, discrédit de l’État de droit (Pauline Perrenot, 15/04/2025).

                        Synthèse impressionnante et commentaires très consistants et techniques sur les procédés ce qui nous donne aussi des repères transférables sur d’autres contenus.

                        https://www.acrimed.org/Condamnations-du-RN-saturation-de-la-comm

                         

                        Extraits : « Mais c’est peu dire que les chefferies éditoriales ont fait primer les règles de la « politique spectacle » sur l’information. Entre le 31 mars et le 7 avril 2025, nous avons dénombré les passages de 9 députés RN dans l’audiovisuel [1], mais aussi du député européen Jordan Bardella, du député Éric Ciotti (allié du RN), du maire de Perpignan Louis Aliot et de Marion Maréchal. Bilan des courses ? Au moins 77 invitations en une semaine – dont 48 au cours des trois premiers jours, portant la moyenne à 16 passages quotidiens à cette période ! Incluant des directs sur les chaînes d’information en continu, ce palmarès non exhaustif fait surtout apparaître une captation des formats médiatiques les plus exposés : le 20h de TF1, mais également 16 matinales audiovisuelles et nombre des émissions politiques parmi les plus prescriptrices du PAF – « L’événement » (France 2), « Les Grandes Gueules » (RMC), « C à vous » et « C ce soir » (France 5), « Le grand jury » (RTL), « BFM Politique » (BFM-TV) ou encore, dans le cas de Jordan Bardella, une matinale élargie sur Europe 1 et CNews (1/04) et une interview spéciale sur LCI (4/04).

                        Dès le 20h de TF1 – dont Marine Le Pen a profité au sortir du tribunal sous les yeux de près de sept millions de téléspectateurs –, les rédactions françaises disposaient de l’intégralité des éléments de langage du parti. Elles se sont pourtant livrées une véritable course à l’échalote et de concurrence mimétique en sensationnalisme, ont permis au tapage d’extrême droite de donner sa mesure. Comme le relevait le journaliste Youmni Kezzouf, au matin du 1er avril, « pour comparer la France à une dictature des juges, au choix : Laurent Jacobelli sur LCI, Marion Maréchal sur TF1, Sébastien Chenu sur FR2, Jordan Bardella sur Europe 1 [et CNews, NDLR], Edwige Diaz sur RFI, Louis Aliot sur BFM [et RMC, NDLR], Julien Odoul sur Sud Radio. » (Bluesky, 1/04) Ajoutons cet oubli : dans la matinale de France Info, successivement Julien Odoul – quelques minutes avant son passage à Sud Radio ! – et Jean-Philippe Tanguy, au micro du « 8h30 ». Avec un personnel en grève ce jour-là, la matinale de France Inter est restée sur la touche, mais son équipe a jugé nécessaire de rattraper le peloton : le 2 avril, Sébastien Chenu était dans les studios face à Sonia Devillers, sans oublier Jérôme Sainte-Marie, ancien candidat RN aux législatives, présent dans « Le débat du 7/10 » face au journaliste de Mediapart, Fabrice Arfi. Un goût de trop peu pour Apolline de Malherbe, qui, pour le deuxième jour consécutif, remit le couvert dans sa matinale en compagnie d’Éric Ciotti (RMC et BFM-TV, 2/04).

                        « Il est particulièrement frappant d’observer la quasi-totalité de l’éditocratie installer aujourd’hui la petite musique du « vol » d’une élection imaginaire alors qu’il y a quelques mois, la corporation s’appliquait méthodiquement à faire oublier la victoire de la gauche aux élections législatives – bien réelles quant à elles –, tout en stigmatisant l’ensemble des interlocuteurs qui cherchaient alors à dénoncer le coup de force d’Emmanuel Macron qui en ignora les résultats. Non moins éloquente est l’obsession des journalistes politiques à prophétiser les conséquences « néfastes » d’une future échance électorale sans Marine Le Pen… et leur silence assourdissant quant aux préjudices qu’un détournement massif d’argent public aura engendrés sur le cours de la vie démocratique et politique durant la dernière décennie, marquée, accessoirement, par l’ascension du parti incriminé. »

                         


                      • Octave Lebel Octave Lebel 26 avril 16:20

                        @Eric F

                        Je reprends : « Heureusement qu’il y a des journalistes qui nous décodent le fonctionnement de ce qui nous tient lieu de médias. Quand on voit cela, je ne sais pas comment quelqu’un peut venir nous expliquer que nous vivons encore en démocratie. » Et donc je reprends un commentaire que je pourrais poster tous les jours depuis bien trop longtemps.

                        « Démocratie citoyenne. Il va bien falloir nous décider à prendre les choses en mains car se contenter d’accompagner le pourrissement en levant les yeux au ciel est une très bonne manière de se voir imposer encore pire que ce que l’on n’en peut plus de supporter.

                        La solution crève les yeux me semble-t-il. Mettons en place une authentique démocratie où le talent politique suprême ne sera pas de nous contourner nous les citoyens de ce pays. Parce ceux qui contrôlent le pouvoir économique, médiatique et politique ont de bonnes raison de n’en vouloir à aucun prix. Que faire d’autre qu’en finir avec des institutions qui permettent à des dirigeants de piétiner la souveraineté populaire même lorsqu’elle s’exprime dans des élections. Utilisées ici en réalité par un élu s’étant tout simplement paralysé et disqualifié tout seul et s’en servant comme d’une échappatoire. Qui bien sûr n’a pas fonctionné. Nous avons donc eu toute logique deux premiers ministres issus de formations les moins bien placées au dernier scrutin et nous ayant imposé leurs thèmes et leurs agendas avec les médias à la manœuvre pour faire le liant. Et bien sûr, sans surprise, ces gens, quasiment à chaque déclaration, se revendiquant de la responsabilité et de la démocratie, et nous donnant des leçons qu’ils adressent aussi au monde entier à l’occasion. Ces gens marchent sur la tête et nous invitent à le faire avec eux. Même les responsables d’un club de foot n’oseraient pas se comporter ainsi. Pourtant en France, en vertu de nos institutions nationales, apparemment, c’est normal. C’est pas si compliqué une authentique démocratie .Grâce à des droits communs au premier rang desquels celui d’être correctement informé et respecté avec les moyens de l’être en faisant avec une 6e République de l’information un bien commun inscrit dans la nouvelle constitution en même temps que le référendum d’initiative citoyenne et le référendum révocatoire entre autres. Des droits aussi portant sur la justice et solidarité sociale et la responsabilité écologique équitablement et solidairement partagées comme il se doit. Qu’attendons-nous ? Des verrous supplémentaires et encore plus de désinformations et de comédie ? »

                         

                         


                      • Hervé Hum Hervé Hum 26 avril 18:16

                        @Octave Lebel

                        En conclusion, la transparence de l’information de la décision politique et donc de sa motivation est le baromètre de la démocratie, plus elle est haute, plus la démocratie est vraie et plus elle est basse et moins elle l’est.

                        En démocratie, la transparence est donc à double sens, de la gouvernance au citoyen et du citoyen à la gouvernance. Si la transparence est à sens unique, alors, il s’agit d’une dictature qui provient soit de ceux qui ont le contrôle direct de l’appareil d’état, soit de ceux qui ont le contrôle de ceux qui contrôlent l’appareil d’état.

                        Le sens du citoyen en tant que valeur universelle étant l’expression de la démocratie, implique de facto la transparence à double sens. Ce n’est donc que celui qui sort de la valeur universelle du citoyen qui interdit la transparence à double sens en ce qui le concerne lui et ses sbires ou associés.

                        En démocratie, il n’existe aucun secret d’Etat quel qu’il soit, car le seul motif étant la guerre, implique de facto de sortir de la démocratie pour celui de la dictature, car toute guerre impose de désigner un chef de guerre pour combattre l’ennemi auquel if faut cacher ses plans de guerres, savoir utiliser la désinformation pour tromper l’ennemi.

                        Voilà pourquoi la guerre et l’état d’urgence sont une nécessité de tout prédateur qui veut dominer une communauté réduite à un cheptel, car c’est l’unique justification pour obtenir la soumission volontaire et l’interdiction d’opposition intérieure.


                      • Eric F Eric F 26 avril 18:52

                        @Octave Lebel
                        Soyez assuré que si d’aventure des hauts responsables de LFI étaient inéligibilisés pour des questions de financement du parti, il y aurait une flopée d’invitation de porte paroles de ce parti sur les différentes chaînes d’info, ce qui ne signifie pas un soutien de leur part.

                        Quant à la supposée victoire aux législatives d’une coalition qui a recueilli 28% des suffrages et 190 sièges, c’est un mythe puisque la coalition des centres et droite -comparse de la gauche pour le ’’barrage’’- compte environ 220 sièges, comme cela s’est manifesté dès le vote pour le perchoir -les comptes étaient alors faits-.
                        En outre, le NFP a ensuite éclaté, sa cohésion est moindre que l’actuelle alliance au pouvoir, qui vu sa position centrale peut godiller pour faire passer des textes.

                        Certes, tactiquement Macron aurait pu désigner initialement pour Matignon une personnalité du NFP de sorte qu’elle soit censurée dès le discours de politique générale, par le bloc centre+droite et le bloc national. ...exit et requiem.


                      • Octave Lebel Octave Lebel 27 avril 17:04

                        @Eric F
                        Que faut-il faire du RN, un épouvantail ou la roue de secours ?

                        Un peu léger comme diversion non ? Vous pariez sur le fait que nos lecteurs ne cherchent ni à savoir ni à comprendre ce qui est la conditrion de la réussite de la propagande du RN et du traitement de faveur que lui réservent les médias qui par aileurs commandent des sondages aux bons moments, les mêmes milliardaires possédant les deux outils.Moi, je ne crois pas et je pense que nos concitoyens comprennent de mieux en mieux que le RN dans sa dernière mutation médiatico-politique se trouve déjà à bout de souffle et de plus en plus lisible à travers la réalité des contradictions entre les votes de ses élus et ses promesses et pirouettes politiques .Se poser en justicier de l’antisémistisme en nous prenant pour des sous-doués politiques, fallait oser.Un capital inespéré de députés à l’AN pour finalement s’adonner à des combines alambiquées et stériles, instructifs pour vos électeurs.
                        Pris ensuite par une imprudence crasse dans une sale affaire en tentant un coup de force médiatique au bluff alors qu’il n’était pas difficle de comprendre que cela ne marcherait pas. S’il y a un plafond de verre, il ne se fait pas tout seul, tout le gratin du RN s’y met ce qui fait que la surexposition médiatique finit par devenir contre-productive. Cela complique à mon avis la vie des petits stratèges de l’oligarchie et des médias.Que faut-il faire du coup avec le RN, un épouvantail ou la roue de secours ? Une manoeuvre que certains croyaient imparable devenue très compliquée parce que plus cela va , plus nous décodons les manoeuvres devenues de plus en plus erratiques. Je concède qu’il plus facile d’être authentique avec ses concitoyens que de jouer double jeu. Fin de règne il me semble. On dirait bien que le RN va couler avec toutes les composantes de la droite avant même d’avoir pu un jour tenir la barre smiley


                      • Octave Lebel Octave Lebel 27 avril 17:22

                        @Eric F

                        Je pense que vous avez de la chance que les autres composantes de la droite soient si nulles et laborieuses sinon les oligarques vous aurez déjà sacrifié.Il n’est pas exclu qu’ils tentent un mégabluff avec la gauche qui est de droite en fait mais ce serait très difficile et un peu désespéré parce que tout le monde le sait maintenan qu’ele est de droite.Restent les coups bas contre les personnes mais qui sera dupe en se souvenant du dégommage de Juppé, puis de Fillon puis du mistral gagnant Macron déambulant la nuit devant une pyramide... et toutes les caméras du pays.
                        Alors que nous avons toutes les ressources pour installer une démocratie citoyenne que nous avons déjà trop attendue.Avec les résultats que l’on sait.Fermeture d’un cycle épuisé, ouverture d’un nouveau cycle.


                      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 27 avril 17:56

                        Je ne vais pas me lancer dans une argutie juridique. Je parle de la gravité des faits. L’affaire Urba-Gracco a révélé que le PS faisait financer ses campagnes par de l’argent public détourné des contrats passés aux municipalités socialistes pour des constructions ou autres. A l’époque, j’étais correspondant pour un journal New Yorkais. J’ai expliqué cela à mon responsable, à quoi il a répondu "Mais à New York, c’est la maffia qui agit comme cela avec les politiciens locaux, pas les partis. Bon, si vous trouvez cela très bien, je n’y peux rien… 


                      • Eric F Eric F 27 avril 18:58

                        @Octave Lebel

                        ’’épouvantail ou roue de secours’’,


                        Après tout, c’est une intéressante question.
                        Il est clair en tout cas que les partis de l’« arc républicain » sont radicalement hostiles à la ligne plus souverainiste et moins atlantiste du RN, et la droite classique rejette les aspects sociaux de son programme. Le jeu du bloc central -avec l’appoint de la gauche- consiste donc à barrer le RN de toute fonction, maintenant et toujours. Donc ce ne sera pas la roue de secours en cas d’échec des gouvernements du grand centre ; l’option d’un élargissement à la gauche modérée est privilégiée (façon grande coalition germanique).

                        Mais il y a aussi les réalités, et les actuels gouvernements minoritaires godillent pour obtenir une ’’non hostilité’’ tantôt des socialistes, tantôt des nationaux. Or le RN cherche à ne pas passer pour un trublion irresponsable, afin de rallier une part d’électorat classique.

                        Je relève qu’en face, LFI cherche à obtenir le vote du bloc national à ses motions de censures, ce qui a été le cas contre Barnier [j’étais en désaccord qu’ils votent un texte qui insulte leurs électeurs, ils auraient du négocier un texte commun, mais c’est une autre histoire], donc le RN leur a été une ’’force d’appoint’’ tout en restant un épouvantail. Donc vous faites comme les autres.

                        ’’on dirait bien que le RN va couler avec toutes les composantes de la droite avant même d’avoir pu un jour tenir la barre’’

                        Le bloc national est effectivement challengé sur les questions sécuritaires par les ’’durs à cuire’’ de LR, il est possible qu’il y ait recomposition des votes en 2027, voire un éparpillement au premier tour.
                        Mettez un cierge à Sainte Rita patronne des causes désespérées, si vous réussissez à ressouder la gauche et mettre KO vos associés, un strapontin pour le deuxième tour n’est pas tout à fait impossible smiley

                      • Hervé Hum Hervé Hum 26 avril 12:17

                        J’ai pas tout lu, mais j’ai rien lu qui soit en désaccord avec mon propre point de vue sur le fait qu’effectivement, appliquer la loi sur la base des preuves fournies et de leur véracité est l’obligation d’appliquer la loi, dès l’instant où le coupable souscrit à la loi de son pays.

                        Car bien évidemment, si il ou elle réclame une exemption d’application de la loi à son encontre, c’est ce qu’on appelle vouloir exercer sa propre dictature en se plaçant au dessus de la loi.

                        Alors, la France n’est pas et n’a jamais été une démocratie au sens propre, seulement au sens figuré, mais il faut pas que cela se voit de trop et respecter à minima la loi.

                        C’est ainsi que Nicolas Sarkozy se voit condamné à minima là où d’autres auraient pu êtres condamnés à maxima.

                        La défense de Sarkozy comme de Le Pen ou autre politiques condamnés étant la même, apporter la preuve de leur innocence en le criant haut et fort et si ce n’est pas suffisant, crier encore plus fort son innocence.


                        • Eric F Eric F 26 avril 15:38

                          @Hervé Hum
                          il ne s’agit pas d’une demande d’exemption de l’application de la loi, mais d’une contestation de l’interprétation maximaliste par le tribunal. Amende, privation de liberté avec sursis, inéligibilité de 2 ans (ou sans application immédiate si recours), cela n’aurait pas conduit à contestation.


                        • Hervé Hum Hervé Hum 26 avril 18:04

                          @Hervé Hum

                          dites, vous croyez me faire prendre des vessies pour des lanternes ?

                          Ce que vous écrivez revient à condamner verbalement, mais pas physiquement, c’est ce qu’on appelle une « remontrance » comme jugement d’un acte qui implique une condamnation minimale en respect de ce qu’autorise la loi et en considération des circonstances soit aggravantes, soit atténuantes

                          Alors, les peines sont elles plutôt coté minimalistes ou bien maximalistes ?

                          De mon point de vue, elle sont plutôt minimaliste au regard des faits reprochés et retenus et enfin, face au déni de Marine le Pen à reconnaître la gravité des faits, tout en étant considérée comme le centre de gravité des détournements et qui lui sont personnellement profitable.

                          Car elle n’ira pas en prison, comme les autres !

                          Alors vous pouvez toujours pointer du doigt les petits copains qui savent mieux éviter de se faire prendre, tel Bayrou au bénéfice de l’absence de preuve formelle comme donneur d’ordre et du fait qu’il est du coté du pouvoir exécutif en place, mais dans le cas présent, elle s’est faites prendre la main dans le sac et dit que c’était normal et s’indigne d’être condamnée.

                          Pour finir, la démocratie ne consiste pas à suivre un chef car c’est la définition de la dictature, mais de suivre un idéal où il ne s’agit donc pas d’élire un chef, mais un exécutant, d’où le terme de pouvoir exécutif de la volonté générale et non du pouvoir exécutif de la volonté particulière du chef. Car la volonté générale est dans tous les pays (sans manipulation par une élite prédatrice) la même, vivre du fruit de son propre travail sans être volé ou voler celui d’autrui à son profit, pour garantir au mieux de vivre en paix relationnelles avec ses voisins au sein de sa famille, quelle que soit sa forme.


                        • Eric F Eric F 26 avril 18:28

                          @Hervé Hum
                          La marge d’interprétation des juges peut conduire à la mansuétude pour les uns et l’implacabilité pour les autres. Dans le cas du jugement dont il est ici question, la sévérité du réquisitoire et la décision des juges de l’appliquer intégralement ont surpris les observateurs, ainsi que le libellé des attendus de nature politique.
                          Cela conduit, de manière explicite, à barrer la candidature à la présidentielle de la responsable d’un courant politique réprouvé par l’intelligentsia. L’impartialité du corps de la magistrature et par là de l’institution judiciaire est alors questionnable.


                        • Hervé Hum Hervé Hum 26 avril 19:26

                          @Eric F

                          Désolé de ne pas m’apitoyer sur son sort très enviable.

                          La dureté s’explique aussi par ses propre réquisitoires à l’encontre des magistrats, qu’elle trouve elle même trop clémente envers les uns et trop dure envers elle même.

                          La logique veut qu’une personne dont la preuve de la culpabilité a été démontrée s’obstine à nier les faits et inverse l’accusation soit punit au maximum, mais là encore, elle échappe à la peine maximale, la case prison. Parce que le port du bracelet, ce n’est pas la prison.

                          Bref, le cadre de liberté donné aux juges consiste à faire varier la peine selon que la balance penche vers la sévérité ou la mansuétude, le premier critère étant de reconnaître les faits établis.

                          Quant à « l’intelligentsia », le problème est que de mon point de vue, elle en fait partie intégrante et qu’un parti qui dépend de son chef, est un parti de dictature par définition.

                          Ce qu’on peut observer chez les LFI, dont on peut ironiser sur un parti où ses membres se disant « insoumis », voit le chef en appeler à une forme de soumission de ces mêmes membres !

                          Le nom du parti étant en soi absurde, puisque dans le cas où ils « prendraient » le pouvoir, devraient se soumettre à eux même. Et finalement, révèleraient que l’insoumission vaut uniquement pour le chef et sa clique, pas vraiment pour les autres.

                          Mais sauf pour les idiots, les votes à l’assemblée nationale suffisent à prouver que le parti de Marine le Pen fait partie de l’intelligentsia. Tout comme Trump aux USA, car derrière tout cela se cache le fait d’un nivellement généralisé des salaires au niveau planétaire, que ce soit via le nationalisme ou via l’impérialisme, les deux mènent à la même conséquence. C’est donc un jeu de ping-pong où les deux joueurs sont les gagnants !

                          Mais pour le montrer, cela dépasse le cadre de cet article...


                        • Hervé Hum Hervé Hum 26 avril 19:42

                          @Hervé Hum

                          erratum,

                          De mon point de vue, le nivellement de salaire (à travail et condition environnementale équivalentes) est normal, seulement pour l’élite prédatrice il faut garder le contrôle de son propre cheptel avant toute chose et c’est le cadre national qui divise les végétariens économiques et permet de les faire s’entretuer à son propre profit. Le cadre ultime étant l’impérialisme avec ce que j’appelle la limite orwellienne avec au moins deux empires se faisant face.

                          Mais l’interdit pour toute cette intelligentsia, c’est la mondialisation socio-économique. Donc, où l’économie sert les citoyens via l’échange équitable sans impôts privés, mais seulement public. Ceci, parce que la première des choses qui soit imposée dans une société, c’est le respect de la loi et qui est stabilisée à la condition absolue de s’y soumettre volontairement, par adhésion.

                          Et de mon point de vue, il y a que l’équité qui puisse satisfaire cette condition.


                        • Eric F Eric F 27 avril 10:32

                          @Hervé Hum
                          il ne s’agit ni de s’apitoyer sur un cas personnel ni de défendre une ligne politique, mais de s’interroger sur la politisation d’une décision de justice, explicite dans ses attendus.
                          Il n’y a pas eu négation de la pratique mise en cause, mais minimisation par la défense qu’il s’agisse d’un détournement, alléguant la nature politique du mandat d’élu et rôle d’assistant.

                          A propos d’intelligentsia, je voulais parler du courant de pensée mainstream, l’« arc républicain », les ’’célébrités’’, etc. qui de même avaient soutenu la candidate Harris à la présidentielle étasunienne.

                          Beaucoup de courants politiques ont un leader principal, sans parler pour autant de dictature, Giscard, Mitterrand, Chirac par exemple étaient ainsi avant leur élection.


                        • Hervé Hum Hervé Hum 27 avril 15:31

                          @Eric F

                          "Il n’y a pas eu négation de la pratique mise en cause, mais minimisation par la défense qu’il s’agisse d’un détournement, alléguant la nature politique du mandat d’élu et rôle d’assistant.

                          « 

                          Donc, minimisation qui consiste à nier la gravité des faits jusqu’à rendre la pratique normale et trouver toute condamnation abusive. C’est ce que dira Marine le Pen.

                          Lorsqu’un assassin méprise le sort de sa ou ses victimes et de sa famille, c’est un circonstance aggravante.

                          Que ce soit Giscard, Mitterrand ou Chirac, tous exigeaient des autres l’obéissance au chef dans le sens de la dictature sur le seul argument de la nécessité du chef pour mener le combat, la guerre face aux ennemis.

                          Il est impossible d »échapper à la politisation d’une décision de justice, pour la simple raison que c’est la politique qui décide de la loi .

                          Après, il y a la loi d’exception ou d"exemption que réclame Marine le Pen ou Sarkozy et ce, vis à vis de lois faites spécifiquement pour eux !

                          Dans un pays qui affirme tendre vers la démocratie, c’est le principe d’équité vis à vis du débat public, or, le principe même du financement privé consiste à se donner un avantage par rapport aux autres quand à sa capacité de propagande et d’obtenir des voix en sa faveur. Il s’agit donc d’un détournement de fond public pour son intérêt personnel lié à sa propre ambition politique dont on tirera les fruits. Pour ne pas le voir il faut soit être stupide soit totalement endoctriné.

                          Autrement dit, c’est la même chose qu’un assassin ou un criminel de droit commun qui récuse la loi pour le même motif.

                          Mais libre à vous d’être un idiot utile, car dénoncer l’iniquité est une chose, mais l’invoquer pour exempter le délit en est une autre. Autrement dit, soit vous en appelez à l’application pour tout le monde, soit son exemption.

                          Que choisissez vous ?


                        • Eric F Eric F 27 avril 18:19

                          @Hervé Hum

                          ’’Il est impossible d »échapper à la politisation d’une décision de justice, pour la simple raison que c’est la politique qui décide de la loi .’’


                          Non, il ne s’agit pas de ça ici, mais de partialité dans le rendu du jugement.

                          Par ailleurs, parler de ’’circonstance aggravante’’ du fait de ne pas plaider coupable, c’est une méconnaissance des droits de la défense, et encore une fois, il n’y a pas eu de déni sur la réalité des pratiques reprochées, et ces pratiques ne se sont pas poursuivies après le déclenchement de la procédure.
                          Redisons encore une fois que le fait qu’il y ait condamnation parait justifié, c’est l’ampleur des peines et le libellé des attendus qui ont surpris même des observateurs avertis.

                          Concernant l’éventuel ’’avantage’’ du fait de cet utilisation des assistants pour des tâches dans le parti, il s’agissait plutôt de recourir à des expédients du fait du refus de prêt par les banques, et des critères de financement des partis en fonction du nombre d’élus. Désormais ce parti ayant des élus plus nombreux, il reçoit un financement plus conséquent. D’autres ’’petits’’ partis ont connu (ou connaissent encore) ce genre de problème. Les partis ’’business friendly’’ ou ’’bien vus par les élites’’ ont davantage de gros donateurs directs ou par des ’’services amicaux’’ (pret de salles, etc).

                          Concernant Sarko et l’éventuel financement libyen, c’est une question en tout ou rien : soit c’est faux, soit c’est gravissime. Il conteste la réalité, je n’ai pas d’avis sur la question.

                          Donc je résume, la question est l’excès de sévérité par rapport au dol, je suis pour une application des lois sans que cela constitue un règlement de compte politiquement ciblé. Je dirais la même chose si Mélenchon était visé.

                          PS : on peut prendre acte de désaccords sans adresser de qualificatifs désobligeants aux interlocuteurs.


                        • Hervé Hum Hervé Hum 28 avril 11:00

                          @Eric F

                          je dis que l’idiot utile est celui qui croyant combattre un ennemi ne fait que le défendre « à l’insu de son plein gré ». Cela peut donc être moi si je me fourvoie, mais il faut le démontrer par l’argumentation qui fait seule autorité.

                          Car de ce que j’ai pu voir et entendre, Marine le Pen récuse les accusations et est allé le dire sur les plateaux tv.

                          Elle utilise le même subterfuge que les autres, dénonçant une cabale politique à son encontre et escamoter les faits.

                          Alors, il y a sans aucun doute une part de liberté prise par les magistrats dans ce que permet la loi et où l’influence politique joue un rôle, mais qui a commis le délit et qui ne veut pas le reconnaître ? Les magistrats ont ils violés la loi ou bien l’ont ils appliqués dans l’espace qu’elle permet ? Si les magistrats ont appliqués la loi, c’est la loi qu’il faut changer. Mais elle ne peut pas être changée avant d’avoir été voté.

                          Cela veut dire que j’ai que faire de la sévérité ou non du jugement, surtout parce que la démocratie ne consiste pas à élire son tuteur légal, car cela signifie que le souverain est déclaré ou se déclare immature ou incompétent ou incapable d’exercer sa souveraineté.

                          Sinon, je suis d’accord avec vous sur le principe que dans une démocratie le débat ne doit pas être une affaire de moyens de propagandes, c’est le propre des dictatures et c’est une raison de plus pour affirmer que la démocratie n’existe pas et n’a jamais existé en France ou ailleurs. C’est une conséquence directe du fait que la transparence de la décision politique est une conséquence fondamentale de la démocratie, donc, si elle n’est pas garantie, il n’y a pas de démocratie et le propre de la propagande consiste à orienter et contrôler les cogito des personnes au profit de ses dirigeants ou maîtres. La démocratie n’ayant pas d’autre maître que l’ensemble des citoyens, peut avoir comme cadre impartial que la logique causale, qui consiste à placer la raison devant la passion. Car seule la raison permet à tous d’avoir la même information fiable.Sauf si la logique est biaisée.

                          Comprendre que placer la passion avant la raison dans les affaires de gestion publiques liées à l’équilibre intérieure, consiste seulement à établir un rapport de domination et de prédation. Pour preuve, si je considère que c’est l’équité de l’échange qui est le fondement de la justice économique, alors, je ne peux plus conserver le dogme de la propriété privé comme fondement de l’économie. Vous pouvez le croire dans l’imaginaire, mais dans la réalité c’est impossible, la propriété privé comme fondement de l’économie c’est le prédateur qui domine la société via l’outil de la propriété et avant elle la souveraineté. Cette dernière devant être conservée pour manipuler et maintenir la division entre les végétariens et donc, tous ceux qui défendent la souveraineté sont de mon point de vue des idiots utiles, jusqu’au moment où ils seront des idiots nuisibles.

                          Etc...


                        • Eric F Eric F 28 avril 19:51

                          @Hervé Hum
                          Il apparait que vu la probabilité que le jugement en appel soit aussi sévère, compte tenu des préjugés prédominants dans la magistrature à l’encontre du RN, celui-ci pousse désormais le ’’plan B’’ en avant, afin que cela ne se fasse pas dans la précipitation au dernier moment.


                        • Hervé Hum Hervé Hum 28 avril 22:02

                          @Eric F

                          J’en ai personnellement rien à foutre de leur plan b, x ou y.
                          .

                           


                        • Eric F Eric F 29 avril 10:49

                          @Hervé Hum
                          Effectivement vos remarques portent sur des questions de principe, que je peux comprendre sans partager la radicalité.
                          Je parlais de manière plus terre à terre de la question de la sévérité à géométrie variable de la justice selon les courants politiques.

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