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Commentaire de Octave Lebel

sur Le Conseil de défense et de sécurité nationale. Notre laïcité soupire !


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Octave Lebel Octave Lebel 22 mai 19:31

Vu un certain type de mauvaise foi qui revient toujours, je crois utile de revenir à un ancien commentaire apporté à la suite de mon dernier article.

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/fin-de-regne-l-islamophobie-et-ses-260742


Octave Lebel 1er mai 19:36

Je crois qu’il est temps de faire un rappel qui reviendra bien sûr.

Voilà un article qui a le mérite de révéler à travers les commentaires suscités tout le fourbi du confusionnisme et du racisme avec lequel l’extrême-droite essaie de s’entretenir une clientèle depuis ses origines. Sans bien sûr révéler à ceux qu’elle espère embarquer ainsi la réalité de son projet politique et quels intérêts elle sert en réalité. Ce texte est aussi l’occasion d’un rappel toujours utile sur le racisme et sa fonction éminemment politique et insidieuse. D’autant plus dangereux quand il est banalisé, c’est à dire déguisé.

Le racisme peut tous nous toucher, plus ou moins, dans certaines circonstances, soit en le subissant, soit en en faisant preuve. Et les deux n’étant pas incompatibles. Nous pouvons aussi ne pas nous laisser faire, submerger ou piéger. Et c’est ce que nous faisons pour la plupart d’entre nous la plupart du temps. Le danger vient de ceux qui le manipulent en en faisant cyniquement un outil de domination politique fondée sur l’inégalité, l’injustice et le rejet. Premiers pas vers la deshumanisation pouvant aller jusqu’au pire selon les circonstances. Nous connaissons tous plus ou moins bien les leçons de l’histoire et nous avons tous aussi à les réapprendre personnellement et à y réfléchir afin de ne pas avoir à les revivre sans fin. Les meilleurs amis du racisme social sont ceux chez nous, l’extrême-droite et des composantes de la droite qui ont fini par la contaminer dans son ensemble, qui ont tout fait pour que persistent les ghettos de pauvres et d’immigrés, le meilleur terreau pour la misère et les désordres en tous genres. En s’assurant ainsi des rentes électorales qu’ils espéraient acquises pour longtemps. En sous-estimant nos capacités à identifier ces mécanismes sociaux et ce qu’ils en font et comment ils s’en servent en repoussant les solutions. 

L’extrême-droite et la droite avec elle ne sont pas prêtes à renoncer à cette martingale qui est la clef de leur survie et utilité politique particulièrement pour la première. Il s’agit de l’adjuvant et catalyseur essentiel de son idéologie. Celui qui fait la différence jusqu’ici. Le plus vieux, celui présent dès ses premiers pas historiques. Déjà là au pied des fonds-baptismaux de l’origine. Au pouvoir quand le pays était occupé. Il s’agit de travailler méthodiquement à substituer la lutte contre l’étranger (les plus pauvres étrangers ou pas, censés fainéants et fraudeurs, parasites par nature, ne sont pas non plus oubliés ) à la lutte contre l’exploitation et les injustices en poussant les exploités à se disputer entre eux pour pouvoir les exploiter dans les meilleures conditions. Travailler ainsi à inverser les règles républicaines en substituant la division au rassemblement des citoyens par des droits et devoirs communs. En instrumentalisant au gré des circonstances la langue, la couleur de peau, la religion, notre histoire et celle du monde, pour en faire des prétextes à la division et aux conflits. Avec la haine, plus ou moins cachée, pour donner du goût à la mixture. En tentant maintenant de franchir un degré supplémentaire vis-à-vis de ses prédécesseurs en s’imaginant comme eux en leur temps que le fruit étant pourri à point et à leur goût, le moment est venu d’apporter sa propre contribution à la perversion politique et au renversement des valeurs. En se faisant passer dorénavant pour défenseur de l’antisémitisme quand il s’agit de justifier la confiscation à un peuple les conditions de son existence et les moyens d’être correctement représenté politiquement. En le réduisant à une poignée de terroristes religieux financés au départ par ceux-là mêmes qui s’en servent de repoussoirs maintenant dans l’accomplissement de leur stratégie d’éradication. Ces gens jouent cyniquement comme leurs prédécesseurs historiques une carte dont ils savent qu’elle est très dangereuse et qu’elle a déjà fracturé notre pays et d’autres, celle du racisme et de la haine qui permettent et justifient tout. Le mensonge, la bêtise, l’ignorance réelle ou simulée, la violence, l’injustice, l’inégalité, la privation des droits et de la liberté. Et tout cela pour le maintien des privilèges d’une oligarchie et ses obligés de nouveau aux abois. Une extrême-droite qui en temps de crise contamine la droite qui ne demande pas mieux. Un déjà vieux parti fatigué, déjà abîmé dans des malversations de l’argent public avant même d’avoir eu en mains des manette.Grisé par une poussée éphémère de voix le conduisant à s’empêtrer dans des combines électorales et la déclinaison au superlatif du mensonge politique. Nous ne pouvons plus faire semblant de ne pas voir cet engrenage mortifère vers lequel l’extrême-droite et tous ceux qui l’accompagnent dans sa propagande sans dire de quoi il s’agit vraiment essaient de nous entraîner. De ne pas voir et dire, sous prétexte que l’essentiel des médias n’en parlent pas franchement parce qu’ils sont aux mains d’oligarques qui ont toujours été historiquement les mécènes indispensables et déterminants de ces affaires. Qui entretiennent chez nous et ailleurs aussi, avec leurs algorithmes dans les réseaux sociaux, leurs chaînes d’info et instituts de sondages, sa surexposition sur la scène médiatique avec l’aide de chefferies médiatiques devenues des mercenaires. Les mêmes oligarques qui délocalisent leurs productions et services, tout en bénéficiant de subventions sans contrepartie, pour des salaires moindres, des conditions de travail moins coûteuses et ici, moins d’emploi, moins de pouvoir d’achat et moins de cotisations pour le budget de l’état, moins de rentrées d’impôts aussi et donc moins de moyens pour les besoins du plus grand nombre et nos services publics. Saluons ce culot. Voilà des gens qui n’ont pas peur des contradictions nous estimant incapables de les comprendre tellement ils nous méprisent nous leurs concitoyens et électeurs en se réjouissant de notre bêtise. Serons-nous encore longtemps leurs couillons volontaires ? À nous d’en décider.

 


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