Vu un
certain type de mauvaise foi qui revient toujours, je crois utile de revenir à un ancien commentaire
apporté à la suite de mon dernier article.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/fin-de-regne-l-islamophobie-et-ses-260742
Octave Lebel 1er mai 19:36
Je crois
qu’il est temps de faire un rappel qui reviendra bien sûr.
Voilà un article qui a le mérite de
révéler à travers les commentaires suscités tout le fourbi du confusionnisme et
du racisme avec lequel l’extrême-droite essaie de s’entretenir une clientèle
depuis ses origines. Sans bien sûr révéler à ceux qu’elle espère embarquer
ainsi la réalité de son projet politique et quels intérêts elle sert en
réalité. Ce texte est aussi l’occasion d’un rappel toujours utile sur le
racisme et sa fonction éminemment politique et insidieuse. D’autant plus
dangereux quand il est banalisé, c’est à dire déguisé.
Le racisme peut tous nous toucher,
plus ou moins, dans certaines circonstances, soit en le subissant, soit en en
faisant preuve. Et les deux n’étant pas incompatibles. Nous pouvons aussi
ne pas nous laisser faire, submerger ou piéger. Et c’est ce que nous faisons
pour la plupart d’entre nous la plupart du temps. Le danger vient de ceux qui
le manipulent en en faisant cyniquement un outil de domination politique fondée
sur l’inégalité, l’injustice et le rejet. Premiers pas vers la
deshumanisation pouvant aller jusqu’au pire selon les circonstances. Nous
connaissons tous plus ou moins bien les leçons de l’histoire et nous avons
tous aussi à les réapprendre personnellement et à y réfléchir afin de ne pas
avoir à les revivre sans fin. Les meilleurs amis du racisme social sont ceux
chez nous, l’extrême-droite et des composantes de la droite qui ont fini par
la contaminer dans son ensemble, qui ont tout fait pour que
persistent les ghettos de pauvres et d’immigrés, le meilleur terreau pour la
misère et les désordres en tous genres. En s’assurant ainsi des rentes
électorales qu’ils espéraient acquises pour longtemps. En sous-estimant nos
capacités à identifier ces mécanismes sociaux et ce qu’ils en font et comment
ils s’en servent en repoussant les solutions.
L’extrême-droite et la droite avec
elle ne sont pas prêtes à renoncer à cette martingale qui est la clef
de leur survie et utilité politique particulièrement pour la première. Il
s’agit de l’adjuvant et catalyseur essentiel de son idéologie. Celui qui
fait la différence jusqu’ici. Le plus vieux, celui présent dès ses premiers pas
historiques. Déjà là au pied des fonds-baptismaux de l’origine. Au pouvoir
quand le pays était occupé. Il s’agit de travailler méthodiquement à substituer
la lutte contre l’étranger (les plus pauvres étrangers ou pas,
censés fainéants et fraudeurs, parasites par nature, ne sont pas non
plus oubliés ) à la lutte contre l’exploitation et les injustices en
poussant les exploités à se disputer entre eux pour pouvoir les exploiter dans
les meilleures conditions. Travailler ainsi à inverser les règles républicaines
en substituant la division au rassemblement des citoyens par des droits et
devoirs communs. En instrumentalisant au gré des circonstances la langue, la
couleur de peau, la religion, notre histoire et celle du monde, pour en
faire des prétextes à la division et aux conflits. Avec la haine, plus ou moins
cachée, pour donner du goût à la mixture. En tentant maintenant de franchir un
degré supplémentaire vis-à-vis de ses prédécesseurs en s’imaginant comme
eux en leur temps que le fruit étant pourri à point et à leur goût, le
moment est venu d’apporter sa propre contribution à la perversion politique et
au renversement des valeurs. En se faisant passer dorénavant pour
défenseur de l’antisémitisme quand il s’agit de justifier la confiscation à un
peuple les conditions de son existence et les moyens d’être correctement
représenté politiquement. En le réduisant à une poignée de terroristes
religieux financés au départ par ceux-là mêmes qui s’en servent de repoussoirs
maintenant dans l’accomplissement de leur stratégie d’éradication. Ces gens
jouent cyniquement comme leurs prédécesseurs historiques une carte dont ils
savent qu’elle est très dangereuse et qu’elle a déjà fracturé notre pays et
d’autres, celle du racisme et de la haine qui permettent et justifient tout. Le
mensonge, la bêtise, l’ignorance réelle ou simulée, la violence, l’injustice,
l’inégalité, la privation des droits et de la liberté. Et tout cela pour le
maintien des privilèges d’une oligarchie et ses obligés de nouveau aux abois.
Une extrême-droite qui en temps de crise contamine la droite qui ne
demande pas mieux. Un déjà vieux parti fatigué, déjà abîmé dans des malversations
de l’argent public avant même d’avoir eu en mains des manette.Grisé par
une poussée éphémère de voix le conduisant à s’empêtrer dans des combines
électorales et la déclinaison au superlatif du mensonge politique. Nous ne
pouvons plus faire semblant de ne pas voir cet engrenage mortifère vers lequel
l’extrême-droite et tous ceux qui l’accompagnent dans sa propagande
sans dire de quoi il s’agit vraiment essaient de nous entraîner. De ne pas voir
et dire, sous prétexte que l’essentiel des médias n’en parlent pas
franchement parce qu’ils sont aux mains d’oligarques qui ont toujours
été historiquement les mécènes indispensables et déterminants de ces affaires.
Qui entretiennent chez nous et ailleurs aussi, avec leurs algorithmes dans
les réseaux sociaux, leurs chaînes d’info et instituts de sondages, sa
surexposition sur la scène médiatique avec l’aide de chefferies médiatiques
devenues des mercenaires. Les mêmes oligarques qui délocalisent leurs
productions et services, tout en bénéficiant de subventions sans contrepartie,
pour des salaires moindres, des conditions de travail moins coûteuses et
ici, moins d’emploi, moins de pouvoir d’achat et moins de cotisations pour le
budget de l’état, moins de rentrées d’impôts aussi et donc moins de moyens pour
les besoins du plus grand nombre et nos services publics. Saluons ce
culot. Voilà des gens qui n’ont pas peur des contradictions nous estimant
incapables de les comprendre tellement ils nous méprisent nous leurs
concitoyens et électeurs en se réjouissant de notre bêtise. Serons-nous encore
longtemps leurs couillons volontaires ? À nous d’en décider.