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13 juillet 1793 : Jean-Paul Marat et Charlotte Corday d’Amont, dans le grand bain de l’Histoire

« Il » a 50 ans. « Elle » en a 25. 

« Il » est détesté par les uns, adulé par les autres. Médecin, journaliste engagé et penseur de la seconde génération des Lumières nourri de Montesquieu (plus que de Rousseau), il est ignoré par Voltaire ou Condorcet. Élu à la Convention, accusé d'aspirer à la dictature, il est associé à Danton et Robespierre, chargé presque seul, de tous les crimes imputés à la Convention par les hommes de Thermidor. 

« Elle » est une aristocrate de petite extraction, descendante directe de Pierre Corneille, élevée dans de pieuses traditions, recluse dans sa campagne. Elle est une sorte de Jeanne d'Arc investie d'une mission divine et avide de sacrifice pour certains, présentée comme ne croyant ni à Dieu, ni à diable, ou encore comme un monstre pour d'autres ; royaliste dévote pour les uns, républicaine idéaliste pour les autres.

 

« IL » c’est Jean-Paul Marat. Celui-ci illustre l'explosion de la presse d'opinion, le quatrième pouvoir, à travers son quotidien, « l'Ami du Peuple ». Après sa mort, sublimée par le tableau de David, commence pour Jean-Paul Marat une existence posthume, non moins agitée que la première. Héros d'un culte inouï rendu au « martyr de la Liberté » pendant la Terreur, il devient ensuite un anti-héros absolu. Comment expliquer le fossé creusé entre ces mémoires si contrastées et celui qui se voulut « l'Ami du Peuple » ? Les Contre-Révolutionnaires ont fabriqué un Marat imaginaire sans rapport ni avec le personnage ni avec son rôle. Les réhabilitations, souvent venues de la gauche, ou même la récupération occasionnelle par l'extrême droite, ne se sont pas beaucoup plus souciées de véracité.

 

« ELLE » c’est Charlotte Corday d’Amont. Cependant, que l'on encense ou que l'on vitupère, le mystère Corday reste entier. Charlotte Corday ne savait pas qu’en tuant Marat, elle ne faisait que massacrer un symbole. Sa mission, son devoir ne pouvait être de sauver la Révolution, ni même de mettre fin aux crimes qu'exaltait Marat. Comment se met-elle à ruminer des pensées meurtrières ? Comment décide-t-elle de tuer, elle qui voulait vouer sa vie à Dieu ? Peut-on se contenter de penser que son exaltation religieuse s'est transformée en exaltation politique ?

 

Le « Marat assassiné » de David livré en octobre 1793, trois mois après la mort de l'Ami du peuple, va lier les deux destins. Marat a laissé une œuvre écrite dense. Le témoignage de Charlotte Corday nous est parvenus grâce aux minutes de son procès. Le premier restera pourtant noyé, pendant deux siècles, sous la popularité de la seconde, ce qui fait s’interroger Guillaume Mazeau : « Marat a-t-il été assassiné par Charlotte Corday, ou par les historiens eux-mêmes ? »

 

Serge Bianchi, Melchior Bonnet, Jean-Denis Bredin, Olivier Coquard, Jacqueline Dauxois, Catherine Decours, Philippe Déterville, Jean Massin, Guillaume Mazeau, Frédérique Patat, Michel Vovelle chacun dans leur style ou avec leur sensibilité cherchent à retrouver, au-delà de la légende des deux protagonistes, les « vrais » visages de Marat et Charlotte Corday. Tous veulent assumer une histoire non partisane.

 

 

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22 réactions à cet article    


  • Christian Labrune Christian Labrune 13 juillet 2018 17:31
    à l’auteur,

    Après Marat, on aura connu bien d’autres « amis du peuple » sortis à peu près du même tonneau totalitaire. Lénine, Staline, Hitler, Mao et Pol Pot, pour n’en cite que quelques-uns auxquels on pourrait ajouter l’actuel Khamenei, auront été, chacun à sa façon, des « amis du peuple » et des monstres particulièrement criminels.

    Rien qui relève d’une si abominable contradiction dans le destin de Charlotte Corday. Elle est catholique, elle se souvient de la leçon des Evangiles prêchant l’amour du prochain. Elle aura pu voir à l’oeuvre, dès les massacres de septembre 92, la tyrannie la plus sanguinaire et elle se souvient que Thomas d’Aquin juge légitime l’élimination des tyrans. Elle passe à l’action et on ne saurait évidemment le lui reprocher. Charlotte Corday est une des plus hautes figures de notre histoire nationale.

    • jocelyne 13 juillet 2018 17:39

      @Christian Labrune
      Bonjour, dites moi Mr Labrune, votre nom m’interpelle, êtes vous de la famille de Christiane Labrune ?


    • Christian Labrune Christian Labrune 13 juillet 2018 18:05
      Bonjour, dites moi Mr Labrune, votre nom m’interpelle, êtes vous de la famille de Christiane Labrune ?
      ================================
      @jocelyne
      Je ne connais pas ChristianE Labrune, mais j’ai déjà rencontré des Labrune à Paris. Tous viennent à peu près de la même région, entre Argenton et Châteauroux. Si c’est le cas, Christiane est peut-être bien une de mes lointaines cousines !

    • Xenozoid 13 juillet 2018 18:07
      @Christian Labrune

      des preuves

    • Xenozoid 13 juillet 2018 18:09
      @Xenozoid

      christiane lavierge

    • Clocel Clocel 13 juillet 2018 18:42
      @Christian Labrune

      Vos amis du peuple ont au moins un point commun : Ils sont les créatures des appétits coloniaux des jouisseurs sans-frontières, en quelque sorte, des réactions immunitaires d’organismes pas disposés à recevoir la lèpre capitaliste sans lutter, à mort si nécessaire contre l’impérialisme, synonyme de dessèchement des âmes.







    • Laulau Laulau 13 juillet 2018 18:43

      @Christian Labrune

      A vous lire on pourrait croire que c’est Marat qui a assassiné Charlotte Corday.
      Quant aux tyrans, ma foi, la famille Capet se défendait pas mal. Quelques décennies plus tôt, le grand père de ce bon Louis XVI fit écarteler un pauvre fou qui l’avait égratigné avec un canif.

    • Laulau Laulau 13 juillet 2018 19:00
      @Laulau suite
      Pensez, un crime de lèse majesté (une lame enfoncée de 1cm dans son auguste personne) et voilà comme le « bien aimé » l’a fait punir :
      "Damiens est exécuté le 28 mars 1757 sur la place de Grève, dans des conditions effroyables. La main qui a tenu le couteau est brûlée avec du soufre, on lui entaille ensuite les membres et la poitrine avant d’y introduire du plomb fondu, ses quatre membres sont arrachés par des chevaux (écartèlement) et son tronc finalement jeté aux flammes. "
      Il avait fait écartelé qui, Marat ?

    • Et hop ! Et hop ! 14 juillet 2018 14:22

      @Laulau


      La Révolution a exécuté beacoup plus de personnes en 1 an, que le régime tyrannique des Capétiens en 1 000 ans : hommes, femmes, enfants, vieillards, tout y passait. 

      Il y avait 1 000 fois plus de personnes emprisonnées sous le régime de la Libeté, que sous le tyran Louis XVI, des centaines d’abbayes ont été transformées en prison, la loi des suspects permettait d’emprisonner n’importe qui arbitrairement, avec des actes d’accusation pré-imprimés, prévus pour devenir acte de condamnation en cochant des cases . 

      Comment pouvez vous répéter stupidement que Louis XVI était un tyran ? Son défaut était au contraire d’être un chef d’État beaucoup trop faible.

    • Laulau Laulau 14 juillet 2018 15:38

      @Et hop !
      Ben voyons du moment que vous le dites, avec les sempiternels tordus héritiers de Mauras, ça doit être vrai. Pauvre nase !


    • Alren Alren 14 juillet 2018 18:09
      @Christian Labrune

      Si je vous comprends bien, il y a des individus qu’on peut assassiner, ceux que vous n’aimez pas.
      Et que diriez-vous si on assassinez ceux que vous aimez ?

      Charlotte Corday est allée de la région de Caen à Paris dans le seul but de tuer Marat. C’était pour l’époque un long chemin.
      Elle a commis un meurtre avec préméditation, un assassinat, qui selon une loi qui ne fut abolie qu’en1981 entraînait la peine de mort devant toute Cour d’assises, en un procès de droit commun.
      Cette volonté obsessionnelle de tuer une être humain fait penser à Ravaillac qui vint de loin, lui aussi, pour tuer Henri IV, lequel au contraire de la légende tardive, n’était pas aimé de beaucoup de monde, en particulier les catholiques ultra.

      Marat n’était pas un homme de pouvoir mais de plume. Quelles que soient les idées de Marat, on la tué pour des écrits qui ne furent pas mis en application par les détenteurs du pouvoir d’alors.
      Pour cela Charlotte Corday est aussi inexcusable que Ravaillac, plus encore, car Henri IV était, lui, homme de pouvoir, de pouvoir absolu.

    • Et hop ! Et hop ! 14 juillet 2018 21:10

      @Alren : «  Marat n’était pas un homme de pouvoir mais de plume. Quelles que soient les idées de Marat, on la tué pour des écrits qui ne furent pas mis en application »


      Ah bon ?

      Marat était député à la Convention, membre et président du club des Jacobins, il ne cessait d’appeler au meurtre, d’exiger l’arrestation et l’exécution de tous les opposants, allant jusqu’à demander dans un de ses discours qu’on guillotine 225 000 ennemis de la Liberté, et de se charger d’en établir la liste.

      Il était un des principaux animateurs de la Terreur : à sa demande le Comité de Salut Public et le Tribunal révolutionnaire emprisonnait et guillotinait à tour de bras les « ennemis de la Liberté ».

      Charlotte Corday n’a fait que mettre en application les écrits de Marat en tuant un des principaux ennemis de la liberté, qui plus est un ancien aristocrate puisque Marat était arrivé, en intriguant auprès du duc d’Orléans, à se faire anoblir avant la Révolution.

      Les deux frères de Charlotte Corday venaient d’être fusillés après leur rédition au débarquement de Quiberon.

      «  Après la journée du 10 août 1792, il incite à la poursuite du mouvement en prônant l’exécution sans délais des royalistes emprisonnés. À la différence de ses précédents appels au meurtre, il est cette fois suivi par une partie de la presse, notamment girondine. La publication de l’Ami du peuple cesse au 21 août, et son dernier appel au meurtre date du 19 ; il est cependant probable qu’au moins un placard anonyme du 26 août est de sa mainLe 2 septembre 1792, il entre au Comité de surveillance de la Commune de Paris. » (wikipedia)


    • Et hop ! Et hop ! 14 juillet 2018 21:24

      @Laulau 


      Arrêtez de défendre cette révolution qui n’a été rien d’autre que le coup d’État fait par la bourgeoisie d’affaire et de finance pour instautrer le régime manufacturier anglais, envoyer les petites filles en haillons pousser les wagonet au fonds des mines. 

      Dès les premiers jours, la Révolution a été libérale, au sens économique, elle a libéralisé l’usure, le travail des enfants, la spéculation, elle a interdit les syndicats ouvriers, tout en autorisant les syndicats de patrons, privatisé tous les services publics en vendant les collèges, les hôpitaux, les hospices, les universités,... exclusivement à des gros bourgeois spéculateurs, et absolument rien fait pour le peuple, pas même lui donner le droit de vote.

      Lisez Marx et l’Histoire de la révolution française de Louis Blance, au lieu de vous ridiculiser en répétant imbécilement que le roi Louis XVI était un tyran, alors que la France était avant 1789 le pays le plus libre du monde, avec des prisons vides. 

    • Et hop ! Et hop ! 14 juillet 2018 21:36

      @Laulau :


      Si on vous suit, il faudrait faire guillotiner le petit fils de De Gaulle comme tyran, parce que son grand-père a fait exécuter Bastien-Thierry qui avait fait un attentat raté contre lui.

      Selon vous un attentat contre un chef d’État ne doit pas être puni si il a raté.


    • Laulau Laulau 15 juillet 2018 09:54

      @Et hop !
      Je vous laisse à vos délires, vous avez raison, les français ont fait une révolution parce qu’ils étaient très heureux et content du pouvoir absolu de Loui XVI. Faites vous soigner !


    • Christian Labrune Christian Labrune 15 juillet 2018 23:16
      Et que diriez-vous si on assassinez ceux que vous aimez ?
      ==================================
      @Alren

      eh hop ! Vous a si bien répondu que je ne vois pas grand chose à ajouter à son explication. Si l’attentat contre Hitler, en juillet 44, avait réussi, il n’y aurait probablement personne pour s’attendrir sur le malheur d’Eva Braun, sa compagne et sa complice !

      Vous confondez tout. Henri IV n’avait absolument rien d’un tyran, et le pauvre Louis XVI n’en est devenu un que dans la phraséologie imbécile des tyranneaux terroristes qui voulaient sa peau pour satisfaire leurs propres ambitions.

      Un tyran règne par la terreur aussi longtemps qu’il peut y avoir recours. En général, ça se termine plutôt mal. La monarchie française, avec des hauts et des bas, aura duré plus de mille ans, ce qui n’est évidemment jamais possible sans cette légitimité qui provient de ce que les théoriciens du politique appellent le consentement des peuples. Il n’y a aucune espèce de comparaison possible entre une Charlotte Corday inspirée par ces « principes du bon gouvernement » qu’on n’a cessé de discuter et de redéfinir depuis la fin du moyen-âge, et un Ravaillac, un Damiens ou, beaucoup plus tard, un Bastien-Thiry.

    • Christian Labrune Christian Labrune 16 juillet 2018 13:04

      @Laulau

      Les Français, en 89, n’avaient absolument rien contre Louis XVI. Il était débonnaire, cultivé, curieux du progrès des sciences et des techniques, et il aurait pu faire un très bon roi si le système économique ne s’était dégradé et s’il avait eu un peu plus de caractère, c’est-à-dire si la capacité de prendre les bonnes décisions au bon moment ne lui avait pas trop souvent fait défaut. C’est sa pusillanimité et la médiocrité de ses conseillers qui l’ont perdu : entre deux options possibles, il avait bien du mal à trancher.

      Louis XV avait, de fait, hérité de son grand-père un système tout à fait absolutiste que son tempérament l’avait toutefois induit à ne pas accentuer. Louis XVI se disposait à continuer dans la même voie que Louis XV « le bien-aimé ». Le peuple de Paris ne se serait jamais soulevé sans la propagande de doctrinaires excités comme Marat et quelques autres. Eux non plus ne savaient pas de quoi demain serait fait. Ils ne savaient pas qu’au bout de la grande terreur il y aurait nécessairement Thermidor et que leur exécration de la monarchie accoucherait dans peu d’années des grandes boucheries européennes organisées par un empereur mafieux.

    • Christian Labrune Christian Labrune 16 juillet 2018 13:12
      ADDENDUM
      Si on veut comprendre quelque chose au destin de Louis XVI, je recommande l’excellent ouvrage d’Evelyne Lever qu’on trouvera à cette page :

    • Étirév 13 juillet 2018 18:27

      Charlotte Corday d’Armont (1768 - 17 juillet 1793), petite-fille du grand tragique Pierre Corneille, naquit au village de Lignerie près d’Argenton, d’une famille noble, mais ruinée. Son père, gentilhomme de province, vivait dans un petit domaine qui était toute sa fortune et qu’il cultivait lui-même avec cinq enfants. Il avait des goûts littéraires, et partageait l’inquiétude politique de l’époque. Il pressentait une révolution prochaine et la désirait. Il avait écrit des ouvrages contre le despotisme et le droit d’aînesse. Sa seconde fille, Charlotte, était donc à bonne école pour être impressionnée, dès l’enfance, par les grandes injustices sociales.
      A 13 ans, le manque de ressources de sa famille l’obligea à entrer dans un monastère de Caen où les filles nobles étaient recueillies. Là, cette enfant de la Nature essaya de devenir religieuse, elle goûta la vie calme du cloître, embellie par les illusions de la jeunesse, mais les dogmes religieux la captivèrent moins que les dogmes nouveaux de la philosophie qui pénétraient partout et franchissaient les murs des cloîtres ; elle voyait dans les idées nouvelles le triomphe de la raison, et la liberté reconquise. La vie, du reste, n’était pas austère dans cette abbaye de femmes nobles, qui recevaient leurs amis comme les femmes du monde.
      Au moment de la suppression des monastères, Charlotte avait 19 ans. Elle fut recueillie alors par une vieille tante, Mme de Bretteville, qui habitait un vieux manoir à Caen. Cette tante, quoique appartenant à l’ancienne aristocratie, laissait à sa nièce toute liberté de donner à son esprit telle direction qu’elle voulait. Séduite elle-même par les idées nouvelles, elle les aurait plutôt partagées que combattues. Charlotte vécut près d’elle, dans cette solitude de la vie de province où les distractions sont rares. Sa gaîté douce rayonnait sur la vieille maison de sa tante qu’elle animait de son exubérante vie. La nature de son esprit la portait vers les choses sérieuses, elle connaissait les opinions, les journaux, les livres de son temps, elle dévorait les ouvrages de philosophie, les livres d’histoire. Jean-Jacques Rousseau l’avait passionnée, et, comme Mme Roland, elle lisait Plutarque. Les idées de liberté et de justice qui remplissaient son esprit n’y laissaient pas de place pour le roman.
      C’était le temps où les Girondins luttaient avec un courage et une éloquence que toutes les femmes sérieuses admiraient. Ces députés proscrits et fugitifs vinrent se réfugier à Caen, y faisant une active propagande contre les crimes de Marat, qu’ils vouaient à l’exécration, et dont le nom faisait horreur. La province, qui n’a pas les engouements de Paris, s’indignait de voir cet homme, la lie et la lèpre du peuple, triompher des lois par la sédition, jouir de l’impunité, et, porté par les faubourgs à la tribune, prendre la dictature de l’anarchie, de la spoliation, de l’assassinat, menaçant la propriété, la liberté, la vie de tous pour satisfaire ses instincts de cruelle et abjecte tyrannie.
      C’est la haine et la terreur qu’inspirait Marat, qui causait l’enthousiasme que l’on manifestait aux Girondins et l’espérance que l’on nourrissait de les voir triompher.
      Charlotte Corday partagea cet enthousiasme, et crut qu’avec eux périrait la liberté en France ; elle fut effrayée de l’avenir qui se préparait si les crimes projetés par Marat se consommaient, Marat, l’homme dont l’ardeur vindicative et sanguinaire était la clef de voûte du drame infâme qui souillait la Révolution.
      Elle fut hantée par l’idée de jouer un rôle actif dans ce drame, de hâter les dénouements, de sauver la France que les démagogues allaient perdre.
      [...]
      Elle fut défendue par le jeune Chauveau-Lagarde, homme d’un grand courage.
      Quand le président lui demanda : « Qui vous a inspiré tant de haine pour Marat ? » elle répondit : ...
      [...]
      La charrette s’arrêta. Charlotte monta d’un pas ferme les marches de l’échafaud et mit elle-même sa belle tête sous le couteau. Sa tête roula et rebondit. Un des valets du bourreau, nommé Legros, prit d’une main la tête et de l’autre la souffleta, croyant flatter le peuple dans sa haine. Il se trompait, il y eut un murmure d’indignation et d’horreur.
      [...]
      La Révolution Française c’est la Résurrection de la Femme


      • Clocel Clocel 13 juillet 2018 18:44
        Temps bénis où on n’hésitait pas à saigner les porcs à domicile...

        Elle n’était pas Charlie, Charlotte...


          • Et hop ! Et hop ! 14 juillet 2018 21:44

            @nihil : 

            C’est bien joli, et c’est bien triste, 
            mais la Charlotte dont il est question avait ses deux frères qui venaient d’être exécutés sur ordre de la Convention, et Marat qui était député à la Convention, appelait tous les jours au meurtre des opposants, à faire plus d’arrestations, plus de massacres, à couper plus de têtes.

            C’est en se présentant comme une dénonciatrice que Charlotte Corday a été reçue par Marat.

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