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Accueil du site > Culture & Loisirs > Extraits d’ouvrages > E favule di roseau : le bouc et le sanglier

E favule di roseau : le bouc et le sanglier

J’adore la fable. Tout le monde y trouve son compte, et elle est d’application large. On peut découvrir à loisir ce que chacun en retirera, les exemples réels qu’il fera coller à l’imaginaire du texte. Bref, la fable, c’est un must pour faire que même les animaux apprennent aux humains à se regarder, et peut-être à modifier leurs choix.
 
Quoi qu’il en soit, j’ai en ma possession un recueil de fables qui remontent certainement au début des temps (bien avant Esope, La Fontaine et Paul-Loup Sulitzer), E Favule Di Roseau. Voici donc la première, en exclusivité pour Agoravox, Le Bouc et le Sanglier.
 
 
Un bien vieux bouc tant barbu que cornu
Tenait en possession un bien curieux trésor
L’arbre en question trésor de bois feuillu
Était un olivier riche d’un savoir en or

Tous les secrets du monde glanés au fil des âges
Résidaient en son sein accessibles au toucher
Et notre bouc à barbe en gardait l’apanage
En gardien inflexible de son arbre sacré

Un jour un sanglier aborda le cornu
Et lui dit en grognant et sans faire trop d’ambages
O bouc va be* ? Pourquoi ne donnes-tu
Un peu de ce savoir à nous autres en partage ?

Nous pourrions le transmettre aux autres troncs de l’ile
Nous voyageons beaucoup et nos hardes nombreuses
Se chargeraient peut-être de ce fardeau utile
Qu’est la propagation de la parole heureuse

Le bouc au pied du mur, de l’arbre, s’empourpra
Mais tu ne comprends pas, dit-il au sanglier
Ce savoir est sacré et les puissants l’aiment pas
Le risque serait grand d’oser le divulguer

On saurait promptement que j’en suis détenteur
source de diffusion gardien de sa pureté
Je ferais les gros titres et vivrais dans la peur
Voire même je finirais par être emprisonné

Je le garde avec moi le distille au compte goutte
N’attire pas l’attention garde le profil bas
Ainsi il est intact alors passe ta route
C’est un arbre sacré gardons le bien comme ça

Le Sanglier partit grommelant et déçu
Et la vie du gardien reprit son cours tranquille
A l’ombre du savoir quasiment absolu
De l’olivier noueux sans se faire trop de bile

Mais cependant un jour une étrange équipée
Arriva à l’orée de l’oliveraie sauvage
Dix-sept bulldozers de pelleteuses armés
Prêts à déraciner les oliviers si sages

Le bouc terrorisé cria à l’aide, au secours
Une harde passa avec le sanglier
dont nous avons parlé et mille têtes autour
Aux cris du bon vieux bouc ils cessèrent de marcher

Les anciens tinrent conseil pour savoir, décider
Prendre une position et poser la question
Si le bouc il fallait laisser ou bien aider
Mais notre sanglier déclara aux barbons

Ce vieux bouc est sympa mais de son grand savoir
Je n’en sais pas assez pour bien oser risquer
La vie de notre harde sous les coups de boutoir
Des humains inconscients qui vont tout décimer

Les sangliers partirent et l’arbre fut coupé
Le bouc fut emporté dans les tas de gravats
Puis pour tout couronner il fut emprisonné
Pour avoir tant caché ce qu’on ne savait pas

Ainsi le bon savoir ne se garde enfermé
Que si l’on veut mourir ou être emprisonné
Et la peur du puissant mène droit au bucher
que par cette même crainte on souhaitait éviter
 
 
*O Monsieur le Bouc, allez-vous bien ? (NdT)
 

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13 réactions à cet article    


  • zelectron zelectron 3 avril 2010 14:27

    Là aussi l’équilibre devrait prévaloir. Je ne suis pas sûr que toute l’immensité du savoir doit être délivré à absolument toute l’humanité, c’est assurément la meilleur et la pire des choses. Mais chut, il ne faut pas le dire...


    • coudjouac 3 avril 2010 15:25

      Combien de savoir est occulté parce qu’il est malvenu de penser différemment des instances « officielles » qui n’en sont même pas. Mais ce qui est intéressant dans cette fable, c’est que c’est aussi la responsabilité du bouc de libérer ce savoir et de ne pas avoir peur de le divulguer. Profil bas, c’est la voie de l’abandon.


      • marie81 3 avril 2010 18:27

        responsabilité : oui
        courage : oui
        ce qui pose problème cependant c’est de trouver un esprit réceptif en face


        • @distance @distance 3 avril 2010 19:20

          Celui qui sait, que sait-il exactement ?
          Qu’est-ce que la connaissance, qu’est-ce que la réalité ?

          Si on essaie de préciser la nature intime du savoir et celle de son mécanisme, on éprouve une très grande difficulté par le fait évident que l’on se sert du savoir lui-même pour cette fin et qu’il est, ainsi, peu aisé de saisir les premiers éléments conscients, bases de toute connaissance.

          Le savoir ne nous fait pas connaître l’essence des choses, mais le rapport de notre sensibilité avec le milieu.
          Le savoir véritable est une adaptation de notre être aux influences du milieu. Savoir, c’est agir en s’adaptant aux réalités.

          La principale cause de division entre les hommes consiste dans le fait de donner comme vérité, ou comme un fait général et impersonnel, ce qui n’est qu’un fait particulier ou indémontrable expérimentalement.
          La méthode scientifique est la seule méthode pour former la connaissance réelle et le savoir. Elle utilise les réalités générales et crée des concepts généraux susceptibles de s’adapter aux variations du milieu. Mais toute utilisation de ces concepts ne peut s’effectuer sans un coefficient personnel d’appréciation qui ôte précisément à cette adaptation tout le caractère rigoureux de causalité ou de convenance infaillible de cause à effet.

          Il y a donc la méthode scientifique et il y a les hommes l’utilisant. Il est nécessaire de se servir de la méthode. Il est prudent de se méfier des hommes et de leurs affirmations.




          • gimo 3 avril 2010 23:46

             distance 

            salut
            «  »« La méthode scientifique est la seule méthode pour former la connaissance réelle et le savoir. Elle utilise les réalités générales et crée des concepts généraux susceptibles de s’adapter aux variations du milieu. Mais toute utilisation de ces concepts ne peut s’effectuer sans un coefficient personnel d’appréciation qui »«  »«  »"

            je ne suis pas tout a fait d’accord avec toi sur ce point
             le savoir est trés relatif donc savoir quoi et comment  !!!!
            et a quoi !!! et pout quoi  !!!!!!
            je pense que le savoir est un outil qui doit être un aidant a la connaissance des réalités
            pour mieux cerner les possibles réponses 
            et il y a une chose trés importante  c’est l’intuition qui vient des bas fonds de ta
            conscience et des données accumulés au fil des années
             impossible de par le conscient de fait ce travail de cette manière
            de faire le travail seul l’intuition ou l’inconscient ce qui est la même chose 
             peut te donner les répnses pour des solutions 
            j’ai moi même fait des experiences dans ce sens et c’est trés étonnant
            on appelle cela le 6 em sens c’est sans faille
            or la science est trés bien pour le progres des hommes
            mais pas pour son âme et son travail mantal 
            bien sur tout le monde ne peut travail ou pas assez cette richesse de l’intuition
            cordialement


          • gimo 4 avril 2010 08:03

            distance

            tien un post qui va dans le sens dumien  !!!

            Par FRIDA (xxx.xxx.xxx.105) 3 avril 10:36

            Je suis d’accord avec l’analyse, mais cela reste une vue de l’esprit et n’est pas souvent valable,

            par exemple, la concurrence libre et parfaite profite aux consommateurs, la démocratie est le choix de peuple etc,
            il reste l’intuition qui permet de déduire ou percevoir des choses sans toutefois pouvoir les prouver,


            • @distance @distance 4 avril 2010 13:05

              Gimo

              L’intuition est une manière de connaissance immédiate et directe, qui ne s’embarrasse ni du raisonnement, ni de l’expérience, ni de l’observation des faits.

              Au sens le plus large, appliqué aux événements de la vie, l’intuition est une notion spontanée des faits, indépendante des parcours ordinaires de la connaissance.

              On peut donc facilement comprendre l’intérêt et l’empressement avec lesquels les Ecoles spiritualistes et autres chapelles religieuses ont accueilli les théories émises par « l’Intuitionnisme ».

              Dans l’ardente lutte engagée contre le matérialisme et la philosophie qui en découle, ces théories trouvaient droit de cité. Le philosophe Henri Bergson, auquel de brillants auditoires composés de snobs, d’admirateurs et d’amateurs firent en leur temps, un bruyant succès, a développé la doctrine de l’Intuition dans quelques études psychologiques dont les plus connues ont pour titre : Essai sur les données immédiates de la conscience ; Matière et mémoire ; L’Evolution créatrice.

              L’ « Intuitionnisme » ne possède aucun caractère scientifique :
              il repose ou sur des lieux communs et des traditions incertaines, ou sur de fragiles rapprochements, de douteuses comparaisons ou des exemples suspects.
              Selon les lieux, les temps, les circonstances et les individus, le système philosophique qui en est l’expression conduit à des conclusions que leur diversité, voire leur opposition condamnent à l’incertitude.

              Historiquement, l’intuition a servi de base à des doctrines hautement fantaisistes ;
              son importance et son rôle, et sa définition varient avec les écoles :
              Platon ou Malebranche, Locke ou Schelling, Kant ou Bergson n’ont pas pour elle le même regard ni ne lui accordent un prestige égal et des vertus identiques.
              Quant à la théologie, toujours excessive, elle la poursuit au delà des facultés humaines et en fait, par une fusion anticipée de la substance et un acte de foi en l’identité, la « vision de Dieu »…

              L’intuition parait être davantage des premiers temps de nos acquisitions et tenir, comme l’instinct, plus aux sensibilités qu’à l’intellectualité.


            • gimo 4 avril 2010 20:03

              distance

              L’intuition est une manière de connaissance immédiate et directe, qui ne s’embarrasse ni du raisonnement, ni de l’expérience, ni de l’observation des faits.

              Au sens le plus large, appliqué aux événements de la vie, l’intuition est une notion spontanée des faits, indépendante des parcours ordinaires de la connaissance.
               
              peut être que je me suis mal expliquer 
              puis que c’est comme je l’ai défini c’est une base de données du vécu
              et non une prise de décision immédiate comme tu dis
               le mot d’intuition a été bien souvent mal compris et récupérer par des charlatants de tout bord
              pour être plus explicite notre conscien c’est 10%de notre faculté cérébrale de la pensé
               qui est une petite fenêtre qui sert a viualiser et a remettre en place pour pouvoir tirer des réponses valables les données
              des messages et connaissances stocker EN VRAC brut dans notre subconscien 90%
              (d’ou est issu lintuition) la conscience qui est celle qui nous fait écrire en spontanée
              de même que plus tu te concentres sur une chose plus tu ignores autres choses autour
              de toi  !!il est souvent arrivé de conduire en voiture et penser et de ne pas avoir vu le chemin parcouru !!! qui a réellement conduit ton concien occupé ou autre chose  !!!!!!
              réflechis a ça un peu et tu auras la réponse  !!!
              quand a la science elle est tributaire de notre faculté ne dit on pas science sans
              conscience n’est que ruine
              a+


            • marie81 4 avril 2010 15:32

              la science, oui, mais ce qu’on voit la plupart du temps c’est plutot le scientisme arrogant,qui dirige les connaisssances dans certaines directions tout en évitant d’autres
              c’est bien visible p ex en medecine,agriculture,où souvent on préfere des solutions compliquées qui paraissent plus sérieuses
              ce qui compte le plus pour moi c’est une vraie ouverture d’esprit, une écoute sans préjugés, l’observation
              voyez la sagesse des peuples simples qui dépasse celle des nos savants imbus


              • gimo 4 avril 2010 20:52

                maie81 

                bien  !! c’est bon ok !!  !ce qui compte le plus pour moi c’est une vraie ouverture d’esprit


              • marie81 5 avril 2010 15:16

                les articles défilent tellement vite,je voudrais compléter ce qu j’ai dit plus haut

                je pencherais vers la superiorité de l’intuition
                la science,basée sur la pensée ,meme rigoureuse,ne peut aller au delà des ces limites
                lorsque le mental reconnait son impuissance,une autre voie peut s’ouvrir,mais ce n’est pas donné à tout le monde
                dans beaucoup de traditions on évoque ce réservoir de connaissance,sagesse,créativité,sinon comment expliquer les connaissances souvent surprenantes des peuples dit « primitifs »
                les spiritualités non duelles parlent également de cette vision directe,réalité vivante,réalité ultime,la réalité des tous les possibles
                les grandes inventions ont vu le jour apres l’épuisement du mental,dans les moments du calme absolu,de la détente,idem la créativité artistique
                 à conseiiler les dialogues entre Krishnamurti et Bohm « Les limites de la pensée »,« le temps aboli »
                je crois qu’on s’éloigne du sujet initial,comme dans beaucoup d’échanges


                • gimo 6 avril 2010 08:41

                  marie81 
                  je crois que tu as compris !!!!! merci sa fait plaisir

                  je pourais parler ce ce tème des heures
                  mais hélas ma pensée prend le dessus sur l’écriture qui elle est plutôt 
                   technique et peu importante pour moi  et dés lors non spirituelle
                  a la limite écrire me «  »barbe«  »

                  un« rond de cuire » écrirait mieux que moi mais ne le parle pas de trop de ces choses là !!!


                  • gimo 6 avril 2010 08:57

                    marie81 
                    escuse j’ajouterais que justement
                     l’écriture avec bon un hortographe et une bonne grammaire correcte 
                     donne l’apparence d’intelligence ceci n’est que leurre
                    une simple vitrine issu de la pratique

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