• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Culture & Loisirs > Extraits d’ouvrages > « Les Voyageurs » - Une courte nouvelle de Science-Fiction Spirituelle

« Les Voyageurs » - Une courte nouvelle de Science-Fiction Spirituelle

C'est l'histoire d'une civilisation extraterrestre très évoluée qui décide de vivre une expérience dans un monde comparable au notre...

Avant de publier la suite de ma série d'articles intitulée : "Et si Dieu existait ? Que ferait-Il et que nous dirait-Il ? Une synthèse des différents enseignements religieux et spirituels du monde" dont voici le préambule : https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/et-si-dieu-existait-que-ferait-il-197626, je souhaite partager avec vous un texte que je viens tout juste de terminer. Il s'agit de de ma première nouvelle de "science-fiction spirituelle" disponible également sur le site Wattpad (voir lien en fin d'article).

Bonne lecture à tous !

 



LES VOYAGEURS

 


Chapitre 1 : La paix ne suffit plus

 

Il était une fois... ou plutôt il sera... dans 5000 ans peut-être, dans un autre univers, une autre dimension, des êtres très purs et doués d'un grand savoir, vivant dans un état de paix totale. Leur monde était bien différent du nôtre ; c'était un monde de lumière.

Ces êtres qu'on appelait des Shaligrâmes résidaient au coeur d'un océan de lumière rouge et or. Ils nageaient dans cette lumière comme des poissons dans une mer de silence et avaient atteint un état d'harmonie et de plénitude tel qu'ils n'avaient aucun désir. Les Shaligrâmes n'étaient pas fait comme nous de chair et d'os, mais ils étaient totalement composés de lumière. Ils étaient très petits, comme de minuscules points de lumière ou des étoiles microscopiques. Et cependant leur esprit, leur intellect et leur personnalité reflétaient la perfection absolue. Les Shaligrâmes flottaient dans leur silencieuse demeure de lumière, comme une constellation céleste.

Ils ne brillaient pas tous du même éclat. De certains irradiaient de formidables rayons de lumière et d'énergie tandis que d'autres scintillaient faiblement. Les plus puissants formaient ensemble un chapelet aux motifs très élaborés et très beaux comme les milles reflets d'une rivière de diamants. Et au centre se trouvaient les plus puissant Shaligrâmes de tous. De ces êtres rayonnaient tellement de paix et d'harmonie que les autres Shaligrâmes se rassemblaient naturellement autour de ces minuscules générateurs d'énergie, comme attirés par une sorte de force magnétique.

Exactement au coeur de la population des Shaligrâmes habitait l'être le plus puissant et le plus beau de tous. Il brillait avec tant d'éclat et de stabilité que les autres voulaient seulement rester près de lui. Il possédait une connaissance totale de l'univers entier ; en fait sa connaissance s'étendait sur chaque univers, y compris le nôtre ; il connaissait les secrets les plus cachés du temps lui-même et pouvait voyager au-delà des régions les plus éloignées de l'espace en une seconde. Il comprenait le passé, le présent et le futur et pouvait littéralement faire tout ce qu'il voulait. Les Shaligrâmes étaient les êtres les plus merveilleux qui puissent exister ; comparés à eux, les humains font bien piètre figure.

Du reste, le guide des Shaligrâmes était totalement doux et bienveillant ; il n'avait pas l'intention de faire quelque mal que ce fût. Il désirait uniquement voir la paix régner dans tout l'univers, et chaque fois qu'un mécanisme se déréglait, il agissait rapidement pour rétablir cet univers dans sa condition originelle. Le nom de cet être suprême était Shivah et tous les autres Shaligrâmes le considéraient comme leur père.

Dans ce monde de lumière, tout se passait sans heurt, à un rythme parfait ; jusqu'au moment où un Shaligrâme, puis un autre, trouvèrent que cette maison n'était plus attrayante pour eux. Ce monde de silence dans lequel ils communiquaient entre eux à un niveau encore plus subtil que la pensée, manquait simplement d'une chose : de divertissement, de changement, de bonheur.

Ainsi, un des plus puissants de l'espèce établit un contact avec son père Shivah :

- « Je veux explorer un autre monde, déclara l'enfant. Laisse-moi partir avec quelques autres et nous découvrirons une autre dimension. Nous souhaitons connaître cette expérience ».

- « Doux enfant, où iras-tu ? », demanda Shivah amusé.

- « Je ne sais pas mais il doit bien y avoir un monde qui vaille la peine d'être exploré. Ici, nous connaissons la paix, mais nous avons oublié ce qu'est une expérience ; nous voudrions construire quelque chose de neuf ! Ceci est notre souhait. Existe-t-il un endroit où l'environnement puisse satisfaire notre désir ? »

Le Père réfléchit un instant, sachant déjà ce que cela présageait. En l'espace d'une seconde, il mesura les limites ultimes de l'éternité dans son esprit océanique, et répondit :

- « Oui. Tes désirs ne peuvent être comblés que par un monde physique, avec des étoiles et des planètes, continua Shivah. La plupart des mondes sont vides ; ils servent seulement à maintenir l'équilibre de la gravitation, pour que l'univers ne tangue pas. Mais il y a un endroit, une planète dans l'espace le plus reculé ; c'est un monde physique à quatre dimensions. Cette planète est un joyau d'une beauté sans pareille et vous pourriez en faire un monde de bonheur.

Allez mes enfants, partez en nombre suffisant pour établir une colonie. Vous devrez préparer un équipement pour aller là-bas et pour ce faire, vous aurez besoin de combinaisons spatiales, mais je vous aiderai pour tout. Partez et soyez heureux ; vous l'avez mérité. Et si quelque chose tournait mal, appelez-moi et je vous aiderai autant que je pourrai ».

Les enfants les plus proches rayonnaient de joie. Ils décidèrent immédiatement qu'un groupe de 900 000 voyageurs irait coloniser la lointaine planète. Ce premier groupe serait conduit par l'enfant qui avait demandé à partir et à ses côtés se tenait un être qui brillait lui aussi d'un grand éclat.

Il est bon de savoir que les Shaligrâmes étaient une espèce tellement avancée qu'ils n'avaient pas besoin de vaisseau spatial pour voyager. Ils quittèrent le monde de lumière simplement par le pouvoir très développé de leur pensée et arrivèrent dans une dimension nouvelle et étrange.

C'était le début d'une longue et mémorable odyssée, et les voyageurs ne devaient pas revoir leur paisible demeure avant longtemps. Très longtemps.

 

 

Chapitre 2 - Le grand voyage

 

Disposés en V (pour Victoire), nos voyageurs traversèrent d'abord l'océan de lumière puis une légère couche blanche et brumeuse connue pour ses nombreux phénomènes fantastiques : c'était une région enchantée dont ils avaient déjà entendu parler et qui servait de porte entre deux dimensions.

Ils la traversèrent en volant et entrèrent dans le monde de l'espace. Une fois là, bien qu'ayant encore des milliards de milles à parcourir, leur voyage touchait en réalité à sa fin et ils se dirigèrent vers une planète de taille moyenne, ressemblant beaucoup à la nôtre, à ceci près qu'elle était encore vierge. Les mers y étaient d'un bleu intense, les îles étaient recouvertes de fleurs extraordinaires et il n'y avait qu'un seul continent entouré par un océan.

En outre, l'axe de la planète était incliné de telle façon que c'était toujours le printemps sur ce pays magique.

Les Shaligrâmes, volant en orbite autour de leur nouveau monde, découvraient sans cesse de nouvelles sources de ravissement. Ils réalisèrent que ce monde était encore plus magnifique que dans leurs rêves les plus fous.

C'était un véritable paradis.

L'or semblait être le minéral le plus commun, et toutes sortes de pierres précieuses comme des diamants, des saphirs et des émeraudes étincelaient dans les nombreuses mines naturelles à ciel ouvert, tandis que les rivières coulaient gracieusement au coeur du pays en formant de magnifiques bassins et cascades qui étaient bordés de plantes aromatiques médicinales. La température était douce et la planète tournant sur elle-même, la nuit succédait au jour.

Tout y était si absolument charmant qu'ils décidèrent de s'y poser immédiatement.

Cependant ils n'avaient pas résolu le problème de la survie au sol ; l'atmosphère les empêcherait d'agir comme ils le faisaient dans leur propre monde et la communication par télépathie serait plus difficile ; en outre, leurs pouvoirs pour se déplacer par la pensée ne fonctionnerait pas aussi bien dans ce monde de matière. Pour vivre, ils avaient donc besoin de combinaisons spatiales. Mais comment se les procurer ? Cette question semblait insoluble puisqu'il fallait bien avoir des combinaisons pour en fabriquer d'autres. Comment n'avaient-ils pas pensé à ce problème avant de partir ?

Ils réalisèrent qu'ils s'en étaient entièrement remis à Shivah pour ce genre de question, et qu'il n'avait rien dit à ce sujet.

De toutes façon, il ne restait rien d'autre à faire que de descendre et voir ce que l'environnement allait leur proposer. Le chef de l'expédition descendit en premier.

Avant même qu'il eût pénétré la masse d'air qui entourait la planète, il sentit un appel à la fois très puissant et agréable, une invitation familière si souvent perçue quand il était encore dans la demeure, entouré des autres Shaligrâmes. Il suivit cette douce ligne de pensée jusqu'à sa source.

Là-bas, à la surface de la planète, il vit deux Shaligrâmes rayonnant de lumière qui l'accueillirent. Ils portaient des combinaisons spatiales et en avaient également prévu une pour lui, plus petite. Le voyageur dont le nom était Kri Shanah, enfila la combinaison et commença à poser beaucoup de questions :

- « Que faites-vous ici ? », demanda-t-il.

- « Shivah, le Père, s'est souvenu que vous auriez besoin de ces costumes spatiaux et il nous a envoyé en avant-garde pour vous en préparer. Quant à nous, ayant déjà bâti plusieurs maisons du matériau le plus commun (l'or pur), nous retournerons bientôt à la maison ».

Quand Kri Shanah fut habitué à son costume spatial tout neuf, il commença à le visiter en profondeur. La combinaison ressemblait à un robot mais en beaucoup plus beau et plus naturel. Elle fut conçue grâce à l'énergie d'amour la plus belle et grâce à l'extraordinaire intelligence des cellules biologiques. Ce robot organique avait la forme d'un corps très similaire au nôtre, sauf qu'il était fait des éléments les plus purs et qu'il ne présentait aucune malformation. Le costume avait des yeux tout comme nos corps en possèdent, et la salle de contrôle où résidait Kri était située au milieu du front, entre les sourcils. Dans cette salle siégeait aussi un merveilleux ordinateur qui permettait à Kri de manier le robot exactement comme il le désirait. Et en effet il apprit vite à le diriger avec beaucoup de grâce et d'élégance.

Par la suite, les autres voyageurs descendirent sur la planète et reçurent à leur tour de merveilleux véhicules pour se promener et accomplir toutes sortes d'actions. Aussi longtemps qu'ils désiraient rester dans le champ d'attraction de la planète, les Shaligrâmes ne devaient pas sortir de leurs véhicules car ces derniers ne fonctionnaient et ne se maintenaient que grâce à leur puissante énergie. Ces robots raffinés étaient si confortables et si séduisants qu'ils constituaient en réalité la plus belle surprise de toute l'expédition en leur permettant de faire de nombreuses expériences très nouvelles.

Kri se tourna alors vers le Shaligrâme qui le secondait, appelé Rae Dha, et lui dit :

- « Nous resterons ici. Ce monde est un vrai paradis. Nous apprendrons à fabriquer d'autres véhicules en utilisant le pouvoir de nos pensées et ensuite, nous inviterons d'autres frères à nous rejoindre, ce sera une grande colonie ici ».

- « Comment appellerons-nous notre nouveau pays ? », demanda Rae.

- « Appelons-le Baratha », répondit Kri.

Les consonances mirifiques de ce mot égayaient l'air si bien qu'il se plut à chanter avec son robot corporel. Et tous trouvèrent que ce nom convenait parfaitement.

Kri et Rae étant les plus puissants et les plus doux, ils restèrent à la tête des Shaligrâmes et régnèrent ensemble.

Tout en conservant la tranquillité et l'harmonie dont ils jouissaient déjà dans leur maison de lumière, ils accomplissaient leurs activités dans la joie et le plus grand enthousiasme. Des palais furent construits ainsi que des vaisseaux spatiaux appelés « veemans » qui fonctionnaient par le pouvoir de la pensée. Tous les appareils technologiques dont ils avaient besoin étaient créés en quelques instants par ces êtres super-intelligents et ce, tout en jouant à longueur de journée. Ils jouaient avec des mots, et ils appelèrent ce jeu « poésie » ; ils jouaient également avec les sons et appelèrent ce jeu « musique » ; quant aux jeux avec les véhicules, ils s'appelaient « danse » et en combinant tous ces arts, ils en créèrent aussitôt un nouveau appelé « théâtre ». D'ailleurs, ils passèrent bien vite tout leur temps à jouer ainsi.

Dans la journée, quand ils regardaient le soleil, ils se souvenaient de leur père Shivah, et la nuit venue, les étoiles leur rappelaient leurs frères qui vivaient encore dans la maison de lumière. Ainsi, ils ne se sentaient jamais seuls avec ces images familières dans les cieux.

Le groupe prospéra dans les rires, la beauté et la perfection. Ils avaient vraiment trouvé ce qu'ils étaient partis chercher : le Bonheur.

Au début, Kri Shanah et Rae Dha s'assurèrent qu'on prît bien soin de chaque membre du groupe et quand ils furent certains que chacun des frères faisait exactement ce qu'il désirait faire et que tous étaient suprêmement heureux, ils décidèrent de fabriquer un costume spatial afin d'inviter un frère à quitter la maison de lumière et à connaître lui aussi leur grand bonheur.

Ils découvrirent qu'avec la fusion de leurs pouvoirs mentaux, ils pouvaient créer un nouveau costume spatial, et que celui-ci devrait prendre forme petit à petit dans le costume du frère Rae. Étant responsable de cet aspect de la création, Rae gratifia son costume du qualificatif « féminin ». Quand le nouveau costume fut prêt, ils envoyèrent une vague de pensées très puissante vers leur demeure et rapidement, un de leurs frères qui désirait ardemment les rejoindre apparut et adopta le nouveau costume.

Le nouveau frère regarda autour de lui, émerveillé, et dit :

- « Vous vivez dans un véritable palais ».

Rae ria joyeusement :

- « Ce n'est qu'un tout petit palais ! Tu es à l'intérieur de mon costume spatial. Quand tu en sortiras, tu verras les palais que nous avons bâtis ici. Mais cela ne presse pas. Reste encore quelque temps dans mon véhicule, en ma compagnie »

Pendant ce temps, Kri organisait de charmantes excursions sur les îles avoisinantes. Les Shaligrâmes pilotaient des machines volantes auxquelles ils avaient entre autres donné la forme de cygnes d'or et qui leur permettaient d'explorer entièrement le monde féerique dont ils étaient devenus les maîtres. Kri reçut le titre de Narah Yan, ce qui signifiait premier empereur et Rae Dha celui de Laak Shami et devint la première impératrice.

Au bout d'un siècle environ, les costumes de l'empereur et de l'impératrice s'usèrent ; ils en prirent donc de nouveaux et durent apprendre à les utiliser avec la même adresse que les autres. Ce faisant, ils laissèrent les postes d'empereur et d'impératrice à d'autres frères puisque beaucoup, maintenant, étaient aptes à diriger le royaume.

Quand un costume commençait à perdre ses qualités, les Shaligrâmes ne s'inquiétaient pas, et grâce au pouvoir de la pensée, ils sautaient dans un corps neuf, dans un autre véhicule. Ensuite, on brûlait celui qu'ils avaient abandonné. Comme le nouveau véhicule était encore mieux que l'ancien, personne ne le regrettait, et il ne serait pas venu à l'esprit de quiconque d'appréhender ce changement.

Cette vie heureuse continua année après année, siècle après siècle, millénaire après millénaire. Dans le monde de lumière, de plus en plus de Shaligrâmes reçurent des vagues de pensées de leurs frères qui les invitaient à les rejoindre dans le royaume bienheureux.

C'est ainsi que la population augmenta progressivement : des 900 000 Shaligrâmes qui avaient quitté la maison à l'origine, ils étaient maintenant près de 330 millions. On avait dû construire des palais avec un petit peu moins de fantaisie et de ce fait, on avait remplacé l'or par l'argent.

Finalement, au lieu d'un seul grand royaume, il y en eut un grand nombre de plus petits, et tous vivaient dans la paix et l'unité sous le règne de l'empereur et de l'impératrice. Quand ils se rencontraient, ils n'attachaient pas d'importance spéciale aux costumes car ils avaient toujours conscience d'être des Shaligrâmes, même s'ils ne se voyaient plus les uns les autres dans la forme pure de lumière qui était la leur il y a bien longtemps, là-bas, dans la demeure. Le port des costumes était devenu une seconde nature pour eux ; c'était agréable mais plus très original, aussi n'étaient-ils plus aussi enthousiastes qu'avant.

 

 

Chapitre 3 - Le tournant

 

Un jour, quelque milliers d'années après l'établissement de la colonie initiale, survint un évènement qui devait bouleverser la paix, l'ordre et le bonheur qui régnaient jusque là : Vika Rhum, qui à ce moment, était un des souverains, appela l'un de ses frères :

- « C'est un très beau costume que tu conduis », dit-il à son frère dont le véhicule était du genre féminin. « J'aimerais le toucher ».

Le frère pouffa de rire :

- « Comment pourras-tu le toucher ? Sortiras-tu de ton véhicule ? »

- « Non bien sûr que non. Mais laisse-moi le toucher avec les mains de mon véhicule ».

Dès lors, l'attention de Vika Rhum se dirigea de plus en plus vers le véhicule de son frère. Il en appréciait simplement l'allure, les contours, la grâce des mouvements, la couleur et la prestance. Devant une telle attitude, le frère en question fut peiné que Vika Rhum ne lui accordât plus aucune attention et ne s'intéressait plus qu'à son véhicule, à son fonctionnement, à sa chaleur, sa douceur, etc.

- « Comme tout cela est méprisable », lui déclara-t-il.

Bien qu'anodine, c'était la première forme d'orgueil jamais enregistrée dans le royaume enchanté. En son for intérieur, Vika Rhum ne voulait pas quitter son véhicule pour un autre parce qu'il ne savait pas à quoi ressemblerait le nouveau... Et ainsi, l'attachement apparut pour la première fois.

- « Je ferais mieux de connaître toutes les expériences possibles avec ce véhicule tant qu'il est encore à moi », se dit un beau jour Vika Rhum, craignant ce que le futur lui réservait... Et ce fut le commencement de l'avidité.

Malheureusement, Vika Rhum n'était pas le seul à avoir ces nouvelles et terribles pensées. Les Shaligrâmes semblaient soudainement fatigués et ne jouaient plus autant que d'habitude. Ils portaient de plus en plus d'intérêt à ces costumes spatiaux et ils apprirent même à les faire fonctionner en « pilotage automatique », tout en sommeillant à l'intérieur.

Rapidement, jouer avec le véhicule des autres devint le jeu le plus courant et ce, uniquement dans le but d'augmenter les sensations enregistrées par cet ordinateur cérébral. Ayant ainsi de moins en moins de contacts directs les uns avec les autres, les Shaligrâmes oublièrent totalement leurs pouvoirs télépathiques.

Et un jour eut lieu ce qui devait arriver : un véhicule en pilotage automatique parla à un autre véhicule sans que le Shaligrâme lui ait dit de le faire ; l'ordinateur l'avait remplacé, et le Shaligrâme, rendu à l'impuissance, était devenu prisonnier à l'intérieur du costume. Leurs robots corporels avaient pris le contrôle.

Les véhicules commencèrent à réorganiser la société ; un par un, ils remplacèrent leurs faibles maîtres, les Shaligrâmes qui étaient restés éloignés de leur demeure pendant trop longtemps et qui manquaient maintenant du pouvoir de concentration nécessaire pour rétablir leur suprématie sur la matière.

Les corps avaient pris le pouvoir ! Et les cerveaux, souhaitant accroître les sensations agréables qu'ils avaient appris à enregistrer, recherchaient avant tout le contact avec d'autres corps. Ce bouleversement massif créa une telle confusion que les Shaligrâmes furent incapables de réagir. Lorsqu'ils essayèrent de réaffirmer leur autorité, ils agirent par excès de colère, d'arrogance ou d'avidité et ceci engendra des conflits ; la fraternité fut brisée et le royaume se disloqua.

L'explosion d'énergie destructive fut si violente que le continent sur lequel ils vivaient se fissura sous leurs pieds. Suite à une succession de gigantesques et violents tremblements de terre, les ornières s'agrandirent et le sol entier se brisa dans toutes les directions, en formant de nombreux continents plus petits. Les palais sombrèrent dans l'orgie du désastre naturel et tout l'équipement technologique, ainsi que les veemans furent détruits, engloutis ; pour la première fois, les gens connurent le malheur, à l'exception d'un petit groupe qui resta là où la colonie avaient été originellement fondée. Ces êtres se souvinrent de leur père longtemps oublié qui vivait dans quelque autre dimension éloignée : l'Immortel, le Tout-Puissant, Shivah. Ils commencèrent à l'appeler, à l'implorer, et il leur envoya un messager.

- « Voulez-vous rentrer chez vous ? », demanda le messager.

- « Somme toute, nous nous plaisons bien ici, répondirent-ils, mais efface ces souffrances que nous n'aimons pas ».

Ayant oublié qu'ils étaient des Shaligrâmes, ils avaient commencé à s'identifier aux corps qu'ils occupaient. Ils étaient devenus somnambules.

 

 

Chapitre 4 - Les ténèbres grandissent

 

Comme le temps passait, de plus en plus de Shaligrâmes quittèrent le monde de lumière pour venir sur la planète. Ils avaient entendu parler des plaisirs qu'on y trouvait, mais pas des troubles qui y régnaient. Pour eux aussi, des corps furent fabriqués, mais maintenant ils étaient conçus à partir d'un pouvoir physique car on avait perdu le secret du pouvoir de la pensée.

Beaucoup de nouveaux venus exerçaient une certaine attraction car ils possédaient des pouvoirs neufs, tandis que ceux qui étaient ici depuis longtemps avaient consumé une grande part de leur énergie. Les nouveaux arrivants rappelèrent aux anciens colons le chemin pour rentrer à la maison, mais la plupart de ceux qui écoutaient, restaient insensibles car, étant sur la planète depuis trop longtemps, ils étaient ancrés dans une pesante inertie.

Par ailleurs, certains de ces nouveaux venus furent stupéfaits de voir que la vie n'était pas du tout telle qu'ils l'avaient imaginée.

La science et la technologie n'existaient plus car tout avait été détruit et oublié ; les habitants étaient pauvres, de nombreux costumes tombaient malades et la nature était devenue cruelle. Le printemps alternait maintenant avec d'autres saisons et les hivers étaient déjà très rigoureux. A la place d'un seul royaume, il existait maintenant un grand nombre de clans et de cultures isolées dont la majorité avait totalement oublié l'existence des autres.

Ils consignèrent tous les souvenirs qu'ils gardaient de leurs heures dorées, et bien que les légendes de chaque culture étaient semblables, jamais ils ne se rencontrèrent pour comparer leurs souvenirs, et chacun d'eux continua à se développer de son côté. En plus de cela, chaque clan finit par développer sa propre langue.

Quand un Shaligrâme particulièrement puissant venait de l'autre dimension avec un message de Shivah, ils étaient tous très attentifs et les idées concernant ce père si lointain commencèrent à abonder et même à diverger. Ils l'appelèrent Ishawar ou Jahu Bah et l'adorèrent de maintes façons. De plus ils étaient certains qu'il pouvait voir et tout entendre, et ils comprirent que, contrairement à eux, il n'avait pas de corps, mais l'endroit où il vivait était devenu un mystère pour les Shaligrâmes... Ils avaient même oublié comment il était possible de vivre sans un corps.

Bien vite, ceux qui étaient restés là où le premier empire s'était établi, dressèrent des statues représentant les corps des premiers souverains. Ils croyaient maintenant que ces rois et ces reines appartenaient à une race d'être puissants et supérieurs qui avaient dirigé la planète en exerçant des pouvoirs surnaturels, et qu'ils pouvaient aujourd'hui encore, à partir d'étoiles et de dimensions inconnues, influencer les évènements de ce monde. D'ailleurs, ils pensaient qu'un jour, ces êtres reviendraient, et dans les bâtiments où étaient érigées les statues de ces idoles, on était censé chanter leurs louanges et donner des preuves de vénération afin de gagner leurs faveurs et leur aide.

C'est ainsi que le nom de Kri Shanah devint fameux ; il revenait souvent dans leurs chansons. Mais personne ne se rappelait plus quel Shaligrâme avait jadis habité ce costume spatial, car eux-mêmes ne se souvenaient plus du tout qu'ils étaient des Shaligrâmes.

Parmi ceux qui étaient les plus troublés par tous ces évènements, certains quittèrent leur colonie pour aller vivre dans les forêts. Là-bas, ils passaient leur temps dans le silence à réfléchir sur beaucoup d'idées très profondes, telles que :

- « Nous avons des âmes, se disaient-ils. Nous ne sommes pas que ces corps ».

- « Mais qu'est-ce qu'une âme ? » demandait un autre.

- « Je ne suis pas sûr. En tout cas, ce n'est pas ceci et ce n'est pas cela non plus... C'est invisible ! ».

Ainsi allait la conversation. Plus tard, quelqu'un suggéra :

- « Peut-être que l'âme c'est la même chose que l'Âme Suprême, Ishawar ».

- « Bien sûr ! » acquiesça un autre, « Il doit en être ainsi. L'âme est Ishawar. Nous recherchons le Suprême ! »

Une fois que cette nouvelle idée se fut répandue, les choses bougèrent encore plus rapidement, car beaucoup se sentaient et se disaient proches d'Ishawar et croyaient connaître ses intentions. Les habitants commencèrent à clamer qu'il haïssait les incroyants, qu'il voulait les voir conquérir la colonie voisine, et que s'ils mouraient en combattant leurs voisins démoniaques, lui, Ishawar, serait satisfait.

De nombreux colons étaient si convaincus de tout cela qu'ils suivirent ceux qui faisaient circuler de telles idées. Ils étaient alors immédiatement incorporés dans les armées qui combattaient afin de glorifier le nom du père des Shaligrâmes... Ils ne savaient que si peu de choses concernant les véritables intentions du père ! !

Le nombre des guerres augmentait à mesure que ces fausses croyances se répandaient. Les colons se battaient, détruisant de plus en plus de costumes, et les véhicules commencèrent donc à se multiplier à une vitesse accélérée afin de pourvoir à leur remplacement.

Chaque fois qu'un Shaligrâme était forcé de quitter son costume, il réalisait à nouveau qu'il était un point de lumière et que là résidait sa véritable identité. Mais il était en même temps tellement attaché à l'aspect physique de la vie qu'il oubliait immédiatement la vérité et qu'une fois de plus, il réintégrait un corps jeune et nouveau.

C'était vraiment très amusant de voir tous ces minuscules points de lumière se prendre pour ces grands véhicules constitués de matière, vouant tout leur temps à flatter et à satisfaire ces corps. Imbus de ceux-ci, les Shaligrâmes se livrèrent de plus en plus aux plaisirs de sens et s'irritaient quand l'ombre d'une menace planait sur ces plaisirs. Ainsi grandit sans cesse la cupidité parmi les Shaligrâmes.

Ils étaient à présent toujours plus nombreux à venir du monde de lumière, car tous étaient curieux de voir ce qui se passait sur la planète ; et chacun désirait jouer un rôle dans la gigantesque pièce de théâtre qui devait s'y dérouler. Bien vite, le monde de lumière se vida et il ne resta plus que Shivah, le père suprême des Shaligrâmes. Il ne bougeait pas mais il savait tout ce qui se passait ; et il attendit ainsi jusqu'à ce que l'heure exacte fût venue pour entrer en action.

 

 

Chapitre 5 - La fin de la pièce

 

Vint alors le temps où la planète fut terriblement surpeuplée. Près de 8 milliards de Shaligrâmes vivant dans des corps de moins en moins bien façonnés s'y étaient installés. Les corps duraient moins longtemps qu'auparavant et étaient sujets à des défauts et des difformités.

Les habitants, principalement les nouveaux venus, avaient retrouvé la connaissance scientifique et technologique perdue depuis si longtemps et ainsi, la plupart des colonies avaient été libérées de leur isolement, rétablissant toutes sortes de contacts entre elles. Mais au lieu de devenir amies, elles rivalisèrent de plus en plus. Plus aucun Shaligrâme n'avait confiance en l' autre car la méfiance était de rigueur, et de grandes guerres enflammèrent vite la planète entière. La nouvelle connaissance servit à créer des armes de plus en plus sophistiquées et redoutables pour détruires les véhicules corporels des antagonistes. Plus personne ne parlait de l'âme, et on pensait qu'en mettant le corps hors d'état de fonctionner, celle-ci mourait. Ces petits êtres étaient devenus si faibles et impurs qu'ils n'avaient même plus la moindre connaissance du Shaligrâme vivant à l'intérieur du corps.

Ils commencèrent à se détester de plus en plus lorsque les choses vitales vinrent à manquer car le sol leur fournissait de moins en moins de richesses ; de même, le carburant nécessaire au fonctionnement des machines volantes qu'ils avaient réinventés ainsi que des bruyants fauteuils roulants dans lequels ils se déplaçaient d'un endroit à un autre plus vite que le vent, faisait défaut. La nature violentée, souillée et pillée ne tolérait plus les Shaligrâmes. Tous leurs plaisirs égoïstes étaient autant de menaces, leur orgueil et leur arrogance étaient devenus terrifiants. Ils voulaient tuer, n'imaginant pas d'autres solution que le crime et le sang pour faire face à la surpopulation de la planète. Il s'agissait surtout s'assurer le monopole des ressources de la planète afin de préserver leur clan. C'est ainsi que des armes furent inventées pour leur permettre de tuer d'une façon extrêmement efficace.

Jamais la vie n'avait été pire qu'alors. Ceux qui suivaient un messager de Shivah haïssaient tous ceux qui en suivaient un autre ; et comme il existait un différent type de véhicules corporels, ceux qui en avaient des blancs méprisaient ceux qui en avaient des noirs, et vice versa. Ainsi ceux qui possédaient des véhicules du genre masculin oppressaient leurs frères qui habitaient des véhicules du genre féminin, et chacun cherchait à assouvir ses propres désirs par tous les moyens possibles et imaginables. Les Shaligrâmes usaient maintenant de leurs facultés uniquement à des fins de manipulation et d'asservissement ; l'argent et le pouvoir étaient devenu leurs nouveaux dieux. A cause de tout cela, la planète était totalement à feu et à sang. Le jardin de fleurs s'était changé en jardin de ronces.

Dans un monde aussi décadent, même les Shaligrâmes les plus puissants et les plus vertueux ne parvenaient plus à se faire entendre comme auparavant, c'est alors qu'un immense sentiment de découragement s'installa dans le coeur de tous les habitants de la planète. Les Shaligrâmes avaient complètement oublié leur propre grandeur passée, ils ne croyaient plus en rien, sauf en d'incroyables mensonges. Le bien était devenu le mal et vice versa. Le vice était devenu la vertu et la vertu le vice, toutes les valeurs et tous les repères avaient été bouversés, inversés, plus personne n'y comprenait quoi que ce soit. Certains Shaligrâmes profitèrent même de cette situation en créant encore plus de peine et de souffrance, uniquement dans le but de contrôler plus facilement tous les autres. Mais intérieurement ils souffraient autant que n'importe quel Shaligrâme... Le bonheur et la paix avaient totalement disparu, le paradis c'était lentement transformé en enfer et personne ne s'était rendu compte de rien...

Il restait néanmoins quelques Shaligrâmes qui, au plus profond de leur mémoire, revoyaient comment les choses avaient pu être jadis. Ils se souvenaient qu'à une époque lointaine avaient régné la paix et le bonheur universels et l'harmonie parfaite ; ils savaient intuitivement que quelque part habitait quelqu'un qui pouvait purifier et transformer ce monde sale en lui redonnant le plus parfait des bonheurs. Mais qui était ce quelqu'un ? Et où était-il à présent ?

L'enfant Shaligrâme qui avait été le premier empereur au tout début de l'Âge d'Or de cette civilisation avait alors pris un très grand nombre véhicules différents. Il avait comme tous les autres oublié son identité originelle et passait le plus clair de son temps à adorer les images de Nara Yan, le premier empereur qu'il avait lui-même été, bien qu'il l'eut oublié.

Il adorait ces images et croyait qu'elles représentaient le père suprême des habitants de la planète. Malgré la condition pitoyable du monde, il était l'un des rares à mener une vie douce et tranquille entièrement dédiée à son adoration et au fait de procurer du bonheur aux autres, pensant constament au père suprême et se demandant quand enfin il allait venir. Combien de temps une telle détresse pouvait-elle encore durer ? 1 000 ou 40 000 ans ? 1 000 000 d'années ? Pour toujours ou même pour 100 ans ? Cela se pouvait-il ?

Les choses allaient de pire en pire, les guerres et les famines étaient plus fréquentes et la nature elle-même montrait toujours plus de cruauté car les habitants avaient pollué ses éléments, la forçant à crier vengeance ; de gigantesque tremblements de terre et d'effroyables raz de marée s'abattirent sur les colons qui suppliaient le père de les sauver.

Leurs plaintes finirent par être entendues...

Shivah sut qu'enfin, ils étaient sincères et que l'heure était arrivée pour lui d'intervenir.

Les voyageurs en avaient vraiment assez. Ils voulaient rentrer chez eux, dans la demeure de lumière, mais ils étaient emprisonnés dans leurs costumes car trop attachés à leurs possessions et aux plaisirs des cinq sens.

Le père décida donc d'aller les retrouver, de leur enseigner comment voler de nouveau afin de les reconduire en toute sécurité dans l'océan de paix.

Quand le moment propice fut venu, Shivah descendit comme une étoile filante sur la planète ; il entra dans le corps de l'enfant qui était resté le plus pur et le plus loyal d'un bout à l'autre de ce long séjour sur la planète et s'assit à côté de lui dans la salle de contrôle située entre ses deux sourcils.

- « Bonjour, dit-il, je suis Shivah » Et l'Âme Suprême tira le Shaligrâme hors de son corps pour lui révéler sa vraie forme. Shivah commença alors à enseigner à cet enfant comment voler de nouveau et redevenir comme le père.

- « Souviens-toi seulement de moi » dit Shivah, « et tu atteindras une nouvelle fois ta perfection. Vole victorieusement vers ta maison de lumière ».

La nouvelle de l'arrivée de Shivah se répandit rapidement. Comme Shivah n'avait pas de corps, il emprunta celui de ce premier enfant auquel il donna le nom de Brahma et il parla en utilisant sa bouche. Ainsi, l'un après l'autre, les Shaligrâmes redevinrent conscients de leur véritable identité.

Aux quatre coins de la planète, on sut en quelques années que le père était venu chercher tout le monde pour rentrer à la maison. Certains s'étaient tellement égarés dans l'ignorance de la conscience du corps et du matérialisme qu'ils ne le crurent pas. D'autres renaissaient simplement en écoutant la connaissance concernant leur véritable identité.

A mesure que la planète recevait le message par le verbe, les enfants à nouveau éveillés, commençaient à avoir des visions merveilleuses, l'ancien paradis leur revint à l'esprit et ils comprirent que Shivah était venu les libérer de l'emprise de leurs corps, ils se virent eux-mêmes comme des minuscules points de lumière venant d'un autre monde et le temps leur réapparut sous sa forme cyclique.

- « Ce n'est la pas première fois que je viens ici » dit Shivah à ses enfants.

- « Je suis revenu comme au cycle précédent pour rétablir le paradis sur cette même planète et je reviendrai chaque fois que mon rôle dans cette pièce de théâtre illimité l'exigera. Maintenant, l'heure est venue de vous séparer de vos costumes et de rentrer à dans votre véritable demeure.

La représentation est terminée ».

Mais le mal avait atteint son paroxysme et une gigantesque guerre éclata juste au moment où les habitants reconnurent que le père était enfin venu. Des objets volants métalliques s'abattirent sur certaines villes surpeuplées, des guerres civiles en ravagèrent d'autres, et un grand nombre de colonies disparurent dans la fumée et dans les cendres. Des raz de marée, des séismes et d'autres calamités naturelles se chargèrent du reste. Seul un petit groupe fut épargné. Et les Shaligrâmes furent enfin libérés de leurs prisons corporelles. Tous suivirent Shivah et volèrent en formation serrée vers la maison, le coeur léger et rayonnant de félicité.

 Enfin libres !

 

 

Chapitre 6 - La paix ne suffit plus...

 

Les Shaligrâmes vécurent une nouvelle fois dans le lumineux rayonnement de l'océan de paix. Ils brillaient à nouveau d'un grand éclat et entouraient le père qui était heureux des les avoir enfin tous à la maison.

Bien vite, ils oublièrent tout de leur grand voyage et aucun des enfants Shaligrâmes ne put se rappeler les évènements tumultueux du passé. Ils paraissaient avoir flotté depuis l'éternité dans cet immobile océan de silence, comme s'ils ne l'avaient jamais quitté.

Et quand un enfant déclara : - « Cela ne suffit pas ; je veux connaître le bonheur. Je veux explorer un autre monde », le père sourit, regarda avec douceur son enfant loyal et après une pause d'une seconde, lui répondit : - « Et bien soit !... L'heure du grand voyage est venue... »

 

Les Voyageurs sur Wattpad : https://www.wattpad.com/story/124477684-les-voyageurs

Documents joints à cet article

« Les Voyageurs » - Une courte nouvelle de Science-Fiction Spirituelle « Les Voyageurs » - Une courte nouvelle de Science-Fiction Spirituelle

Moyenne des avis sur cet article :  2.67/5   (9 votes)




Réagissez à l'article

32 réactions à cet article    


  • Franck Einstein Franck Einstein 28 octobre 2017 14:04

     
    Le meilleur des mondes
    Demain les chiens
    Un bonheur insoutenable
    Ravage
    Abattoir 13
    Rêve de fer (spécial bobo)
    Limbo (pour le transhumanisme futur)
    Fahrenheit
    ....
     
    Tout Jack Vance ! (sf les qq derniers et « les démons »)
     
    ça devient n’importe quoi Agoravox, c’est bien ! smiley
     
    La Russie va refaire des ekranoplanes lourds (Monstres de la Caspienne)


    • Francis, agnotologue JL 28 octobre 2017 15:09

      @Franck Einstein
       
       je n’ai pas aimé Limbo. Je n’ai peut-être pas compris. Mais l’idée de fond m’écœurait, comme m’a écœuré La planète des singes.
       
      Abattoir 13 ? Vous voulez dire Abattoir 5 ?
       
      A votre liste j’ajouterai à la volée : la Zone du dehors, Les Monades urbaines, Les Sirènes de Titan, Tous à Zanzibar, Rêve de Lune, Solaris, et bien sûr, tout Barjavel. J’en oublie bien sûr ...
       
       Je n’ai pas aimé La Horde du contrevent : trop long, trop répétitif. A noter cependant, l’édition d’une superbe BD consacrée au sujet, mais qui hélas, se déclinera sur sur 6 tomes.


    • Franck Einstein Franck Einstein 28 octobre 2017 16:26

      @JL
      Je ne lis plus de SF, que de la philo. 5 oui. D’ailleurs je ne savais plus quoi lire après avoir écluser tous les classiques (TGV, 3-4 par semaine... quand j’ avais pas compris que je payais des impôts pour la bétonisation), les modernes rien ne m’intéressait.
       
      Jack Vance très imaginatif est celui que j’avais préféré.
       
      Orage d’acier, le plus extraordinaire bouquin de guerre (de la SF en vrai !) , les falaises de marbre (après les suivants je décroche...)
       
      « En vérité, je vous le dis, si vous ne ­changez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. Celui donc qui se fera humble comme ce petit enfant est le plus grand dans le royaume des cieux... Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-­le et jette-­le loin de toi : il vaut mieux pour toi entrer dans la vie manchot ou boiteux, que d’être jeté, ayant deux mains ou deux pieds, dans le feu éternel. » Saint Matthieu, 18
       
      Demain les chiens et ses « systèmes » philosophiques. Les bobo sont sur Jupiter en train de se branler...et les fourmis communistes vont conquérir un monde. Les (sous) chiens sont les spécistes végans RUistes élevés par les robots .... smiley Et le mutant est le philosophe. Les vrais hommes sont congelés dans l’Histoire (ça ferait un super dessin animé à double entrée)


    • Franck Einstein Franck Einstein 28 octobre 2017 16:37

      Tiens ? et si je pondais une nvlle crétine de SF pour "Le Merdia’ ?
       
      Helder Wolfe partit à pieds rejoindre l’institut Limbo, les fameuses limbes cyborgiennes, pour y faire enlever, dans un premiers temps, ses bras et jambes de viande ; sa tunique de peau, ainsi appelait-on le tronc, il la ferait l’année suivante. Pourquoi, lui, trop pauvre pour l’orgie des bobos, devrait-il attendre la fin des temps dans le grand cryoginateur pour vivre bien ? Cette marche serait l’occasion d’une ultime réflexion, pour le principe pensait-il, mais il était déjà convaincu.
       
      Sa famille dans la réserve souchienne, avait considéré son projet avec une certaine suspicion, voir une franche hostilité. Mais les temps nouveaux étaient un au delà de la famille, et même un au delà du Bien et du Mal, pourrait on dire. Toute ancienne croyance avait été éradiquée par l’Illumination du Cyborg.
       
      En 1516, Thomas Moore avait écrit Utopia, que n’avait jamais lu les pithécanthropes comme Crassanel, mais Wolf était un trans-humain, à la connaissance quasi illimitée, grâce à Fondation. Les eumonies, les eschatologies primitives décrivant des sociétés si parfaitement organisées, ils les avaient toutes lues par demande du Parti, puis avec intérêt pour cette histoire piquante des idées, si foisonnantes avant l’Âge-Décadent. Toutes avaient eu, en leurs temps, les critiques de leurs contemporains tièdes et mous. L’Illumination du Cyborg actuelle était une renaissance improbable, haïe par les chimpanzés bonobobos, les justes humains, comme ils aimaient se nommer, qui préféraient le stupre et la luxure du Caddie libidineux, contre l’Idée trop furieuse et fantasmagorique du Parti.
       

      Mais Helder Wolfe sentait maintenant comme un souffle de l’Histoire le pousser vers Limbo. Un jour peut être vers les étoiles, espérait-il, dans un vaisseau d’acier, qu’il avait rêvé. Il y jouerait pendant des siècles aux dés, misant une monnaie de fer sans valeur, qui s’appelait les crassanels. En face de lui sourirait, énigmatique, le réplicant Roy Batty.
       

      De toute façon, il était dans les territoires périphériques des réserves souchiennes déclassées, et la Fondation du Mulet lui assurait le financement de ses implants. Le Mulet était très généreux. Il avait été le premier cyborg totalement transplanté, il y a 19 ans maintenant. Helder l’avait vu une fois, en vrai, dans un formidable rassemblement du Partis de nuit. Son étincelante armure de titane fascinait la foule, contrastant avec la sombre Garde de Fer autour de lui, à peine discernable dans la lueurs des torches. Helder était certain qu’il serait le premier Chef de l’État Total que tous présentaient venir, et qui terrifiant tant les bonobobos miteux, comme son voisin Crassanel.
       

      « Le peuple ne veut pas la Liberté, qu’en ferait-il ? Se branler en attendant la Mort qui lui est réservée ? Il veut l’Immortalité des Seigneurs, la Volonté de Puissance Ultime ! Et nous écraserons tous ses ennemis parasites, dépècerons les Seigneurs Capitalistes du GlobalState, et éventrerons les gardes-chiourmes du système ! »
       

      avait hurlé le Mulet, avant d’être couvert par les rires de la foule joyeuse.

      « Le travail survit dans l’appréhension du monde. Le gène rusé invente le langage pour hériter du grenier de l’espèce, nécessaire à l’avorton de Nietzsche, sans dent de sabre, improbable hasard d’une aliénation névrotique par la Conscience de Soi.
      Gènes et mèmes du Je Veux lancent en représailles contre la Nature la guerre perpétuelle du Faire.
      Ainsi Prométhée et son frère benêt, posèrent l’immanence du cyborg comme devenir de l’Esprit. »


    • hunter hunter 28 octobre 2017 16:44

      @Franck Einstein

      Reprends la SF Villi, tu cogites trop !
      Détends-toi ma poule, fais une pause, de toute façon, plus on avance plus la catastrophe s’impose...tu sais bien que c’est intrinsèque à ce système, il ne peut survivre qu’en détruisant tout pour tout reconstruire !
      Le niveau d’entropie est trop élevé, le système est bloqué et ça ne date pas d’hier.....y’a plus que quelques gogos stipendiés (journalopes, experts en pipeaulogie...) pour essayer d’y croire et d’entraîner le populo dans ses mythes, mais tu sais bien que c’est plié !

      Pose ton Clouscard, et reprends un peu de Silverberg !

      Comme disait Desproges, « soyons heureux en attendant la mort »

      Adishatz

       smiley

      H/


    • nono le simplet 29 octobre 2017 12:28

      @JL
       tout Barjavel

      de la SF de hall de gare ... nul !

    • nono le simplet 29 octobre 2017 12:34

      @Franck Einstein
      Jack Vance très imaginatif est celui que j’avais préféré.

      un cas à part de la SF genre fantaisy, mon préféré aussi ... Papillons de lune, le cycle de Tschaï, les baladins de la planète géante ....

      Demain les chiens 
      Simak ? non ?
      un film a été tiré de cette nouvelle , pas mal

    • Francis, agnotologue JL 29 octobre 2017 12:48

      @nono le simplet
       
       je suppose que pour vous, Mozart c’est de la musique d’ascenseur, parce que tout le monde comprend.


    • Francis, agnotologue JL 29 octobre 2017 12:53

      @nono le simplet,
       
      de Barjavel, vous avez lu quoi ?


    • nono le simplet 29 octobre 2017 13:00

      @JL
      je ne vois pas le rapport ...

      Barjavel est la SF ce que Jean Lefebvre est au cinéma ...

    • nono le simplet 29 octobre 2017 13:02

      @JL
      de Barjavel, vous avez lu quoi ?

      deux ou trois navets du temps où je voyageais beaucoup en train ... pas gardé dans ma bibliothèque smiley 

    • nono le simplet 29 octobre 2017 13:07

      @nono le simplet
      ah, j’oubliais Boulle dans le genre navet ...


    • Francis, agnotologue JL 29 octobre 2017 13:28

      @nono le simplet
       
      On n’est pas obligé d’aimer, mais quand on ne connait pas, on ne juge pas.

      Barjavel : mort du très énigmatique maître de la science-fiction française
      ’’Ecrivain, journaliste, oui, philosophe, non, plutôt moraliste : « Mes romans…ne sont pas autre chose que des fables » écrivait-il peu de temps avant sa mort. Des fables qui toutes traduisent sa crainte du progrès technique : la peur de la Bombe H ou de la destruction d’une civilisation.

      Barjavel dans ses romans, ses essais, ses scenarii et même ses chroniques dans le Journal du Dimanche, porte un regard inquiet sur l’avenir, s’emporte contre Beaubourg ou Picasso, tente de nous mettre en garde contre toutes les menaces liées au progrès.

      Pas réactionnaire, non, mais passéiste oui. Pourtant le futur est son obsession, le thème central de son œuvre. Il est aujourd’hui encore considéré comme l’un des maitres de la science-fiction française.

      ’’
       
      A noter qu’il a été précurseur dans la SF en général et sur de nombreux thèmes qui ont été plagiés par la suite : ’’À l’époque (1942) où il publie ses deux premiers romans fantastiques, Barjavel fait figure de précurseur dans le désert qu’est alors la science-fiction française. La science-fiction américaine ne débarquera en effet massivement qu’après 1945, et encore faudra-t-il de longues années avant que des noms comme Isaac Asimov, A. E. van Vogt, Clifford D. Simak ou même l’ancêtre H. P. Lovecraft soient connus de plus que quelques amateurs.’’ (Wikipedia)

    • nono le simplet 29 octobre 2017 17:25

      @JL

      « considéré comme l’un des maitres de la science-fiction française. »

      et oui ! française ... c’est bien ça le problème smiley


    • nono le simplet 29 octobre 2017 17:27

      @nono le simplet

      évidemment sont à part Jules Verne et Kurt Steiner ...


    • Yanleroc Yanleroc 29 octobre 2017 17:45

      Salut à tous, n’ oublions pas Super Jimmy , et en matière de films, Childhood’s endV  et Anton Parks et les Chroniques de Girkù.


    • Francis, agnotologue JL 29 octobre 2017 18:11

      @nono le simplet
       
      La SF française n’a pas à rougir devant les autres. Que vous n’aimiez pas c’est votre droit. Que vous condamniez la SF française en général, et un auteur particulier dont vous n’avez lu que quelques vagues pages d’un roman que vous êtes incapable de citer c’est complètement ridicule.


    • Joseph Joseph 30 octobre 2017 21:36

      @Franck Einstein

      Je suis d’accord avec Hunter, te fais pas de bile. De toute manière le gars, et comme tous les crétins, il est avide de pouvoir et de reconnaissance, c’est notre futur président :D. Là il a atteint le stade de la célébrité (enfin tu m’as compris ;) ), alors t’imagines les chevilles, les bottes de 7 lieux il risque pas de les mettre.

      Et puis tu sais, vu que sa frustration sexuelle et tout ce qui concerne la luxure ne peuvent que l’amener dans ce sens, on le drive comme on veut. Donc je crois que le mieux c’est de continuer à lui faire comprendre notre présence tout en le rejetant en même temps. Avoue que c’est bandant comme mise en scène, et puis on a que ça à foutre pour le moment. Et en cas on l’envoie sur d’autres pistes foireuses, ça nous fera toujours un spectacle à voir, mieux que tf1 tu crois pas ?

      Et puis t’inquiète, vu qu’il lui manque une paire de balloches on prend pas trop de risque. Sans compter qu’avant qu’il pige quoi que ce soit. Tu vois pas comment il a la tête à l’envers, complétement dévier de sa trajectoire, ce con n’a plus de temps de cerveau disponible à quoi que ce soit :D

      Bise ma poule ;)

      PS : on continue à l’entourer de baltringues avec qui il peut pas s’entendre (ou mieux, qui font exprès de tout comprendre de travers), manquerai plus un réchauffement climatique encore. Ça risquerait de faire le contraire de ce qu’on veut. Et faudrait peut-être pas qu’il aille vers les autres comme un grand, qu’il continue à amalgamer les uns avec les autres. Désinformation auprès de certains et fausses connections en ce qui le concerne feront le reste. Après ça il serait même capable de lécher les pieds de son pire ennemi pour peu qu’il lui file quelque degrés en plus :D :D ;)


    • Franck Einstein Franck Einstein 31 octobre 2017 00:12

      @hunter le chasseur colonisé
       
      Clouscard, c’est terminé depuis longtemps ... (Baudrillard est mieux, plus théorique)
       
      La grande logique de Hegel, comme Lénine sur son transat en Suisse pendant que Staline braquait des banques et que les autres se faisaient déglinguer par la police du tsar
       
      Lénine était noble et riche, Adolf bouffait un jour sur deux...


    • Christopher1 31 janvier 2020 01:35

      @Yanleroc ohh merci bcp ;) 
      voila un lien alternative zu


    • hunter hunter 28 octobre 2017 15:41

      J’ai remonté la note du papier, je l’avoue, pour la photo de l’auteure !

      Bon si avec ça je n’ai pas droit à une petite citation sur #balancetonporc.....

       smiley

      Ok je sors, mais je maintiens, l’auteure est une femme délicieuse !

      Et puis je préfère lire une petite nouvelle comme ça, plutôt que de se taper les sempiternelles histoires sur Macron, les fadaises politiques, les classiques de ce genre !
      Ça change, c’est bien ! Il devrait y avoir plus de publication de fictions pures, la réalité, ça fout le bourdon !

      Donc j’encourage vivement Angela à continuer : le but n’est pas d’égaler ou de dépasser Jack Vance ou Silverberg, mais de divertir !

      Et puis la jeunesse doit être encouragée, surtout quand elle s’intéresse à l’écrit, c’est si rare !

      Bienvenue Angela, revenez quand vous voulez.

      Adishatz

      H/


      • Franck Einstein Franck Einstein 28 octobre 2017 16:42

        Riche le « chasseur » colonisé ? (ben non... sont pas ici...)

        Le stade finale de l’ « ouverture » (des cuisses) par la gochonnerie « progressiste » sans-frontièriste :
        Pour les dominants décrits par Anne Saint Claire (normal de se faire sucer par les dominés) :
         
        « Rich meet beautiful »
        racole dans les universités du Soumistan
         


      • hunter hunter 28 octobre 2017 16:49

        @Franck Einstein

        Tu radotes Villi, tu radotes !

        Mais bon, je t’aime quand même toujours ma p’tit poule......au fait t’as trouvé un sugardaddy.... ?

         smiley

        Take care ma poule !

        E/


      • Franck Einstein Franck Einstein 28 octobre 2017 16:59

        @hunter
         
        Chasseur colonisé pas très psychologue (comme Crassanel le pithé)
         
        Le style d’une sugarbaby où d’un yéti du coté de plus en plus obscur de la force ?
         
        « L’Empire romain, en disparaissant, a laissé derrière lui des ruines qu’on visite et admire encore ; le mouvement gogochon, en disparaissant, ne laissera derrière lui que des déchets libidineux à karchériser. »


      • hunter hunter 28 octobre 2017 17:08

        @Franck Einstein

        Ah ma villi, y’avait longtemps que je ne t’avais pas taquinée ici....faut dire que je ne viens plus souvent, ça tourne trop en rond !

        Allez, tu veux un peu d’anglais pour rigoler, je sais combien tu apprécies la langue du colonisateur...

        Allez, je te mets du bon attention, je ne me fous pas de ta guele !
        Du William S pas C !

        Un p’tit extrait du roi Lear !

        enjoy ma poule :

        ACT III SCENE V Gloucester’s castle.  [Enter CORNWALL and EDMUND] CORNWALLI will have my revenge ere I depart his house. EDMUNDHow, my lord, I may be censured, that nature thus
        gives way to loyalty, something fears me to think
        of. CORNWALLI now perceive, it was not altogether your5
        brother’s evil disposition made him seek his death ;
        but a provoking merit, set a-work by a reprovable
        badness in himself. EDMUNDHow malicious is my fortune, that I must repent to
        be just ! This is the letter he spoke of, which10
        approves him an intelligent party to the advantages
        of France : O heavens ! that this treason were not,
        or not I the detector ! CORNWALLo with me to the duchess. EDMUNDIf the matter of this paper be certain, you have15
        mighty business in hand.
        Adishatz

        H/


      • Franck Einstein Franck Einstein 29 octobre 2017 00:37

        @hunter
         
        A mon avis l’audience doit baisser, trop d’articles nuls où ressucés d’internet avec toujours les mêmes auteurs (et peu de commentateurs) qui n’en sont pas (au tout début le niveau était supérieur, qq auteurs pointus qui ont disparus, retournés sur leurs blogs perso), une corvée...
         
        Y a bennet rose frigide sans culotte du Zimbabwe, lgsa, cherche le....
         
        https://francais.rt.com/international/41323-baisse-vertigineuse-qi-moyen-occident-etudes-sonnette-alarme


      • Tzecoatl Claude Simon 28 octobre 2017 15:53

        J’avais un shâligrame dans la poche, contre les pesticides, il est très efficace ^^


        • rogal 28 octobre 2017 21:03

          Un jour les hectogrâmes, lointain descendants d’Hector, fils de Priam, voulurent savoir si les chilogrâmes de la légende existaient ou pas. Ils volèrent jusques aux confins du pentunivers des Khordes, où il aperçurent des shaligrâmes en train de rier. N’osant pas perturber pareilles agapes, les hectogrâmes baissèrent les lumières et réglèrent le silence à une valeur négative. Devinez ce qui arriva.


          • Franck Einstein Franck Einstein 29 octobre 2017 09:45


             
            A tous les amateurs de SF, on a jamais fais mieux que Ron Chaya : smiley
             
             
            La guerre des coqs de la fin des temps (très marrant)
             
            Guermania (c’était écrit ! ça dépote avec la formule de Streicher, génial !)
             
             
            https://www.youtube.com/watch?v=Y7DHbydFfWk
             
            https://www.youtube.com/watch?v=L6Mq-9yZvFY


            • Franck Einstein Franck Einstein 29 octobre 2017 09:59

              Les Immortels et les multiethniqués
               
              Chap 1 : Le diorama des esclaves :
               
              Le seigneur Michlam de Tyr s’était paré d’une cote de mailles d’arachnide pourpre de haut facture et d’une longue cape de soie d’or éclatante. Une large ceinture azur soulignait ses hanches fines et de grandes bottes d’écailles de titane, ses longues jambes. Son corps était parfait, signe des puissantes aptitudes acquises auprès des généticiens de l’Ordre de Rê. Si dans ses marais la salamandre fait repousser, pattes, queue, et même cœur ou œil, le corps entier du seigneur
              Michlam avait ces fabuleuses capacités reconstructives. Par caprice aristocratique, il avait demandé une chevelure bleu cobalt, une peau doré, et des yeux gris, ce qui lui assurait certains succès. Son visage aux pommettes larges était plus pâle, avec un menton pointu, une bouche sensible, tordue de façon caractéristique en un demi-sourire méprisant. Dans sa ceinture était glissée une dague graser, signe d’appartenance à la plus haute caste des chasses.
               
              A travers la grande baie, style le nid d’Aigle d’Adolf, il contemplait le vieux Lotissement de Paristree, les squelettes d’une centaine de tours en ruine jaillissaient de la jungle, chacune d’elles supportant à son sommet l’aire d’un Seigneur Immortel. Dans la grande clairière les joyeuses tentes des Amuseurs d’Esclaves de Framtree avaient été érigées. Malgré la grande distance, ses yeux à l’optique d’aigle pouvaient lire sur une rotonde : Les Merveilles de l’Univers. Un voyage fantastique et économique, sans danger ni inconvénient, dépeignant seize mondes captivants, présentés dans des séquences édifiantes et de bon goût. II y avait un spectacle de marionnettes, donné par une troupe de pantins mortels ; un diorama illustrant des événements importants de l’histoire antique ; des exhibitions de créatures d’autres contrées, vivantes, mortes, ou en simulacres ;
               
              Un ballet intitulé Niaiseries des benêts ;
               
               


            • Franck Einstein Franck Einstein 29 octobre 2017 10:12

              Chap 2 : les chariotes
               
              Et le premier, le Seigneur Michlam de Tyr plaça sous le joug les benêts multiethnqiués, esclaves métissés par leur harnais et par leur corps, afin qu’ils succèdent aux tracteurs grégeois pour les chargements les plus pesants ; et il a attaché aux remorques ces benêts dociles bisounours, comme symbole du luxe le plus éclatant des Seigneurs du Capital. Aucun autre que lui n’a inventé ces véhicules errant sur les antiques autoroutes défoncées, avec leur tentures de bois et de lin, d’un passéisme si romantique.
              De sa bouche entendant le reste, tu t’étonneras encore davantage des techniques et des moyens que il a mis au point. Le plus important fût la génétique benêtisation, qui assura la reproduction de l’esclave epsilon,, pour l’Éternité ; Et le second fut la grande crétinisation par les écrans hallucinatoires de Maître Gogol, le grand aliénateur des derniers hommes.


            • Franck Einstein Franck Einstein 29 octobre 2017 10:20

              Chap 3 : Le fabuleux Livres des Rêves de Kurt le Vieux
               
               
              Michlam, pensif, admirait l’antique livre, aux multiples enluminures et reliefs. Datant du début du Temps des Chasses, le grimoire, à l’épaisse reliure en peau humaine battue au marteau, était usée par ses multiples lectures.
               
              Sur les deux plats, était incrusté de feuilles d’or, un Golem stylisé, avec des yeux en rubis qui semblaient mettre en garde le lecteur, par leurs effluves de sorcellerie. C’était le Livre des Rêves du Vieux Peuple, de la cité antique Chaluzz, qui aurait existé avant les Grandes Chasses, durant l’âge de bronze de la première ère. Mais Michlam était dubitatif, il sentait quelque chose de non-orthodoxe, presque d’illicite dans cette transcription en langue impériale.
               
              Aux ordres de la pensée du Seigneur Immortel, l’éclairage de la salle répandit alors une lumière inégale, se focalisant sur le pupitre. Michlam éclaircit la voix, ouvrit le grimoire avec d’infimes précautions, et commença sa lecture à voix haute. Il lui semblait que ces rêves anciens avaient à coeur la déclamation :
               
              « Nous étions la plus petite des cités de l’Empire, et pourtant la plus connue pour sa fantaisie du sort. Mais, quand nous fûmes menacées par les immenses troupeaux barbares des désert noirs, l’Empire semblait hésiter à respecter l’Alliance, et finalement, il refusa tout net de nous porter secours.
              Alors sous le grand dôme de fer de la Caste des Guerriers, le Conseil des Centurions réuni, ne vit plus qu’une seule issue, il fallait forcer à la guerre les autres Cités timorées, tirer leurs rois par leurs chevelures vers le champ de bataille. A l’aube du jour du Golem, les légions de Chaluzz franchirent la longue muraille pourpre qui serpentait hésitante autour de la Cité. Face aux hordes trente fois plus nombreuses des Gyhls, elles s’alignèrent impeccablement dans le désert noir. Elles semblaient progressivement s’y noyer car les noires armures des hippéis, ainsi nommait-on les légionnaires de Chaluzz, avaient la couleur des sables volcaniques du désert.
              Le Grand Émir, commandant suprême élu des hordes, dans une parure qui ressemblait plus à celle d’un toréador qu’ à un chef de guerre, trônait dans son effrayant char d’acier, regardant ce déploiement dans une patience indifférente, caressant sa barbe nonchalamment. Il attendait la reddition protocolaire qui s’en suivrait, la destinée évidente choisie par les Dieux.
              Du haut d’un créneau de la muraille au grands blocs de grès rouge, au bord du vide, Priamonus II, le très vieux Roi de Chaluzz, entièrement nu, levait ses deux bras maigres et difformes vers le ciel, implorant Moloch. Le Grand Émir le regardait mi surpris, mi amusé, commentant la scène ironiquement à son officier de char resté à l’intérieur.
              Si le chef Gyhls avait été sur le chemin de ronde de la potence de la grande porte, derrière le Roi, il aurait pu y saluer le Prior des légions hippéis, qui s’y tenait en grand uniforme avec son état major. Quand le vieillard rabaissa ses bras lentement en s’agenouillant, l’ Émir aurait pu voir le rictus haineux du Prior avant qu’il donne calmement l’ordre d’attaque à ses aides de camp. Alors l’ Émir aurait vu les légions lançant les premières leurs salves de flèches étincelantes, et un immense orage de plasma semblant sortir des profondeurs du désert, projeter les lourds chars de ses hordes, en une tempête de sable et d’acier incandescente et tournoyante. Mais dans cette asphyxiante odeur de métal fondu et d’ozone, dans ce terrifiant hurlement ininterrompus d’éclairs de soleil des fabuleuses pierres du mal, le chef des Gyhls ne vit rien. Avant que l’image passe de son oeil à son cerveau, il était déjà une vapeur allant vers les bras des houris. Puis se fit le silence, le désert et le ciel semblait doucement fondre comme la paraison dans le four du verrier.
              Au loin, dans l’Empire ébloui par le feu, comme un aveugle hésitant, les Mille Légions s’ébranlèrent. »

               
              Dans un mouvement lent, le Seigneur Michlam referma le Livre des Rêves. Il se demandait ce que pouvait bien vouloir signifier « plasma », et « éclairs de soleil » pour ces antiques qui vécurent il y a plus de 30000 ans. Les anciens esclaves traducteurs étaient vraiment des incapables ... A leur décharge, La Machine était aussi lamentable sur le sujet.
               
              Alors Michlam décida d’aller chasser quelques benêts, afin de pouvoir écrire une nouvelle ode à la jungle et ses plaisirs.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité