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Accueil du site > Culture & Loisirs > Extraits d’ouvrages > Quand le supercapitalisme menace la démocratie

Quand le supercapitalisme menace la démocratie

Début 2008 était publié aux éditions Vuibert, dans une excellente traduction et avec un appareil critique complet (index, notes), un livre dont je m’étonne qu’il n’ait pas rencontré plus d’écho. Professeur de politique publique à l’université de Californie à Berkley, ancien secrétaire d’Etat à l’emploi sous la présidence de Bill Clinton, Robert Reich s’attaque pourtant à une question fondamentale. « Et si le capitalisme d’aujourd’hui signait l’arrêt de mort à petit feu de la démocratie ? ». A travers six chapitres (l’âge pas tout à fait d’or, le supercapitalisme en gestation, le grand écart, la démocratie malade, la politique détournée de sa vocation, guide du supercapitalisme à l’usage du citoyen) Reich décrit et analyse comment le capitalisme du milieu du XIXe siècle s’est transformé en « capitalisme global » puis en « supercapitalisme ». Mais alors que ce supercapitalisme permet d’agrandir encore le gâteau économique, la démocratie, elle, qui se soucie de l’ensemble des citoyens est, sous son influence, de moins en moins effective.

Approximativement entre 1945 et 1975, l’Amérique avait trouvé, selon Reich, un compromis remarquable entre capitalisme et démocratie. Il combinait un système économique très productif et un système politique qui répondait dans une grande mesure aux besoins des citoyens. Cette époque était caractérisée par une production de masse (avec économies d’échelle et entreprises géantes), un partage des profits entre les parties prenantes (entreprise, fournisseurs, distributeurs, salariés), et un gouvernement qui protégeait la capacité de négociation de ces parties prenantes et qui réglementait l’accès aux biens communs (chemins de fer, téléphone, gaz et électricité et plus largement énergie).

Depuis la fin des années 1970 un changement fondamental s’est produit dans le capitalisme démocratique américain. Ce changement s’est propagé par ondes successives au reste du monde. La structure de l’économie a évolué vers des marchés infiniment plus concurrentiels. « Le pouvoir est passé aux consommateurs et aux investisseurs ». Les nouvelles technologies, issues de la guerre froides sont à l’origine de ce changement à travers :

  • le développement de la mondialisation avec la création de chaînes d’approvisionnement mondialisées rendues possibles par l’utilisation des conteneurs, tankers et des nouvelles techniques d’informations et de communication). Cela a aussi permis à la grande distribution d’agréger le pouvoir de négociation des consommateurs et de pressurer les fabricants pour en obtenir des prix toujours plus bas. Enfin le lien entre performance des entreprises américaines (de plus en plus mondialisées) et le bien-être des citoyens américains s’est rompu.
  • Le développement  de nouveaux processus de production de plus en plus informatisés , avec la fin des économies d’échelles, l’apparition de vendeurs multiples et la concurrence des oligopoles par des producteurs spécialisés.
  • Le développement de la déréglementation dans les domaines des télécommunications, du transport aérien, de l’énergie mettant fin aux  péréquations et aux subventions croisées. Enfin la déréglementation financière s’est accompagnée de l’agrégation par les fonds de pension et mutuels des investisseurs individuels qui ont contraint les entreprises à des rendements de plus en plus importants.

L’économie américaine est maintenant caractérisée par ce que Reich appelle « le grand écart ». Avec une économie devenue de en plus productive (triplement du PIB, un Dow-Jones multiplié par 13) et un revenu médian qui a stagné (si il avait progressé au même rythme que la productivité, ce revenu serait supérieur de 20 000 dollars par an à celui constaté aujourd’hui). Avec un désengagement des entreprises dans le domaine de la protection sociale (18% offrent une couverture sociale complète à leurs salariés en 2006 contre 74% en 1980) et de leurs retraités (un tiers des entreprises de plus de 200 salariés offrent une assurance sociale à leurs retraités en 2006 contre deux tiers en 1980). Avec une captation accrue de la richesse par les couches supérieures. En 2004, 16% du revenu intérieur bénéficie à 1% des contribuables (deux fois plus qu’en 1980) et 7% de ce même revenu à0,1% des contribuables (trois fois plus qu’en 1980). Enfin, là où un PDG d’une grande entreprise gagnait en 1980 40 fois le salaire moyen de ses salariés, il gagne en 2001 350 fois ce salaire moyen et même, en 2006, pour le PDG de General Motors 900 fois.

La démocratie américaine est elle malade. Les marchés répondent avec une efficacité redoutable aux désirs individuels, ils ne répondent pas aux objectifs collectifs. Les citoyens sont devenus inaudibles. Ne bénéficiant plus des institutions qui agrégeaient leurs pouvoirs de négociation, leur voix est couverte par le vacarme des entreprises et lobbies de toute sorte. Le processus politique est devenu une extension du champ de bataille qu’est le marché. Les entreprises sont entrées dans une concurrence de plus en plus farouche pour arracher des décisions politiques leur conférant un avantage concurrentiel conduisant à une véritable OPA du monde de l’entreprise sur celui de la politique. Avec un rôle croissant de l’argent des grandes entreprises dans la politique. Avec des entreprises et coalitions qui se présentent volontiers comme défenseurs de l’intérêt général, qui définissent ce que sont les "grands problèmes du moment" et qui financent des experts pour parer d’une apparence rationnelle des arrangements confortables (conduisant à une véritable « corruption du savoir »). Avec des politiques publiques jugées à la seule aune  d’un calcul utilitaire permettant de déterminer si elles sont susceptibles d’améliorer la productivité de l’économie. Avec des responsables politiques qui s’intéressent de moins en moins aux questions de justice et d’équité sociale, alors que les inégalités se creusent, qui "représentent" les consommateurs et investisseurs, et de moins en moins les citoyens.

Pour Reich il est devenu indispensable de séparer capitalisme et démocratie et de monter une garde attentive sur la frontière entre les deux. L’enjeu est d’établir de nouvelles règles susceptibles de protéger et promouvoir le bien commun et d’empêcher le supercapitalisme de prendre la politique en otage, établissant un juste équilibre entre les intérêts des consommateurs, des investisseurs, des citoyens, de la société. Pour lui, le supercapitalisme a définitivement rendu illusoire la promesse jamais tenue de la démocratie d’entreprise. L’entreprise  résiste à tout ce qui pourrait avoir un impact négatif sur ses résultats, accorde peu de priorité à tout ce qui ne les conforte pas. L’entreprise ne peut pas faire de social sans imposer un coût supplémentaire aux consommateurs (prix) et investisseurs (rendements) qui iront voir ailleurs. L’entreprise a pour obsession de créer de la valeur pour l’actionnaire et non de pratiquer la vertu sociale. L’entreprise voit ses résultats attendus mesurés par le niveau du cours de l’action alors qu’aucun étalon ne mesure la façon dont elle sert les autres parties prenantes.

Robert Reich conclut son livre par un « guide du supercapitalisme à l’usage du citoyen » et par une dernière phrase digne d’Hannah Arendt. « La première étape, et souvent la plus difficile, est de penser juste ». 

Considérant que la concurrence débridée, mère du supercapitalisme, s’est propagée à la sphère politique et que les entreprises ne sont pas des personnes mais des « collections d’accords contractuels », Robert Reich préconise de mettre en place une cloison étanche entre le capitalisme, qui optimise la satisfaction du consommateur et de l’investisseur et la démocratie qui permet d’atteindre collectivement des objectifs inatteignables individuellement. Si on veut que les entreprises jouent autrement, il faut modifier le jeu qu’elles jouent en en changeant les règles. La démocratie est le meilleur outil pour changer ces règles et pallier aux conséquences sociales désastreuses : enrichissement des plus riches, appauvrissement des plus pauvres, précarisation de l’emploi et des communautés locales, dégradation de l’environnement, violation des droits de l’homme, produits et services flattant nos instincts les plus bas. Loin de l’angélisme des technocrates et politiques européens, 
Reich considère que les entreprises ne sont pas faites pour décider de ce qui est socialement vertueux, et qu’elles sont incapables de délivrer efficacement des services qui par leur nature même sont publics. Pour lui, les législations américaines et européennes peuvent contrôler une partie importante du comportement des entreprises mondiales, plus efficacement que les appels à la responsabilité sociale.


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58 réactions à cet article    


  • sisyphe sisyphe 7 juin 2008 13:00

    Comme quoi, aux Etats-Unis aussi, il existe des hommes lucides.

    Merci pour cet article, qui contribue à démonter le mythe de "la main invisible du marché" et de ses terribles dégats sociaux, sociétaux, politiques, économiques.

    Ce constat vaut évidemment tout autant pour l’Europe, et pour le monde en général : la démocratie y est mise en péril partout. Il est urgent d’agir.

     


    • sisyphe sisyphe 7 juin 2008 23:17

      C’est une réponse trouvée dans l’article sur Audiard.

      C’est pas de l’argumentaire de haut niveau, mais c’est parlant...


    • jjwaDal marcoB12 8 juin 2008 15:04

      Je vois beaucoup de naïveté dans vos propos.
      Tout d’abord nous sommes au temps des colonies et l’essentiel des terres agricoles de nombreux pays nous
      appartiennent de facto de par notre pouvoir d’achat qui fait que la priorité pour les marchés est de rassasier
      notre bétail et nos réservoirs de bagnole avant de nourrir une masse d’affamés miséreux...
      Vous n’avez pas entendu parler des "émeutes de la faim" récemment ?
      Il en est de même des matières premières pour la possession desquelles nous dévastons des régions entières en
      envoyant les populations indigènes dans des bidonvilles ad hoc pour constituer une masse apte à travailler
      pour nous à n’importe quel prix (cas de le dire).
      Nous sommes en situation de guerre entre une coalition d’intérêts privés incarnés par des entités économiques
      plus puissantes que la plupart des nations qui brandissent d’une main le catéchisme du capitalisme sans entraves
      en externalisant le maximum de coûts, en jouant les chasseuses de primes à tout échelle, en couinant pour leur
      survie auprès des finances publiques quand elles ont commis une boulette (voir les banques aux USA récemment).
      Les bénéfices pour une minorité, les pertes pour la collectivité semblent être leur premier commandement.
      Où diable avez-vous vu trace d’une politique forte quand nous changeons continuellement de gouvernement pour constater que les mêmes politiques délétères sont pratiquées sur toute la planète ? Dans l’arsenal répressif anti-démocratique qui frappe ceux qui défendent l’intérêt commun (écologistes par ex) et fait assaut de gentillesse envers ceux qui jouent à la roulette russe avec notre avenir (les semenciers avec les ogms par ex) ?
      Dans l’aggression gratuite d’une nation (Irak) qui était bien moins menaçante que la Corée du Nord et bien plus dotée en brut ?
      Je soutiens comme beaucoup (lire "W.T.O." par ex) que l’OMC est un cheval de troie remarquable forgé par le monde des affaires pour créer dans le dos des peuples un "non-droit mondial" qui prévaut sur les lois nationales et
      que la commission européenne est fort docile à transformer en directives s’imposants à tous les état membres.
      La possibilité-même d’un retour en arrière démocratique est empêchée (sinon interdite) par ces superstructures apatrides (les transnationales comme le tryptique OMC/FMI/Banque Mondiale) dont le 1er objectif est la satisfaction de l’élite planétaire dont ils sont les serviteurs.
      L’influence d’un consommateur condamné en France à s’éclairer au nucléaire, d’un citoyen adhérant de force à un traité rejeté lors d’un référendum, mangeant à terme des ogms contre sa volonté, me paraît mince.
      Qui va élaborer ce joli socle minimal de règles dont vous parlez ? Les maîtres du monde ne sont pas masos...


    • jjwaDal marcoB12 8 juin 2008 15:07

      Oups !... Ma réaction a votre commentaire est un peu plus bas suite à une mauvais manip.

      Désolé...


    • jjwaDal marcoB12 8 juin 2008 15:11

      En fait l’hyperlien pour réagir à votre commentaire ne marche pas avec mon navigateur (J’ai la Beta5

      de Firefox3) et donc le texte daté du 8 juin à 15h et des bananes est pour Arthur Mage...


    • sisyphe sisyphe 8 juin 2008 21:06

      par Arthur Mage (IP:xxx.x35.181.194) le 8 juin 2008 à 20H14

       
      (Sauf que désolé Sisyphe, mais votre lien ne marche pas chez moi cela dit, pour le cas où il ne s’agirait que d’un extrait d’un dialogue d’Audiard, c’est pas trop grave tant cela reste une matière informative limitée d’autant que comme vous le dîtes vous-même, "c’est pas de l’argumentaire de haut niveau".
       
      Dommage pour vous, Arthur !
      Parce que c’est effectivement très drôle, et aussi très parlant !
       
      Ca commence, en gros comme ça : (ça se passe dans une boucherie en gros : le patron face aux employés)
      - Une grève sur le tas ? Bravo !
      30 tonnes de barbaque sur le carreau quand on crève de faim à Chandernagor ? Hourra..."..
       

    • sisyphe sisyphe 8 juin 2008 21:15

      Quant à l’agression gratuite de l’Irak, je sais : il y a déjà eut voilà plus de 60 ans celles du Japon, de l’Allemagne ou de l’Italie par ces mêmes horribles anglo-américains. N’oubliez pas cependant que l’Irak est recouvert de milliers de fosses communes contenant les restes de centaines de milliers d’irakiens assassinés par Saddam Hussein. Il était temps que cela cesse.

       

      Mais quelle épouvantable mauvaise foi !

      Et d’une, non seulement, ça n’a pas "cessé", mais c’est plus grave que jamais (pratiquement 1 million de morts depuis l’invasion)

      et de deux : les irakiens assassinés par Saddam Hussein n’ont jamais été des centaines de milliers (ne pas confondre avec les morts de la guerre contre l’Iran), l’ont été avec la complicité, l’assistance et les armes des américains

      et de trois, tous les pays occidentaux ont soutenu Saddam Hussein contre l’Iran. Or, depuis l’invasion et la guerre US, l’Iran n’a jamais eu une influence si grande dans la région ; à tel point que les Etats-Unis envisagent maintenant de l’ attaquer : belle opération, n’est-ce pas, qui aura, effectivement, laissé des millions de morts sur le carreau, et le moyen-orient en feu, pour le seul intérêt des compagnies pétrolières.

      Et vous continuez à oser continuer à venir la justifier quand, d’un autre côté, vous simulez des pleurs de compassion pour les pays déshérités ? Un minimum de dignité et de décence, mon vieux !


    • Traroth Traroth 8 juin 2008 21:20

      Vu la casse soc iale que les délocalisations entrainent en Occident, on pourrait de toutes manières discuter votre point de vue, Mage. Mais la question ne se pose même pas. La mondialisation n’est que le dernier avatar de l’exploitation des puavres d’ici ou d’ailleurs par les riches. C’est la mise en concurrence au niveau mondial des travailleurs. Les emplois iront au moins disant, c’est à dire celui qui acceptera de ne pas manger à sa faim. Tant qu’on laissera ceux qui profite du système décider ce que le système doit être, il n’en ira pas autrement.


    • Traroth Traroth 8 juin 2008 21:38

      "profitent" ; bien sûr...


    • sisyphe sisyphe 8 juin 2008 23:47

      par Arthur Mage (IP:xxx.x35.181.194) le 8 juin 2008 à 22H36

      . Je vous invite quoi qu’il en soit à cesser de me diaboliser ou de me considérer de mauvaise foi sur cette question de l’Irak

      Vous n’avez besoin de personne pour ça : vous le faites parfaitement tout seul.

      En justifiant l’invasion et la guerre US, en entérinant les mensonges qui les ont provoqué, le désastre qu’elles ont instauré, en soutenant la politique US et les dégats qu’elle provoque dans le monde entier.

      Venir après cela, jouer les pseudo-humanistes en disant que la terre est un seul pays, en feignant de s’apitoyer sur le sort des habitants des PVD, c’est y ajouter un hypocrite cynisme.


    • sisyphe sisyphe 9 juin 2008 00:53

      Je n’ai plus aucun argument à échanger avec quelqu’un qui présente les envahisseurs US, leur armée, et leurs féodaux comme des démocrates libérateurs.

      Votre pseudo-humanisme internationaliste n’est qu’une façade lézardée qui n’arrive pas à masquer votre parti pris pour une domination impérialiste économique, financière et militaire.

      Vous êtes déjà dans le camp du passé, mais vous représentez encore un danger pour l’instauration d’un monde juste et solidaire : pour moi, vous êtes, définitivement, un adversaire : fin du dialogue.


    • sisyphe sisyphe 9 juin 2008 00:58

      P.S. : je n’avais pas lu l’intégralité de votre post ; je vous prie de m’en excuser.

      Puisque vous êtes ouvert au doute, nous reprendrons donc cette conversation.

      Bonne nuit à vous aussi.


    • Traroth Traroth 9 juin 2008 02:11

      "oui, la mondialisation est une mise en concurrence internationale des travailleurs, qui sont tous des êtres humains et de ce fait, de mon point de vue, ont tous droit au même niveau de vie" : Et pourquoi seulement les travailleurs ? Pourquoi excluez-vous les rentiers et autres profiteurs de votre raisonnement ?

      "je doute fort, voyez-vous, que l’actuelle libéralisation planétaire des échanges va faire davantage reculer l’espérance de vie dans les futurs anciens pays nantis que la faire augmenter, ainsi que cela est déjà globalement le cas, dans les futurs anciens pays de la misère sans nom" : Alors là, la corrélation entre globalisation et augmentation de la durée de vie, va falloir la démontrer. Allez-y, expliquez-moi qu’un ouvrier dans un sweatshop vit mieux qu’un paysan ! Parce que c’est ça, la réalité de la mondialisation. De plus, la baisse du niveau de vie en Occident ne restera pas sans impact sur la durée de vie.

      "Prenez par exemple les paradis fiscaux : quelle autre autorité sinon une autorité planétaire forte et pérenne peut décider de leur interdiction ?" : Mais c’est exactement çaé, le problème de la globalisation. Les structures politiques restent locales (nationales, dans la plupart des cas), alors que les strucures économiques (entreprises) sont mondiales, et le jeu devient de plus en plus inégal. Concernant la création d’une organisation politique mondiale, rien de neuf depuis la création de l’ONU en 1945, si ce n’est la lente perte du peu de pouvoir qu’elle avait ("unilatéralisme", manière élégante de dire qu’on s’assoit sur les décisions de l’ONU si elles déplaisent et qu’on est suffisamment puissant). En particulier, personne ne parle même de réguler le pouvoir économique mondial. La taxe Tobin, seule tentative que je connaisse, n’a connu aucun succès et n’a jamais été envisagée sérieusement. Ce n’est pas "pragmatique" (traduisez : ça dérange le pouvoir économique).

      Et quand d’aventure une structure transnationale vagument politique émerge, comme l’Union Européenne, c’est surtout une manière de contourner la démocratie et de voler le pouvoir au peuple : prenez l’exemple des poulets javelisés. Personne n’en veut, même pas les élus nationaux ni le Parlement européen. Et pourtant, on va les importer quand même. Mais qui prend les décisions ? Et dans l’intérêts de qui ? Pas dans celui des consommateurs européens, ni même dans celui des entreprises européennes (la filière volaille européenne se passerait sûrement aussi de cette nouvelle concurrence). Donc qui sont les *clients* de ces commissaires européens vendus  ?


    • TTO TTO 9 juin 2008 12:19

      Tout est dit


    • TTO TTO 9 juin 2008 15:27

      Le "tout est dit" visait l’extrait de film dialogué par Audiart.

       


    • TTO TTO 9 juin 2008 15:32

      Vos commentaires mériteraient plusieurs articles. Leur longueur ne garantit pas la qualité de l’argumentation. Je réagirai sur un seul point : celui de l’espérance de vie. Il s’agit d’un critère statistique qui comme tout indicateur mériterait d’être croisé avec d’autres et complété d’appréciations plus qualitatives. A lui tout seul il ne peut rien dire.


    • jjwaDal marcoB12 10 juin 2008 08:49

      @ arthur Mage

      Tout d’abord le fait de se référer à une donnée sur l’augmentation récente de l’espérance de vie en Inde
      tiré du CIA world factbook est un indice de naïveté. On sait tous qu’il suffit d’une avancée majeure
       sur la mortalité infantile ou d’une prolongation de malades auparavant condamnés (SIDA par ex)
       pour faire bondir le chiffre qui ne dit rien du tout sur la qualité de vie entre les deux.
      Quand je parle de colonialisme, je persiste, même si aujourd’hui les colons ne représentent que
       quelques % de la population mondiale et se trouvent aussi en Chine et Inde.
       Le "trickling down" (la théorie des retombées de richesse) est démentis par
      l’observation de la répartition des richesses aux USA et l’évolution de celle-ci depuis les années 50 par ex.
      Ignorez-vous qu’en france, entre 1983 et 2006 la part des salaires dans le PIB a baissé de 9,3% ?
      Pour le bénéfice du peuple et de ceux qui gagnent leur vie en travaillant ?...
      L’explosion du commerce international serait un bienfait pour l’humanité ? Dites cela aux membres du GIEC
       qui nous informent que nous sommes probablement face à une menace climatique majeure.
      En quoi porter des godasses qui ont fait plus de 10000km avant de chausser nos pieds (nos ouvriers
       de la chaussure sont heureusement tous devenus ingénieurs depuis...) est-il un progrès et pour qui ?
      "Volonté politique forte" est largement un oxymore et ne pas reconnaître les raisons de la présence durable
       de l’armée américaine en Irak une démission de la raison. Si ce pays doit envahir tout état ne constituant pas
       une menace mais où des atrocités ont été commises le contribuable US va y laisser sa chemise
       et pas mal de plumes si (paramètre additionnel) cet état doit avoir un sous-sol encore riche en pétrole.
      Une soi-disant "législation mondiale" (bâtie dans les conditions actuelles) ne changerait rien à l’affaire.
       Voyez les USA où la même loi s’applique pourtant pour tous.
      "Externaliser les coûts" existe depuis le début du capitalisme (voyez les dégâts environnementaux
       et la multitude de décharges sauvages accumulées depuis le début de l’ère industrielle).
       Qu’on puisse continuer 107 ans est en effet douteux.
      "Les pouvoirs publics ne peuvent qu’accompagner le mouvement" est le credo des "masters of mankind"
       de Susan Georges ou des "Cloud minders" de David Korten, des chantres de la résignation.
       Pascal Lamy ne dirait pas autre chose.
      Qui décide alors si ce ne sont pas les volontés des peuples ni celles de leurs représentants
       démocratiquement élus ?
      Qui a décidé de faire bouffer (will it or not) des ogms aux français sinon le lobbying intense
      de quelques semenciers où il fallait et quand il fallait ?
      L’absence (toute apparente) de pilote dans l’avion ne vous choque pas ? Si un troupeau aveugle
       doit choisir notre avenir tiraillés entre la pub omniprésente et des instincts de primates mal dégrossit,
      nous sommes mal barrés...
      Il y a quelques semaines (voir le site de l’IFG) Susan Moore Lappe, nous rappelait les mises en garde
       de F.D.Roosevelt sur le danger extrême de la concentration des pouvoirs économiques dans les mains
       de quelques-uns pour la démocratie : "And that in essence is fachism...".
      Quand plus de la moitié des plus grandes "économies" de la planète sont des entreprises,
       nous sommes dans cette situation.
      La morale d’une entreprise, son soucis de l’environnement et de la justice sociale, ses réflexions
       sur le sort des générations futures ne peuvent être ceux d’états démocratiques. C’est impossible.
       Les transnationales sont des menaces et je ne suis pas le 1er à le dire, pour tout le monde (moins epsilon).
      Lisez "Whose Trade Organization" (l’ouvrage disséquant le mieux (selon moi) l’OMC) et vous verrez
       que vous prenez vos désirs pour des réalités.
      "L’humanité n’a jamais...de nos jours".
      Mon Dieu... Jamais dans toute l’histoire nous n’avons eu autant de richesses per capita,
       de capacités technologiques et de traitement de l’information. Accepter qu’au 21ème siècle
       des centaines de millions de personnes souffrent (voire meurent) de la faim, que des inégalités criantes
       perdurent dans les nations les plus riches, que le pillage à grande vitesse du patrimoine
      de l’humanité continue et s’amplifie, que la règle devienne le report sur les générations futures
       de toutes nos "boulettes" parce "qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs" est désolant.
      Vous êtes naïve ou mal informée selon moi.


    • sisyphe sisyphe 11 juin 2008 10:53

      par Arthur Mage (IP:xxx.x35.181.194) le 9 juin 2008 à 15H10

      Sisyphe : le doute est à mes yeux ce qui caractérise le mieux l’être humain et c’est d’ailleurs à partir de ce dernier que je puis élaborer ce que je pense, par exemple, face à l’étonnant consensus absolu de l’opinion publique en France (pas en Irak) sur cette question de l’intervention des démocraties coalisées en Irak, donc.

       

      Dont acte.

      Mais alors, arrêtez de parler de "l’intervention des démocraties coalisées en Irak" : c’est un abus et un mensonge.

      Rappelons que les Etats-Unis, entrainant derrière eux, quelques maigres bataillons du caniche Blair, quelques australiens, et des soldats du menteur ibérique Aznar (retirés depuis), a organisé cette GUERRE, en enfreignant les lois internationales, sous couvert de mensonges éhontés , et contre l’avis de la très grande majorité de la communauté internationale : absolument rien de "démocratique" là-dedans : un coup de force guerrier, dans le seul but de se rendre maître des puits de pétrole irakiens.

      Je rappelle, à tout hasard, que le premier lieu que les troupes américaines ont "sécurisé" en entrant dans Bagdad, est le ministère du pétrole (énergie) : tout est dit.

      Donc, ne venez pas feindre de vous étonner de trouver, en France, et dans le monde entier, une majorité de gens d’accord là-dessus : interrogez vous plutôt, si, effectivement, vous faites place au doute, sur les motivations qui président à votre avis totalement erroné sur cette question.  


    • Avatar 11 juin 2008 15:59

      Rachida Dati, je vous envoie un bouquet de roses !
      par Avatar
      (IP:xxx.x3.38.78) le 9 juin 2008 à 19H40

       

      Au Mage Arthur, l’impartial sophiste

      Vous soutenez sans vergogne une guerre et une invasion illégalle de l’Irak par les troupes britanno-us .

      Illégalle au regard du droit international sur ce sujet puisqu’il n’y a jamais eu d’ADM menaçant les USA retrouvées en irak.

      Par contre , ils ont trouvé du petrole, dans une periode ou on en manque...

      Concernant les chiffres, vous semblez bien sur de vous.Mais je vous comprends car c’est le seul argument que vous avez pour justifier l’injustifiable ; à savoir que les USA+UK tuent moins que si hussein le dictateur était resté...

      En 2003, concernant l’invasion, vous aviez raison. Mais nous sommes en 2008 et maintenant les conséquences de l’occupation qui perdurent, remplissent, sans aucun doute , plus efficacement les cimetieres ,que le dictateur pendu apres un proces baclé et incomplet.(et tarek azziz va le suivre vers la potence dans les mêmes conditions car il en sait trop)

      En 2006, the lancet comptait plus de 650000 morts du a l’invasion de 2003, on doit approcher aujourd’hui du milli_on (hussein=2 millions de morts en 35 ans)

      http://en.wikipedia.org/wiki/L...

      http://www.washingtonpost.com/...

      http://www.thelancet.com/webfi...

      et vous conviendrez qu’il y a plus de morts en 2008 qu’en 2006 qq soit le chiffre,pour une invasion qui de vait durer a couple of months

      Pas de lien non plus entre Alquaida et hussein, et je ne vais pas vous remontrez les schemas presentés par powell a l’onu et sa ptite fiole d’anthrax (made in USA d’ailleurs...)

      On peut contester l’étude du lancet et ses résultats mais cela reste une revue scientifique de renommée int .et si vous contestez cette étude alors soyez coherent, et contestez aussi les chiffres du dArfour et autres qui ont ete recolté avec la même methode...

      Bref, nous avons eu souvent des discussions sur ce sujet et c’est le statu-quo.

      Mais aujourd’hui 5 ans de guerre vous montre chaque jour un peu plus que votre appréciation du départ est fausse.

      Reconnaitre s’être trompé serait une preuve d’intelligence. C’est un peu comme s’excuser lorsqu’on a blessé qq.

      Et si les USA+UK restent encore 5 ans là-bas, peut etre y aura - t-il suffisant de morts pour vous ouvrir les yeux ? ? ?

       

       

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    • Avatar 11 juin 2008 16:06

       

      Quant aux troupes étrangères occupant illégallement l’Iraq, elles sont à 90% U.S et vous le savez...

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_en_Irak

      "...En novembre 2006, les forces non-américaines, représentent environ 10 % des effectifs..."

       


    • jjwaDal marcoB12 12 juin 2008 08:04

      @ Arthur Mage

      Imaginer que la globalisation des échanges économiques se passe comme la gravité
      agit sur les corps relève d’un manque de culture significatif.
      Des dizaines d’auteurs de nombreux horizons bien plus brillants que vous et moi
      ont montré au-delà de toute controverse que ce n’est pas la réalité.
      La théorie de l’accompagnement "à la marge" d’une évolution économique qui se
      déroulerait en nous condamnant à l’observation (comme une explosion de supernova)
      sert des intérêts qui ne sont pas ceux de l’espèce humaine en général et des
      peuples en particulier (actuels et futurs).
      Songez que des transnationales ont un budget pub supérieur à celui de l’OMS.
      Manifestement leur opinion sur les ressorts de la mondialisation des échanges
      économiques n’est pas la vôtre.
      Une "législation mondiale" peut se faire au travers de traité internationaux par ex
      sur les quelques points nécessitant consensus mondial (limitation des gaz à effet de
      serre par ex) en respectant le choix des peuples de vivre différemment.
      Que le futur président US signe le protocole de Kyoto et nous avons un début de loi
      mondiale sur les émissions de gaz à effet de serre. L’ONU n’est devenu coquille vide
      que par la volonté passée des USA de la marginaliser.
      Appréhender une implosion catastrophique de notre espèce dans le contexte actuel
      est grandiose pour ne pas dire plus.
      Votre argumentation sur la présence des USA en Irak (mais pas en Corée du Nord) vous
      situe bien. Le comptage des cadavres est un jeu cruel qu’on peut poursuivre en calculant
      combien de vie ils auraient pu sauver en "plaçant" le coût de la guerre ailleurs.
      L.Brown (Plan B) indique que pour satisfaire les besoins sociaux basiques dans le monde
      (permettant de sauver des millions de vies) il faudrait 62 milliards de $/an de plus.
      Quelle sera le coût final de leur invasion ? 2000, 3000 milliards de $ ?...
      C’est le "non-droit" mondial de l’OMC (et les transnationales derrière) qui a décidé
      qu’aucun pays démocratique ne pouvait interdire sur son territoire l’importation et/ou
      la culture d’ogms agricoles sous peine de subir des sanctions financières massives.
      Informez-vous.


    • Avatar 12 juin 2008 21:15
      Un million de morts en Irak ?
       
      15 septembre 2007

      L’institut de sondage britannique ORB estime à plus d’un million le nombre d’irakiens victimes de la guerre. Sur les quatre millions de familles irakiennes, près d’un quart a perdu au moins l’un de ses membres. 9% des tués auraient été victimes des bombardements aériens américains.

       

       
      Durant l’étude, qui s’est déroulée du 12 au 19 août 2007, les enquêteurs de l’institut ORB ont demandé aux irakiens interrogés quel était le nombre de personnes décédées pour cause de violence depuis 2003 dans leur famille, c’est à dire vivant sous le même toit qu’eux.

       

      22% des sondés ont déclaré avoir perdu au moins l’un des membres de leur famille.

      Le dernier recensement a estimé à 4 050 597 le nombre de foyers irakiens.

      Près d’une famille sur deux à Bagdad a perdu l’un de ses membres. Les provinces de Diyala et de Ninive sont également parmi celles où le nombre de victimes est le plus grand.

      43% des tués l’ont été par balle, 20% par une explosion de voiture piégée et 9% par un bombardement aérien de la coalition.

      ORB note que le nombre de victimes en, Irak excède désormais celui du Rwanda, estimé à 800 000.

      L’année dernière une étude publiée par la revue médicale Lancet, appliquant la méthodologie utilisée par l’ONU pour l’estimation des catastrophes humanitaires, avait estimé le nombre de décès à 650 000.

      Méthodologie :

       Entretiens individuels sur un échantillon représentatif de 1720 personnes.
       Marge d’erreur 2,4%
       L’enquête a été conduite dans 15 des 18 régions irakiennes. Pour des raisons de sécurité les provinces de Kerbala et d’Anbar ont été exclues, et les autorité d’Erbil ont refusé d’accorder une autorisation.

      Opinion Research Business est un institut de sondage qui est membre du British Polling Council et compte la BBC parmi ses clients.



    • Avatar 12 juin 2008 21:17
      ORB survey of Iraq War casualties
      From Wikipedia, the free encyclopedia
       
      Jump to : navigation, search

      On Friday, September 14, 2007, ORB (Opinion Research Business), an independent polling agency located in London, published estimates of the total war casualties in Iraq since the US-led invasion of Iraq in 2003.[1] At over 1.2 million deaths (1,220,580), this estimate is the highest number published so far, outnumbering even the death toll of the recent Rwandan genocide.[2] From the poll margin of error of 2.5% ORB calculated a range of 733,158 to 1,446,063 deaths. The ORB estimate was performed by a random survey of 1,720 adults aged 18+, out of which 1,499 responded, in fifteen of the eighteen governorates within Iraq, between August 12 and August 19, 2007.[3][4] In comparison, the 2006 Lancet survey suggested almost half this number (654,965 deaths) through the end of June 2006. The Lancet authors calculated a range of 392,979 to 942,636 deaths.

      On 28 January 2008, ORB published an update based on additional work carried out in rural areas of Iraq. Some 600 additional interviews were undertaken and as a result of this the death estimate was revised to 1,033,000 with a given range of 946,000 to 1,120,000.[5]

      ORB reports that it has been "tracking public opinion in Iraq since 2005."[1]

      Contents [hide]
      <script type="text/javascript">
      //<![CDATA[
      if (window.showTocToggle) { var tocShowText = "show"; var tocHideText = "hide"; showTocToggle(); }
      //]]>
      </script>

      [edit] Survey question and results

      Participants of the survey were asked the following question :

      "How many members of your household, if any, have died as a result of the conflict in Iraq since 2003 (ie as a result of violence rather than a natural death such as old age) ? Please note that I mean those who were actually living under your roof."

      The results were

      Number of deaths

      in household

      Percent

      of responders

      None 78% One 16% Two 5% Three 1% Four or more 0.002%

      Based on the responses, the total casualties were calculated to be 1,220,580 deaths.

      [edit] Causes of death

      ORB reported that "48% died from a gunshot wound, 20% from the impact of a car bomb, 9% from aerial bombardment, 6% as a result of an accident and 6% from another blast/ordnance."[1]

      [edit] Methodology

      From the September 14, 2007 ORB press release[1] :

      • Results are based on face-to-face interviews amongst a nationally representative sample of 1,720 adults aged 18+ throughout Iraq (1,499 agreed to answer the question on household deaths)
      • The standard margin of error on the sample who answered (1,499) is +2.5%
      • The methodology uses multi-stage random probability sampling and covers fifteen of the eighteen governorates within Iraq. For security reasons Karbala and Al Anbar were not included. Irbil was excluded as the authorities refused the field team a permit.

      [edit] Estimated range of deaths

      The 2005 census reported 4,050,597 households. From this ORB calculated 1,220,580 deaths since the 2003 invasion. From the poll margin of error of 2.5% ORB came up with a range of 733,158 to 1,446,063 deaths.[1]

      [edit] January 2008 update : 1,033,000 deaths

      Opinion Research Business published an update to the survey on 28 January 2008, based on additional work carried out in rural areas of Iraq. Some 600 additional interviews were undertaken and as a result of this the death estimate was revised to 1,033,000 with a given range of 946,000 to 1,120,000.[5]

      [edit] Media coverage

      A September 18, 2007 Media Lens article[6], titled "The Media Ignore Credible Poll Revealing 1.2 Million Violent Deaths In Iraq", reported :

      "Another aspect of reality that has no place in the corporate media’s painted window was highlighted last Friday with the release (September 14) of a new report by the British polling organisation, Opinion Research Business (ORB). ORB is no dissident, anti-war outfit ; it is a respected polling company that has conducted studies for customers as mainstream as the BBC and the Conservative Party."

      The MediaLens article also reported :

      "And yet, despite its obvious significance, the ORB study has been almost entirely blanked by the US-UK media. At time of writing, four days after the findings were announced, the poll has been mentioned in just one national UK newspaper - ironically, the pro-war Observer. It has been ignored by the Guardian and the Independent."

      The World Socialist Website has also criticized the media for under reporting this survey.[7] A week after its release, in the USA, only the Los Angeles Times[3] carried the story, of the leading newspapers, although NPR[8] did a piece on it the following Tuesday. In the UK, BBC TV buried it in 81 words at the end of a 34 second segment[6] about a bombing in Baghdad on its flagship news magazine Newsnight. On the BBC website, it was described in 131 words tagged on at the end of an unrelated article with no mention of the study in the title[9]. In both the Newsnight and BBC online pieces the ORB figure was conflated with a figure purporting to measure only reported civilian deaths, most likely a small fraction of total deaths. The only report in the UK press was in The Observer where it was appended to a story on Alan Greenspan’s saying Iraq was about oil[4]. In Australia the news remained unprinted even after a week.


    • Update on Iraqi Casualty Data by Opinion Research Business, January 2008
    • ^ a b "The Media Ignore Credible Poll Revealing 1.2 Million Violent Deaths In Iraq". Sept. 18, 2007. Media Lens.
    • ^ "A deafening silence on report of one million Iraqis killed under US occupation". By Patrick Martin. Sept. 17, 2007. World Socialist Web Site.
    • ^ "Survey Puts Iraqi War Dead Above One Million". Sept. 18, 2007. NPR.
    • ^ "Iraq shootout firm loses licence". Sept. 17, 2007. BBC.

       

      Voila , voila, monsieur Mage Arthur,

      c’était pour vous montrer qu’il y avait plus récent que les chiffres du Lancet que je vous ressort à chaque fois...

      On comprend aisément que vous n’ayez pas d’opinion sur ceux du Darfour et des autres drames humanitaires, car ils sont scrupuleusement récoltés avec la même méthodologie utilisée par l’ONU et aussi par les scientifiques du Lancet...

      Cette deuxième source (ORB) que je vous livre (les autres liens ne sont que des articles traitant de l’étude) est également britannique...

      Il serait peut-être instructif pour vous de faire des recherches sur la guerre du Vietnam ou les bombardements US au Japon afin d’y comparer les nombres de victimes donnés par les USA au milieu de ces conflits à l’époque ; avec ceux qui apparaissent aujourd’hui dans les livres d’histoire...

      Vous aurez des surprises...

       

       

       

       

       


  • Avatar 12 juin 2008 22:13

     

    Sans compter, comme vous le faisait justement remarquer MarcoB12 (mais vous éludez les questions qui vous dérange...),

    le cout financier de l’invasion de l’Iraq qui, selon le congrès US, serait de 800 milliards $ alors que le prix nobel d’économie parle lui de 2 à 3000 milliards de $ !!!

    http://www.liberation.fr/transversales/weekend/330332.FR.php

    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/05/22/en-irak-la-guerre-subprime-par-caroline-fourest_1048310_3232.html

    Les USA ne peuvent pas être juge et partie, surtout dans une guerre d’occupation...

    Imaginez cette masse d’argent utilisée à d’autres fins plus pacifiques et humanitaires ; combien de vies de nos semblabes auraient pû être ainsi sauvées ?

     


  • Avatar 12 juin 2008 22:23

     

    Ah, nos commentaires se sont croisés...

    Oui , oui c’est ça, parlons d’autres choses, sur un fil ou plus personne n’intervient

    Vous n’avez manifestement aucune envie de répondre à mes remarques.

    Quant à votre "point de vue moral" (sic ), monsieur Mage Arthur, vous pouvez vous l’enfoncer bien profondément dans le croupion ; en comptant les morts et les dollars, avec la méthode qui vous permet le mieux de garder les paupières closes.

    Bonne nuit Mage Arthur.


  • jjwaDal marcoB12 14 juin 2008 07:47

    @ Arthur Mage
    Ayant un léger doute sur les estimations de l’espérance de vie en Inde par une
    source (la CIA) qui voyait en Irak des armes de destruction massives avant l’invasion
    du pays, j’ai consulté d’autres sources d’informations.
    Tragiquement pour vous, les 3 premières consultées ne corrobore nullement un point
    (semble-t’il important pour vous), à savoir une soudaine et significative élévation
    de cette espérance de vie.
    Elle serait passée de 62 (2000) à 69 ans (2007) dîtes-vous ?
    Pour l’insee elle est de 63 ans pour les hommes et 64 ans pour les femmes en Inde en 2007.

    http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?tab_id=36

    Sur un autre site (ci-dessous) elle est passée de quasi 63 en 2000 à 63,5 en 2005.

    http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=IND&codeStat=SP.DYN.LE00.IN&codeTheme=3

    Sur un autre site (ci-dessous) qui corrobore les 2 premiers une longue série (visualisable
    en interrogeant la base de données) montre une évolution quasi-linéaire depuis les années
    50, excluant la probabilité d’un pic soudain.

    http://earthtrends.wri.org/index.php

    Au mieux, sachant que ces estimations se font dans un pays gigantesque qui est loin
    de pouvoir prétendre à des études démographiques aussi fiables que les nôtres (le
    dernier recensement m’a oublié...) on peut considérer que ce chiffre est sujet à caution.
     


  • ZEN ZEN 7 juin 2008 13:47

    Bonjour TTo

    Intéressant.

    Je suis un peu la pensée de Reich . Sa réflexion a évolué depuis qu’il était spécialisé dans les questions de travail sous Clinton...de conformiste, il s’est radicalisé , car il estime qu’il y a urgence à remettre en question les dogmes absurdes et aux conséquences tragiques du "docteur-choc" de l’ultralibéralisme (comme dit Naomi Klein) : Friedman et les boys de Chicago...

    USA 2008 : la grande dépression :
    "...durant l’année budgétaire débutée en octobre, 28 millions de personnes aux États-Unis utiliseront les coupons distribués par le gouvernement pour pouvoir acheter l’essentiel dans les commerces d’alimentation. C’est là le plus haut chiffre enregistré depuis que ce programme d’assistance alimentaire a été introduit dans les années 1960... Les saisies immobilières, l’augmentation des destructions d’emplois et la hausse rapide des prix ajoutent aux difficultés.

    Jusqu’à présent, le retournement de tendance s’est manifesté par une kyrielle de saisies à travers tout le pays, avec de nombreuses familles perdant leur domicile. Mais désormais, la crise commence à frapper le pays au coeur. Garnir la table de nourriture devient un défi que de nombreux Américains ont du mal à relever. L’utilisation de coupons d’alimentation n’est sans doute pas un baromètre exact de la santé économique du pays, mais elle est significative..."

    -

    USA : des riches de plus en plus riches, des pauvres de plus en plus pauvres

    -

    Observatoire des inégalités>>Observatoire des inégalités USA

    -

    Plus riches que riches


    • ZEN ZEN 7 juin 2008 13:53

      "Pour Reich il est devenu indispensable de séparer capitalisme et démocratie et de monter une garde attentive sur la frontière entre les deux. L’enjeu est d’établir de nouvelles règles susceptibles de protéger et promouvoir le bien commun et d’empêcher le supercapitalisme de prendre la politique en otage, établissant un juste équilibre entre les intérêts des consommateurs, des investisseurs, des citoyens, de la société..."

      Là, je ne comprends où il veut en venir...comme si l’on pouvait mettre des frontières..

      Réhabiliter la politique et la solidarité passse par de profondes refontes du fontionnement actuel du capitalisme hyper-financier,guère pensable et réalisable dans un seul pays...


    • geko 7 juin 2008 14:03

      Réhabiliter la politique passe aussi par une profonde refonte du fonctionnement de la politique. Le carrierisme politique devrait être interdit, il aboutit invariablement à des petits arrangements entre amis, corruption etc .. Les partis ne se préoccupent que de leur pérénité => cumul des mandats. La politique ne doit pas être un métier !


    • TTO TTO 9 juin 2008 16:00

      Bonjour zen

      Quand Reich parle de frontière entre politique et économie, il le fait de façon très claire à partir d’un principe : les entreprises ne sont pas des personnes et n’ont donc rien à faire avec la politique que ce soit en terme de droits ou de responsabilités. Il va même, en cohérence avec sa logique, jusqu’à suggérer de supprimer l’impôts sur les sociétés et à proposer de ne taxer le revenu des entreprises qu’à travers ceux des actionnaires. Il est dans une approche très américaine marquée par la vision d’une entreprise comme une collection de contrats. Il est aussi marqué par la captation de la politique par le monde de l’entreprise à la recherche des décisions fournissant un avantage concurrentiel dans une guerre impitoyable. La transposition en europe, et surtout en France, n’est pas directe même si....


    • Tzecoatl Tzecoatl 7 juin 2008 15:02

      Je ne pense pas que Reich soit pour un hermétisme parfait entre politique et économie, mais plutôt pour un hermétisme parfait dans le sens économie vers le politique. D’ailleurs, les exemples que vous donnez sont suffisamment clairs en ce sens.

      D’ailleurs, le libertarianisme et l’anarcho-capitalisme luttent contre la démocratie, pour la simple et bonne raison que la majorité impose ses points de vue à la minorité.

      Le pire c’est qu’il existe le moyen d’effilocher tout service public : c’est la dette publique, strictement irremboursable. Ce n’est plus qu’une question de temps.

       

       

       

       


      • melanie 7 juin 2008 17:13

        Pourquoi, alors même qu’il semblait apporter une modération indispensable aux dérives d’un capitalisme tentaculaire, le Keynesianisme, est-il devenu , un gros mot en économie ???

        PS :

         

        J’ai vu hier au cinéma le fim "Battle at Seattle", qui retrace de façon romancée, les affrontements entre militants altermondialistes et police d’état au service des organisateurs du forum OMC - qui contrôle 90 % de la consommation mondiale- , affrontements combattus dans une hyper violence : où et comment interdire tout débat contradictoire d’un mouvement mondial hypercapitaliste qui entend domminer le Monde :

        Mais où aussi, la force d’un militantisme uni et massif permet de faire plier - hélas momentanement -la grosse machine à broyer, les volontés et les consciences.

        www.sortiraparis.com/cinema/bataille-a-seattle-1255.html

         

        www.mediapart.fr/club/edition/police-co/article/090508/bataille-a-seattle-quand-hollywood-romance-le-maintien-de-l-or



          • sisyphe sisyphe 7 juin 2008 17:47

            ... et également, lié au sujet... (désolé pour ces c/c, mais c’est l’actu)...

            Joseph Stiglitz : « Le mode de vie américain n’est pas tenable »

            • ZEN ZEN 7 juin 2008 19:48

              En lisant ce article , je me suis demandé si je ne faisais pas un cauchemar...Et pourtant !

              Espérons que ce scénario noir ne se produira pas...

              www.marianne2.fr/Globalisation,-piege-a-cons_a87909.html

               

               


              • Bobby Bobby 7 juin 2008 21:28

                Bonjour,

                 

                Il semble bien que la tendance générale soit bien à la disparition totale de la notion même de "démocratie", plusieurs vecteurs en font suspecter l’occurence dans un futur relativement proche (de l’ordre d’une à deux générations maximum)

                 

                Les appareils d’état, lentement, s’arment en conséquence pour préparer cet ordre nouveau... dont la prévision ne date pas d’aujourd’hui !

                 

                Tant que le citoyen moyen regardera "sa" télévision en ingurgitant de la "mal-bouffe", les dirigeants n’auront aucun mal dans la voie que tous nous suivons tous actuellement ! Tant qu’il y aura des gens pour accuser et mettre Monsieur Bové par exemple en prison, parcequ’il défend l’intéret supérieur de la société dans laquelle il vit, nous n’aurons droit qu’a ce que nous avons nous même laissé instaurer : le chemin facile, "les matins bruns", et au final, une "démocratie" de type oligarchique dure appuyée par des ordinateurs aux pouvoirs bien peu "sociaux"

                 

                ...Une lutte bien inégale entre les gouvernants et le peuple !

                 

                Bien peu agréablement vôtre

                 

                 


                • melanie 8 juin 2008 18:33

                  @ Bobby

                   

                  Il me semble que l’un des actes de résistance soit un contre-pied, un pas de côté quant à la domination des transnationales et que ce pouvoir là soit précisemment celui de consommer différemment :

                   

                  Je consomme bio et AMAP - Association pour le maintien d’une agriculture paysane -, directement du producteur au consommateur , et local - les supermarchés , ça fait un bail que je ne les fréquente plus -, et ce mouvement en France, même s’il est marginal tend à s’amplifier, l’idéal serait d’être autonome en énergie-ce contre quoi EDF s’érrige puisque il faut passer par ce monopole pour révendre son énergie renouvellable - et autarcique ou quasi en matière alimentaire :

                  Une Maison HQE ou zéro energie, des programmes télevisuels évidemment choisis, ,des producteurs locaux où se fournir au niveau alimentaire ou un jardin potager , une consommation recyclée - en papier, en vêtements, en meubles, des fournitures écologiques - des logiciels libres pour son ordinateur - le moins toxique au niveau des composants - ...

                  Bref : Une autre consommation est possible, relocaliser l’économie au maximum par des achats responsables et refléchis et tendre vers une autonomie maximum est aussi une démarche qui "squizze" un système consummériste entropique et totalitaire .

                  Pas forcement de la décroissance mais de la croissance différente, des achats durables au sens noble - et non instrumentalisé par l’oxymore " Developpement durable" -.

                  Consommer différent est aussi une manière de s’exprimer différemment, de résister, ce qui certes n’entérine pas une passivité au niveau démocratique et n’empêche pas le militantisme.

                  Je crois que dans ce monde hypertechnologique et hyper médiatique imposé par des transnationales totalitaires les "résistants" sont ceux qui décident de vivre en se compromettant le moins possible.C’est un choix de tous les instants, idéologique et écologique.


                • frédéric lyon 9 juin 2008 09:59

                  Qu’est-ce qu’on peut lire comme ânerie sur Agoravox. C’est très amusant.

                  Le "supercapitalisme" menace la "démocratie" ???

                  Sans blague ? Qu’en sera-t-il alors du "supermegahypercapitalisme" ???

                  On en frémit à l’avance.


                  • TTO TTO 9 juin 2008 16:04

                    "Je suis seulement intéressé par ce qui se passe et j’ai horreur des idées toutes faites". Je vous cite. Manifestement, comme JP Coppé, vous oubliez de vous appliquer à vous même les principes que vous édictez.


                  • hurlevent 10 juin 2008 18:13

                    Hehe oui c’est fou. Qu’il est vilain le capitalisme. Tient c’est bizarre poutant, toutes les démocraties sont capitalistes. Comment ça se fait ?

                    Et les pays communistes sont ou furent tous des dictatures. Comment ça se fait ?

                    Finalement, c’est pas si mal, le capitalisme.

                     


                  • TTO TTO 10 juin 2008 18:55

                    Quels oublis ! Le Chili de Pinochet et toutes les dictatures de l’Amérique latine. Et surtout, la Chine qui démontre que le capitalisme s’accomode très bien de la dictature. Des détails de l’histoire....comme dirait .....


                  • hurlevent 10 juin 2008 22:03

                    Vous n’avez pas compris.

                    Toutes les démocraties sont capitalistes.

                    Tous les pays communistes sont des dictatures.

                    Cependant, il a existé des dictatures capitalistes. Mais si vous comparez leur nombre par rapport au nombre de démocraties capitalistes, c’est un nombre très faible.

                    La Chine est une dictature car le pouvoir est, lui, communiste.

                    Sa situation economique est en pleine amélioration car sa politique économique est capitaliste libérale.

                     


                  • TTO TTO 10 juin 2008 22:35

                    C’est vous qui n’avez rien compris. Capitalisme et communisme sont les deux faces d’une même pièce. Celle du productivisme qui conduit l’humanité dans le mur, exploite l’homme par l’homme et détruit la planète. Le second s’est effondré en 1989, le premier est en train de s’effondrer...avec quels dégats ?


                  • TTO TTO 10 juin 2008 22:40

                    C’est vous qui n’avez rien compris. Capitalisme et communisme sont les deux faces d’une même pièce. Celle du productivisme qui exploite l’homme par l’homme, détruit la planète et conduit l’humanité dans le mur. Le second s’est écroulé en 1989, le premier est en train d’agoniser. Saurons nous en sortir de façon civilisée ou barbare ?


                  • TTO TTO 11 juin 2008 06:18

                    C’est vous qui n’avez rien compris. Communisme et capitalisme partagent en commun la même vision productiviste de l’homme. dont sont issus les deux totalitarismes du XXème siècle. Le communisme s’est écroulé en 1989, le capitalisme agonise actuellement.


                  • xoj 11 juin 2008 03:06

                    difficile d’appréhender les phénomènes en cours.

                    cependant , on peut constater :

                    1° une tendance grandissante à la privatisation (education, infrastructures de transport, gestion de l’énergie, de l’eau, finance,...)

                    2° emergence économique de nombreux pays par la globalisation

                    Du 1° constat , je dirais que cela tend a vider la Nation de sa substance puisque réduit le champs d’application que peut gérer le politique

                    Du 2° constat , je dirais que nous nous orientons vers une reduction des différences pour une population croissante dans le monde (un francais est perdant , mais globalement c’est plus juste)

                    enfin pour relier les 2 constats, il apparait aussi une population croissante très riche du fait de l’accroissement global de la richesse d’autant que la privatisation nouvelle de nombreuses activités augmente encore les possibilités d’enrichissement pour le secteur privé.

                    dans la mouvance actuelle, les Nations se retrouvent avec moins de richesse, donc moins de pouvoir fasse a des puissances privées qui croissent et imposent souvent leurs conditions aux Nations.

                    ce n’est pas , a priori, très rassurant pour les systèmes politiques, les Nations, qui sont à la base, des communautés qui se sont organisées pour gérer les biens, leurs services et leur systèmes de règles de vie.

                     


                    • millesime 11 juin 2008 07:10

                      Madison ancien Président des Etats-Unis avait déclaré que "la première responsabilité de l’Etat était de protéger la minorité opulente contre la majorité..(il voulait parler des sages à l’époque).. ;cela a été complètement détourné, et cette proposition est restée le principe fondamental du système démocratique américain jusqu’à nos jours.

                      Emmanuelle MIGNON (voir wikipedia) directeur du cabinet de Nicolas Sarkozy, (et son maitre à penser) croit à "la main invisible du marché" ...et ses terribles dégats colatéraux, sociaux,économiques, politiques, qui ont conduit aux "profits avant l’homme".. !

                      Croirent que les marchés puissent s’autoréguler est une vue de l’esprit, il est plutôt bon de comprendre, (comme l’a écrit dans son livre Jean Peyrelevade) que les "les marchés ne s’autorégulent et ne s’autoréguleront jamais"

                       


                      • jjwaDal marcoB12 11 juin 2008 21:15

                        @ TTO

                         

                        Le livre dont vous parlez dans votre article a été publié fin 2007

                         

                        en langue anglaise.

                         

                        Or son originalité ne me semble évidente.

                         

                        Trois livres de ma bibliothèque parus en 2001 me semblent globalement

                         

                        reprendre les mêmes arguments et développer les mêmes thèses (sauf l’idée

                         

                        un peu curieuse de conserver la démocratie et le capitalisme en l’état en

                         

                        bâtissant une cloison étanche entre les deux (si j’ai compris)).

                         

                        Ces livres sont "The silent takeover/Noreena Hertz", "When corporations rule

                         

                        the World/David Korten" et "The Case against the global economy"/Goldsmith,Mander".

                         

                        Est-ce que les thèses de Reich sont si inédites que vous le dites ?...

                         

                        L’idée que le capitalisme planétaire actuel menace la démocratie court selon

                         

                        moi dans les ouvrages de Martin Khor, Walden Bello, Susan Georges et tellement

                         

                        d’auteurs brillants venus d’horizon très différents ont abordés cette thèse

                         

                        que je ne saurais les citer tous.

                         

                        En quoi le livre de Reich vous paraît-il vraiment novateur ?...


                        • TTO TTO 11 juin 2008 22:19

                          Ce livre n’est effectivement pas novateur. Ce qui est novateur c’est qui l’a écrit. De plus en plus de défenseurs de l’économie de marché prenne conscience de ce vers quoi le libéralisme est en train de nous entraîner et prennent peur. En France, par exemple, Lenglet, Artus...ils s’arrêtent, comme Reich, en général au milieu du chemin.. Il nous reste à inventer l’avenir ...en tenant compte des catastrophes totalitaires du siècle précédent. C’est pourquoi, personnellement, j’approfondis ce qu’a écrit Hannah Arendt, et non ce qu’on lui a fait dire.


                        • ZEN ZEN 12 juin 2008 22:22

                          Bonsoir Tto

                          Intéressant le parralèle avec certains hommes d’affaires français qui sonnent le tocsin...

                           

                          Intéressant de voir un économiste engagé dans le secteur bancaire mettre le système en garde contre le développement insensé et dangereux de la spéculation financière mondialisée, découplée de l’économie réelle...

                          Globalisation, piège à cons...

                          "...Patrick Artus affirme que la crise des « subprimes » déborde de la sphère financière, et provoque des bulles spéculatives énormes dans le pétrole, les matières premières industrielles et alimentaires. Loin d’être l’horizon radieux de l’humanité, la globalisation, nous dit-il, en amplifiant les excès du capitalisme financier, provoque les inégalités, brûle les ressources rares, attise toutes les tensions, entre les hommes mais aussi entre les nations. Au point que Patrick Artus craint même que l’Euro , puis l’Europe, n’explosent... .

                          "Que peut-il se passer, en effet, à moyen terme si ces tendances se prolongent ? Plaçons-nous cette fois d’un point de vue purement « positif » et non sur le terrain du « normatif ». La question n’est pas de savoir ce qu’il faudrait faire pour éviter la poursuite des tendances intenables, mais d’essayer d’imaginer le scénario le plus probable si ces tendances se poursuivent. Et l’histoire qu’il nous raconte n’est guère engageante…

                          D’abord, le monde se dirigerait tout droit vers un équilibre de stagflation. La croissance mondiale serait ralentie par la poursuite de la hausse des prix des matières premières, alors que les pays exportateurs épargnent une grande partie de leur revenu. Elle serait freinée aussi par les coûts accrus associés à la dégradation de l’environnement, par la répétition des crises financières, avec l’explosion des bulles sur le prix des actifs, par les mesures protectionnistes que prendraient inévitablement les grands pays de l’OCDE pour se protéger de certains effets de la globalisation (pertes de capacités, de production industrielle, inégalités, prise de contrôle de leurs entreprises par les pays émergents, enjeux géopolitiques) et enfin par l’insuffisance des investissements de long terme en raison du niveau de rentabilité excessif exigé du capital..."

                           

                          -

                          Artus :« Sans correction, le système risque de péter »

                          -

                          Le capitalisme est en train de s’autodetruire par Patrick Artus

                          -

                          Le capitalisme total par Jean Peyrelevade :
                          -------Présentation de l’éditeur----L’auteur-

                          Le capitalisme moderne est organisé comme une gigantesque société anonyme. A la base, trois cents millions d’actionnaires contrôlent la quasi-totalité de la capitalisation boursière mondiale. Souvent d’âge mûr, de formation supérieure, avec un niveau de revenus relativement élevé, ils confient la moitié de leurs avoirs financiers à quelques dizaines de milliers de gestionnaires pour compte de tiers dont le seul but est d’enrichir leurs mandants. Les techniques pour y parvenir s’appuient sur les règles du " gouvernement d’entreprise " et conduisent à des exigences de rentabilité excessives. Elles transforment les chefs d’entreprise en serviteurs zélés, voire en esclaves dorés des actionnaires, et polluent de pure cupidité la légitime volonté d’entreprendre. Ainsi le capitalisme n’est pas seulement le modèle unique d’organisation de la vie économique mondiale : il est devenu " total " au sens où il règne sans partage ni contre-pouvoir sur le monde et ses richesses.-------

                           

                          "...

                          Capitalisme financier

                           ? C’est celui qui est dominé par les actionnaires, ou plutôt par ceux qui les représentent -

                          fonds de pension

                          ,

                          Sicav

                          , fonds de placement... - et dont l’efficacité se juge désormais à l’aune de la

                          rentabilité

                          qu’ils parviennent à imposer aux gestionnaires des firmes dont ils sont les propriétaires pour le compte d’autrui. Le "

                          capitalisme

                          rhénan", qui reposait sur un pacte implicite entre managers et banquiers en vue d’une stratégie de long terme, a disparu. Il a cédé la place aux marchés, c’est-à-dire à des apporteurs de fonds dont la première exigence est de pouvoir se retirer à tout moment, en liquidant en Bourse tout ou partie de leurs actions.

                          Certes, Jean Peyrelevade ne se prend pas pour un imprécateur et il n’écrit pas que ce capitalisme actionnarial va à sa perte. Mais il le pense très fort : "Des normes de rentabilité excessives conduisent les chefs d’entreprise à être les premiers agents d’une mondialisation sans frontière (...). De leur adoption découle un sous-investissement ennemi du plein-emploi", une "nouvelle forme d’économie de rente (...), qui ne pense qu’à baisser ses coûts de production et oublie d’investir pour avoir davantage à distribuer." La main invisible d’Adam Smith a cédé la place à des prédateurs tondant les moutons gras au point de les faire maigrir
                          Si encore, comme le prétendent les thuriféraires du système, tout le monde était actionnaire, on gagnerait d’une main - les dividendes - ce qu’on a perdu de l’autre - le salaire. Mais le monde des actionnaires est caractérisé par de prodigieuses inégalités  : "Dix à douze millions d’individus (2 pour mille de la population mondiale) contrôlent la moitié de la capitalisation boursière de la planète." Et ce n’est pas tout : "Dans chaque coupe de population d’actionnaires, classée par niveau de patrimoine, les 1 % les plus fortunés possèdent 50 % de la richesse totale." Une poignée de gestionnaires d’actifs financiers"imposent leurs vues aux dirigeants de quelques milliers d’entreprises cotées qui ne sont plus que les serviteurs dévoués d’une machinerie irrésistible"...."


                        • jjwaDal marcoB12 14 juin 2008 19:42

                          Je pense que ceux qui ont été au coeur du système ne sont pas les mieux
                          placés car manquant du recul pour avoir la largeur de vue indispensable
                          pour entrevoir les portes de sortie.
                          Les idées qui circulent au sein de l’"International Forum on Globalization" (1)
                          ou au travers du dernier ouvrage de Lester Brown "Plan B 3.0" (2) donnent des
                          pistes qui sont (pour moi) prometteuses car elles reposent sur une expertise
                          pluri-disciplinaire.
                          Je n’imagine pas une seconde qu’un économiste si brillant soit-il puisse voir
                          l’éventail des réponses que nous devons apporter à nos problèmes.
                          Par ex le problème de la séquestration d’une portion significative des richesses
                          planétaires par une minorité d’états et au sein de ceux-ci par une minorité de la
                          population pourrait se résoudre de multiples façons.
                          Dans le domaine de l’énergie nous nous sommes progressivement fait piéger dans une
                          impasse dramatique en bâtissant notre économie sur des ressources énergétiques fossiles
                          concentrées dans un faible nombre de pays aux besoins financiers faibles et aux ressources
                          finies en sachant dès le départ les risques immenses liés à cette situation dont
                          au final une infrastructure énergétique obsolète et des coûts imprévisibles d’approvisionnement.
                          Intuitivement on comprend qu’il vaut mieux dépenser 10000 milliards de $ sur
                          20 ans pour réduire notre (europe et USA par ex) consommation énergétique (économies d’énergie durables)
                          et changer d’infrastructure énergétique par développement des renouvelables que
                          verser cette somme à des pays qui vont accumuler un pactole financier qui cherchera
                          une contrepartie dans le monde "concret". Non seulement en construisant éoliennes,
                          centrales solaires et autres unités de biogaz nous créons de nombreux emplois, mais nous
                          découvrons un eldorado énergétique accessible à tous et inépuisable.Les riches vont faire
                          la R&D et tous les pays à terme pourront bénéficier de ces centrales leur permettant de
                          profiter de leur immense ressource solaire. Aucune spéculation concevable sur une ressource
                          possédée par tous et infinie à notre échelle. Un changement de civilisation.
                          Je l’ai dit ailleurs l’énergie est la clef de voute du système et ce changement de
                          paradigme énergétique pourrait changer la nature même des relations internationales.
                          On voit se profiler à l’horizon des relations de partenariat inconcevables dans le schéma
                          classique avec par ex l’Algérie considérant l’exportation d’énergie solaire vers l’europe (3).
                          Avec des réseaux interconnectés à l’échelle d’un continent, des déserts ensoleillés ou ventés
                          pourraient devenir des atouts précieux nous évitant par ex la tentation des agrocarburants
                          totalement inutiles pour des véhicules électriques imminents.
                          Par ailleurs, tout accès à une énergie inépuisable, omniprésente, à coût prévisible (maximum au départ)
                          nous donne accès à un recyclage poussé éloignant la perspective d’un manque de matières premières,
                          voire passant outre.
                          Dans ce domaine comme dans de nombreux autres, nous devons et pouvons substituer au concept
                          de rareté (nous l’a créons) celui d’abondance en faisant un pas de côté parfois très simple.
                          Il serait trop long de développer. Dommage...

                          (1) http://www.ifg.org/
                          (2)http://www.earth-policy.org/Books/PB3/Contents.htm
                          (3)http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=80567
                           


                          • TTO TTO 14 juin 2008 19:48

                            Faites un article


                          • Avatar 17 juin 2008 22:28

                            Mage Arthur ,

                            ..." Le pouvoir washingtonien (...) n’a plus envie de voir les enfants faire joujou avec le Monde, que ce soit avec ou sans ONU. Il les contrôle, les éduque aussi. Ainsi que tout parent, il commet des abus qui en l’occurrence, car, est-ce la peine que je le précise ? la "marmaille" est pléthorique, il commet des abus donc, qui se révèlent... il n’y a pas de mots pour décrire Hiroshima, le Chili, le Vietnam, l’Irak, tragédies qui pour certaines est selon certains, sont plus ou moins pardonnables, acceptables voire et c’est par exemple mon cas pour ce qui concerne l’Irak (...) "

                            Vous allez bien Mage ???


                          • Avatar 18 juin 2008 22:30

                             

                            Ô grand Mage Arthur !!!

                            Même lorsque l’on vous cite avec des guillemets et tout, on confondrait ce que vous dites ?

                            Votre surdité et votre cécité nuisent gravement à l’échange...


                          • Avatar 19 juin 2008 11:33

                             

                            Ô Grand Mage Arthur,

                            Ô Océan de Sagesse dans un petit chapeau rouge,

                            Merci de nous expliquer comment doit se faire une citation d’un texte.

                            Etant novice en la matière, je vais donc tout de suite m’entrainer à suivre vos conseils si pertinents.

                            Et comme vous êtes devenus un obsessionnel du copié-collé, j’espère que j’utilise ci-dessous la bonne méthode pour les réaliser ; et, si ce n’est le cas, vous corrigerez avec magnanimité mes erreurs éventuelles.

                            Ô vous le Danube de la pensée démocrate, voici mes exemples :

                            "De la Fondation AgoraVox à la Société des Rédacteurs d’AgoraVox
                            par Imhotep (IP:xxx.x24.42.113) le 18 juin 2008 à 17H24
                             

                             
                            "A propos de troll il y a une nouvelle vague insupportable qui sévit dont deux protagonistes en sont les champions hihihi et le Mage. Ils ont décidé de recopier de façon absurde certains posts repliés. Il y a mème cette déclaration surréaliste de Mage dont voici la copie : Si je n’apparais plus sur Agoravox, c’est que je serai ou mort, ou interdit d’accès par le responsable du site qui n’aura pas supporté, ce qui de mon point de vue serait pour le moins dommage, ce juste combat que je mène.

                             

                            Cette nouvelle technique est insupportable. Je crois que sur mon dernier article il y a dû y avoir entre 30 et 50 reprises. Rien, qu’il y a 5 mn, sur un article qui n’est même plus en première page il y en a eu 5 du Mage en 10 mn...."

                            Et pour finir, plus difficile encore, une double citation :

                            Jean Sarkozy, un conte de fée
                            par Arthur Mage (IP:xxx.x35.181.194) le 18 juin 2008 à 16H38
                             
                            "Ma démarche consistant à ne plus mettre hors de vue les opinions minoritaires est parfaitement justifiée au regard du fait qu’il n’a jamais été question que la possibilité d’un repliement concerne ces dernières et si tel était désormais le cas, que cela soit dit !*

                            Si je n’apparais plus sur Agoravox, c’est que je serai ou mort (), ou interdit d’accès par le responsable du site qui n’aura pas supporté, ce qui de mon point de vue serait pour le moins dommage, ce juste combat que je mène."

                             
                            > Jean Sarkozy, un conte de fée
                            par sisyphe (IP:xxx.x34.184.215) le 18 juin 2008 à 20H54
                             
                            "Complètement malade, le pauvre mage : paranoiaque et megalomane : "le juste combat que je mène" .."

                             


                            • jjwaDal marcoB12 19 juin 2008 21:32

                              à TTO

                              Cela ressemble à une illustration de ce que je disais dans mon commentaire du
                              14 Juin. Je suis passé jeter un coup d’oeil sur le blog de Robert Reich (1)
                              Un article du 20 mai 2008 (donc très récent) donne de indications sur le
                              personnage et sa vision économique.
                              Pour sortir les USA de la récession il y suggère une forte dépense publique
                              pour remettre en état les infrastructures vieillissantes du pays.
                              Et de citer : pont, égouts, système de distribution d’eau, digues et barrages.
                              Une bonne vieille politique de relance qui fait travailler des américains et
                              donc réinjecte du pouvoir d’achat pour stimuler l’économie par la consommation.
                              Aucune mention de la nécessité de bâtir un réseau électrique moderne à l’échelle
                              du continent, non seulement pour éviter des coupures électriques mais aussi tenir
                              compte de la nécessité de changer complètement les sources d’énergies qui feront
                              tourner demain l’économie américaine.
                              En moins de 20 ans les USA pourraient être autonomes sur le plan énergétique en
                              faisant travailler massivement les américains dans un projet digne d’Apollo et
                              cette option n’est pas même évoquée. Quelle magnifique opportunité pourtant de
                              dépenser en interne de l’argent qui ne sortirais plus du pays pour alimenter le
                              flot d’argent cherchant une occupation qui déferle sur la planète et vide les
                              comptes bancaires des USA et de ses citoyens directement et indirectement.
                              Cela me conforte dans l’idée que j’exposais dans mon intervention du 14...

                              (1)http://robertreich.blogspot.com/2008/05/cure-for-americas-chronic-recession.html

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    Vingt ans comme chercheur puis manager dans la recherche et le développement des Circuits Intégrés . Douze ans dans la fonction gestion des ressources humaines d’une grande entreprise comme comme directeur ressources humaines d’un service informatique puis directeur formation et management d’une division. Donne des formations sur le management et la gestion des ressources (...)


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