Akhenaton : rap, religion et politique

IAM, contraction de « I am a man », mot d'ordre que les Afro-américains arboraient sur leurs pancartes lors des marches pour les droits civiques. Force est de constater, comme le remarque Akhenaton dans l'interview ci-dessous, qu'en quarante ans l'Amérique a fait bien plus de progrès que la France.
La Face B est un livre qui vient à point, un signe de maturité, un retour en arrière introspectif pour Akhenaton. Mémoires, autobiographie ? On est proche de la confession orale, brute de décoffrage.
Ce dernier évoque sa vie (publique et privée), son enfance, sa famille, ses origines napolitaines, sa conversion au soufisme, sa passion pour l'égyptologie d'où il tire son pseudonyme, sa difficulté à s'insérer dans un système éducatif rigide, son intérêt pour d'autres cultures, d'autres musiques comme le rock (Led Zeppelin, les Rita Mitsouko dont il trace un portrait touchant), son amour pour la terre ancestrale, Naples, mais aussi pour Marseille et pour New York où il part très jeune en quête du rap.

Pourquoi cette Face B alors que les raps d'IAM, ces chroniques qui disent tout d'une France laissée de côté, se suffisent à eux-mêmes ? « Le rap, explique Akhenaton, c'est beaucoup de constat, du vécu, je l'ai toujours fait caché derrière ma musique, mes vers, mon personnage public. Mais dans le livre c'est du factuel. On apprend des choses, notamment sur ma période new-yorkaise, mais ce n'est pas un livre avec de l'anecdote, du people, de la balance. »
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