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Luc Paul ROCHE 24 mars 2010 19:59
Luc Paul ROCHE

Dans cette série de commentaires, beaucoup de propos ont fait preuve de certaine syndicalophobie en dénonçant la complaisance dont les syndicats feraient preuve en matière de violence.

Il faut alors distinguer, et ne pas tomber dans la mythologie du tous-pourris.

L’Ed Nat est majoritairement syndiquée, il est vrai, dans des syndicats pédagogistes (il n’y a qu’à voir les scores plus que confortables que réalisent la CFDT et l’UNSA aux élections professionnelles ; quant à la FSU elle oscille entre le coup de gueule musclé et .. le pédagogisme aussi ; il n’est qu’à écouter ses slogans lors des conflits sociaux, ils ne parlent que de l’avenir des jeunes, et jamais de l’avenir des salariés, ce qui serait pourtant fondamental dans un syndicat).

Mais il existe des syndicats qui « piquent », et qui sont de ce fait assez mal vus, et qui recueillent de faibles suffrages aux élections professionnelles. Bref : des syndicats piquants mais fort minoritaires ; mon syndicat est dans ce cas. La servitude volontaire dans l’Ed Nat conduit beaucoup d’enseignants à voter pour de gros syndicats pédagogistes et cogestionnaires aux positions assez angélistes.

Mais enfin mon syndicat, issu de la tradition ouvrière et non de la tradition enseignante (c’est plus rude), n’a jamais eu de positions pédagogistes et complaisantes. S’il y a des pédagogistes au SN-FO-LC, ils doivent vraiment être rares !

Du reste, dans l’exercice de mes modestes mandats bénévoles, je m’oppose régulièrement à mon administration pour défendre des camarades ou des collègues victimes de violence. Et régulièrement la presse de mon syndicat publie des témoignages affreux de violences dans les bahuts. Bref : je mets au défi quiconque de nous accuser de complaisance, ce n’est pas le genre de la maison.

Quant aux états généraux de la sécurité prochainement animés par le ministre, nous pensons qu’ils ne contribueront qu’à noyer le poisson. Cela pourrait être interprété comme une opposition de notre part à une politique de sécurité. Il n’en est rien, nous dénonçons le fait qu’il s’agira d’une énième foire médiatique de plus. Du reste, les glapissements du gouvernement actuel sur la sécurité ont-ils fait reculer les agressions ? Pas du tout, cela n’a fait qu’empirer.

A noter d’ailleurs que les suppressions de postes sont aussi massives dans la police et dans la justice... que dans l’éducation nationale.

Bref : c’est le foutoir partout. Mais en aucun cas mon syndicat ne saurait être accusé d’avoir contribué au foutoir ambiant.

LPR



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