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ffi (---.---.2.226) 28 mars 2007 12:39

France terre d’asile :

L’assassinat d’Aldo Moro Les secondes BR (les fondateurs des BR sont alors en prison), dirigées par Mario Moretti, se sont principalement illustrées par l’enlèvement du président du parti de la Démocratie chrétienne, Aldo Moro, le 16 mars 1978, jour où il devait devenir Premier ministre et former un gouvernement de « compromis historique » avec le Parti communiste. L’État italien refusa de libérer les militants des BR incarcérés. Après 55 jours de captivité, Aldo moro fût assassiné par les brigadistes. Son corps fût retrouvé dans le coffre d’une automobile via Caetani, à mi-chemin des sièges de la DC et du PCI. Le chef du SISMI (services secrets italiens) reçut par la suite un blâme pour son attitude de fermeté lors des négociations. Dès les années 1970, on parle alors dans les milieux d’extrême gauche d’une mystérieuse organisation secrète, financée par la CIA, qui aurait manipulé, voire infiltré, le groupe de Mario Moretti. Alberto Franceschini, le fondateur des BR, maintiendra cette thèse dans ses mémoires, publiées en 2005 à sa sortie de prison. Depuis les révélations du premier ministre Giulio Andreotti le 24 octobre 1990, on sait alors qu’une telle organisation, appelée Gladio, a réellement existée. Un rapport parlementaire de 2000 dénonça la « stratégie de la tension » qui visait alors, par le biais d’attentats false flags, mis sur le dos de l’extrême gauche, à « empêcher le PCI et, dans une moindre mesure, le Parti socialiste italien, d’accéder au pouvoir ».

À l’époque, les Brigades rouges sont dénoncées par la totalité de la classe politique italienne et apparaissent comme définitivement isolées. Le monde syndical italien les condamne notamment suite à l’assassinat du syndicaliste Guido Rossa, qui avait dénoncé un travailleur coupable d’avoir distribué des tracts des BR.

Les années 1980 En 1981, une scission est intervenue dans les BR, celles-ci se divisant en deux organisations concurrentes : les BR-PCC (Parti communiste combattant) et les BR-UCC (Union communiste combattante).

Après la mort de l’Abbé Pierre en janvier 2007, le magistrat italien Carlo Mastelloni a rappelé dans le Corriere della Sera que l’Abbé Pierre a témoigné dans les années 80 en faveur du groupe de réfugiés italiens à Paris, dirigé par Vanni Mulinaris. Simone de Beauvoir lui avait également écrit une lettre, qui a été maintenu dans les archives juridiques. Les membres de ce groupe (qui inclus Corrado Simioni, Vanni Mulinaris et Duccio Berio) ont été accusés par le juge italien d’être « dirigeant » des BR, avant qu’ils soient tous acquittés par la cour d’assises de Venise.

Après le voyage de Vanni Mulinari à Udine et son arrestation par la justice italienne, l’Abbé Pierre est allé parler en 1983 avec le Président italien Sandro Pertini en faveur de Vanni Mulinaris (le mari de sa nièce), emprisonné sur la charge de l’aide aux BR. L’Abbé Pierre a même observé huit jours de grève de faim dans la cathédrale de Turin.

Refuge en France : la « doctrine Mitterrand » Au cours des années 1980, de nombreux membres des Brigades rouges et d’autres groupes terroristes ont pu se réfugier en France au nom de ce qu’on a appelé la « doctrine Mitterrand » : sous réserve de ne pas se servir de leur refuge en France comme base arrière pour des actions violentes, ils avaient la garantie de ne pas être extradés. Cette attitude a largemant contribué à apaiser la tension en Italie. La « doctrine Mitterrand » n’a cependant pas de valeur juridique sur le fond : ce que peut dire un président au long de son mandat n’est pas une source du droit en France, et ne fait donc pas jurisprudence.

En 2002, Paolo Persichetti, « brigadiste » non repenti, condamné à 22 ans de prison pour participation à l’assassinat d’un général de l’aviation, qui enseignait désormais la sociologie politique à l’université Paris VIII, est extradé en Italie. Voir notamment le récit de son extradition : Exil et Châtiment, paru aux éditions Textuel en 2005. Paris semble alors rompre avec l’engagement pris par François Mitterrand en 1985[1], mais la « doctrine Mitterrand » ne concernait pas les personnes coupables de crimes de sang. Il convient de rappeler la déclaration suivante de François Mitterrand :

« Nous avons environ 300 Italiens réfugiés en France depuis 1976 et qui, depuis qu’ils sont chez nous, se sont “repentis” et auxquels notre police n’a rien à reprocher. Il y a aussi une trentaine d’Italiens qui sont dangereux mais ce sont des clandestins. Il faut donc d’abord les retrouver. Ensuite, ils ne seront extradés que s’il est démontré qu’ils ont commis des crimes de sang. Si les juges italiens nous envoient des dossiers sérieux prouvant qu’il y a eu crime de sang, et si la justice française donne un avis positif, alors nous accepterons l’extradition.(...) Nous sommes prêts à extrader ou à expulser à l’avenir les vrais criminels sur la base des dossiers sérieux. » (compte-rendu d’un déjeuner de travail avec Bettino Craxi, 1985) Pourtant, Sergio Tornaghi, membre de la colonne Walter Alasia, condamné par contumace à la perpétuité pour « participation à bande armée » et « assassinat » et arrêté en France en 1998, a obtenu gain de cause devant la cour d’appel de Bordeaux. Celle-ci avait refusé l’extradition en raison de la procédure italienne qui ne permet pas à un condamné par contumace d’être à nouveau jugé en cas de retour, comme le prévoit la Cour européenne des Droits de l’Homme.

Avec komeyni (comedie) , bocassa , harafat .

La france complice ...

 smiley smiley smiley


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