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Accueil du site > Tribune Libre > A propos des noyés de toutes les mers, jamais nous n’avons été à la (...)

A propos des noyés de toutes les mers, jamais nous n’avons été à la fois autant modernes et primitifs

 

Il croyait nager dans le bonheur mais sans bouée… pour son malheur.

Mer houleuse puis déchaînée... quand le naufrage arriva, une fois par-dessus bord, il but une première tasse puis une seconde ; la troisième l’emporta sans rémission dans les hauts-fonds qui sont aussi les bas-fonds de l’existence humaine.

Naufragé noyé, jamais son corps ne se fixa. Dérivant... il traversera toutes les mers, une fois, mille fois, tel Sisyphe, en silence, aussi silencieux que nos sous-marins, tantôt dans le froid, tantôt dans la douce chaleur des eaux tropicales porté par le fameux Gulf Stream.

Le plus surprenant est le fait suivant : son corps ne se décomposa jamais et nul n’y porta atteinte. Text

La notoriété grandissante de ce corps attira nombre de curieux ; très tôt, lui et lui seul (allez savoir pourquoi ! Etait-il élu "Noyé de l'année" par la faune sous-marine ?), eut la visite des baleines, dans un premier temps ; dans un second… celle de plusieurs calamars géants ; il est dit que l’âme de Jules Verne vint le visiter ; taquine, elle lui chatouilla la plante des pieds (il était déchaussé) mais sans effet ; celle de Némo, âme "mollusque nautilus", ne voulant pas être en reste, fit le déplacement ; elle aussi chatouilla l'intéressé (sous les bras) ; son corps ne réagit toujours point.

Cétacés, méduses, squales... tous attendaient (au tournant ?) Cousteau ; du moins son âme ou bien un émissaire ; en vain ; il ne jugea pas nécessaire de se déplacer.

Mort au monde, les yeux éteints, condamné à errer sans fin, sans but véritable... corps intouchable, aujourd’hui, bien des années après, il dérive dans l’obscurité hors d’atteinte des filets d’une pêche intensive, toujours en mouvement et léger, éternellement porté par les courants marins.

Si les grandes fosses profondes n'ont plus de secret pour lui, les bras étirés, son corps formant alors une croix, au regard de ses mouvements, ceux de ses bras en particulier, c’est un peu comme s’il dansait une chorégraphie qu’un chorégraphe imaginaire aurait inventé pour ce corps à la dérive, pour lui seul ; corps intact ; corps inaltérable.

Insaisissable, il est maintenant établi par le "comité élu de la faune marine" à une écrasante majorité que ce Corps incarne assurément tous les corps de tous les naufrages marins et existentiels qui, noyés, ont un temps dérivés incognito, anonymes car sans papier… avant de se poser sur le fond, avant de trouver le repos ; à cette différence près néanmoins : ces corps-là ne sont plus de ce monde, celui des profondeurs ; vertébrés, pieuvres, crustacés, mollusques s'en sont très vie occupés ; ils les ont grignotés, sucés, tranchés, déchirés tous ces corps qui ont longtemps hurlé au supplice dit-on ; les baleines, mammifères fraternels, éprises de compassion, se sont à nouveau portées volontaires ; de leur chant, elles ont tenté de les consoler ; déjà, il était trop tard ; désintégrés ils sont… car toutes ces créatures sous-marines ne cessent de s’en repaitre jusqu’à plus soif, jusqu’à plus faim… de ces corps maintenant figés sur des fonds baptismaux ; corps privés du secours de la religion car hors d’atteinte ; en effet, les dieux ne descendent jamais aussi bas… jamais aussi profond ! Eux qui ne connaissent que l’ascension et ses hauteurs, cimes et autres sommets…

Et c’est maintenant dans nos assiettes qu’on les retrouve entre mercure et dioxine... tous ces corps ; dans nos assiettes, attablés ; oui, dans nos assiettes ! Tenez ! Dans la chair de ce poisson grillé, poché ou poêlé ; ou bien dans celle de ce homard – chaîne alimentaire oblige ; même si d’autres consommateurs, qui ne craignent rien, tête en l’air, « in-soupçonneux », les consomment marinés et crus. C’est vous dire ! Il faut admettre que ces derniers n’ont pas idée ; ils n’ont idée de rien.

Oui ! Mille fois oui ! Ils nous reviennent... tous ces corps de toutes les mers, de tous les pays… dans nos assiettes, à l'extrémité de nos fourchettes (entre deux arêtes ?), tranchés, noyés à nouveau dans des sauces savamment composées, puis, le mords aux dents, là, au fond de notre estomac (le fond, encore le fond !), une fois mâchés, quelques heures durant, très vite livrés à la voracité d'enzymes à l'acide chlorhidrique.

Arrive alors la défécation ; rejetés à l'eau... la chasse tirée, ces corps regagnent les fosses mais... septiques celles-ci et non dubitatives pour autant - rien de comparable donc avec celles des océans aux profondeurs énigmatiques et inquiètes ; les fosses puis les rivières - affluents et confluents -, puis les fleuves et les estuaires enfin... avant la grande échappée - entre deux marées ; lune et terre conjointement de la partie - suite à une poussée irrésistible : celle de l'éternel retour du même avec le même car il n'y a pas d'échappatoire ; tout n'est que... attraction et ressassement.

Inutile de se raconter des histoires : nous mourrons tous de "déjà vu"... de "déjà trop vu", mille fois. 

Oui, de tous ces corps nous nous en nourrissons par milliers, par millions ; anthropophages, nous ne cessons de nous servir du corps des autres et d'en redemander, jamais repus ; des corps de ceux qui semblent destinés à nous nourrir sans fin, sans pitié que nous sommes à leur égard.

Après la chaîne alimentaire… c’est de la division de l’exploitation des ressources humaines qu’il est question : les uns destinés à nourrir les autres.

Oxygène, carbone, hydrogène, azote, calcium, phosphore… décidément... ils nous auront tout donnés ; ou bien plutôt, on leur aura tout pris jusqu’à leur dernier atome de vie dans leur mort de naufragés noyés : nourriture non pas céleste mais bien plutôt... vingt mille lieues sous les mers.

Vraiment ! Jamais nous n’avons été avec une telle détermination insouciante, à la fois autant modernes et primitifs : capables de tout nous sommes et... sous une seule contrainte : celle de notre capacité à l'être et à vouloir le demeurer coûte que coûte car c'est de notre survie qu'il s'agit.

Tenez !

Hier j’ai mangé du Sénégalais (oui, j’ai fini par identifier leur nationalité à tous avec l’aide d’un historien culinaire… expert en saveurs, petit-fils d’un fonctionnaire colonial - alors, vous imaginez !) ; avant-hier, de l’Ivoirien et de l’Irakien ; en revanche je serai bien en peine de vous donner leur sexe.

La semaine dernière, je crois bien avoir eu affaire à un Afghan… de loin le plus savoureux ; en effet, le cabillaud que j’ai cuisiné n’avait pas son goût habituel. Et quel goût ; unique ce goût !

Aussi, à notre corps défendant il est vrai, force est de conclure ce qui suit en toute lucidité et en toute bonne foi : nous avons et ne cesserons plus d'avoir tous... un peu de ces "noyés" en nous maintenant. Plus moyen d'y échapper et d'en réchapper ; plaquettes, poumons, coeur, foie, reins, muscles... comme ressuscités en nous, ils reprennent la route... leur voyage - certes en circuit fermé cette fois-ci ! dans les limites de nos corps circonscrits par nature, prisonniers que nous sommes ; en nous donc tous ces noyés mais aussi... avec nous ; et c'est l'éternité qui s'offre à eux à présent... puisque nous tous, nous ne mourons jamais vraiment ; un miracle donc cette opportunité d'éternité... à leur grand étonnement car ils ne pouvaient pas en espérer ni en attendre autant, c'est sûr ! 

Comme quoi... il se pourrait bien que l'on puisse compter sur une absolution non pas totale (faut pas charrier non plus !) mais partielle ; et c'est toujours ça de pris (encore l'accaparement !) ; faut dire que... magnanimes et généreux du peu et avec le peu qu'ils possèdent, les Pauvres n'en finissent jamais de prêter aux Riches toute l'attention que ces mêmes Riches n'ont jamais su ni voulu leur offrir en retour. 

 

 

 

P.S.

Après la publication de ce texte, l'événement suivant se produisit : tous les thuriféraires de la dénonciation du "Grand remplacement" et de la menace d'une submersion migratoire de notre Continent européen, la mort dans l'âme, tous ont dû se reconnaître vaincus. Car, cauchemars de tous les cauchemars... cette menace maintenant effective, bien réelle à leurs yeux - yeux à la vision hallucinée -, c'est en eux qu'ils la portent ; vampirisés, possédés, infiltrés ils sont ! 

Dans un premier temps, des politiques ( un parti en particulier) recommandèrent de ne consommer que du poisson d'élevage ; l'aquaculture fit alors un bon gigantesque ; les investisseurs firent fortune. 

Insatisfaits face aux recommandations qu'ils jugeaient trop timorées... dans la panique, d'aucuns ont chercher à s'offrir un renouvellement complet de leur capital sanguin, avec, certificat à l'appui... un sang pur pour abreuvé le sillon de leur psychose ; d'autres plus fortunés... le remplacement de quelques-uns de leurs organes vitaux : greffes foie, reins ;

En revanche, nombreux sont ceux qui, privés de moyens et d'espoir... ont fait le choix du suicide sans épargner femmes et enfants, frères et soeurs, oncles et tantes, petits-enfants (même de grande taille), ascendants et descendants ; d'autres moins courageux ou perspicaces, dans un va-et-vient, entrée-et-sortie, incessants... on finit patients des hôpitaux psychiatriques au terme de mille rechutes car aucune pharmacopée n'était capable de venir à bout de ce sentiment inexpiable à la fois de trahison, d'impuissance et de dégoût d'eux-mêmes ; souillés, ils se jugeaient maintenant indignes de tout.

Plus grave sans doute, une chasse vengeresse prit pour cible tout individu ( homme ou femme... adulte si possible... même si...) dont la couleur de peau pouvait laisser entendre (des non-voyants étaient de la partie ; canne blanche d'une main, matraque de l'autre), entendre et voir ( des mal-entendants ne souhaitaient pas être en reste ; sonotone en appui) un spécimen en chair et en os jugé coupable mais sans procès équitable, de la souillure criminelle dont tous se sentaient les victimes. Débordée, submergée (noyée ?)... la police baissa très vite les bras face au nombre croissant de pogroms ; une partie de leurs membres, durant leurs congés ou bien après leur travail, en fin de journée... participèrent à cette chasse ; tous s'étant très vite crus devoir partager auprès des assaillants-lyncheurs leur expertise dans le domaine de la "ratonnade". Comme quoi, on ne se refait pas. Jamais ! Quand ça vous tient, ça ne vous lâche pas !

Folie, suicides collectifs, massacres, vendetta, épurations ethniques en veux-tu, ben... en-voilà, c'est une grande partie de la population européenne qui sombra ; blancs, noirs, jaunes, rouges, verts... le Continent perdit près de 60 millions de ses habitants.

La carte et le territoire ayant le vide en horreur, devinez quoi : il fallut alors...du Continent africain, en faire venir autant.

P.-S

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32 réactions à cet article    


  • Clocel Clocel 19 mars 13:46

    De la branlette digestive de gôchiste désœuvré...


    • Serge ULESKI Serge ULESKI 19 mars 13:48

      @Clocel

      C’est un conte macabre...

      Sinon, je vois que vous m’avez compris. Vous faites donc de moi un auteur comblé. 


    • raymond 19 mars 15:43

      encore un compte de perdu.


      • raymond 19 mars 18:43

        @raymond
        rien à dire à ce sujet ?



        • Serge ULESKI Serge ULESKI 19 mars 16:43

          C’est pas sujet....


        • saint louis 19 mars 19:04

          @Serge ULESKI
          En fait le fond de cette triste situation c’est le fait de laisser croire aux Africains que de l’autre coté de la mer c’est le paradis.
          Nos « dirigeants », trouvent cela acceptable puisqu’ils en sont coupables.
          De toutes façons la compassion pour la plèbe, qu’elle soit Africaine ou Européenne ne va pas bien loin, comme on dit un de perdu dix de retrouvés.


        • Serge ULESKI Serge ULESKI 20 mars 09:01

          @Serge ULESKI

          Mon sujet : « Aussi, à notre corps défendant il est vrai, force est de conclure ce qui suit en toute lucidité et en toute bonne foi : nous avons et ne cesserons plus d’avoir tous... un peu de ces »noyés« en nous maintenant. Organisme, métabolisme, endocriniens : plus moyen d’y échapper et d’en réchapper ; plaquettes, poumons, coeur, foie, reins, muscles... comme ressuscités en nous ils sont »...

          Cet conclusion s’adresse à ceux qui consomment du poisson qui ne soit pas d’élevage, bien évidemment. 


        • mmbbb 20 mars 12:27

          @Serge ULESKI autant bouffer du poulet ukrainien  !! 


        • mmbbb 20 mars 12:32

          @saint louis J habite pres de Lyon , Place Raspail en l occurrence des migrants 

          Ils errent commes des hères dans cet air ( square ) toute la journée .

          Activité musique alcool et chichon !

          A Paris , porte de la Chapelle , boulevard Stalingrad des ghettos et des problémes de drogue 

          Ces mêmes bobos qui manifestent et demandent à la mairesse Hidalgo , une sécurité .

          C est du Macon pur jus 100 % BIO , le « en même temps » .


        • saint louis 20 mars 13:09

          @mmbbb
          L’autre jour visite professionnelle dans une Sonacotra (hébergement de jeunes travailleurs) où s’entassent les migrants du secteur.
          Niveau activités et mesures d’intégration, nous pouvons dire que ça ne va pas loin.
          Bien que la plupart de ces personnes soient assez cool, que vont-ils devenir à force de glander et être assistés ?
          Quelques uns vont se retrousser les manches pour s’insérer et le gros du volume va finir délinquant et d’autres se venger des fausses promesses de paradis qui est en réalité un enfer.


        • mmbbb 20 mars 13:26

          @saint louis j acquiesce , mais ce sont les français pétris de moralité qui ne veulent pas ne pas voir .

          Notre économie n est pas flamboyante , notre pays se délite et pour beaucoup de français les perspectives sont assez floues et on continue a vouloir « charger la barque » .

          Un point positif, les profs désormais en prennent « plein la gueule » avec ce nouveau public hétéroclite et la violence gangrène les établissements scolaires .

          Mais la , je ne vais pas les plaindre .

          Et ce même Uleski qui par la force , veut imposer de facto cette mixité sociale .

          Quoi qu il en soit nous sommes dans le scénario « du camp des Saints » de J Raspail .

          Il paraîtrait que son livre avait été lu par différents politiques étrangers .

          et pout terminer pou cet auteur .

          Il est aussi vrai que les attaques au couteau font désormais partis de notre culture .

          L « altérité » a des points positifs .



        • Serge ULESKI Serge ULESKI 20 mars 14:29

          @mmbbb

          Ca peut être une solution aussi. Mais bon.... il paraît que le poisson c’est bon pour la santé... Oméga 3 et tout... 


        • mmbbb 20 mars 15:13

          @Serge ULESKI et pourtant c est la réalité : La dure réalité !!! 

          Et la réalité ne veut pas être vue .

          En revanche tes articles de bisounours  oui bon dans le style du Nouvel Obs , le Monde ou LIbé , un grand classique du genre .

          Des canards qui ne peuvent survivent qu aux dotation de l Etat MDR !!!! 


        • mmbbb 20 mars 15:20

          @Serge ULESKI omega 3 l huile est aussi un bon apport .

          tu devrais aussi ecrire ton pote BHL , une belle enflure , lui qui a ete l initiateur de la guerre en Lybie .

          Cette vague migratoire est aussi la conséquence de cette politique , le Sahel est désormais déstabilisé .

          Et pour rappel , l Algerie expulse manu militari ces migrants .


        • SilentArrow 20 mars 16:51

          @Serge ULESKI
           

          C’est pas sujet....

          On avait compris. Le sujet n’est pas ceux qui commettent des viols ou des meurtres ou des fusillades sur votre territoire ; ce sont ceux qui ont eu la malchance de se noyer avant de commettre ces crimes et sur lesquels il est de bon ton de s’apitoyer pour bien se situer dans le camp de la bien-pensance dégoulinante.

        • ZenZoe ZenZoe 19 mars 17:37

          Bravo, vous avez écrit un texte sans les mots ’’nauséabond’’ et ’’extrême-droite’’. Vous voyez, quand vous voulez...


          • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 19 mars 21:44

            publiez donc ici votre Macron va-t-en guerre.



            • njama njama 20 mars 12:46

              AUX CIMETIÈRES MARINS
              Par XAVIER GRALL

              Publié le 10 novembre 1975

              AUX premières heures frileuses de novembre, où allez-vous veuves de Trégunc, de Lanriec, de Névez, de Trévignon ? À quel impossible rendez-vous sous les ifs ?

              Vos maris ne sont plus là. Jeunes femmes, vos amants ne reviendront plus.

              Elles ont cependant fleuri les tombes, mieux que partout ailleurs, sous des brassées de bruyères et de chrysanthèmes. Ça fait un mois qu’on y pense dans les maisons sans homme. Une sorte d’émulation a suscité des enchères secrètes dans la fidélité au souvenir des péris. Antigones aux durs yeux bleus, femmes d’orgueil farouche, elles ont brossé les croix, chaulé les pierres, ratissé les caveaux. On tient son rang dans cette étrange confrérie du veuvage ! Il ne sera pas dit que la veuve Burel oublie Jean-Marie disparu au large du Connémara. Il ne sera pas chuchoté que Marceline Sellin se moque de son homme perdu avec son chalutier dans l’archipel de Glénan. Et les veuves font de miraculeux printemps au lieu funèbre des sépultures.

              lire la suite
              l’article entier réservé aux abonnés

              https://www.lemonde.fr/archives/article/1975/11/10/aux-cimetieres-marins_2585082_1819218.html


              • njama njama 20 mars 12:55

                Les Marins

                de Xavier Grall extrait de la sône des pluies et des tombes, recueil paru en 1975 chez Kelenn.

                Les vieux de chez moi ont des îles dans les yeux
                Leurs mains crevassées par les chasses marines
                Et les veines éclatées de leur pupilles bleues
                Portent les songes des frêles brigantines

                Les vieux de chez moi ont vaincu les récifs d’Irlande
                Retraités, usant les bancs au levant des chaumières
                Leurs dents mâchonnant des refrains de Marie Galante
                Ils lorgnent l’horizon blanc des provendes hauturières

                Les vieux de chez moi sont fils de naufrageurs
                Leurs crânes pensifs roulent les trésors inouïs
                Des voiliers brisés dans les goémons rageurs
                Et luisent leurs regards comme des louis !

                Les vieux de chez moi n’attendent rien de la vie
                Ils ont jeté les ans, le harpon et la nasse
                Mangé la cotriade et siroté l’eau-de-vie
                La mort peut les prendre, noire comme pinasse

                Les vieux ne bougeront pas sur le banc fatigué
                Observant le port, le jardin, l’hortensia
                Ils disent simplement aux Jeannie, aux Maria
                « Adieu les belles, c’est le branle-bas »

                Et les femmes des marins fermeront leurs volets


                • Serge ULESKI Serge ULESKI 20 mars 14:31

                  @njama

                  Oui mais ça.... c’est une autre clientèle quand même ! « Le marin pécheur breton »... du sérieux, du compétent. 


                • Serge ULESKI Serge ULESKI 20 mars 14:35

                  @Serge ULESKI

                  Respect.


                • njama njama 20 mars 15:42

                  @Serge ULESKI

                  L’océan servit de linceul à tous les morts des navigations hauturières depuis des siècles, qu’il périrent naufragés, égarés en mer, du choléra, du scorbut, ou sous les coups de fouets d’un tyranneau maître de bord, d’un William Bligh...

                  Il en mourut certainement autant sinon plus du temps des traites négrières. Aujourd’hui ce n’est qu’une version moderne en « bandes organisées » (Soros, ONG, politique migratoire de l’U€, ...), la marchandise corvéable est la même.

                  On s’est toujours demandé comment ,avec de frêles embarcations chargées à bloc, les migrants pouvaient arriver jusque sur les côtes européennes. La réponse est simple ! leur navigation n’est pas au long cours, c’est un voyage organisé, avec risque de chavirage très élevé pour peu qu’il y aurait un peu de houle
                   Un drone guidé depuis un avion de Frontex (rebaptisée depuis 2016 « Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes ») a filmé à 100 km de Lampedusa, le transfert en pleine mer de dizaines de futurs « naufragés » sur une barque. (vidéo Frontex 1’32)

                  ... https://www.profession-gendarme.com/invasion-programmee-de-leurope/comment-page-1/

                  Une fois transbordés dans des barques depuis des navires (genre chalutiers) affrétés par (?...), ces aventuriers attendent l’arrivée d’un navire genre Ocean Viking... sauf que des fois ça rate, hélas, les gilets de sauvetage s’ils protègent de la noyade, ne suffisent pas, et n’évitent pas l’inévitable hypothermie à très court terme, la température de l’eau étant bien inférieure à celle du corps, le temps de survie n’est au mieux que de quelques heures suivant le T° de l’eau.


                  • njama njama 20 mars 15:45

                    à 100 km de Lampedusa ... parce que c’est la limite des eaux internationales dans lesquelles ces sinistres bateaux taxi ne peuvent être arraisonnés


                  • zygzornifle zygzornifle 20 mars 15:46

                    Les coupables sont les passeurs qui promettent mont et merveilles a des désœuvrés, puis la mère Merkel qui a amorcé la pompe promettant emploi et pognon et ensuite les gouvernements européens mou du calbut laissant la vague nous submerger ....


                    • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 20 mars 15:48

                      Il existe ce que l’o voit et ce que l’on ne voit pas.

                      A gauche c’est la cuture de ce que l’on voit, et ce que l’on ne voit pas.

                      Comme ce texte qui fait dans les conséquences, mais jamais n’aborde les causes.

                      Pourquoi un migrant prend t-il la mer au péril de sa vie ? 

                      Parce quelque chose le motive.

                      D’ou vient la « motivation » ?

                      Multifactorielle

                      -la famille qui a réussit a traverser et avec un revenu au RSA fait croire qu’elle est riche.

                      -les ONG qui font croire a un voyage ou tu sera toujours sauvé.

                      -L’absence de liberté dans les pays de départ.

                      -La connaissance du prix des choses.

                      -La promesse de savoir qu’on peut être clandestin sans jamais être contrain de retourner

                      -les gauchistes qu font croire que l’occident c’est le paradis.

                      -Les gauchistes qui font croire aux pays d’acceuil, que tous les migrants sont des Elon Musk et pas des branleurs qui n’attendent que de se faire payer a glander.

                      -Les islamo-gauchistes qui nient l’incopatiblité de l’Islam des arrivants qui détestent tous ceux qui ne croient pas en Allah et ne sont pas compatibles avec les occidentaux.


                      • njama njama 20 mars 16:15

                        @Spartacus Lequidam
                        Pourquoi un migrant prend t-il la mer au péril de sa vie ? 

                        Il est assez évident que ces « voyages organisés » sont subventionnés... le diable est dans les détails, ne leur fournit-on pas des gilets de sauvetage flambant neuf... c’est pas avec des francs CFA qu’ils les achètent. Croyez-vous qu’ils se cotisent pour payer le bateau-taxi ?

                        Vous pouvez réfléchir aussi à qui cela profite, cui bono... le dumping social ça doit vous parler
                        Aujourd’hui par la mer, parce que par la terre comme cela s’est pratiqué longtemps c’est devenu beaucoup plus compliqué de franchir des frontières par des voies légales. Et par les airs n’en parlons pas... Fini la belle époque où le patronat envoyait des chasseurs de tête dans le sud du Maroc et ailleurs pour recruter des illettrés non-francophones... pour éviter qu’ils se syndiquent, pour les ghettoïser.

                        Et puis si l’U€ veut devenir un État fédéral clone du modèle américain, en créant un melting-pot c’est mieux pour détricoter le vieux monde des nationalismes et de leurs identités et cultures singulières.


                      • L'apostilleur L’apostilleur 20 mars 17:47

                        @ l’auteur 

                        « ...je crois bien avoir eu affaire à un Afghan… de loin le plus savoureux ; en effet, le cabillaud que j’ai cuisiné n’avait pas son goût habituel... »

                        C’est bon, vous êtes convainquant...

                        j’arrête le poisson.


                        • Serge ULESKI Serge ULESKI 21 mars 08:30

                          @L’apostilleur

                          Pensez au poisson d’élevage


                        • mmbbb 21 mars 13:22

                          Dans l embarcation , il n y a que des mâles , ta copine S Rousseau ne t a pas intimé l ordre de respecter la parité !

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