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Avortement dans la Constitution : une mesure liberticide sous couvert d’avancée sociétale

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©Sebastien Muylaert / MAXPPP

Dès sa campagne électorale de 2022, Emmanuel Macron avait annoncé son souhait d'inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution. Le 24 novembre 2022, les députés avaient adopté à une très large majorité une proposition de loi constitutionnelle en ce sens ; les sénateurs s'y sont rangés à leur tour ce 28 février 2024, après un premier vote resté sans suite en février 2023. Conformément à la procédure constitutionnelle, ce vote favorable par la chambre haute de la République ouvre la voie à une adoption définitive du projet par le Congrès (réunion des deux chambres législatives), convoqué par le Président pour le lundi 4 mars. Sauf surprise majeure, le projet sera donc adopté, la droite et "l'extrême-droite" refusant de s'y opposer par électoralisme.

Avant de poursuivre, l'honnêteté envers les lectrices et lecteurs nous enjoint d'affirmer qu'en effet nous n'avons guère de sympathie pour l'interruption volontaire de la grossesse, du moins lorsqu'elle est pratiquée sans raison autre que la convenance personnelle. L'objet du présent article ne consiste cependant en aucun cas à médire des femmes qui y ont recours ou à dresser un réquisitoire sur ce sujet de société dont nous comprenons fort bien qu'il suscite une pluralité d'opinions. Il s'agira plutôt d'analyser politiquement la démarche du Gouvernement et d'expliquer en quoi celle-ci est à la fois démagogique et autoritaire, au-delà de toute considération idéologique. Par souci de vérité et, encore une fois, d'honnêteté, nous préférerons néanmoins employer le terme "avortement" plutôt que son euphémisme acronymique "IVG", qui lui ôte sa charge sémantique et transforme en simple formalité administrative un acte dont toutes les sensibilités peuvent au moins s'accorder à reconnaître qu'il n'est biologiquement et psychologiquement pas anodin pour les femmes concernées.

Cette mesure, qui répond en apparence à un lobbying de longue haleine des associations féministes, est officiellement motivée par le contexte international qui voit un retour en force des mouvements conservateurs et un "recul" du droit à l'avortement. Dès octobre 2022, la Cour Suprême étasunienne avait ainsi statué que la politique face à l'avortement était une prérogative des États fédérés et non de l'État fédéral, au grand dam des Démocrates, ce qui a permis à plusieurs États (Texas, Alabama et Missouri entre autres) de le limiter plus ou moins radicalement. La Pologne avait également restreint fortement l'accès à ce droit, le cantonnant aux cas les plus graves (viol, danger de mort pour la mère, minorité) et des voix s'étaient également élevées en Hongrie et en Russie (déjà confrontée à une crise démographique) pour limiter, voire interdire cette pratique. Les associations féministes françaises étaient alors montées au créneau pour réclamer que ce droit soit inscrit dans la Constitution française afin qu'il ne puisse pas être remis en cause en cas d'alternance politique. Officiellement, ce projet soutenu par la majorité et par Macron en personne constitue donc une réponse aux inquiétudes de ces associations et personnalités féministes. Dans les faits, le Président avait déjà fait état de sa volonté dès janvier 2022, en pleine campagne présidentielle. Lors d'un discours devant le Parlement Européen, prononcé le 19 janvier 2022, il avait ainsi annoncé son souhait d'inscrire le droit à l'avortement non seulement dans la Constitution française, mais aussi dans la Charte des Droits Fondamentaux de l'UE.

Que cache alors cette apparente politique progressiste ? Pour répondre à cette interrogation, il nous semble tout d'abord important de situer le retour en force de ce projet – mis en sourdine depuis le vote du Sénat en février 2023 – dans le contexte politique actuel, non pas international, mais national. Un esprit candide pourrait s'étonner que le Président s'occupe de sujets sociétaux quand des guerres éclatent aux portes mêmes de l'Europe et que la situation économique – déjà précaire – des Français menace de se détériorer davantage. Comme l'on disait à Rome : De minimis non curat prætor (le chef ne traite pas des choses minimes). La chose est d'autant plus étrange que de la droite classique jusqu'à l'extrême-droite zemmourienne, aucune force politique électorale n'appelle à la remise en cause de ce droit. Les seuls mouvements anti-avortement en France sont des groupes national-catholiques marginaux comme l'Action Française, Égalité et Réconciliation, Civitas (désormais dissout) et quelques autres groupuscules qui n'ont aucune influence et ne briguent d'ailleurs aucune élection puisqu'ils ne reconnaissent pas la légitimité du régime républicain, ni l'utilité du vote– ce qui, entre nous, n'est peut-être pas si bête. L'inscription de l'avortement dans la Constitution apparaît dès lors comme un geste purement symbolique qui ne changera rien à ce droit, de même que le supprimer ne changerait rien à sa pratique.

En vérité, c'est précisément dans le contexte actuel que la Macronie a besoin de cette loi. À l'heure où la majorité est en proie à de graves dissensions et qu'une partie de l'opinion publique et des médias taxent le Gouvernement de "droitisation", notamment sur les sujets sécuritaires et migratoires, l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution apparaîtrait comme une main tendue de l'exécutif tant à l'aile "progressiste" de son propre camp qu'à un électorat de gauche refroidi par certains aspects radicaux de la NUPES et susceptible de basculer sous l'escarcelle macroniste au nom de préoccupations sociétales (dont on sait la place omniprésente qu'elles occupent chez cet électorat, a fortiori chez les jeunes). Après s'être attiré les faveurs des électeurs de droite par des démonstrations de force aussi excessives que ridicules (arrestations mises en scène d'élèves perturbateurs dans les écoles en sachant fort bien qu'ils ne seront jamais condamnés, discours martiaux sur une immigration qu'ils ne peuvent de toute façon plus contrôler, soutien à un État colonisateur qui bombarde des civils), il est naturel qu'ils cherchent à présent à cajoler le "peuple de gauche".

Faut-il cependant exclure totalement la portée idéologique de cette mesure ? Rien n'est moins sûr. Emmanuel Macron a toujours clamé sa vision progressiste des sujets sociétaux. L'on se souvient ainsi qu'en 2021, il avait qualifié d' "aboutissement majeur" l'adoption de la PMA pour toutes par le Parlement. Une autre de ses phrases a eu moins de résonance puisqu'elle a été prononcée à la fin du mois de janvier 2020, en plein début de pandémie. Pour célébrer les trente ans de la ratification de la Convention des Droits de l'Enfant, le président avait alors invité à l'Élysée les représentants de plusieurs associations de défense des enfants, dont la présidente des AFC (Associations Familiales Catholiques), à laquelle il avait rétorqué lors d'un échange sur la famille : "Votre problème, c'est que vous croyez qu'un père est forcément un mâle". L'on notera l'usage du mot "mâle" plutôt que celui d' "homme". Un simple anglicisme ou le signe d'une vision déshumanisée de la masculinité ? Quoi qu'il en soit, Emmanuel Macron est un libéral-progressiste assumé, sincèrement convaincu que l'abolition de la vision traditionnelle des genres et de la famille est le Bien, et désireux de mener le peuple vers cette utopie sans appartenances, fût-ce contre son gré. Dans un ouvrage fort intéressant intitulé L'Esprit du macronisme, la philosophe Myriam Revault d'Allonnes avait dégagé les traits de personnalité majeurs du nouveau président, dont son ambition d'être un "législateur" à l'instar d'un Moïse ou d'un Lycurgue : non seulement d'assurer le respect des lois, mais d'établir celles-ci pour les générations futures, dans une vision de long terme. Il est à noter que si Emmanuel Macron a fait preuve d'une versatilité artistique sur nombre de sujets (économie, diplomatie, immigration) au gré des sondages et des conjonctures politiques, il a observé une constance infaillible, quasi religieuse, sur les sujets sociétaux où il affiche sans fards une vision progressiste assumée, oubliant sa cautèle et son consensualisme habituels.

C'est que les sujets dits "sociétaux" sont méta-politiques. Il ne s'agit pas de politique au sens d' "affaires courantes de la cité" (comme c'est le cas, par exemple, de l'économie ou de l'aménagement du territoire), ni même au sens de "politique politicienne" (jeux de pouvoirs). Le sociétal est ce qui définit l'essence même d'une société, la vision que les personnes y ont d'elles-mêmes et de l'Autre, à travers les divers aspects fondamentaux de la vie que sont l'individu, le collectif, la famille, la tradition, le corps, la mort, la sexualité, le sacré, etc. Si le président Macron s'inscrit dans la ligne classique d'un progressisme républicain où le législateur doit précéder et guider l'opinion (Giscard pour l'avortement, Mitterrand pour l'abolition de la peine de mort, Chirac pour la repentance mémorielle), sa particularité réside dans sa volonté de disruption. Ses prédécesseurs, malgré toutes leurs mesures progressistes – du droit de vote des femmes au mariage gay – n'avaient jamais eu pour but de "refonder" le pays et de le modeler selon leurs définitions du Bien ; même de Gaulle, dont on connaît l'égo démesuré, n'était pas allé aussi loin. En cela, Macron fait preuve d'une originalité qui toutefois n'en est pas vraiment une, puisque les révolutionnaires jacobins, fondateurs de notre régime républicain, avaient déjà à cœur de "régénérer la France", selon les propres mots de Barrère et Fouché, ardents défenseurs de la déchristianisation et d'un universalisme libéré de toute appartenance. Diplômé en philosophie, disciple de Ricoeur et admirateur de la Révolution française (son premier essai politique, publié en 2016, s'intitulait d'ailleurs Révolution), Emmanuel Macron considère également qu'il faut "déconstruire notre histoire", ainsi que nos traditions et jusqu'à notre vision de la famille, afin de faire advenir le "nouveau monde" utopique des Lumières dont il se pense l'éclaireur, en président-philosophe. L'avortement, qui confère symboliquement un droit sur la vie à la femme et renverse donc l'équilibre traditionnel des genres, constitue dès lors l'une des étapes clés de la déconstruction dans cette vision progressiste. L'autre versant majeur de ce projet de "refondation" est constitué chez Macron par l'immigration massive, qui, hors de tout jugement de valeur, bouleverse le paysage démographique et le substrat culturel du pays. C'est ainsi que dans une interview accordée au Parisien en 2023, le Président avait annoncé son désir de lancer une "politique de peuplement" visant à repeupler les campagnes françaises par l'apport migratoire.

Revenons à une interrogation plus concrète. L'on a pu entendre parmi les (rares) opposants à la constitutionnalisation de l'avortement que celle-ci serait "anti-démocratique" faute de recours au référendum. En vérité, c'est tout le contraire. Si la démocratie a été inventée (en tant que mot et en tant que régime) par les Athéniens antiques, sa signification a beaucoup évolué. La définition actuelle de la démocratie n'est plus celle de citoyens réunis en assemblée et délibérant des lois que les élus seraient uniquement chargés de faire appliquer. La "démocratie libérale" à l'occidentale est au contraire représentative : une élite cultivée et forcément progressiste (un.e ho.fe.mme de culture ne saurait être conservat.eur.rice !) ayant pour mission de mener les masses vers un Bien dont elle est dépositaire ; quitte à outrepasser les volontés de celles-ci et à fouler aux pieds leur expression si elles ont mal voté. En cela, Macron s'inscrit dans la droite ligne de la vision élitiste et progressiste de la démocratie, telle qu'elle est pratiquée en Occident depuis 1945 : cette date n'est d'ailleurs guère anodine, puisqu'elle marque dans la mythologie moderne la victoire du Bien, dont les élites occidentales se considèrent les continuateurs – l'une de leurs missions consistant à empêcher un éventuel retour du Mal (fût-ce en pratiquant la répression et le mensonge). Dès lors, ceux qui ne reconnaissent pas leur légitimité à dominer sont allègrement assimilés à ce Mal et diabolisés. De ce point de vue, le coup d'état judiciaire sur l'immigration et la constitutionnalisation de l'avortement sans l'aval du peuple sont parfaitement démocratiques, selon le sens dévoyé qu'a pris ce terme : puisqu'il ne consiste plus à interroger le peuple sur les décisions à prendre (démocratie antique), mais plutôt à le mener vers le Bien, dont les élites savent mieux que lui où il se situe (démocratie moderne).

Plutôt qu' "antidémocratique", il nous semble plus à propos d'affirmer qu'un changement constitutionnel sans le recours au peuple est anti-populaire. Même si, d'après l'IFOP, 81% des Français seraient favorables à cette constitutionnalisation, nous pensons que l'empirisme sondagier n'est pas forcément un conseiller fidèle, et que le meilleur moyen d'en vérifier le postulat est encore de le soumettre au jugement des urnes. Or, dans notre République, le seul fait de réclamer que le peuple ait voix au chapitre sur une loi qui concerne la définition même de la vie et de la personne humaine, cela est baptisé du charmant nom de "populisme", lequel constitue une assimilation au Mal susmentionné, et donc un anathème laïc qui exclut son destinataire de la fenêtre d'Overton et, partant, de la parole publique.

Et pourtant, cette mesure est bien une violation – assumée ! – de la souveraineté populaire. Il s'agit selon les propres mots du Président de "rendre le droit à l'IVG irréversible", soit de faire en sorte qu'il soit inabrogeable quelle que soit la majorité dégagée par les élections, censées être l'expression de la volonté souveraine du peuple. Si l'avortement est constitutionnalisé, tout changement éventuel quant à son statut de droit constitutionnel requérrait non seulement une majorité dans les deux chambres législatives, mais encore un vote du Congrès à raison de trois cinquièmes des parlementaires. Faute d'une telle conjoncture, très rare dans notre système parlementaire, même un Président plébiscité par les Français dès le premier tour et disposant d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale serait impuissant à y apporter la moindre modification. Le sujet de l'avortement à proprement parler devient ici secondaire, puisqu'il il n'est question de rien d'autre que de prendre en otage le Système et d'empêcher que le peuple ou ses représentants puissent revenir sur une mesure adoptée par la majorité actuelle, et ce quelles que soient les conjonctures politiques ou le paradigme moral dominant à l'avenir. Cela équivaut à assujettir les générations futures à la vision des dirigeants actuels.

La chose la plus dramatique dans ce spectacle est sans doute de constater que la liberté meurt sous les applaudissements d'une jeunesse et d'un public féminin hypnotisés par le progressisme et s'esbaudissant de ce qu'on leur présente comme une "avancée historique" (alors qu'encore une fois aucune force politique ne remettait ce droit en cause). Quelles que soient nos convictions sur le sujet de l'avortement, nous devrions tous nous préoccuper en tant que citoyens et citoyennes du verrouillage législatif qu'implique cette révision constitutionnelle. S'il concerne aujourd'hui l'interruption de la grossesse, qui sait si demain il ne sera pas question d'user des mêmes procédés pour ôter au peuple un acquis social, une liberté politique, ou même revenir sur la limitation à deux mandats présidentiels ? Avez-vous dit "complotisme" ? Ce n'était qu'une simple supposition, mais à l'heure où de nombreux ténors de la majorité adjurent le président de briguer un troisième mandat et où les médias font monter une petite musique en ce sens dans l'opinion, la chose n'aurait rien d'extravagant. Quoi qu'il en soit, la banalisation de changements constitutionnels hors de la voie référendaire ne peut qu'ouvrir la porte à de futures dérives politiques au détriment du peuple.


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38 réactions à cet article    


  • Brutus S. Lampion 1er mars 16:27

    Ah ben ça alors, je n’avais pas compris que l’avortement serait obligatoire !


    • Brutus S. Lampion 1er mars 16:36

      @S. Lampion

      je suis d’accord avec le recours à un référendum pour un changements dans la constitution, mais ce n’est pas une question de « liberté », c’est une question de cohérence avec les premiers articles de cette constitution elle-même qui est contestable mais qui dit :

      «  Titre XVI - DE LA RÉVISION

      ARTICLE 89.

      L’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République sur proposition du Premier ministre et aux membres du Parlement.

      Le projet ou la proposition de révision doit être examiné dans les conditions de délai fixées au troisième alinéa de l’article 42 et voté par les deux assemblées en termes identiques. La révision est définitive après avoir été approuvée par référendum. »


      mais les malins avaient prévu le coup, et il est dit juste après :

      « Toutefois, le projet de révision n’est pas présenté au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au Parlement convoqué en Congrès ; dans ce cas, le projet de révision n’est approuvé que s’il réunit la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés. Le bureau du Congrès est celui de l’Assemblée nationale. »


      Alors, la cohérence, vous pensez bien, il faut être juriste pour la percevoir...


    • Brutus S. Lampion 1er mars 16:47

      @S. Lampion

      mais en fin de compte, il vaudrait peut-être mieux refondre l’intégralité de cette constitution (et en particulier tout ce qui concerne pouvoir présidentiel (titre II, articles 5 à 19 et donc le 16), écrit par Debré pour les besoins de De Gaulle au moment de la guerre d’Algérie), à l’occasion d’un passage sans violence à une sixième république qui pourrait aussi instaurer le mandat impératif pour les élus et supprimer le suffrage censitaire des « grands électeurs » qui revient à mettre en place une aristocratiecooptée par des notables
      je sens qu’on va me traiter d’anarchiste
      et on aura raison


    • Bonjour @S. Lampion

      Anarchistes ou pas, en tous cas, vos propositions sont très sensées et vont exactement dans le sens de ce que nous réclamons aussi : la déconcentration des pouvoirs, actuellement aux mains de l’exécutif et d’un Parlement godillot.

      En écrivant cet article, j’appréhendais que les commentaires ne partent dans un débat entre pro et anti avortement. Alors que ce sujet est en fait secondaire, l’essentiel étant que le Gouvernement fait en sorte qu’une disposition demeure inchangeable malgré les éventuelles alternances politiques et les changements de mœurs. Votre commentaire montre que vous avez bien saisi l’enjeu de ce qui se passe au niveau constitutionnel et politique. J’en suis heureux.

      Le mandat impératif, opportunément interdit par la loi française, est effectivement ce qui est le plus démocratique, au sens premier (antique) de ce terme. Or, dans nos démocraties dévoyées, les élus sont finalement des aristocrates temporaires auxquels nous déléguons tous les pouvoirs, dont ils sont libres de faire l’usage qu’ils veulent, sans avoir à rendre de comptes à qui que ce soit.


    • Samy Levrai Samy Levrai 2 mars 08:06

      @S. Lampion
      Nous ne sommes pas souverains .
      Pourquoi est ce que tous les autres pays de l’UE font a même politique ? ils ont tous la Veme ?
      Une VIeme dans l’UE, l’euro et l’OTAN aurait une incidence ? 
      Pourquoi participer à une telle arnaque ?


    • Clocel Clocel 1er mars 16:30

      Doit on prendre la peine de signaler que l’IVG est la première cause mortalité en France !?

      Doit-on la conditionner à une visite médicale comme le permis de conduire !?


      • Bonjour @Clocel

        Comme cela a été dit dans l’article, ce serait tomber dans un piège que de partir sur un débat quant au bien fondé ou non de l’avortement et au caractère humain ou non du fœtus. Le vrai sujet est ici la violation revendiquée par le pouvoir !  de la souveraineté populaire. Ce procédé aurait été tout aussi scandaleux s’il avait été utilisé pour une loi ayant trait à l’économie, à la justice, etc. L’essentiel, ici, c’est que le Gouvernement assujettit les générations futures à son idéologie, rendant tout changement impossible par la voie légale. L’objectif de notre article n’était d’ailleurs pas de récriminer contre l’avortement (bien que nous y soyons philosophiquement défavorables), mais d’alerter sur le caractère liberticide de cette procédure et sur sa signification dans la conception macronienne de la politique.


      • Clocel Clocel 1er mars 18:53

        @Les Bradonneurs - Collectif Citoyen

        « La souveraineté populaire »... Sans rire !?

        Je signale juste que l’avortement est la première cause de mortalité en France, c’est factuel, à chacun de faire avec, je ne vais pas repartir dans des débats qui ont déjà eu lieu à une époque où l’idiocratie n’avait pas encore fait autant de ravages.


      • GoldoBlack 3 mars 09:06

        @Clocel
        C’est faux.


      • JACQUOU JACQUOU 1er mars 19:55

        Queue le saigneur de la baronie ça y fé bien lontemps qu’y constesticule L’invasion vaginale généralisée..


        • JACQUOU JACQUOU 1er mars 20:02

          @JACQUOU

          Hé bé.. On a le pays le plus popularisé de toute l’europe !


        • Claude Courty Claude Courty 1er mars 20:23

          L’inscription dans sa constitution, par la République française,

          du droit à l’interruption volontaire de grossesse,

          sera la plus grande victoire que l’humanité ait remportée depuis qu’elle existe,

          sur sa condition

          et son obscurantisme

          religieux et politique


          N’est-ce pas en effet le dogme surnataliste – religieux d’abord, avec pour objectif de peupler le “royaume de Dieu”, puis politique pour des raisons socio-économiques plus temporelles – qui est en cause, pour avoir inconsidérément abouti à une prolifération ayant fait de l’humanité le cancer qui est en train d’achever de détruire la planète et tout le vivant qui la peuple ?


          Et le fait de présenter l’IVG comme "la première cause de mortalité dans le monde" n’y change rien, même si c’est promouvoir le fœtus au premier rang du statut de chair à consommation, à canon, à boulot et à impôt.

          Du binôme économie-population

          https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/01/du-binome-economie-population.html

          Le syndrome de l’autruche

          https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html



          • @Claude Courty

            Merci pour votre commentaire. Vous êtes bien sûr libre de penser cela, permettez-moi cependant de vous répondre sur deux points de votre argumentation.

             Premièrement, les pays qui pratiquent le plus d’avortements sont les pays occidentaux, déjà peu peuplés et confrontés à un vieillissement de la population. Les pays de ce que l’on appelle grossièrement le « Tiers Monde », où l’on avorte le moins, sont au contraire dans une logique de boom démographique. Pour ces pays l’augmentation de la population est vu comme un avantage à la fois sur le plan identitaire et géopolotique, ils ne sont pas dans la même logique éco-anxieuse que les Occidentaux.

             Je doute en outre que l’inscription de l’avortement dans la Constitution ait quelque incidence sur le nombre de femmes qui y ont recours chaque année (il me semble que c’est aux alentours de 200 000 et que ce nombre n’a pas connu de grandes fluctuations au cours des années). En pratique, si l’on oublie tout le côté politicien et autoritaire que nous avons évoqué dans notre article, c’est une mesure plus symbolique qu’autre chose, un peu comme en 2014 lorsque la mairie de Paris a abrogé une circulaire de 1890 qui interdisait aux femmes le port du pantalon... Sauf qu’ici, il ne s’agit pas d’une circulaire préfectorale, mais d’un changement de la Loi Fondamentale sans l’aval du peuple qui en est normalement le seul arbitre. C’est donc cet aspect qui nous semble plus primordial, plutôt que le côté symbolique de cette loi.



          • mmbbb 2 mars 12:38

            @Claude Courty je vous rappellerais a toute fin utile qu il ne s agit que de la France et non pas des pays du sud ,

            En Afrique , continent ou la PMA pour toute n a aucune incidence sur la fécondité .

            Et cette croissance demographique beneficie et beneficera à l Europe .

            Voir nos chers bambins « migrants mineurs » .

            En France , nous sommes dans un hiver demographique blanc comme en Europe !

            Quant a l avortement deux remarques 

            On parle d avortement en se référent à la loi Veil Or celle ci a ete dévoyée , si cette loi visait a interdire l avortement clandestin elle avait aussi pour objectif aussi de responsabiliser les couples .

            Plusieurs amendements dont celui ci 

            L avortement est autorisé désormais jusqu a la 14 semaine de grossesse 

            A ce stade , ce n est plus quelques cellules mais un être préfiguré .

            et entreprendre des etudes de medecine pour faire « sauter » un indésirable est assez discutable .

            La reification de notre epoque ou la chair n est que reduite a la matiere , à une chose .

            Quant à l information elle existe désormais , on ne peut plus dire que le sexe est tabou et que l avortement ( pres de 216 000 en France ) est considéré comme un moyen de substitution a la contraception .

            On ne peut que constater cet echec .

            Vous êtes à la ramasse le dogme religieux catho n a plus pignon sur rue sous nos contrées .

            et ce que vous avancez est faux historiquement , le dogme religieux en contrepoint de la mortalité infantile importante  des époques precedentes , C est la science qui a accompagné cette explosion démographique appuyé par le dogme culturel donc religieux dans les pays sud ! 


          • Claude Courty Claude Courty 2 mars 21:39

            @mmbbb

            Les liens proposés dans mon précédent post avaient pour seul but de rappeler l’universalité du problème posé par la surpopulation humaine, a fortiori si l’être humain demeure, avant toute considération un consommateur et au mieux un agent économique au service de la société.

            En soi et par ses retombées sur tous les pays, le fait démographique est d’ampleur planétaire alors que la France représente dorénavant moins de 1% de la population mondiale. Il n’en demeure pas moins que le fait d’être la première nation à inscire le droit garanti à l’IVG dans sa Constitution républicaine, confère à notre pays un mérite exemplaire dont l’avenir dira l’impact, dans le combat que livre si dificilement l’humanité, depuis toujours, à l’obscurantisme religieux.

            Par ailleurs, pour nous recentrer sur la constitutionalisation de l’IVG :

            Selon https://ivg.gouv.fr/le-droi... :
            « Depuis la loi « Veil » du 17 janvier 1975, l’avortement est dépénalisé. C’est-à-dire qu’il n’est plus sanctionné par la loi.
            Depuis, des lois successives ont permis d’élargir et améliorer le cadre de prise en charge de l’avortement.
            Ces lois garantissent notamment l’accompagnement de l’État dans cette démarche, pour que les femmes bénéficient de bonnes conditions d’avortement ; pour protéger leur santé ; pour qu’elles aient accès à l’IVG de manière anonyme ; pour qu’elles puissent avorter sans frais. »

            Ce qui démontre qu’il restait à faire, comme en matière de clause de conscience des praticiens par exemple, et que la porte est ouverte à bien des remises en cause, pouvant émaner d’opposants aussi opiniâtres que nombreux et parfois puissants, même si la conjoncture et la démographique mondiale portent ces derniers à douter de leurs positions dogmatiques, en matière de natalité et surtout de surnatalité.

            « Vous êtes à la ramasse le dogme religieux catho n’a plus pignon sur rue sous nos contrées »
            Ce qui est vrai sous nos contrées ne l’est pas mondialement, et l’interdiction d’inscrire toute question de population à l’ordre du jour des assemblées internationales traitant de l’avenir de la planète, obtenue par le Vatican, en est la preuve depuis la première de ces assemblées. Vous pourrez le constater en vérifiant que cette question n’y est jamais, ne serait-ce qu’évoquée, de près ou de loin. (Cf. notamment toutes les COP).


          • mmbbb 3 mars 09:06

            @Claude Courty 

            Il n’en demeure pas moins que le fait d’être la première nation à inscire le droit garanti à l’IVG dans sa Constitution républicaine, , confère à notre pays un mérite exemplaire dont l’avenir dira l’impact, dans le combat que livre si dificilement l’humanité, depuis toujours, à l’obscurantisme religieux.« 

            La constitution est une loi organique et elle n a pas vocation a etre amendée pour y inscrire une loi sous la pression d un groupe social categoriel .

            C est donc l affaiblissement du droit et Guy Carcasonne ; un juriste du droit constitutionnel l expliquait fort bien .

            Ce n est que l image de notre époque devenue hystérique ou la revendication catégorielle prime sur l intérêt général .

            C est ainsi que les nations se délitent , 

            Je vous pose cette question alors pourquoi voter des lois , si l appareil législatif ne garantie plus l application de celle ci .

            Il me semble qu en France il y maintes institutions qui garantissent l application d une loi et il me semble qu une loi ne peu pas être abrogée en catimini .

            Nous sommes dans l absurdité totale et ce n est que pure aberration .

            De surcroît s il suffisait d une loi pour combattre l obscurantisme religieux cela se saurait notamment en France ou le radicalisme religieux a pris racine puisque justement nous n avons pas su faire respecter la loi , celle de la laicité .

            Celle ci fut dévoyée par les groupes de pression .

            Vous participez a ce délitement !

            Quelle époque ou le ’ confusianisme » dans les esprits est la regle 

            PS « la clause de conscience des praticiens »  pour avoir toutes les emmerdes juridiques et des menaces , vous oubliez qu aujourd hui c est devenu la norme .
            Vous êtes a la ramasse décidément .


          • Claude Courty Claude Courty 3 mars 11:48

            @mmbbb

            Au-delà des clivages, d’où qu’ils viennent et quels qu’ils soient, ce qui est intéressant et prioritaire s’agissant d’IVG, c’est de vaincre la résistance à son libre exercice des pouvoirs qui mènent le monde – religieux en tête – et d’améliorer la condition des plus pauvres, vouées STRUCTURELLEMENT à ramasser les miettes d’un développement au service duquel ils sont depuis toujours incités à proliférer.

            https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/06/ineluctables-inegalites-sociales.html

            https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html


          • Com une outre 1er mars 20:28

            Macron a voulu inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution pour redorer son blason, c’est évident. Mais je ne crois pas que cela changera quoi que ce soit dans l’opinion publique, ce droit fait consensus dans la très grande majorité des français et ne leur fera pas oublier la gestion catastrophique de l’Etat depuis 2017. Un coup d’épée dans l’eau à mon avis.


            • Vous avez entièrement raison @Com une outre.

              Même les catholiques pratiquants que l’on a pu interroger pensent (à raison !) qu’il y a des cas où l’avortement s’impose. Il n’y a que dans les groupes ultra-traditionnels et assez marginaux que l’on voit des gens qui s’y opposent totalement quel que soit le contexte. C’est d’ailleurs plus une posture antimoderne caricaturale que le fruit d’une vraie réflexion.

              Cette constitutionnalisation ne devrait donc logiquement avoir aucun effet concret sur le nombre de femmes qui y ont recours. Le but principal est donc bien de « redorer son blason » auprès d’un électorat de gauche habité par les préoccupations sociétales. Mais est-ce la seule raison ? Je pense que l’aspect idéologique et autoritaire ne sont pas négligeables chez un homme qui a fait de la « disruption » son tremplin vers la Présidence.


            • zygzornifle zygzornifle 2 mars 07:40
              Avortement dans la Constipation ....

              • Eric F Eric F 2 mars 13:47

                Les choses sont plus simples, Macron veut faire ’’un coup’’ pour passer pour progressiste, il ne prend aucun risque car il y a une forte approbation dans le pays, mais c’est un nuage de fumée pour détourner des vrais problèmes.

                Le vrai besoin constitutionnel serait d’étendre le champ du referendum, de réduire le quorum de signataires pour le Referendum d’initiative partagée -ou instaurer un RIC-, de limiter l’usage du 49.3, et surtout de restaurer la primauté de la constitution sur les décisions de l’UE.


                • perlseb 2 mars 18:05

                  L’avortement dans la constitution c’est uniquement de la com. Car la constitution, ils s’en tamponnent complètement. On l’a vu avec l’épisode Covid où on a eu une propagande digne de l’Allemagne du 3ème Reich, où ceux qui osaient émettre des doutes sur le « consensus » scientiste étaient cloués au pilori. Et tout ça pour forcer la population à servir de cobaye pour une injection expérimentale dont les effets sont loin d’être terminés, ce qui est parfaitement contraire au code de Nuremberg (puis déclaration d’Helsinki) adopté justement à cause des expériences faites par les nazis sur leurs prisonniers.

                  Les droits de manifester, de faire grève ou de s’exprimer sont en recul flagrant, on réinvente le STO avec le RSA et les heures de travail obligatoires (mais pas rémunérées décemment hein, le travail y en a, mais pas au SMIC) alors ce qui est écrit dans la constitution n’a aucune valeur dans cet état autoritaire.

                  Oui, la France, comme bien d’autres pays, est maintenant fasciste, alors on peut mettre ce que l’on veut dans la constitution, nos dictateurs feront comme ils veulent, même si c’est contraire aux droits de l’homme ou anticonstitutionnel.

                  Mais si ça peut faire croire à ceux qui n’ont toujours rien compris que la constitution a encore une importance, alors dormez bien, c’est le but de cette com.


                  • GoldoBlack 3 mars 09:03

                    Gesticulations de réacs.


                    • mmbbb 3 mars 09:11

                      @GoldoBlack je ne puis avec la plus grande déférence souscrire à ce commentaire dont l argumentation si étayée nous apporte tant de précisions sur le droit constitutionnel .


                    • quijote 3 mars 17:54

                      @mmbbb

                      La connerie lapidaire et triomphante des gens bien est un spectacle dont on ne se lasse jamais. Fascinant. Un peu comme les feux d’artifice.


                    • chantecler chantecler 3 mars 18:01

                      @quijote
                      Comme la votre !
                      Avec vous je ne suis jamais déçu !


                    • quijote 3 mars 18:13

                      @chantecler

                      Ah, mon ami pro islam ! Comment ça se passe avec ton migrant sur le canapé ? Alors ? Tu vas voter « invasion de l’Europe » aux européennes ? Socialiste ou socialiste ? Ha ha ha...
                      Faire chier les cons ! Devoir sacré !


                    • chantecler chantecler 3 mars 18:23

                      @quijote
                      Ta gueule , le facho d’Agx !
                      Un conseil : change de parti et de lecture !
                      On dirait avec toi une réminiscence du Gud !
                      N’oublie pas ton manche de pioche !
                      Il est dans ta tête !


                    • quijote 3 mars 20:19

                      @chantecler

                      Mission accomplie ! Ha ha ha...


                    • GoldoBlack 4 mars 08:23

                      @mmbbb
                      « argumentation si étayée »
                      « le droit constitutionnel »
                      T’en ferais quoi avec tes deux neurones ?
                      Mon arrière grand-mère disait « on ne transforme pas un âne en cheval de course ». Pourquoi devrais-je m’échiner alors que tu ne courras jamais sur un hippodrome ?


                    • Claude Courty Claude Courty 3 mars 11:27

                      Au-delà des clivages, d’où qu’ils viennent et quels qu’ils soient, ce qui est intéressant et prioritaire s’agissant d’IVG, c’est de vaincre la résistance à son libre exercice des pouvoirs qui mènent le monde, et d’améliorer la condition des plus pauvres, vouées STRUCTURELLEMENT à ramasser les miettes d’un développement au service duquel ils sont depuis toujours incités à proliférer.

                      https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/06/ineluctables-inegalites-sociales.html

                      https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html


                      • quijote 3 mars 11:35

                        Un, rappelons que, sauf erreur de ma part, l’IVG est désormais ouverte jusqu’aux 9 mois du foetus. En cas de « détresse sociale » si je me souviens bien. Et que ça s’appelle « le progrès ».

                        Deux, rappelons que les mêmes « progressistes » sont très très généralement en faveur de l’immigration quoi qu’il arrive. Aucun rapport ? Ah, tu crois ? 

                        Trois, l’Irlande est devenue dernièrement un véritable laboratoire européen du « progrès » sur terre. Regardez leurs deux derniers ministres de la jeunesse :

                        https://twitter.com/Mick_O_Keeffe/status/1764116930976223733

                        Aucun rapport ? Ah si ! Le progrès ! 


                        • jacques 3 mars 11:42

                          @quijote
                          vous confondez les mois et les semaines, IVGenfrance



                        • jacques 3 mars 18:00

                          @quijote
                          "L’IMG ne doit pas être confondue avec l’IVG qui, elle, peut être pratiquée sans motif médical jusqu’à la douzième semaine de grossesse.

                          "


                        • quijote 3 mars 18:06

                          @jacques

                          Oui, bien sûr... Jouons sur les mots.


                        • cleroterion cleroterion 3 mars 19:14

                          Si les réformes constitutionnelles étaient faites au moyen de conventions citoyennes, il serait beaucoup plus facile de revenir en arrière, contrairement à ce qui se passe lorsque c’est voté par le Congrès.

                          https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/conventions-citoyennes-un-droit-a-251532

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