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Accueil du site > Tribune Libre > Ces fausses huîtres dont on cache le nom : triploïdes

Ces fausses huîtres dont on cache le nom : triploïdes

Je viens d'en acheter deux douzaines chez mon pote Jeannot, producteur à Mèze, sur l'étang de Thau, et qui les vend au marché. Des vraies...

Car encore faut-il trouver sur les étals des huîtres dignes de ce nom et pas de ces chimères étranges que les marchands honteux n’osent pas nommer : les triploïdes.

 

Parce que les producteurs d’huîtres, ça les emmerdait les huîtres laiteuses des mois d’été. Les clients n’aiment pas trop. Hors ils sont nombreux l’été au bord de la mer. Alors Ifremer, organisme de recherche et de régulation des produits de la mer, a fait travailler ses ingénieurs en blouses blanches sur une invention étasunienne. Ces braves gens n’ont pas fait de manips génétiques, non. Huître OGM, ça fait un peu trop craignos… Ils ont travaillé non pas sur les gènes, mais sur les chromosomes. Ils font niquer une huître normale « diploïde », à 2n chromosomes avec une huître anormale « tétraploïdes » à 4n chromosomes, ce qui donne une huître à 3n chromosomes dite « triploïde ». Donc pas OGM : on ne manipule pas les gènes, on augmente le nombre de chromosomes… Et cette « merveille », stérile, se développe dans n’importe quelle eau, grossit plus vite puisque n’ayant pas à se reproduire, n’a donc pas la laitance qui n’est pas très vendeuse, et est commercialisable toute l’année. La poule aux œufs d’or ! Ces « choses » occupent actuellement le tiers du marché. Les mâles triploïdes ne sont pas aussi veinards que leurs compères diploïdes normaux : ils sont tués dès qu’ils ont balancé la fumée dans les écloseries !

Résultats, pas de brassages génétiques. Toutes les huîtres françaises descendent de quelques centaines de géniteurs. Ces huîtres débiles n’ont évidemment pas la résistance des sauvages face aux attaques du milieu marin et des virus et germes des côtes. Elles chopent toutes les maladies honteuses… Et les refilent aux autres, les normales, les diploïdes. Voilà pourquoi les huîtres « graines » - le naissain – crèvent à 90% !

A côté des margoulins qui font de la triploïde, il existe pourtant des ostréiculteurs traditionnels (O.T.) qui élèvent des coquillages nés en pleine mer et non en écloserie. Ceux-là ont levé l’étendard de la révolte contre la triploïde. Ils soupçonnent cette création artificielle d’affaiblir le capital immunitaire de l’huître, donc de la rendre sensible à toute maladie. Ils la soupçonnent aussi d’être à l’origine de la mutation du virus qui ravage des parcs depuis 2008. Enfin, ils ont peur de perdre leur indépendance comme aux États-Unis où les écloseries ont mis la main sur toute la filière…

Alors lorsque vous achetez des huîtres, refusez les « quatre-saisons » qui sont ces triploïdes dégueulasses. Le marchand, qui verra ainsi que vous êtes au courant, ne vous prendra pas pour un gogo et vous sortira ses bons produits !

Et puis tiens, je vais vous raconter les extraordinaires amours des huîtres. Ça fait rêver.

Figurez-vous madame Huître, aguicheuse. Elle s’ouvre largement comme une starlette en quête de contrat, dévoile ses dedans gracieux, montre subrepticement quelques portions de nacre délicatement irisées, les plus salopes dévoilent impudiquement une jolie perle… Et voilà qu’arrive monsieur Huître. Excité comme un jeune abbé dans un couvent de jeune fille ou un kamikaze pensant, avant d’appuyer sur le bouton, aux soixante et douze vierges qui l’attendent les cuisses écartées, le string à la main ! Monsieur Huître, il en peut plus. Il prend son pied et balance la fumée dans une extase marine. Madame Huître, ouverte et offerte, se gave du nuage de jus intimes de monsieur Huître et connaît enfin la grande secousse et le fameux petit frisson.

Heureuse, elle va couver sa progéniture avec sa belle chair laiteuse des mois sans « R ». Puis qu’est-ce qu’elle fait quand elle a chié ses lardons madame Huître ? Qu’est-ce qu’elle fait ? Je vais vous le dire. Je vais vous le dire. Eh ! Oh ! Calmos. Faut pas s’exciter comme ça. Bon. Madame Huître, ELLE CHANGE DE SEXE ! Elle devient monsieur Huître !

Et monsieur Huître, qu’est-ce qu’il fait après avoir pris son panard ? Ben vous allez me dire, il va pisser, il boit un coup, fume une clope puis il rentre chez sa femme. Comme tout le monde, quoi. Et bien non ! Monsieur Huître, après avoir tiré son coup, il change de sexe ! Putaing ! Le pied les mecs et les meufs, non ? Connaître les deux plaisirs ! Le rêve de tout jouisseur hédoniste…

Mais je m’égare. Oui et non. Pas étonnant qu’avec des mœurs pareilles, ces huîtres là se ramassent toutes les maladies honteuses qui passent. C’est comme ça que, jadis, les huîtres plates ont chopé une ch’touille qui les a presque toutes flinguées, puis que leurs remplaçantes, les portugaises, ont subi le même sort, remplacées par les japonaises. Et celle-ci sont en train de crever d’une saleté d’herpès ! C’est la nature quoi…

 


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34 réactions à cet article    


  • nono le simplet 19 février 2018 09:39

    assez joli article, dommage pour les termes vulgaires qui font un peu tâche ...


    • Henry Canant Henry Canant 19 février 2018 13:00

      @nono le simplet
      L’alcoolo de nono ne connaît pas la signification de vulgaire.


      Cet amoureux ne Nabum préfére de loin son style empoulé et gluant.

      Un connaisseur ! 

    • nono le simplet 19 février 2018 13:11

      @Henry Canant
      ah bé, voilà, un exemple parfait de la vulgarité, merci de venir imager mon propos smiley


    • aimable 19 février 2018 11:17

      en effet , c’est très imagé en termes dits « populaires » mais au moins tout le monde aura compris  smiley


      • cevennevive cevennevive 19 février 2018 11:33

        Bonjour VICTOR,


        Enfin un article rigolo ! C’est si rare en ce moment sur AV (et ailleurs). Tout ce que je lis ou écoute me fait me demander si je ne vais pas prendre un billet et partir sur un île.

        En parlant d’île et d’huîtres : à l’île Maurice où j’ai un peu vécu, un Mauricien nous amenait dans les lagons, plongeait, et nous ramenait de ces huîtres sauvages, moches et petites, mais merveilleusement parfumées. Il faut dire que ces huîtres avaient la belle vie. Pas comme celles dont vous nous parlez. Et je dois ajouter qu’à l’île Maurice, il est interdit de ramener les huîtres à terre. Il faut les manger sur place et jeter les coquilles à la mer là où elles ont été prises.

        Allez VICTOR, pondez-nous encore des articles gaillards et gais. Cela nous manque en ce moment, j’en ai un peu marre du sérieux et de l’alarmisme.

        Que les « culs serrés » lisent autre chose !

        Bien à vous.

         

        • canard54 canard54 19 février 2018 14:29

          @cevennevive ;. Bonjour

          Avec Macron et sa clique vaut mieux l’avoir le cul serré et bien serré !!!!!


        • Fergus Fergus 19 février 2018 11:34

          Bonjour, Victor

          « ces triploïdes dégueulasses »

          Euh... je n’en ai personnellement pas goûté, mais d’autres l’ont fait. Et ils ont été séduits par le goût, au point que certains restaurateurs ne travaillent plus qu’avec des triploïdes !

          C’est d’ailleurs bien ce qui inquiète les producteurs de Cancale (à 30’ de chez moi) lorsqu’on les questionne sur le sujet.

          D’où leur demande d’étiquetage spécifique. Pour sauver ce qui peut l’être ? C’est le consommateur qui décidera...


          • Alren Alren 19 février 2018 13:16

            @Fergus

            Il n’est pas prouvé que la triploïdie soit seule responsable des épidémies qui ravagent régulièrement les nouvelles espèces d’huîtres que l’on doit acclimater pour qu’on puisse toujours en déguster : je ne pense pas que les huîtres plates qu’on a dû remplacer dans les élevages étaient triploïdes et on trouve encore des huîtres plates sauvages dans certains endroits.

            On comprend très bien que la triploïdie des cellules reproductrices empêchent la méiose, la division en deux parts distinctes du noyau dans les gamètes avant que la moitié venue du mâle fusionne avec la moitié de chromosomes de la femelle pour obtenir un noyau d’œuf à 2n chromosome : la division d’un noyau ou chaque chromosome est à trois exemplaires au lieu de deux ne peut perturber totalement cette vitale opération. Avec quatre exemplaires, nombre pair, on obtient un méiose à deux fois 2n chromosomes qui est valide.

            En revanche, la lutte contre l’infection, virale en l’occurrence, dépend du système immunitaire qui peut fort bien fonctionner avec 3n chromosomes, car seul l’un des trois est actif, les deux autres sont inhibés et « dormants » (c’est vrai aussi pour un des chromosome X des femmes).

            Une cause bien plus évidente et qui cause aussi des ravages dans les élevages d’animaux terrestres, est la promiscuité qui règne dans les paniers d’huîtres qu’utilisent les éleveurs pour rentabiliser leur entreprise avec un volume de vente suffisant.

            « L’intérêt » du virus, un parasite, n’est pas de tuer son hôte mais d’y subsister indéfiniment et de se multiplier. Si un virus mutant tue une huître sauvage isolée, il ne trouvera pas à proximité (quelques décimètres) un hôte de secours et il mourra.

            Si par contre il apparaît dans un panier d’ostréiculteur, il pourra contaminer les huîtres du panier puis celles des paniers voisins et ainsi de suite, déclenchant une dramatique mortalité.


          • Alren Alren 19 février 2018 16:23

            @Alren

            obtenir un noyau d’œuf à 2n chromosomes  : la division d’un noyau ou chaque chromosome est à trois exemplaires au lieu de deux ne peut que perturber totalement cette vitale opération.


          • nono le simplet 19 février 2018 16:28

            @Alren
            la division d’un noyau 

            je croyais que les huîtres avaient une coquille, pas un noyau 


          • Alren Alren 20 février 2018 12:47

            @nono le simplet

            « je croyais que les huîtres avaient une coquille, pas un noyau »

            J’espère que vous plaisantez. Mais je crois que ça ne fera(it) pas rire les ostréiculteurs !

            Je parle évidemment du noyau de chaque cellule. Il contient les chromosomes, lesquels contrôlent la synthèse des protéines à travers une suite complexe d’opérations.
            Les protéines sont le mécanisme chimique de la vie.


          • BOBW BOBW 25 février 2018 11:04

            @nono le simplet : Vous avez une sacrée « pêche » ! smiley


          • Legestr glaz Ar zen 25 février 2018 13:34

            @Fergus

            Elles sont excellentes ces huitres triploïdes. Je les achète chez Cariou à L’ïle Tudy, bonnes et pas chères sur place. Un site incroyable, au bout d’une longue digue, entre mer et rivière. Avis aux amateurs tentés par une visite lors d’un passage dans le coin. Je précise que je n’ai aucun intérêt. 

            Après avoir discuté avec ce producteur, il apparait effectivement qu’une entreprise ostréicole, si elle ne produit pas d’huitres triploïdes, doit accepter une perte de chiffre d’affaire importante durant 2 mois au cours la période estivale, le temps que les huitres diploïdes libèrent leur laitance. Ces huitres « laiteuses » sont pratiquement immangeables. Alors, pour assurer la pérennité de l’entreprise, le choix de ne pas produire d’huitres triploïdes n’en n’est plus un. 

            Comme le dit Alren dans son commentaire, il n’est pas du tout certain que les épidémies qui touchent les huitres aient pour origine les « triploïdes ». Si Victor Ayoli pouvait fournir des références et des liens, je serais rudement intéressé. 

            La saveur de ces huitres triploïdes est vraiment bonne alors il serait important de savoir si elles sont néfastes à la santé, d’une part, et, d’autre part, dangereuses pour les autres huitres. 




          • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 25 février 2018 13:41

            @Ar zen

            Merde,suis le seul à apprécier les huitres laiteuses ...


          • Legestr glaz Ar zen 25 février 2018 13:51

            @Aita Pea Pea

            Pour de vrai ? Vous arrivez à les manger en pleine laitance ? Je ne parle pas des huitres « bien grasses » mais bien de celles qui se préparent à libérer leurs oeufs. Si c’est le cas, vous êtes une exception. 

          • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 25 février 2018 14:08

            @Ar zen Je suis une poubelle de table ... Tout est bon .1m78 et 73kg depuis des lustres.je mange équilibré,l’éducation de ma mère.


          • vesjem vesjem 25 février 2018 17:09

            @Fergus
            faut pas compter sur le con sommateur ; il bouffe ce con lui propose ou impose (ex : le glyphosate)
            non, l’exemplarité doit venir des décideurs
            à titre d’exemple, 10% des gens bouffent bio ; les 90% d’autres n’en ont rien à battre, ou n’ont pas les sous


          • Fergus Fergus 25 février 2018 23:11

            Bonsoir, Ar zen

            Votre commentaire sur les triploïdes confirme les échos que j’en ai eu de mon côté.

            Je connais bien l’Ile-Tudy, si proche de Pont-l’Abbé où l’une de mes sœurs a résidé durant longtemps avant de déménager à Plobannalec.

            Je ne manquerai pas d’aller déguster des triploïdes chez Cariou lorsque je retournerai sur place. smiley


          • Fedmahn 27 février 2018 04:39

            @Fergus

            J’en mange depuis des décennies maintenant des huîtres, et encore plus pour mon entourage, comme mon père par exemple, avec les triploïdes je pense qu’il faut faire très simple :


            Un de mes anciens producteurs préférés est passé à une production quasi totale de triploïdes, auparavant il était médaillé d’argent au concours de Paris : pour résumer, elles sont immangeables en tant qu’amateur expérimenté du genre. (Ironiquement, l’été il vend uniquement de la triplo aux touristes sans même leur demander, les habitués et locaux il leur sert de la naturelle sans même leur poser la question, laitances ou pas).

            Beaucoup trop « musclées » et trop de branchies généralement, la texture n’est pas agréable et la masse bien trop présente en bouche, on sent qu’on mange quelque chose de gros, très gros. Trop. C’est écœurant, et pourtant je n’apprécie pas les huîtres naturelles au dessus des n°3, trop petites pour moi et ne développant assez ni leur chair, ni leur équilibre gustatif. La raison de cette masse excessive est aisément identifiable, c’est leur concept même qui est en cause.

            Un goût qui perd la salinité naturelle qui compose le premier goût de nos huîtres régionales, on a droit à une saveur qui tire un peu vers l’oursin d’étang en premier abord, la salinité vient quasi immédiatement ensuite, mais gâchée par cet arrière goût étrange , je ne sais pas à quoi c’est dû, le producteur dit passer exactement par les mêmes process avant commercialisation que les normales, j’ai senti cela sur d’autres triploïdes de deux concurrents. La composition de l’huître triploïde est peut-être mauvaise sur le plan de ce que l’on recherche, justement à cause de la présence de cet excès de masse dont je parle au dessus, peut-être qu’il manque autre chose, peut-être une raison tierce encore, l’huître triploïde ne se développant plus pour se reproduire, elle ne stocke peut-être plus de la même manière ce qu’elle ingurgite. Le problème des branchies en surnombre peut aussi avoir une conséquence sur le goût, c’est très difficile à dire, et certains producteurs manipulent le goût de l’huître lors de l’affinage en bassin.

            La forme : elles sont moches. Au moins c’est dit, très facilement reconnaissables à leur forme généralement très proche du paquebot, elles sont très creuses, très bombées, les naturelles sont bien plus plates en comparaison, c’est enfantin de les reconnaître. Notez que sur ce point, beaucoup de producteurs qui tendent vers le « haut de gamme » utilisent de la triploïde, Tarbouriech (en très grande partie) et Gillardeau (100% de la production) par exemple, ils compensent cela par une « préparation esthétique » de leur produit très poussée, comprenant notamment du rabotage intensif de la charnière. Notez que cela induit un gros surcoût... Qui n’est justifié par strictement rien dans le gout, c’est du maquillage.

            Plus de variation des saveurs et de l’apparence avec les saisons. Ou si peu, je ne sais même pas, je ne mange plus de ces choses pour ma part, comme la plupart des amateurs que je connais. En plus des points susnommés, c’est une huître qui est lassante. Toujours la même, aucune surprise, aucune variation. 

            Pour le point concernant les laitances, la plupart des gros amateurs mangent les naturelles en été et voient les laitances comme un plaisir saisonnier. L’huitre triplo est un produit à double vocation commerciale : elle est destinée aux touristes qui n’en mangent pas ou très peu de dehors de leurs vacances estivales en bord de mer, et également au professionnels du secteur travaillant sur de gros volumes, on en revient à Tarbourich, Gillardeau et compagnie, qui veulent proposer un produit ultra normalisé et cela toute l’année. 


            Son troisième argument est celui de la facilité : moins de travail pour plus de production, c’est facile, on les colle, on les plonge, on surveille un peu,, on les sort, on les mets en sacs et ensuite on les replonge ou met en bassin suivant la demande, on en a facilement de grosses quantités, c’est un produit pour professionnels surveillant avant toute chose la rentabilité immédiate de son activité, un argument qui est viable pour tout commerçant qui se respecte en tant que tel. En ce sens je ne suis pas contre la triplo, mais j’aimerais qu’on oblige les commerçants en question que le produit qu’ils vendent n’est pas le même qu’une huître naturelle, cela pousserait quelques consommateurs à rechercher d’autres types de produits, meilleurs et ironiquement aussi meilleur marché la plupart du temps.

          • marmor 19 février 2018 11:44

            J’ai dégusté de "vraies huîtres de Thau : les Tarbouriech , très chères, mais comparables aux Prat Ar Coum, chères aussi. Tous les Gilardeau et autres peuvent aller se rhabiller !!!


            • Fergus Fergus 19 février 2018 11:52

              Bonjour, marmor

              « Prat ar Coum », voilà un producteur de grande qualité chez qui je me fournissais de temps à autre à Carantec lorsque j’habitais tout près de là, à Morlaix.

              Malheureusement, je confirme ce que j’ai écrit ci-dessus : la triploïde est en passe de convaincre de nombreux consommateurs et restaurateurs, ce qui pourrait sonner le glas de l’huître diploïde traditionnelle. Personnellement, j’en serais navré ! 


            • Fedmahn 27 février 2018 04:40

              @marmor

              Désolé, les Tarbouriech roses sont triploides en grande partie. Elles sont énormément travaillées tant physiquement que sur le plan gustatif, ce qui maquille beaucoup leurs origines, mais elles sont bel et bien triploïdes.

            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 27 mars 2018 11:46

              @Fergus
              Bonjour Fergus.

              Un nom à retenir : Madec.Madec, Madec, Madec.

              Prat ar Coum

              "Depuis 1898, Prat-Ar-Coum est le siège de l’entreprise ostréicole de la famille Madec : un site unique à la pointe de la Bretagne dans le pays des Abers* à Lannilis (29870). Aber Benoît et l’Aber Wra’ch, où Yvon Madec élève et affine ses huîtres...« 

              La suite est ici et ouvre l’appétit !

              http://www.prat-ar-coum.fr/

              et puis il y a ceci, qui vaut son pesant de triploïdes.
              Je résume : les huîtres et le profit ne font pas bon ménage.
              Les tétraploïdes pointent le bec.
              Lisez ci-après.

              La tératologie est en marche et les désastres l’accompagnent.
              Madec et Prat ar Coum, vous dis-je.

               »En 2001, le Conseil national de la consommation (CNC) avait demandé que les consommateurs soient informés du caractère polyploïde de ces huîtres et qu’une indication « huîtres triploïdes » soit rendue obligatoire dans l’étiquetage. Une demande restée lettre morte, l’Afssa (agence de sécurité sanitaire de l’alimentation), n’ayant mis en évidence aucun risque sanitaire particulier pour les consommateurs. La question de l’étiquetage n’est pas réglée pour autant et fait toujours l’objet de débats acharnés au sein de la profession. La majorité des ostréiculteurs n’y est pas favorable, de crainte d’un boycott de ces coquillages par les clients. De leur côté, les pouvoirs publics y ont jusqu’ici mis leur veto, arguant du fait que ces huîtres, bien qu’issues d’une manipulation génétique, ne sont pas des organismes génétiquement modifiés (OGM), puisqu’il n’y a pas introduction de gènes nouveaux.  De plus, le recours à des hybrides triploïdes est souvent la règle dans de nombreuses filières végétales (agrumes, bananes, céréales…) voire dans les filières animales (truite) afin d’obtenir des produits homogènes et de meilleure qualité. Dès lors que la vente de ces produits ne fait pas l’objet d’un étiquetage spécifique, il semble injustifié de faire une exception pour les huîtres."
              Vous parlez d’un raisonnement !

              https://www.quechoisir.org/actualite-huitres-les-huitres-triploides-sur-la-sellette-n3251/


            • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 19 février 2018 13:00

              Honneur aux Maîtres Écaillers !


              Gloire à toi, Francisco Pires de « La Mascotte »

              Sur les étals tu as la cote,

              Étals où se prélassent les huîtres

              Qui te valent ce prestigieux titre

              De Champion du beau pays de France.

              Qu’elles soient de Bouzigues, qu’elles soient de la Rance,

              Qu’elles soient de Marennes, qu’elles soient d’Arcachon

              Toi, tu les ouvres toutes à l’heure du mâchon.

              Aucune ne résiste à la caresse experte

              De tes doigts de velours, des doigts de sage-femme

              Prolongés par l’éclat priapal de la lame

              Qui nous les livrera ouvertes et offertes,

              De l’éclat souverain des Maîtres et des Sages

              Tu transcendes pour nous l’esprit des Coquillages.


              • nono le simplet 19 février 2018 16:23

                @Henry Canant
                Vas plutôt te réfugier dans le giron de Nabum et plus puiqu’il y a affinités.

                oups, merci ! ça me fait penser qu’il ne m’a pas envoyé mon chèque de janvier pour mon soutien ... je vais réclamer 

              • nono le simplet 20 février 2018 02:44

                @Robert Lavigue
                robert, arrête de jouer les inspecteurs d’académie, c’est sérieux ! on est à la chasse au lapin et tu arrives en retard ...

                par contre il faudra que tu expliques à henry qu’il est simple piqueur, il se voit sur un beau cheval blanc avec une bombe sur la tête 
                 smiley

              • sweach 19 février 2018 13:44

                *Donc pas OGM : on ne manipule pas les gènes, on augmente le nombre de chromosomes*

                Pour que les gens visualisent, vous pouvez parler des trisomiques 21, ce sont des hommes avec 3 chromosomes 21, on visualise la différence avec un homme normal qui n’a que deux chromosomes 21.
                Là les huitres ont tout leur chromosomes qui sont triple, effectivement on ne peut pas parler d’OGM, mais parler de « Monstre » est déjà plus approprié.

                *Résultats, pas de brassages génétiques.*
                En effet car tous ces millions d’huitres d’écoulent de quelques mâles, mais on peut faire ce constat dans toutes notre industrie agroalimentaire, car toutes nos plantes sont des clones bouturés et le brassage génétique est en chute libre avec une sélection d’espèce toujours plus productive.

                On peut faire aussi ce reproche à l’implantation et l’industrialisation des huîtres japonaises, même si les méthodes de production sont plus « naturel » le brassage génétique est faible car la souche n’est pas endémique et le patrimoine génétique limité aux quelques individus d’origine.

                *qui sont ces triploïdes dégueulasses*
                On peut rejeter les triploïdes pour ne nombreux critères, mais le « gout » n’a pas vraiment était mit en évidence.

                Pour ma part je déplore surtout le manque d’information et je trouve totalement anormal que des huîtres triploïdes soient vendu au même prix que des huîtres classic, mais surtout que je ne sois pas informé sur le caractère monstrueux de ces huîtres.

                Manger un monstre ne dérange pas plus que ça, mais j’aimerai être au courant ^^

                La seul façon d’être sur et certain de ne pas avoir d’huître triploïdes, il faut consommer des huîtres laiteuses, ou du moins les producteurs qui en propose.

                • nono le simplet 19 février 2018 18:19

                  @sweach
                  ce ne sont pas des OGM au sens juridique du terme puisqu’il n’y pas d’introduction de « gènes » étrangers mais ça reste du tripatouillage génétique donc génétiquement modifié 

                  j’ai mangé des huîtres hier avec mon voisin, elles étaient laiteuses ...

                • nono le simplet 20 février 2018 02:37

                  @Jarnicoton
                  ah ! si je n’étais gibier en ce moment, mon instinct de fauve se réveillerait ...


                • sweach 20 février 2018 09:31

                  @nono le simplet

                  *ce ne sont pas des OGM au sens juridique du terme puisqu’il n’y pas d’introduction de « gènes » étrangers mais ça reste du tripatouillage génétique donc génétiquement modifié*
                  Non même scientifiquement parlant, les gènes n’ont pas été touché.
                  Oui il y a une manipulation sur le nombre de chromosome, ce qui modifie l’expression des gènes, mais il n’y a pas eu de manipulation des gènes en eux même, les protéines de l’huître sont donc les même.
                  « génétiquement modifier » n’est donc pas adapté, mais on peut parler de chimère voir de monstre.


                  *j’ai mangé des huîtres hier avec mon voisin, elles étaient laiteuses .*

                  Laiteuse ? au mois de Février ????
                  Là je me poserai des questions sur l’origine, parce que à moins qu’elles soient importées du Chilie, c’est assez bizarre :-P



                • nono le simplet 20 février 2018 10:39

                  @sweach
                  l« Afssa et l’Inra sont un peu moins catégoriques à ce sujet ...

                  et pour le lait ne pas confondre les mois en »R« et les mois en »BRE« 
                   la fécondation peut aller de janvier à août mais n’est pas impossible en septembre voire octobre et décembre et n’est pas rare de janvier à avril si les conditions météo ne sont pas trop froides ...
                  les mois en »R" c’était pour des raisons sanitaires à une époque où les transports étaient lents et non réfrigérés ... 

                • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 20 février 2018 14:43

                  Salut Victor,


                  J’ai adoré cette phrase : « un kamikaze pensant, avant d’appuyer sur le bouton, aux soixante et douze vierges qui l’attendent les cuisses écartées, le string à la main »


                  Ceci dit putain d’époque on l’on bouffe à notre insu pas mal de merdes !

                  Tous ces salopards qui nous fabriquent ces merdes, la sentence devrait être celle qu’a une époque les guignols faisaient dire à la marionnette d’Arlette Laguiller

                  «  Si je deviens une bourgeoise, promettez-moi de m’éventer avec un crochet de boucher, de me pendre avec mes boyaux et de planter ma tête au bout d’une pique »


                  @+ P@py



                  • banban 20 février 2018 22:26

                    maaaaaaaaaais ?! elle sont bonnes ces huitres ou pas ? 


                    • Fedmahn 27 février 2018 04:44

                      @banban

                      Non, elles sont assez mauvaises, tant en gout qu’en consistance. Leur apparence aussi est très symptomatique de leur nature, on les reconnaît au premier coup d’oeil, les « paquebots » très creusés.

                      Un produit qui aurait dû être de niche, pour que les touristes mangent leur tambouille l’été sans pleurnicher parce que « y’a des laitances, j’aime pas ça !!!! » (hé ben tu manges autre chose dans ce cas ?), au lieu de cela c’est devenu majoritaire dans la production, merci l’Ifremer, la France et l’Europe.

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