De la ceinture de sécurité à l’ARN messager et du lockdown au Génocide des Tutsis du Rwanda
Ante-scriptum.
Je vais tenter, compte tenu du sérieux de mes propos, et du caractère critique de la situation, de désormais bannir de ma prose l’expression : « Comme je le dis toujours moi-même, très justement d’ailleurs, moi, je crois qu’il faut que les gens commencent à comprendre qu’« ils » ne doivent pas continuer à nous emmerder avec un Président de République Bananière ..... »[1]
Je terminais le dernier paragraphe de ma « série » précédente (sur Cyrulnik, après Chomsky et avant Chouard – novembre 2021)[2], paragraphe relatif à Jean Bricmont, en le citant : - « Moi je prends date, si le virus régresse à cause du vaccin, je crois qu’il n’y aura pas d’autres solutions et tout reviendra à la normal » (d’où mon, ante-scriptum). Peu « après », (décembre 2021) je découvre cette entrevue de Bricmont sur un média alternatif suisse : « The Swissbox »
Cette entrevue dure près de 4 heures ( !). A propos de la saga dreyfusienne « Sar-cov 2 - Covid 19 », les moments compris entre les heures +/- 2h20’ (25’) et +/-3 h15’ (20‘) m’ont semblé les plus intéressants, se référençant justement au « débat » entre Etienne Chouard et Jean Bricmont, ci-dessus rappelé.
Je n’en retiendrai que les quelques points qui, pour moi, posent problème à propos des obligations sanitaires actuelles et de leurs justifications, vues par un scientifique de haut niveau. Mais avant les plats de consistance et en guise de mise en bouche quelques « sorties étonnantes » de Jean Bricmont : "Chouard est un ultra libéral quand il s’agit de la santé, de liberté vaccinale, de la liberté du médecin, de la liberté de prescrire etc. .... et si tu fais ça, il n’y plus de sécurité sociale .... pourquoi va-t-on rembourser des trucs de charlatans ? » et « Moi, je veux que les médecins soient encadrés, c’est-à-dire justement qu’il y ait une autorisation de mise sur le marché des médicaments (AMM), qu’il y ait un contrôle .... » (+/- sic ?). Je ne reprendrai pas ses quelques autres « sorties étonnantes » comme celles sur l’« obligation scolaire », l’« interdiction de fumer », les « recherches » du Pentagone, etc. La question du port du masque ou du casque aurait été intéressante à mettre au menu de l’entrevue ... mais +/- 4 h ...c’est déjà lourd à digérer..
Venons-en aux faits :
1 – La question de l’obligation vaccinale semble être mise, par Jean Bricmont, sur le même pied que l’obligation du port de la ceinture de sécurité dans les véhicules automobiles (d’où la première partie du titre de mon billet). Ne faudrait-il pas en revenir aux définitions des codes ? Ne s’agirait-il pas d’un ensemble de règles de droit érigé en termes de lois ? A propos du droit ne devrait-on pas parler d’abord de droit naturel ? Ce serait l'ensemble des droits que chaque individu possède du fait de son appartenance à l'humanité et non du fait de la société dans laquelle il vit. Les lois, elles, doivent être produites par un « pouvoir » dit législatif pour entrer en application. Je pense donc qu’il y a une différence entre le code de la route et le code génétique de l'ADN - ARN. Le premier est l’ensemble des obligations actuellement applicables aux usagers employant des infrastructures dédiées aux déplacements collectifs et/ou individuels (motorisés, vélocibus ou pedibus cum jambis), dans une société particulière[3] (conduite à gauche, conduite à droite) et sanctionnées, aujourd’hui, par les lois de cette société en cas de non observance. Le code génétique, lui, règne sur le fonctionnement[4] des organismes vivants, dont les humains, dans ce qui fait leur humanité et ce depuis toujours et partout en relation avec le « milieu » tant inanimé que vivant. Certains peuvent y voir une loi divine et c’est leur droit. Mais dès lors, qu’ayant la possibilité d’adapter librement ses « facultés » de locomotion aux buts recherchés, tout un chacun admet de se soumettre aux obligations qui sont liées à l’utilisation de ces moyens. Par contre, à propos de l’air que nous respirons tous, nous n’avons pas le choix dans notre processus vital de respirer ou pas .... Aucun d’entre nous n’est l’usager exclusif de l’atmosphère qu’il respire. Il est vrai que chaque fois que nous inspirons, nous « pompons l’air » à quelqu’un et que chaque fois que nous expirons, nous émettons (en plus de l’azote : N2 =+/- 75 % du volume inspiré) une certaine quantité de O2 et de CO2. Et sans doute aussi toute une série de bactéries, de virus et d’autres microbes dont notre organisme constitue « le milieu – la résidence » naturel. Ce processus n’est en rien « cause première » d’une injuste agression, d’un préjudice quelconque basé sur une attitude agressive et méchante envers qui que ce soit, (comme c’est parfois qualifié dans les questions de conduite dangereuse de certains usagers de la route ). Ceci ne remet pas en cause, évidemment, les règles d’hygiènes élémentaires, la réalité et la nécessité naturelle des réflexes (gestes barrières) respectant la « proxémie »[5] (espace vital – bulles – distanciation sociale) de chacun[6].
Mais le Garde des Sceaux, lui-même, Maître Eric Dupond-Moretti, n’aurait-il pas déclaré naguère[7] :
« Comme si la liberté permettait aux gens de contaminer les autres (...) et donc de tuer ». « C'est comme si vous me disiez que la liberté me permet de prendre ma voiture à 4 grammes dans le sang à 2h du matin. Non, ce n'est pas ça la liberté ». La liberté c'est « aussi l'obéissance à un certain nombre de règles que l'on s'est fixées ». Le Garde des Sceaux aurait continué sa sortie en qualifiant ceux qui refusent le vaccin de « jusqu'au-boutistes », estimant qu'ils étaient une « faille dans notre système »[8]
Ceci ne contredit pas le droit de se faire injecter, ni de faire des expérimentations à l’échelle mondiale. On pourrait même, à la limite, camoufler l’aspect de la libre volonté et du consentement éclairé en légiférant et en supprimant, de la sorte la question du « pourquoi de l’absence de loi imposant l’injection » ? Evidemment sans loi, il n’y a pas de responsabilité du législateur ni de l’exécuteur et donc pas de désobéissance, pas d’illégitimité et pas d’objection de conscience .... La suspension des libertés ne porte pas sur les « libertés » elles-mêmes ....mais réalise le néantissement du choix, de l’arbitre, de l’examen et donc de la pensée. Pourquoi faut-il des « incitants » discriminatoires ? La stratégie d’emmerder jusqu’au bout les non-vaccinés est-elle basée sur un consensus scientifique mondial (Cf. le point 3 ci-dessous) ?
2 – La manière dont Jean Bricmont aborde, une fois de plus, « 1984 » de George Orwell (écrit en 1948) confirme le bien-fondé de poser la question de la différence que Jean Bricmont fait entre une prophétie, une utopie et/ou une dystopie. En effet il dit : « Il n’y a pas de livre qui ait été plus démenti, qui s’est le plus trompé que 1984 »[9]. J’ai déjà rappelé les livres suivants : « Nous » de Zamiatine (1920) ; « Le meilleurs des mondes » d’Aldous Huxley (1930) ; « Retour au meilleur des mondes » de ce même Aldous Huxley (1958)[10] mais aussi « Make Room ! Make Room ! » d’Harry Harrison[11]. Il me faudrait aussi nommer Bernard Crick (Biographe d’Orwell). Et comment ne pas citer Julian Huxley[12] (frère de l’autre, grand admirateur et traducteur en anglais du Père Theilhard de Chardin) : « Il convient de comprendre qu’il faut travailler non pas à une augmentation, mais à une diminution, d’abord du taux d’accroissement et plus tard, sans doute, du chiffre de la population mondiale. »[13]
Il est évident que cela fait réfléchir (ou frémir) puisqu’il s’agit d’une question brûlante, la crise en cours ne semblant pas devoir s’arrêter en si bon chemin. Tout semble bien fait pour que du totalitarisme sanitaire on passe, plus tard, au totalitarisme socio-culturel et environnemental, au totalitarisme économique, monétaire et financier, au totalitarisme éthique, morale et sacré et finalement au totalitarisme militaire, policier et répressif. Hannah Arendt avait parlé assez pertinemment il y a près de 70 ans[14]déjà, de cette évolution des sous-systèmes vers le système totalitaire global : la disparition des classes remplacées par une masse. Et là, ce n’était pas dans un roman dystopique mais bien une analyse de sciences politiques lucide[15] que Jean Bricmont semble ne pas devoir évoquer, dans le « consensus scientifique mondial » (cf. 3 ci-dessous).
3 – Avant d’en finir, j’en arrive justement à cet argument massue du « consensus scientifique mondial » (cf. point 1 2, ci-dessus) que Bricmont semble devoir ériger en dogme du temple de la science, en valeur absolue, alors même qu’il se rallie, par ailleurs, à Bertrand Russell en le citant : « La science n’est pas tout à fait vraie mais pas totalement fausse, mais supérieure à l’avis des non-scientifiques et par cela, lui est supérieure et donc il est raisonnable de l’admettre à titre provisoire ». Cette opinion, même avec un soupçon de réserve toutefois[16], parait bien rationnelle mais a, quand même, justifié, suivant les « époques » et les « lieux », l’adoption d’attitudes, d’initiatives, de décisions calamiteuses. En effet, le prétexte des actions qui s’y référent et en ont donc découlés n’avaient trop souvent de scientifique que l’étiquette. A plusieurs reprises « le consensus » a été prouvé, comme étant en flagrant délit de conflits d’influences et convergences d’intérêts, y compris de la part des experts (Ursula Von der Leyen, Grigori Raspoutine, Neil Fergusson, Trofim Lyssenko, Claude Allégre et al. ). Cette notion semble particulièrement élastique, dans le temps et dans l’espace : de Constantin aux Croisades, à l’Inquisition et au Colonialisme. Mais justement à propos de la Covid 19, le consensus nécessiterait des débats (Jürgen Habermas)[17]. Où et quand ont-ils eu lieu ? A l’ONU ? A Davos ? Dans les assemblées constitutionnelles ? Dans le Lancet ? Les pouvoirs législatifs et judiciaires sont mis, partout, sous les boisseaux de l’exécutif qui s’« arroge » le pouvoir illégitime de « décréter » discrétionnairement. Un consensus scientifique mondial a-t-il un sens dans une situation de guerre cognitive[18], d’état d’exception et d’urgence sanitaire ? Un « consensus scientifique mondial » pourrait-il émerger après l’instauration d’un apartheid de fait , suivant les pays les plus avancés du monde (USA, Chine, UE, Russie) ?
Je termine en faisant une comparaison qui ne cesse de me tourmenter et qui est l’objet de la deuxième partie du titre de mon billet .
A partir du 6 avril 1994, en 100 jours, au Rwanda, 1.000.000 de personnes ont été massacrées, pour une population de 7.000.000 de Tustsis, de Hutus et de Twas, sur les 25.000 km2 du pays (moins que la Bretagne) alors que des dizaines de milliers de militaires de tous les pays (Belgique, France, USA, Italie, Pays-Bas, Bengladesh, etc.) étaient à moins de 150 km des lieux des tueries, avec tous les moyens militaires et l’intendance nécessaires pour les arrêter. A l’ONU, pendant ce temps-là, les USA ont bloqué le Conseil de Sécurité, pour ne pas intervenir[19] ... En comparaison avec, en moins d’une semaine, 190 pays de l’ONU sur les 193 membres, ont voté, début décembre 2020, un lockdown mondial pour contrer la Crise de la Covid 19, qui en deux ans sur la totalité de la terre et une population de 7.250.000.000 humains a fait 5.000.000 de morts (toutes comorbidités confondues). A l’échelle des deux catastrophes, la crise de la Covid-19 est au Génocide des Tutsis du Rwanda dans un rapport de 1 à 500. Point barre.
[1] Covid-19 : Emmanuel Macron assume sa stratégie d’« emmerder » les non-vaccinés
[3] On « roule » à gauche ou à droite tout aussi « légalement » suivant les pays francophones et anglophones
[4] La molécule d'ADN, également connue sous le nom d'acide désoxyribonucléique, se trouve dans toutes nos cellules. C'est le « plan détaillé » de notre organisme aussi appelé code génétique : il contient toutes les informations nécessaires au développement et au fonctionnement du corps.
[5] Notion chère à Edward T Hall (« La dimension cachée » - https://www.nunsuko.com/distance-proxemie.html)
[7] https://www.cnews.fr/france/2021-11-23/vaccin-anti-covid-ceux-qui-le-refusent-sont-une-faille-dans-notre-systeme-estime
[8] Eric Dupond-Moretti, vient de se voir concéder une manche dans le bras de fer qui l’oppose à la Cour de justice de la République (CJR) depuis sa mise en examen, en juillet, pour « prise illégale d’intérêts ». (Manche purement formelle. N d A)
[9] De mémoire
[11] Dont est tiré le film « Soylent Green » - Richard Fleischer – 1973.
[12] Biologiste britannique, théoricien de l'eugénisme, premier directeur de l'UNESCO, fondateur du WWF.
[13] Acte du 3ième Symposium International Pierre Teilhard de Chardin - septembre 1963
[14] Les origines du totalitarisme. New York 1951
[15] Universités de Princeton, Yale, Columbia, Chicago, Wesleyenne, Californie à Berkeley, Northwestern, Brooklyn College. Le mot « totalitarianism » exprime l'idée que la dictature ne s'exerce pas seulement dans la sphère politique, mais dans toutes, y compris les sphères privée et intime, quadrillant toute la société .
[16] « .... il est raisonnable de l’admettre à titre provisoire. »
[18] « Sensibilisation et résilience, les meilleures armes contre la guerre cognitive » - Johns Hopkins University & Imperial College London (20 mai 2021)
[19] Lobbying des bras droits de Kagamé (Dont Théogène Rudasingwa) auprès de Bill Clinton.
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