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Des auxiliaires de justice français (des avocats), prétendent dicter à la France la conduite à suivre avec « les revenants » de l’EI

Quand des auxiliaires de justice français (des avocats), prétendent dicter à la France la conduite à suivre avec les djihadistes français de daesh, « les revenants ».

Ces dernières années nous ont montré quasi quotidiennement les exactions de l’état islamique dans la région irako-syro-kurde en nous expliquant combien cette guerre était compliquée du fait des influences régionales et autres, tant pour se décider à intervenir que dans la façon d’y mettre fin. Pendant que les réflexions diplomatiques empreintes s’affinaient dans les couloirs des ambassades, soupesant les ingrédients de cette cuisine moyen-orientale, les populations locales n’ont, elles, pas attendu pour se défendre contre cet envahisseur apparu quasi ex nihilo. Parmi elles, les Kurdes.

Sans ignorer les autres motivations qui ont entretenu la flamme de ces combattants, à l’évidence ils ont été une opposition essentielle aux djihadistes de l’Etat islamique au prix de leurs rangs décimés. L’importance de leur rôle ayant été largement soulignée.

Après avoir été les combattants du terrain indispensables jusqu’à la finalisation en cours du grand nettoyage, ils se retrouvent avec, parmi leurs prisonniers, des français djihadistes sur les bras. Lesquels n’ont ni le statut de prisonnier de guerre, ni celui de prisonnier politique mais plutôt celui de terroriste, ce qui reste à démontrer du point de vue des auxiliaires de justice français semble-t-il. De cette qualification dépend en général en occident, le régime judiciaire qui leur sera appliqué. Reste à savoir dans quel pays.

L'application de la loi pénale dans l'espace et son article 113-2 NCP prévoit à propos de la territorialité de la loi pénale française : « les infractions commises en France relèvent du droit français, indépendamment de la nationalité de l'auteur ou de la victime. Ce principe est lié au fait qu'un Etat Souverain se doit de faire régner l'ordre sur son territoire national et d'en châtier les contrevenants. » On voit que la notion d’Etat souverain est le biais par lequel nos auxiliaires de justice envisagent le corollaire de cette loi et par conséquent, de confisquer aux kurdes leur droit à juger au motif que le Kurdistan syrien n’est pas un état souverain. La question se posant pour la Syrie, seul l’Irak pourrait « convenir ».

Sourcilleux donc quant aux conditions de justice discutables dont pourraient souffrir nos terroristes français prisonniers en Irak, en Syrie et au Kurdistan syrien (pays qui n’existe pas formellement) nos auxiliaires de justice remuent leurs manches devant les risques encourus par leurs clients potentiels. Ils se mobilisent et les encouragent à en appeler au Président Macron pour être jugés en France. Se faisant, ils se substituent au Procureur de la République et contreviennent à l’article 113-8 qui mentionne en l’occurrence que  « la poursuite des délits ne peut être exercée qu'à la requête du ministère public… »  d’une part, et pour parfaire l’incongruité de leur action qu’ « … elle doit être précédée d'une plainte de la victime ou de ses ayants droit ou d'une dénonciation officielle par l'autorité du pays où le fait a été commis. » Ainsi, pour ces motifs, on commencerait à comprendre leur action s’ils soutenaient la demande des victimes, sauf que cela ne peut être, la victime devant être française. Ils essaient là de tordre notre droit et l’avis du peuple français.

Rappelons-nous que la France, sans le cafouillage « Hollandais », aurait dû prononcer la déchéance de nationalité pour ces djihadistes. Alors aujourd’hui, par quel retournement devrait-elle les accueillir dans ses tribunaux et dans ses prisons par centaines ?

Certains considèrent qu’il est préférable de les avoir dans nos prisons enfermés plutôt que de courir le risque d’en voir sortir quelques un des geôles kurdes éventuellement, un jour... Envisagent-ils l’épisode qui suivrait dans nos cellules quand on connaît l’inefficacité des expériences de déradicalisation ? Quels seraient les effets contaminants de ces « revenants » extrémistes ? Ou le vers est-il le plus à craindre, dans la nature ou dans le fruit ?

Soutenus par nos auxiliaires de justice, ces terroristes français entre les mains de leurs ennemis dont ils tuaient les fils il y a peu encore, revendiquent maintenant cette nationalité française qu’ils rejetaient en partant, allant jusqu’à en appeler au président de la République pour qu’ils soient jugés en France. Ils oublient au gré de leur intérêt immédiat, leur refus de cette loi française, celle des « kouffar » (infidèles, mécréants…) disaient-ils, à laquelle ils préféraient la loi islamique, la charia, qui est précisément celle de leurs geôliers. Leur foi islamique ne résiste pas à leur propre intérêt. Ils prétendent choisir leurs juges et préfèrent maintenant la justice des « kouffar ». Quand a-t-on vu un prévenu choisir ces juges ? 

Certes, ils risquent gros entre les mains de la justice Kurde. Plus que ce qu’ils leur ont fait subir ? Craignent-ils le jugement d’Hammurabi comme il y a 4000 ans là-bas justement ; œil pour œil…  ?

S’agissant des Kurdes de Syrie, ils auraient le droit de combattre au côté de l’alliance anti-état islamique mais pas celui de juger. Ainsi, nos auxiliaires de justice français sont-ils aveuglés par le carcan de leurs certitudes (ou par leurs intérêts), au point de considérer avec hauteur de vue la justice des autres, distribuant des satisfécits ou pas, préalables au droit qui leur serait reconnu à juger. N’y-a-t-il pas encore là, la manifestation d’une suffisance à la française (comme elle nous est si suffisamment reprochée), à vouloir imposer notre conception de la justice ?

Ne devraient-ils pas avant, nous expliquer comment notre justice œuvrerait avec des centaines de « revenants » dont les milliers de victimes n’auront pas les moyens de s’expliquer devant un tribunal parisien à 5000 km du lieu de leurs malheurs. Qui s’occupera de faire venir ces charters de témoins à charge nécessaires au bon déroulement du procès, l’Etat français ou les kurdes et autres syriens, irakiens ? L’Etat français qui déciderait ainsi de priver de leur justice les innombrables victimes de nos terroristes français ?

Pourrait-il s’agir alors de l’impétuosité du justicier qui s’effraierait davantage des conditions dans lesquelles la justice pourrait être rendue que par les motifs d’accusation de leurs futurs clients ? Et qu’en est-il à leurs yeux du sort des djihadistes non français qui eux seront jugés par leurs geôliers ? Leurs états d’âme sont sélectifs.

A-t-on entendu la Belgique, l’Algérie, le Maroc, le Mali … revendiquer le rapatriement de leurs ressortissants afin de les juger eux-mêmes ?

Plutôt que de battre la semelle de vos mocassins sur la moquette des Palais de Justice ou des plateaux de télévision, ne pourriez-vous pas envisager messieurs les auxiliaires de justice d’enfiler le costume des ulémas du Moyen-Orient et aller défendre vos clients là-bas ? Le respect des « Médecins sans frontière » a été mérité par leurs actions dans les pays des nécessiteux, voilà un modèle.

Si nos justiciers veulent entrer en croisade contre la loi coranique, voilà un sujet qui devrait les occuper pour quelques temps : lors d’un héritage la part des femmes est la moitié de celle des hommes.

Respectons la justice des autres, même sans l’admettre.


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48 réactions à cet article    


  • pemile pemile 15 janvier 2018 15:36

    @tinga « pourquoi ne pas ajouter un soupçon d’intelligence artificielle dans cet algo plutôt rudimentaire. »

    C’est déjà le top de l’IA d’extrême droite !


  • Montdragon Montdragon 15 janvier 2018 19:39

    @pemile
    Imbéciles heureux bien au chaud dans vos charentaises d’ex-fonctionnaires, ce pseudo vous crie « Nevermore », tel le corbeau de Poe.
    Mais chez les remplacés, on lit Christian Jacq, voilà tout.


  • pemile pemile 15 janvier 2018 20:41

    @Montdragon « Imbéciles heureux bien au chaud dans vos charentaises d’ex-fonctionnaires »

    Jamais été fonctionnaire, ni salarié, et l’ami Choucas, vous connaissez son CV ?


  • eddofr eddofr 15 janvier 2018 14:53

    Bonjour,


    Avec la sur-médiatisation de la justice, l’opinion publique est devenu un facteur à prendre en compte, un facteur qui peut influer lourdement sur une décision de justice ou sur une décision politique en matière de justice.

    Il donc devenu habituel pour les avocats, de tenter de mobiliser l’opinion publique afin de faire pression, avant même le procès, en faveur de leur client.

    En soit, l’avocat est dans son rôle de défenseur lorsqu’il tente, par tous les moyens légaux à sa disposition d’obtenir la juridiction la plus clémente ou les meilleurs conditions d’emprisonnement pour son client.

    Ce qui est réellement gênant, c’est que l’avocat obtienne une tribune, à travers les média, et ne soit pas « cantonné » au prétoire.

    Les gens de robe, devraient, tous, être tenus au devoir de réserve, comme les militaires et les policier.

    De la justice, rien ne devrait sortir, autre que des jugements.

    • njama njama 15 janvier 2018 15:22

      @eddofr
      bien d’accord, l’avocat est dans son rôle, mais il est impuissant face à un Kurdistan syrien qui est davantage une faction militaire que même une simple entité informelle comme l’État islamique

      Il ne lui reste que la voix médiatique, pour « saisir » le politique comme c’est souvent le cas pour des ressortissants français incarcérés à l’étranger. Comme les militaires français soutiennent les indépendantistes kurdes il y a peut-être une fenêtre de sortie pour ces prisonniers (?)


    • popov 15 janvier 2018 15:57

      @njama

       
      Les djihadistes sont des mercenaires. 
       
      Un mercenaire, on ne le juge pas ; on lui loge une balle dans le crâne et on l’enterre dans une fosse commune, sans cérémonie ni épitaphe.

    • Alren Alren 15 janvier 2018 19:11

      @njama

      « il y a peut-être une fenêtre de sortie pour ces prisonniers (?) »

      Pourquoi les faire sortir de Syrie ? C’est là qu’ils ont commis leurs horribles crimes, c’est là qu’ils doivent être jugés et emprisonnés (ou pire).

      Vous voulez les faire libérer en pensant qu’ils ont combattu pour la France ?


    • Buzzcocks 16 janvier 2018 10:54

      @Alren
      Et si certaines mères de famille sont déclarées non coupable par la justice kurde, vous accepterez ce jugement aussi ?


    • L'apostilleur L’apostilleur 16 janvier 2018 18:13

      @Buzzcocks Jugées innocentes par les Kurdes ou les Irakiens, ne les exonère pas de rendre des comptes à la justice française le cas échéant


    • njama njama 15 janvier 2018 14:56

      Le droit, rien que le droit.


      • njama njama 15 janvier 2018 15:07

        Le problème est celui de combattants français prisonniers des kurdes, mais on voit mal comment l’État français (ou un autre État) pourrait inculper un de ses ressortissants « qui rentrerait au pays » s’il n’a aucun grief juridique à formuler contre lui ...

        Il y a peut-être un vide juridique, mais aucune loi (sauf dans quelques pays) n’interdit la libre circulation des individus. Vous pouvez bien partir plusieurs années et revenir en France sans être inquiété le moins du monde.


        • njama njama 15 janvier 2018 15:10

          Rappelons-nous que la France, sans le cafouillage « Hollandais », aurait dû prononcer la déchéance de nationalité pour ces djihadistes.

          Il n’y a aucun cafouillage, on ne peut rendre quelqu’un apatride. Au mieux un État peut accorder la nationalité...


          • popov 15 janvier 2018 16:27

            @njama

             
            Ils ont choisi leur nationalité : celle de l’état islamique.

          • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 15 janvier 2018 16:34

            @njama
            « Il n’y a aucun cafouillage, on ne peut rendre quelqu’un apatride. »
             
            Ca l’a été, je cite le wiki
            « La déchéance de la nationalité française est une procédure juridique qui permet de retirer la nationalité française à un national. Cette procédure est l’application particulière en droit français de la peine de déchéance de nationalité qui s’inscrit dans le droit de la nationalité. »
             
            https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9ch%C3%A9ance_de_la_nationalit%C3%A9_fran%C3%A7aise
            Grrrr les accents dans les liens ... faut etre beu pour en mettre d’ou les %bidule, désolé.


          • njama njama 15 janvier 2018 18:26

            @Ouam
            depuis 1998 loi Gigou, impossible de rendre quelqu’un apatride
            les rares cas précédents étaient des binationaux, ce qui est déjà ambigu pour ceux nés en France.
            et que feriez-vous donc de la bretonne Émilie König ? et de ses deux enfants nés de mère française ?
            notez que si elle épousait un homme d’une autre nationalité elle pourrait en changer, mais un tribunal n’a pas pouvoir sur les cœurs smiley

            @popov
            leur nationalité : celle de l’état islamique.

            vous faites le jeu des islamistes et de cette satanée coalition. EI État autoproclamé, mais c’est entité islamiste, qu’il faut dire, pas de frontières, pas d’institutions, aucune reconnaissance d’aucun pays voisin
            depuis quand une horde de barbares pourrait être un État ?


          • popov 16 janvier 2018 00:36

            @njama

            c’est entité islamiste, qu’il faut dire, pas de frontières, pas d’institutions, aucune reconnaissance d’aucun pays voisin

            Un peu comme l’entité palestinienne.
             
            depuis quand une horde de barbares pourrait être un État ?

            C’est à ceux qui l’ont rejoint en toute liberté qu’il faut poser la question.


          • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 16 janvier 2018 12:34

            @njama
            bonjour
             Je sais Njama, d’ou ma remarque « Ca l’a été » (passé), je suis sur que tu à bien percu la nuance.
             
            Pour y revenir, si en 98 la loi GRIgou est passé, il est possible de la défaire....
            Et / Ou de faire comme les Australiens le cas échéant. (tu notes les 2 options possibles)

            « ....et que feriez-vous donc de la bretonne Émilie König ?... »
            Heuuuu... tu tien vraiment à une reponse à cette question ?

            Vu le palmarès de cette dame (et les trop nombreuxs morts dont elle à participé de manière certaine)...
            Il ne vaut mieux pas que je m’etende, la methode appliqué par les Anglais me semble encore
            trop faible vis a vis de ces gens....
            Tu cherche ce que fonts les Anglais à ces fumiers, puis tu aura ma réponse, c’est facile.....

            Puis de toute maniere, vu les misères qu’elle à fait au peuple Syrien, la moindre des choses (le respect de la légitimité des peuples) est de leur laisser la juger, quitte à envoyer un juge de chez nous pour les crimes commis sur notre sol à charge qui représente les parties civiles de chez nous, pour que les peines soient aussi jugées par euxs la bas dans leur requisitoire général.

            voula ce que j’en pnse, et ca m’etonnerai tres tres fort qu’elle en sorte vivante, si tu à un peu suivi ce que l’Etat Islamique à fait en Syrie et aux pauvres Syriens.


          • njama njama 16 janvier 2018 12:56

            @Ouam
            la bretonne Émilie König, il faut la voir comme une combattante, une moudjahida (féminin de moudjahidin), dans un combat qui est autant politique que religieux dans le concept islamique qui ne sépare pas l’un de l’autre . A tort ou à raison est une autre question. Son palmarès ? on ne peut raisonner de cette façon, je n’en sais strictement rien, c’est la guerre.
            D’une certaine manière quelle différence avec des révolutionnaires qui rentrent dans la lutte armée ? Elle combattait pour une cause politique ce qui n’en fait pas une criminelle de droit commun. A-t-elle tué des gens seulement, ou n’avait-elle qu’un rôle subalterne ? ...

            Elle ne combattait pas dans les factions soutenues par la coalition, mais dans le même sens, puisque l’objectif militaire était le même, renverser Bachar al Assad

            Elle est prisonnière des FDS il me semble, pas de la Syrie.


          • njama njama 16 janvier 2018 13:10

            @popov
            Ils ont choisi leur nationalité : celle de l’état islamique.

            Ce n’est pas une nationalité, puisque l’EI n’existe pas comme nation. « Islamiste » n’est pas une nationalité non plus, ça veut juste dire adepte d’une idéologie politico-religieuse. Par analogie, c’est une doctrine politique, un peu comme le communisme en est une autre, ...

            Ce n’est pas la nationalité française d’Émilie König par exemple qui pose problème, elle serait belge ou anglaise, n’y changerait rien, c’est juste son idéologie politique

            Peut-être que prisonnière politique serait plus juste comme sentence si elle devait être incarcérée ?


          • L'apostilleur L’apostilleur 16 janvier 2018 21:29

            @njama Rappel du cafouillage. Devant le Parlement réuni en congrès à Versailles, François Hollande avait demandé la déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour acte de terrorisme. On sait ce qu’il en advint.


          • popov 17 janvier 2018 01:00

            @njama

            L’EI n’existe PLUS parce qu’il a été battu.

            Il existait au moment où ces idiots de djihadistes ont choisi d’en devenir membres. Et il existerait toujours s’il n’avait pas été battu.


          • njama njama 17 janvier 2018 01:26

            @popov
            oui, je vous entends ou ce qui s’en dit...
            mais en principe la Justice se doit d’être humaine et que proposez-vous , de concret pour ces djihadistes, défectionnistes en fait
            des « égarés » ...
            jusqu’où irait votre compassion ?
            je ne proposais pas de les absoudre, mais un cas par cas et jugement au bon vouloir de l’autorité de la chose jugée (expression consacrée), idéalement sous statut de prisonniers politiques


          • L'apostilleur L’apostilleur 17 janvier 2018 11:03

            @njama

            « ...je ne proposais pas de les absoudre, mais un cas par cas... »

            Il ne s’agit pas d’avoir un avis sur ces gens là ou sur les causes de leurs dérives mais de savoir par qui ils seront jugés. Envisager un cas par cas, pour un éventuel jugement en France, suppose de les juger à priori, c’est le début de l’iniquité et une manifestation de l’arrogance française vis à vis des victimes.

          • popov 17 janvier 2018 11:42

            @njama

             
             et que proposez-vous , de concret pour ces djihadistes
             
            Je n’ai pas à proposer quoi que ce soit. Qu’ils soient jugés suivant la loi du pays où ils ont commis leurs atrocités.
             
            Ils voulaient établir la charia pour les autres et voudraient maintenant bénéficier des lois d’un pays civilisé quand c’est leur tour d’être jugés.


          • tinga 15 janvier 2018 15:32

            La France a envoyé des racailles en Syrie, évidemment pas officiellement, il s’agirait de juger les vrais coupable, et pas les lampistes, mais cela n’arrive jamais, la France a refusé la liste des terroristes que proposait le président syrien, et pour cause puisque la France savait très bien qui était là bas (ceux qu"elle a envoyé ou laisser partir).


            • L'apostilleur L’apostilleur 16 janvier 2018 21:37

              @tinga

              « La France a envoyé des racailles en Syrie » D’où tenez-vous cette information ? Si vous parlez des forces spéciales françaises, osez le dire et justifiez votre commentaire...


            • Elliot Elliot 15 janvier 2018 16:41

              C’est le type de débat caractéristique de cette manière qu’on a en France de se poser des problèmes qui n’existent pas en droit. 

              Tout individu est supposé être jugé sur l’endroit de son forfait et par les autorités en charge de cet endroit.                .

              Que les juridictions locales soient peu conformes avec les règles qui régissent les nôtres ne changent rien à l’affaire.

              Et c’est encore une fois faire preuve d’un ethnocentrisme imbécile doublé d’un impérialisme ridicule que d’imaginer que des états pourraient se dessaisir de leur droit de juger, avec leurs critères à eux, des personnes qui, en toute connaissance de cause, sont allées sur leur territoires se livrer à des exactions ou perpétrer des crimes.

              Il y a même une forme d’indécence à réclamer – ce que les autorités compétentes n’oint pas fait et seraient bien inspirées de ne pas faire – sous de fallacieux prétextes que des citoyens français -, par le seul fait qu’ils sont Français – échappent aux règles qui ont de tout temps rythmé les relations entre les états.

              Si l’on considère que les Kurdes ne sont pas légitimes pour juger, ce qui est le cas dès lors que le pays n’existe que sur papier, c’est la Syrie qui doit appliquer ses lois mais en aucun cas la France qui n’est compétentes que pour des délits commis sur son territoire.


              • popov 15 janvier 2018 17:10

                @Elliot

                 
                Pour une fois, je vous approuve. 
                 
                Les Kurdes sont soit Syrien ou Irakiens. Ils ont des juges et des tribunaux. Ce n’est donc pas parce que le Kurdistan n’est pas un pays reconnu qu’ils ne peuvent juger ces mercenaires.
                 
                À mon avis, ils auraient tort de faire les frais d’un procès. Pour un mercenaire, une balle dans le crâne, c’est ce qu’il y a de mieux.

              • generation désenchantée 15 janvier 2018 19:12

                @popov
                les kurde peuvent toujours les transférer aux autorités des pays dans lesquels , les djihadistes ont été capturés
                syrie pour ceux qui ont été capturés sur le territoire syrien , irak pour ceux qu’ ils ont capturés sur le territoire irakien
                les deux pays applique la peine de mort et utilisent la même méthode d’ exécution ?


              • L'apostilleur L’apostilleur 16 janvier 2018 09:54

                @Elliot

                Il y a effectivement un problème Kurde, le Kurdistan n’existe pas et probablement pour la paix dans la région vaudrait-il mieux qu’il n’existe jamais. Ils profitent de l’instabilité régionale pour s’installer dans la place qu’ils auront libérée, c’est de bonne guerre. Ceci dit, chaque territoire a des frontières reconnues par l’ONU, il conviendrait donc que les pays concernés, Irak et Syrie usent de leur droit à juger en y associant les Kurdes en reconnaissance de leur implication.


              • HELIOS HELIOS 16 janvier 2018 12:48

                @


                On a bien créé le Kosovo, pourquoi n’offririons nous pas, ENFIN, un pays aux Kurdes ???

                Quand aux terroristes, on les rapatrie, tous dans un gros airbus 380, qui rate son décollage sur une piste trop courtes de ces contrées... Seuls les pilotes s’en sortent, quelle chance !

              • leypanou 15 janvier 2018 17:14

                Non seulement les Kurdes n’ont pas d’état mais ils servent d’outil pour démembrer la Syrie (lire ici par exemple), avec l’aide de l’empire.

                Pire, ils ont été obligés de laisser filer des combattants Daesh sur ordre (ce n’est pas sur FranceTV par exemple que l’on peut apprendre çà).

                Si la France considère que les Kurdes peuvent juger ces gens-là, elle part donc du fait que les Kurdes ont un état, ce qui est exactement dans la ligne de la politique étrangère de la France qui consiste entre autres à démembrer la Syrie.

                Le problème posé par l’article est donc un faux problème.


                • njama njama 15 janvier 2018 18:28

                  @leypanou
                  oui c’est très juste les Kurdes n’ont pas d’État, pas plus que l’EI (alias ISIS, alias DAECH) en avait un


                • njama njama 15 janvier 2018 18:32

                  Le retour de djihadistes pourrait être compromettant pour la diplomatie française en mettant au grand jour le double-jeu qu’elle mène en Syrie depuis début 2011 !!!

                  l’État major français est en lien avec l’ASL depuis sa création.Et l’Armeé syrienne libre c’est love-love avec al-Nusra et Daech ...

                  [Vidéo 3’32] Interview du colonel Al-Okaïdi de l’ « Armée syrienne libre » par un journaliste russe en 2013. L’une des figures de la tant louée ASL (« Armée Syrienne Libre » selon l’expression en vigueur), popularisée par les médias occidentaux. https://www.youtube.com/watch?v=puP7nKTNwrg

                  de son avis al Nusra ou Jabhat an-nuṣrah depuis rebaptisé  Front Fatah al-Cham ou Jabhat Fatah al-Sham n’est pas une organisation terroriste ! pas plus qu’il ne cache d’avoir de très bonnes relations avec l’EI, excellents et fraternelles !

                  Photo de combattants arborant les drapeaux emblèmes de l’ASL ( 3 étoiles), d’al-Qaida, de l’Isis, d’al-Nosra…

                  ----------

                  15/10/17 VIDEO. Si des djihadistes sont tués à Raqqa, « c’est tant mieux », estime la ministre Florence Parly, et qu’il fallait « neutraliser un maximum de djihadistes » à Raqqa

                  http://www.20minutes.fr/politique/...

                  en clair les liquider


                  • njama njama 15 janvier 2018 18:38

                    Faudrait peut-être que la France assume jusqu’au bout ses amours interlopes avec les islamistes en politique étrangère ...
                    en grand marchand d’armes mondial devant l’Éternel, elle a en plus amassé de gros profits

                    « Pour combattre le communisme nous devons lui opposer une idéologie. A l’Ouest, nous n’avons rien. C’est pourquoi nous devons nous appuyer sur l’islam »
                    Valéry Giscard d’Estaing en 1980
                    La collusion des occidentaux avec les islamistes est très maccathyste, elle ne date pas d’avant d’hier, le communisme la bête à abattre.


                    •  C BARRATIER C BARRATIER 15 janvier 2018 19:13

                      Les kurdes ont un territoire et leur population a subi assassinats, tortures. Il leur appartient de juger leurs prisonniers à leur aune, il sera plus facile d’établir les faits sur place. Je pense que ce serait une ingérence que de demander à les juger en France. Quant aux avocats, rien ne les empêche de se rendre sur place, en leur nom personnel...

                      Notre pouvoir national sera approuvé par les Français, massivement s’i laisse ces terroristes la ou ils ont choisi d’aller

                      • Montdragon Montdragon 15 janvier 2018 19:41

                        Retournons le problème, ce sont des combattants français ayant travaillé pour une certaine France, celle qui trouve que Al-Nosra fait du bon boulot.
                        Ce sont donc de vaillants mercenaires à rapatrier d’urgence.


                        • Henry Canant Henry Canant 16 janvier 2018 21:59

                          @Montdragon
                          Ils sont trop cons pour comprendre.


                          La France gouvernetable ne doit pas abandonner ses heros. Salauds de Russes qui ne faisaient aucunes differences entre les terroristes modérés et les autres.

                          Ils passaient pourtant d’un drapeau à l autres, .mais tjs armés par la France avec des armes qui magiquement ne pouvaient se retourner contre nos soldats.

                        • sirocco sirocco 15 janvier 2018 23:02

                          Accepter le retour des djihadistes français, pour leur épargner un sort certainement moins enviable s’ils étaient jugés dans les pays où ils ont sévi, c’est encore une façon de les exfiltrer et de les secourir. Macron ne fait que perpétuer l’attitude des Américains et des Israéliens vis-à-vis de ces mercenaires qui leur ont servi de supplétifs.


                          • HELIOS HELIOS 16 janvier 2018 12:54

                            @sirocco
                            ... et une fois en France, ces magnifiques travailleurs de la France eternelle rentreront dans leurs foyers de banlieue pour defendre les espaces de non droit qui leurs ont été crée, avec comme spectacle chaque jour de l’an des milliers de bagnoles-artifices....



                            • njama njama 17 janvier 2018 13:04

                              Djihadistes détenues en Syrie : une plainte déposée contre l’Etat pour détention arbitraire
                              17 janv. 2018, 12:51

                              Les avocats des djihadistes françaises et leurs enfants arrêtés en Syrie par les Kurdes ont fait savoir dans un communiqué qu’ils attaquaient les autorités françaises pour « détention arbitraire » et « abus d’autorité ».

                              Les avocats des femmes djihadistes et de leurs enfants détenus en Syrie vont porter plainte contre les autorités françaises. Les médiatiques défenseurs des candidates au retour, Marie Dosé, William Bourdon, Martin Pradel et Marc Bailly, s’en expliquent dans un communiqué publié le 17 janvier. Ils affirment que « le Kurdistan syrien n’ayant aucune existence légale et ne disposant par là même d’aucune institution souveraine, ces femmes et ces enfants sont tous détenus sans droit ni titre ». Les familles sont en effet retenues au Kurdistan syrien ou au Rojava, un état auto-proclamé le 12 novembre 2013 sans que la communauté internationale ni la Syrie ne le reconnaissent.

                              lire l’article :
                              https://francais.rt.com/international/47348-lesavocats-djihadistes-detenues-syrie-portent


                              • L'apostilleur L’apostilleur 17 janvier 2018 17:39

                                @njama

                                Qui sera sensible à cet argumentaire qui reproche à l’Etat français de « laisser des familles en zone de conflit ». ? Qui a installé ces familles en « zone de conflit » ? La « zone de conflit » est-elle plus dangereuse maintenant alors que la guerre se termine et que ces familles sont à l’abri dans des prisons ou hier quand ces familles étaient au coeur des zones de combat qu’elles ont contribué à générer ? A ce moment là, leurs avocats n’ont rien dit pour les récupérer.
                                Pour répondre poliment à ces auxiliaires de justice, l’Etat français pourrait se soustraire facilement de ces remarques et des conséquences de l’article 432-5 du code pénal en « ...transmettant à l’autorité compétente la réclamation » c’est à dire à la Syrie.et en arguant de leur mise en sécurité dans des prisons. 
                                Cette plainte n’a probablement pour but que de réveiller Landerneau ou de dépoussiérer les manches de ces auxiliaires de justice qui manquent d’arguments. 

                              • Analis 20 janvier 2018 12:01

                                @L’apostilleur

                                Le problème est que d’un point de vue légal, l’infraction pénale de la part des membres du gouvernement français et de leurs assistants est bel et bien caractérisée. Le Kurdistan syrien ou la Rojava ont autant de légitimité que l’État Islamique en Irak et au Levant, et les responsables sont clairement en faute, cela quoi que puissent dire des juges veules et lèche-bottes.

                                La solution est évidemment de transférer les prisonniers vers les vraies autorités syriennes, mais c’est beaucoup moins simple que vous le dîtes ; car là on retombe alors dans le grave problème de la conduite criminelle des dirigeants français depuis le début de la crise syrienne, en fait l’agression contre la Syrie de la part de la France, du Royaume-Uni, des USA, de la Turquie et de plusieurs pays du Golfe Persique. Les responsables ont encouragé et soutenu matériellement et financièrement les terroristes, ceux de l’ASL, du Front Al-Nosra et jusqu’à Daech (même quand ils prétendaient affronter ce dernier, ils faisaient essentiellement semblant jusqu’à ce que les russes renforcent leur offensive, le but étant de laisser pourrir la situation afin de favoriser la division de la Syrie), allant jusqu’à envoyer des forces spéciales pour les assister (ce qui classait en effet ces dernières comme terroristes). Ils sont là toujours en faute car ils essaient de donner de la légitimité aux dirigeants kurdes du YPG (membres d’une faction du PKK qu’ils considèrent d’ailleurs comme terroristes) afin de persévérer dans leur agression de la Syrie. C’est pourquoi leur responsabilité est engagée, mais il est peu probable qu’une justice lâche et cireuse de pompes ose le dénoncer.


                              • L'apostilleur L’apostilleur 20 janvier 2018 17:43

                                @Analis


                                L’article 432-5 du code pénal, à l’appui de la requête des avocats, mentionne :
                                 « Le fait, par une personne visée ... ayant eu connaissance, .... d’une privation de liberté dont l’illégalité est alléguée, de s’abstenir volontairement soit de procéder aux vérifications nécessaires si elle en a le pouvoir, soit, dans le cas contraire, de transmettre la réclamation à une autorité compétente, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende lorsque la privation de liberté, reconnue illégale, s’est poursuivie. »

                                Il suffit donc « ..de transmettre la réclamation à une autorité compétente ».

                                « ... le Kurdistan syrien n’est pas un état souverain. La question se posant pour la Syrie, seul l’Irak pourrait convenir »

                                et faire participer au procès les victimes de ces personnes et notamment les Kurdes. 



                              • Analis 22 janvier 2018 14:14

                                @L’apostilleur
                                Il suffit donc « ..de transmettre la réclamation à une autorité compétente ».« ... le Kurdistan syrien n’est pas un état souverain. La question se posant pour la Syrie, seul l’Irak pourrait convenir »
                                et faire participer au procès les victimes de ces personnes et notamment les Kurdes.

                                Mais le problème était que votre réponse était abracadabrante ! La Syrie est à l’évidence un État souverain !!! Et la France n’a absolument pas son mot à dire à ce sujet. La politique française est ici motivée uniquement par une volonté illégitime et criminelle de saper la souverainneté de la Syrie, et son existence même. Ce qui en fait un État terroriste.

                                Politique dont on voit d’ailleurs certaines conséquences, avec l’intervention turque contre les groupes armés protégés de la France.

                                Quoi qu’il en soit, la seule politique juste, légale et légitime est de favoriser le jugement des djihadistes français capturés en Irak par la justice irakienne, et celui des djihadistes français capturés en Syrie par la justice syrienne (et par la même occasion, que les agents des forces spéciales françaises capturés en Syrie soient eux aussi jugés par cette même justice syrienne).


                              • L'apostilleur L’apostilleur 23 janvier 2018 11:15

                                @Analis

                                ... « La Syrie est à l’évidence un État souverain !!! Et la France n’a absolument pas son mot à dire à ce sujet... »
                                La souveraineté de la Syrie ne va pas de soi pour tout le monde. 
                                Rappel : en novembre 2012, François Hollande recevait à l’Elysée Ahmad Moaz al-Khatib le chef de la coalition de l’opposition syrienne et ne reconnaissait plus le gouvernement de Bachar El Assad.
                                Ensuite 02/2017 la France a mis de l’eau dans son vin en se limitant a « réaffirmer » la résolution 2254 :"...Confirme à nouveau qu’il souscrit au Communiqué de Genève du 30 juin 2012, avalise les Déclarations de Vienne, ayant pour objet l’application intégrale du Communiqué de Genève, fondement d’une transition politique conduite et prise en main par les Syriens et visant à mettre fin au conflit syrien, et souligne que c’est au peuple syrien qu’il appartient de décider de l’avenir de la Syrie ;"
                                La souveraineté de l’Etat syrien sera-t-elle reconnue si la Russie s’y oppose en soutenant Bachar El Assad ??
                                La France laissera -t-elle juger ses ressortissants par cet Etat ?
                                Abracadabrant ....


                              • Analis 29 janvier 2018 17:57

                                @L’apostilleur
                                La souveraineté de la Syrie ne va pas de soi pour tout le monde. Rappel : en novembre 2012, François Hollande recevait à l’Elysée Ahmad Moaz al-Khatib le chef de la coalition de l’opposition syrienne et ne reconnaissait plus le gouvernement de Bachar El Assad.

                                Et alors ? Quelle importance cela a-t’il sinon de confirmer que la France est impliquée dans une opération d’agression envers la Syrie  ? L’opinion du nullissime Hollande est sans signification ni légitimité. Je répète donc ce que je disais : la France n’a absolument pas son mot à-dire là-dessus.

                                La France laissera -t-elle juger ses ressortissants par cet Etat ?

                                Là, c’est toujours pareil : elle n’a pas son mot à dire.

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