Des bailleurs dits sociaux !
FSM est le premier bailleur du pays de Fontainebleau.
Les élections de représentants des locataires ayant eu lieu il y a six mois de là, le nom des élus devrait être affiché dans les résidences.
Ce n'est pas encore le cas.
Les locataires qui rencontrent des difficultés - ils sont nombreux - s'adressent aux colibris solidaires et à SOS Hébergement car, nous sommes sur le terrain.
Les Foyers de Seine et Marne gèrent les expulsions locatives à la tête du client : une famille règle un peu tard ses dettes locatives de quelques 2000 € et elle est mise à la rue.... au même moment une autre famille ayant 14000 € de retard se voit accorder un sursis.
Pour cette deuxième famille, le bailleur nous a demandé d'aider la mère de famille à faire un dossier de surendettement. Ce que nous avons fait car nous aidons toutes les familles.
Nous sommes demandeurs d'une réunion de concertation afin de pouvoir construire des règles connues et transparentes tout en menant une action de prévention.
Une famille de six personnes dont quatre enfants demande depuis un an un logement à Melun ;
Le père de famille est détenteur d'un CDI et gagne 2400 € mensuels et faute d'obtenir un logement, toute la famille se retrouve dans un appartement d'un ami et c'est ainsi qu'ils sont à 10 dans un F3.
Les trois principaux bailleurs contactés nous ont annoncé qu'ils n'avaient rien à proposer !?
De qui se moquent-ils ? Ils ont des grands logements.
Il y a quelques jours, une femme en larmes nous a alertés de sa situation préoccupante : retraitée depuis peu, elle est menacée d'expulsion locative de la part de son bailleur « social ».
Renseignement pris, elle est passée au tribunal l'an dernier et le juge lui a proposé de payer son loyer, ses charges, soit 700 € et 140 € en plus par mois pour éponger sa dette s'élevant à 2000 €
La dame a tout bien fait jusqu'en décembre 2022 mais au moment de prendre sa retraite, ses revenus sont passés de 1500 mensuels à 958 €
Comment faire ?
Elle a bien demandé à l'assistante sociale de l'aider à obtenir l'APL qui, maintenant est pour elle un droit.
Rien n'y a fait ; « tant que vous n'épongerez pas vos dettes, vous n'aurez pas d'APL ! » !
Nous sommes intervenus auprès de la DDETS (Direction départementale du travail, de l'emploi et des solidarités) et avons saisi la commission de prévention des expulsion ( la CCAPEX)....
La CAF va être contactée pour que l'APL lui soit versée et la CCAPEX va recevoir cette dame.
Que ce serait-il passé si elle n'avait pas su que nous pouvions l'aider ?
Nous sommes heureux que cette malheureuse histoire puisse bien se terminer mais nous ne comprenons pas l'attitude du bailleur.
Rappelons qu'une expulsion locative constitue un drame social et humain !
Rappelons-nous qu'en terme de coût pour la famille expulsée, pour le bailleur et pour l'Etat qui doit assurer un hébergement, il s'agit là de sommes importantes de plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Certains locataires sont imprévoyants, mais beaucoup subissent des accidents de la vie.
Ils peuvent et doivent être conseillés et aidés.
Un bailleur social a cette obligation.
Smina Kernoua et Jean François Chalot
NB Dessin de Sapiens, merci à lui
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