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Accueil du site > Tribune Libre > Devoir d’ingérence humanitaire vs Droit international

Devoir d’ingérence humanitaire vs Droit international

Depuis le début des années 90, une doctrine d'inspiration idéaliste s'est érigée en principe fondamental avec le soutien de gouvernements, de philosophes et des médias de masse occidentaux. Il s'agit de ce qu'on appelle communément : le droit d'ingérence humanitaire. Les interventions armées au nom de cette doctrine se sont multipliées depuis la dernière décennie du XXe siècle et nous pouvons aujourd'hui non seulement en mesurer les conséquences mais aussi en percevoir les objectifs.

Nous pourrions l'opposer au respect du droit international tel qu'il est écrit dans les traités et qui ne reconnaît pas le droit d'intervention dans des pays souverains.

Le droit d'ingérence.

Les premières notions de droit d'ingérence sont apparues au début du XVIIe siècle quand elles furent évoquées par Hugo Grotius, un éminent juriste des Provinces Unies dans son livre De iure belli ac pacis. (1)

Depuis sa création en 1945 et a contrario, la Charte de l’Organisation des Nations Unies pose le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État. L’article 2, paragraphe 7, dit : Aucune disposition de la présente Charte n'autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d'un État ni n'oblige les Membres à soumettre des affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes de la présente Charte ; toutefois, ce principe ne porte en rien atteinte à l'application des mesures de coercition prévues au Chapitre VII.

Le droit international organise l’accès aux victimes dans le cas de conflits armés internationaux mais il ne prévoit rien dans l'éventualité d’un conflit interne. Des exceptions au principe de non-ingérence existent seulement dans l’hypothèse d’une menace pour la sécurité collective : elles sont confiées au Conseil de sécurité de l’ONU (chapitre VII).

Depuis la guerre du Biafra (1967-1970) et jusqu'à l'actuelle guerre de Syrie, nous avons vu d'abord des ONG et ensuite des États invoquer ce devoir d'ingérence en de multiples occasions.

Pratiquement tous les juristes sont cependant d'accord : les États ne disposent pas d’un droit unilatéral à intervenir pour des raisons humanitaires dans un autre État. La plupart des juristes se méfient d’une telle option compte tenu des dérives qu’un tel droit pourrait engendrer (interventions unilatérales partiales).

 

Les conséquences des interventions occidentales.

Dans la plupart des cas, la menace contre la paix (chapitre VII) a été invoquée pour obtenir une résolution du Conseil de Sécurité autorisant une intervention militaire dans des États souverains. Somalie (1992). Rwanda (1994). Bosnie-Herzégovine (1994).

L'accord du Conseil de Sécurité fut parfois obtenu a posteriori. Kosovo (1999) Mali (2013) ou ne fut pas du tout obtenu. Kurdistan irakien (1991). Irak (2003).

L'intervention en Libye (2011) est considérée comme une interprétation abusive d'une résolution du Conseil de Sécurité. L'intervention en Afghanistan (2001) invoquant la légitime défense est aussi, à mon avis, une justification abusive de ce droit vu qu'aucun Afghan n'est impliqué dans les attentats du 9/11 et qu'aucune preuve incontestable de l'implication de Oussama ben Laden n'a été produite par les États-Unis.

La dernière tentative d'intervention sans résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU en Syrie aurait pu purement et simplement constituer un acte de guerre si elle avait eu lieu.

La première constatation que l'on peut faire est que les motifs justifiant ce devoir d'ingérence des forces occidentales avaient été exagérés ou inventés (fausse bannière) dans tous les exemples cités ci-dessus.

 

Rwanda : l'opération Turquoise a permis aux forces responsables du génocide des Tutsis de s'échapper et d'ensuite déstabiliser le Nord-Est du Congo où les morts se comptent à présent par millions.

 

Somalie. L'intervention étasunienne, rapidement suivie par son retrait, n'a rien changé à la situation du pays. Les actions pirates contre la navigation en haute mer sont devenues une spécificité somalienne et la situation des populations civiles est toujours aussi catastrophique.

 

Kosovo : le nombre de morts avant l'intervention de l'OTAN avait été manipulé. Le « massacre de Račak » (2) fut une mise en scène. Le plan « Fer à Cheval » fut une pure invention des services secrets allemands (3). Les victimes civiles des bombardements de l'OTAN, pudiquement appelées « dégâts collatéraux », furent infiniment plus nombreuses que les quelques victimes civiles des forces serbes qui avait justifié l'intervention. Tout cela pour voir apparaître un nouvel État connu pour être le plus maffieux d'Europe et qui est une plaque tournante du trafic de drogue, des êtres humains et de toute une autre série de crimes comme par exemple les trafics d'organes (4).

Le Kosovo abrite la base de Bondsteel (5), la plus grande base étasunienne hors d'Amérique qui échappe à tout contrôle européen malgré les forts soupçons qui pèsent sur son rôle dans le transport de la drogue afghane vers l'Europe, sur la prostitution forcée et sur la présence de prisons secrètes.

 

Irak. Est-il besoin de revenir sur les principaux arguments de l'administration W Bush qui prétendait que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive ou qu'il entretenait des liens étroits avec Al-Qaïda. Il reste malheureusement quelques derniers crédules pour le gober.

Après des centaines de milliers de morts, hommes, femmes, enfants, dû aux actions des États-Unis et à leurs supplétifs, nous avons comme résultat qu'aujourd'hui qu'Al-Qaïda est solidement implanté en Irak, que les attentats terroristes y font des milliers de morts par an et que le pays est au bord de la dislocation.

 

Libye. C'est à nouveau une manipulation des opinions publiques occidentales qui est à mettre en évidence. Oui, les soldats libyens de Mouammar Khadafi étaient prêts à en découdre avec les groupes islamistes liés à Al-Qaïda qui contrôlaient Benghazi. Oui, il y a toujours eu des tendances séparatistes en Cyrénaïque mais il n'y avait pas de massacre de populations civiles en Libye justifiant une intervention militaire qui a fait au bas mot 100.000 morts. Elle laisse depuis plus de deux ans le pays aux mains de bandes armées. Les arsenaux de l'armée libyenne ont été pillés et les armes disséminées dans toute l'Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Les groupes islamistes liés au terrorisme international sont maintenant solidement implantés dans la région et le niveau de vie de la population libyenne a reculé au point de retrouver celui d'il y a 50 ans.

Afghanistan. C'est sans doute le plus grave échec occidental. La situation des droits de l'homme était sans aucun doute inacceptable dans le pays avant 2001. Il ne faut cependant pas oublier que les taliban qui occupaient le pouvoir étaient la création des services secrets étasuniens avec l'aide matérielle du Pakistan et le financement de l'Arabie saoudite pour chasser l'Armée rouge hors du pays. Il y avait quand-même deux points qu'il fallait mettre à l'actif des taliban. Ils avaient rétabli une paix relative dans le pays et ils avaient pratiquement éradiqué la culture de l'opium en 2001(6). Douze ans plus tard et alors que les troupes de l'OTAN vont évacuer le pays, le bilan est épouvantable. Plus de 100.000 morts, majoritairement civils. Le pays est devenu le premier producteur d'opium (héroïne) du monde. Excepté dans quelques zones urbaines, la population est viscéralement anti-occidentale. L'Union européenne a dépensé en pure perte des centaines de millions d'euros pour former des Afghans aux notions de droit tel qu'on le conçoit en Occident. Le retour des taliban et de leurs mœurs médiévales sont inévitables et les cadres formés par les Occidentaux auront le choix entre soit se soumettre ou soit s'exiler sous peine d'exécution. Le pays se retrouvera dans la situation antérieure à 2001 mais en pire. Triste bilan !

Syrie. L'incertitude demeure mais il n'y a pas d'alternative au maintien de Bachar al Assad ou d'un allié de son clan au pouvoir. Les Occidentaux le savent mais ne peuvent l'admettre sans perdre la face. Le prolongement de cette guerre est inutile sauf à mener une interminable guerre d'usure dont les populations civiles seraient les principales victimes. Cela mènerait le pays et même la région au chaos et à une somalisation mais c'est peut-être ce que certains cherchent.

Il n'y a pas une personne de bonne foi qui peut affirmer que 20 ans d'interventions au nom du devoir d'ingérence humanitaire ont apporté une quelconque amélioration des conditions de vie dans les pays où elles ont eu lieu. Des élections aux normes occidentales ont parfois amené des dirigeants au pouvoir mais force est de constater que même dans les meilleurs des cas, ces pays ne restent que des démocraties formelles.

Les populations des pays qui ont été victimes de ces guerre se trouvent dans des situations de nombreuses fois pire qu'avant et parfois même dans des situations désespérées.

Des parties entières du monde sont aujourd'hui plongées dans le chaos sans espoir de changement rapide.

La question qui se pose est : pourquoi continuer à invoquer cette doctrine ? Cela n'a pas de sens. A moins que...

 

Regard géostratégique.

C'est en prenant du recul et en observant toutes ces intervention sur un plan global qu'on peut trouver un début de cohérence à ces interventions malgré leurs bilans humanitaires désastreux.

Trois grandes puissances, les États-Unis, la Russie et la Chine, poursuivent des politiques de zones d'influences dans le monde. La Russie est sur la défensive et elle veut préserver ses positions actuelles, son pré carré en quelque sorte.

La Chine n'a jamais eu d'ambition impériale au-delà de ses frontières historiques. Son fulgurant développement économique nécessite cependant la sécurisation de ses voies d'approvisionnement maritimes, le contrôle de ses sources de fourniture de matières premières et la protection de ses débouchés. En plus d'un énorme effort de rattrapage sur le plan militaire, la Chine place des pions sur toute la carte du monde. Cela semble actuellement très disparate mais de nouveaux pions finiront par se relier aux autres et par former un réseau de pays alliés.

Le troisième acteur, les États-Unis, est la seule puissance qui a vraiment une ambition de domination globale sur la planète. C'est elle qui déstabilise les pays qui lui résistent.

Il faut avoir lu The grand Chessboard (Le grand Échiquier) de Zbigniew Brzezinski (7) pour se rendre compte que toute la géostratégie étasunienne consiste à faire tomber les dominos les uns après les autres pour essayer d'avoir le contrôle du centre du continent eurasien et d'ainsi pouvoir contenir les deux puissances mastodontes que sont la Chine (démographique et économique) et la Russie (militaire et nucléaire).

Les conséquences de deux guerres ruineuses (Afghanistan et Irak) et de la crise financière de 2008 font que les États-Unis n'ont plus les moyens de leur ambition.

Il n'est pas question de renoncement à leur projet de monde unipolaire ou d'abandon de leur leadership. Il s'agit pour eux de prendre un temps de récupération et de reconstituer leurs forces.

Un autre livre, plus récent, The World América Made (Le Monde que l'Amérique a Fait) de Robert Kagan (8) constitue actuellement le livre de chevet de Barack Obama. Il s'agit d'un plaidoyer pour ne pas renoncer aux valeurs américaines ou du moins à celle qui représente la vitrine de ce pays : la démocratie formelle d'abord mais aussi le libéralisme économique qui n'est pas compatible avec des pays aux pouvoirs forts comme la Chine ou la Russie.

Les marchés Transatlantique (9) et Transpacifique (10) sont destinés à consolider la domination des États-Unis sur les zones qui leur sont traditionnellement alliées.

Les pays d'une certaine importance stratégique qui ne reconnaitront pas la suprématie des États-Unis risquent de se voir déstabilisés et de voir leurs dirigeants remplacés par d'autres plus favorables à leurs intérêts. L'Ukraine, la Géorgie, le Venezuela ou le Honduras sont des exemples récents, réussis ou non.

Pour d'autres pays, ceux qui résistent à la pression, les États-Unis préfèrent les voir transformés en zone de chaos plutôt que de les voir basculer dans un camps adverse.

Je pense ici à la Libye, à l'Irak, à la Syrie, au Soudan ou au Congo.

Demain, le sort de nombreux autres pays sera en jeu et il est à craindre qu'un même scénario sera joué. Il s'agira de Iran, de l'Algérie, de pays africains proches de la Chine et aussi de pays d'Amérique Centrale ou du Sud. Ce n'est évidement pas une liste exhaustive de pays. La forme de déstabilisation peut varier d'un cas à l'autre. Le soft power est souvent plus efficace que la force, il ne faut pas l'oublier.

Oui, un bouleversement géostratégique est en marche. Il est peu ou pas compris par les citoyens occidentaux vu la complicité ou le ralliement de leurs dirigeants et de leurs médias de masse à ce projet. Les opposants à ce projet n'ont que rarement l'occasion de s'exprimer et encore, quand ils l'ont, ils sont traités de complotistes.

 

Conclusion.

Les prochaines années seront les années de tout les dangers. La suprématie militaire étasunienne est encore écrasante mais elle est compensée par la doctrine russe de première frappe nucléaire en cas d'agression, même conventionnelle, contre son territoire.

Nous savons qu'une confrontation directe entre les États-Unis et la Russie a été évitée de justesse au large des côtes syriennes durant l'été passé. Le nouveau radar de classe Voronej-M de Armavir (sud de la Russie) a joué un rôle prépondérant dans cette crise et sa neutralisation aurait été nécessaire pour lancer une attaque aérienne contre la Syrie.

Barack Obama a sagement renoncé à son projet insensé de bombardement de la Syrie mais il n'est pas dit que la raison l'emportera dans toutes les crises.

Les États-Unis ont encore une fenêtre de quelques années, trois ou quatre maximum, pour solidement renforcer leurs positions dans leur zone d'influence. Ensuite, la Russie et surtout la Chine auront comblé leur retard qualitatif dans bien des domaines et la fenêtre se fermera. Le pire cauchemar des dirigeants étasuniens est d'ailleurs de voir se nouer une alliance pérenne entre une Union eurasienne incluant l'Ukraine et la Chine.

Nous sommes bien loin des préoccupations humanitaires du début de cet article. Je me souviens de cette intervention cruelle mais tellement réaliste prononcée par Gérard Chaliand (11) lors d'un débat télévisé qu'on peut résumer ainsi : il y a des guerres sanglantes dans bien des endroits dans le monde mais on ne s'intéresse qu'à celles qui se passent dans des pays dans lesquelles on a des intérêts politiques.

On a vu au début de l'article à quel point l'instrumentalisation du nombre de morts dans un conflit est déterminante pour avoir le soutien d'une opinion publique. La manipulation commence quand on désigne un coupable et qu'on lui attribue la responsabilité de la totalité des victimes d'un conflit alors c'est l'autre camps qui en est largement responsable.

Bien sûr, les défenseurs des droits de l'homme de bonne foi ainsi que tous ceux qui sans arrière pensée viennent en aide aux victimes de conflits comme le CICR par exemple sont des gens respectables et il ne me viendrait pas à l'idée de les blâmer. Il serait cependant judicieux que leur aide soit essentiellement humanitaire et neutre ce qui n'est pas le cas de toutes les ONG. Les révoltes d'aujourd'hui ne naissent pas spontanément. Il y a des États ou des organisations qui fomentent des troubles dans des pays déterminés comme j'en ai parlé dans le chapitre Regard géopolitique. Il est essentiel d'avoir un recul suffisant pour pouvoir juger de la responsabilité des uns et des autres dans une guerre. Ici, un rappel de ce que disait Roland Dumas lors d'un débat télévisé est édifiant (12) et cela vient s'ajouter au témoignage de Wesley Clark (13).

Prenons justement le conflit syrien en exemple. Si la préoccupation des gouvernements occidentaux avait été d'éviter de faire des victimes, il leur aurait simplement suffit de calmer le jeu après les premières morts, de correctement évaluer les responsabilités de chacun et d'éventuellement prendre des mesures politiques sans pour cela faire du départ de Bachar al Assad un préalable à l'arrêt de l'escalade de la violence par l'opposition. En ne l'ayant pas fait et en ayant raté d'autres occasions de stopper la violence ces gouvernements ont prouvé que leur préoccupation première n'étaient en rien humanitaires mais uniquement politiques. La reconnaissance du CNS comme seul représentant du peuple syrien par les autorités françaises en serait l'exemple le plus évident s'il ne frisait pas le ridicule.

En contre-exemple, il y a actuellement beaucoup plus de morts en Égypte qu'au début du conflit syrien et cela dans la quasi indifférence des gouvernements et des médias occidentaux.

J'ajouterais aux propos de Gérard Chaliand qu'il y a des conflits qu'on suscite pour obtenir des gains géopolitiques et la Syrie en est un très bon exemple.

 

(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Hugo_Grotius

(2) http://www.mondialisation.ca/le-massacre-serbe-de-racak-n-a-jamais-eu-lieu/12232

(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Fer-%C3%A0-cheval

(4) http://www.atlantico.fr/decryptage/guerre-kosovo-trafics-organes-organises-armee-liberation-pierre-pean-740989.html

(5) http://www.legrandsoir.info/KOSOVO-LE-TRAFFIC-DE-DROGUE-ET-L-EUROPE.html

(6) http://fr.wikipedia.org/wiki/Narco-%C3%A9conomie_en_Afghanistan

(7) http://www.ieri.be/sites/default/files/pub/wp/ade5/ADE5.WORKING.PAPER.3.pdf

(8) http://www.neoamericanist.org/review/world-america-made

(9) http://www.monde-diplomatique.fr/2013/11/WALLACH/49803

(10) http://www.legrandsoir.info/publication-de-l-accord-secret-de-partenariat-trans-pacifique-chapitre-portant-sur-la-propriete-intellectuelle-wikileaks.html

(11) https://www.youtube.com/watch?v=6qX0_ooXDhM

(12) https://www.youtube.com/watch?v=eswnzEv0Nz8

(13) https://www.youtube.com/watch?v=IO1CUwLZx6M


Moyenne des avis sur cet article :  4.56/5   (9 votes)




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20 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 18 janvier 2014 09:11

    Au nom du droit d’ingérence nous faisons plus de mal que de bien...le constat est devant nos yeux.. !


    • Francis, agnotologue JL 18 janvier 2014 12:36

      Entièrement d’accord avec Pierre, l’auteur de cet article.

      Ceci dit, à ceci : ’’Nous pourrions opposer le droit d’ingérence au respect du droit international tel qu’il est écrit dans les traités et qui ne reconnaît pas le droit d’intervention dans des pays souverains.’’

      j’ajouterai cela : Nous pourrions l’opposer au respect du devoir d’assistance à personnes en danger.

      En vérité, le droit d’ingérence est à la base des guerres dites préventives qui sont des sanctions infligées à l’issue de procès d’intention instruits en l’absence de la Défense et par des juges qui sont juge et partie.


      • Pierre Pierre 18 janvier 2014 14:13

        @ JL,

        D’après moi, un article traitant de l’assistance à personnes en danger pourrait et devrait même être ajouté dans la Charte des Nations unies sous le chapitre VII. Il y a assez de juristes compétents dans le monde pour rédiger un article qui en interdirait une interprétation partiale. Actuellement, c’est la notion plus restrictive de menace contre la paix qui est utilisée pour voter des résolutions.
        J’avais évoqué cette notion en la formulant autrement dans l’article : ... les défenseurs des droits de l’homme de bonne foi ainsi que tous ceux qui sans arrière pensée viennent en aide aux victimes de conflits comme le CICR par exemple sont des gens respectables et il ne me viendrait pas à l’idée de les blâmer. Il serait cependant judicieux que leur aide soit essentiellement humanitaire et neutre ... 

        Le droit d’ingérence est à la base des guerres dites préventives. Oui, il est un des niveaux de la gradation de la pression mise par les États-Unis sur les pays qui ne s’alignent pas sur leur objectif géopolitique. 


      • paul 18 janvier 2014 19:44

        Merci Pierre pour cet article .
        Dans le panorama géostratégique, vous n’avez pas évoqué le cas de l’Iran, qui, il est vrai, ne fait pas l’objet d’ingérences directes, mais plutôt des mesures de « containment » (endiguement) .
        C’ est un domino important pour l’équilibre au Moyen Orient .
        La normalisation de ce pays vis à vis des occidentaux semble en cours : Rohani a peut être échangé son nucléaire militaire contre la fin du boycott économique ( d’où un refroidissement apparent EU- Israël) que seul un pays se permet d’’imposer au niveau mondial .


        • Pierre Pierre 19 janvier 2014 08:56

          @ Paul,

          Voici mon avis sur l’Iran. 
          Je n’ai jamais pris Wesley Clark pour un mythomane et je prends ce qu’il a dit en 2007 très au sérieux. (13) L’Iran fait bien partie des sept pays que les États-Unis veulent renverser.
          Le timing n’est pas respecté à cause de la résistance plus longue que prévue en Irak, en Afghanistan et actuellement en Syrie mais l’objectif demeure.
          Suivant ma théorie, la pression commence par du soft power et c’est ce qui se passe depuis plus de 10 ans. Quand la phase diplomatique actuelle de six mois sera passée avec sans doute quelques tentatives de déstabilisations intérieures comme avertissement pendant cette période, les États-Unis évalueront s’il y a une grande probabilité que l’Iran bascule dans leur camps ou pas. Dans la négative et c’est le plus probable, je ne crois pas qu’une guerre directe avec l’Iran serait déclenchée car cela affaiblirait le dispositif stratégique plus important mis en place contre la Chine. 
          Je miserais plutôt sur une déstabilisation intérieure massive et sur une recherche de créer le chaos plutôt que de voir l’Iran rejoindre une alliance regroupant la Chine et la Russie (groupe de Shanghai).
          Les possibilités de créer le chaos sont nombreuses : manipulation des minorités, sabotage de l’économie, encouragement de la fuite des cerveaux, attentats terroristes, élimination physique des dirigeants, sécession du Baloutchistan, blocus maritime, accusation d’attentat anti-occidental sous fausse bannière, voire même participation d’Israël et de pays du Golfe à une guerre locale. On voit que la panoplie est large.
          J’avais évoqué l’Iran dans l’article : Demain, le sort de nombreux autres pays sera en jeu et il est à craindre qu’un même scénario sera joué. Il s’agira de Iran, de l’Algérie, de pays africains proches de la Chine et aussi de pays d’Amérique Centrale ou du Sud. 
          Je répète ma théorie. les États-Unis cherchent à faire basculer les pays stratégiquement importants dans leur camps. S’ils n’ arrivent pas, ils préfèrent les voir basculer dans le chaos plutôt que dans le camps adverse.


        • Pyrrhos 24 janvier 2014 10:57

          Alors, voici un article qui aborde de front un débat essentiel dans les relations internationales aujourd’hui. C’est très bien et c’est très courageux.

          Dans un premier temps, l’auteur — avec lequel j’ai eu de nombreuses polémiques récemment — appuie son point de vue sur la Charte des Nations Unies elle-même. Je n’ai rien à dire là-dessus ; c’est effectivement ce que je lui ai demandé de faire et visiblement il a eu l’amabilité d’accepter — en fin de compte. C’est une certitude : les juristes et spécialistes du Droit international considèrent que la Charte des Nations Unies, telle quelle, ne permet pas de justifier d’action militaire au nom de la protection des populations. Cependant, on ne peut pas nier que la prévention des « crimes contre l’humanité » ainsi que le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » sont au coeur de la Charte des Nations Unies, dès le préambule et l’article 1. Ils jouent, à mon sens, le rôle de principe de contitutionalité dans la mesure où, dans une charte quelle qu’elle soit, le préambule (et sans doutes les tout premiers articles) doivent conditionner notre lecture du texte tout entier. Mais effectivement, le contexte géopolitique, la bipolarisation du monde durant la guerre froide et après, a fait que l’on n’a pas cherché à justifier d’intervention militaires sur cette seule base. Le contexte géopolitique et non les textes eux-mêmes, j’insiste.

          C’est pour cette raison que, par la suite, on a cherché à « amander » la Charte des Nations Unies par divers accords internationaux — deux surtout. Il s’agit des Accords d’Helsinki de 1975 : contre des bénéfices économiques, les Républiques socialistes s’engageaient à respecter et à faire appliquer les Droits de l’Homme. Contrairement à la Déclaration de 1948, ce texte avait bel et bien une valeur contraignante.
          Or les Accords d’Helsinki ne sont pas mentionnés dans votre article et Dieu sait si je vous en ai parlé !

          Mais comme les Accords d’Helsinki n’étaient plus « à jour », pour ainsi dire, « on » — c’est-à-dire les pays occidentaux, la Russie, etc. — se sont mis d’accord sur un texte en 2005 qui fait de la « Responsabilité de protéger » un principe contraignant dans la vie même des Etats. Ainsi, les Etats souverains sont aujourd’hui contraints par le Droit international de protéger leurs populations. La Russie est d’accord avec ce principe, elle a en tout cas ratifié le texte. Pour autant, il est difficile de justifier une intervention militaire sur la seule foi de ce texte — ou du moins, ça ne s’est pas tellement fait. Mais sans aller jusque là, il est inimaginable que Poutine (qui représente un des pays signataires de ce texte) puisse apporter son soutien à un régime qui bombarde sa population et qui bloque l’aide humanitaire.
          Mais, là encore, ce texte, la Responsabilité de protéger, n’est pas mentionné dans cet article qui est donc, tout compte fait, assez incomplet.

          De ce point de vue, la photo qui présente un camp de réfugié idyllique (idyllique parce que les enfants ont l’air en bonne santé) est d’ailleurs un mensonge de plus qui vient s’ajouter à ces mensonges par omission.

          Enfin, il y a un deuxième temps dans cet article où l’auteur va « passer à la contre-attaque » en cherchant à montrer que les massacres qui ont eu lieu au Kosovo (dont il avait été question dans des échanges que nous avions eus en marge d’autres articles), sont des inventions de l’occident motivées sans doute par quelque intérêt pécunier... Effectivement, comme chacun sait, le Kosovo est connu pour être situé au-dessus d’un très riche bassin pétrolifère !! Il est, à n’en pas douter, une de ces zones « stratégiques » dont parle l’auteur (dans le commentaire qui est juste au-dessus) !!
          Réveillez-vous Monsieur, le Kosovo est un pays pauvre, sans ressources autre que le charbon, le zinc ou la bauxite (avec laquelle on fait de l’alu), en un mot rien de particulier ; il est le fin fond de l’Europe. Et les Kosovars n’ont certainement pas mérité ce qui leur est arrivé ; de même qu’ils ne méritent pas vos mensonges.

          En fait, c’est là que j’ai arrêté de lire. A partir de ce moment où l’auteur dérive et commence à nier les affreuses évidences.
          J’ai arrêté de lire parce que c’est du « négationisme en barre » !

          Néanmoins, je suis allé voir les sources que vous donniez Monsieur, je reproduis le lien : http://www.mondialisation.ca/le-massacre-serbe-de-racak-n-a-jamais-eu-lieu/12232
          L’auteur de cet article, « Louis Magnin » n’a pas publié d’autre article sur ce site. Par ailleurs, la recherche « Louis Magnin » (avec guillemets) sur un moteur de recherche bien connnu, ne renvoie qu’à un label de vin rouge et en aucun cas à une personne. Bref, c’est un pseudonyme — je n’ai rien contre l’usage de pseudonyme sur le net, mais encore faut-il qu’il soit explicite.

          Et encore faut-il ne pas oublier le Massacre de Srebrenica, commis sous le nez des 400 casques bleus hollandais et, pour ainsi dire, devant les caméras du monde entier !

          Là encore, 6000 à 8000 victimes dont vous vous moquez.

          D’autre part, en consultant d’autres articles de ce média (« Mondalisation.ca), j’ai constaté qu’ils étaient tous orientées en faveur de la politique du Kremlin. Par le passé, j’avais très vertement reproché à »Pierre« sa négligence sur la question des sources ; très couramment, il me citait des articles de Ria Novosti ou même de la SANA (!) pour justifier son point de vue sur la révolution syrienne. Aujourd’hui, ça n’est pas différent, le site auquel il renvoie n’est pas un site d’information libre et objectif. Il présente une information biaisée quand ce ne sont pas des mensonges purs et simples !
          Par exemple, voici ce qu’ils disent des manifestants ukrainiens : »Comme c’était prévisible, la mobilisation (et tentative de coup d’état) “pro-européenne” encouragée par l’UE et les EU débouche sur des violences meurtrières. Après deux mois de tolérance et d’impuissance du pouvoir, celui-ci s’est enfin décidé à des mesures répressives et à passer à l’action« (http://www.mondialisation.ca/ukraine-les-premiers-morts-sont-tombes/5365860). Les manifestants sont présentés, sans distinction, comme des agents de l’étranger et, plus loin dans l’article, comme des néonazis. Et ce dans l’amalgame le plus total ! Je vous ferais remarquer que c’est la même rhétorique qu’emploie le ministre syrien des affaires étrangères, en ce moment même, à Montreux.
          J’ajoute que l’auteur de cet article, Jean-Maris Chauvier, est, pour le coup, un essayiste connu pour ses prises de position en faveur de l’URSS et de la Russie poutinienne. Il a été pigiste au »Drapeau rouge« (dont l’orientation est claire), aux »Temps modernes« , la revue de Sartre (qui n’a jamais caché ses orientations géopolitiques — sa philosophie que pour ma part j’admire beaucoup, c’est une autre question)... Il publie même dans le »Monde diplomatique" — mais alors ses articles sont d’une toute autre trempe, ils sont clairs et bien écrits, et surtout il ne s’agit que d’innocents compte-rendus d’ouvrage.

          Je pense être assez clair, vous relayez, Monsieur, un point de vue orienté ; à vrai dire celui d’un nostalgique du communisme.

          Vous êtes communiste, c’est votre droit le plus souverain, mais ce droit, après toutes les horreurs du XXe siècle, implique également un devoir : celui de l’exactitude et de l’exhaustivité.


          • Pierre Pierre 25 janvier 2014 13:38

            Je résume ma thèse en quelques lignes.

            Les États-Unis ont la volonté d’imposer leur modèle politique, économique et culturel à toute la planète et d’ainsi rester le centre du pouvoir décisionnel mondial.
            Deux pays, la Chine et la Russie, refusent de se soumettre et veulent garder leurs propres zones d’influences.
            Les États-Unis cherchent à faire basculer les pays non alignés dans leur camp ou à y créer le chaos pour éviter qu’ils ne basculent dans un camp adverse. 
            Ils motivent leurs interventions ou celles de leurs alliés par diverses accusations qu’il vont chercher dans des accords internationaux que ces pays n’ont souvent pas signés.

            1. Production ou utilisation d’armes de destruction massive.
            2. Élections frauduleuses. (Côte d’Ivoire)
            3. Responsabilité de protéger.
            Pour ce dernier point, la tactique est de créer des troubles, de provoquer des massacres et d’en accuser le pouvoir en place.
            Il est inutile de revenir sur le drame syrien. J’ai toujours dit que ce régime est détestable mais pas plus que ses voisins. Les Occidentaux, médias compris, s’accommodaient très bien de la Syrie quand ils espéraient voir ce pays basculer dans leur camp. Quand la Syrie a refusé de rompre avec l’Iran et n’a pas voulu prendre les intérêts économiques et stratégiques des Occidentaux en compte, on a déstabilisé le pays dans la foulée du « Printemps arabe ». Il y a un tas de témoignage prouvant que la population syrienne ne voulait pas de violences et qu’elle était dans son immense majorité complétement indifférente aux premières manifestations.

            Les Accords d’Helsinki et la norme juridique de responsabilité de protéger ne prévoient l’utilisation de moyens militaires qu’en toute dernier recours et encore avec la vote d’une résolution du Conseil de Sécurité sous le chapitre VII.

            La seule alternative est une intervention unilatérale sans résolution du CS au nom de l’urgence (ce n’était pas le cas en Syrie en septembre dernier) mais avec deux inconvénients majeurs.

            1. Ce ne sont que des pays militairement forts qui peuvent intervenir ainsi. Qu’en sera-il quand d’autre pays auront atteint, voire dépassé, les Occidentaux dans ce domaine ?
            2. Cela incite des puissances moyennes à s’armer (Iran) pour que la riposte ne soit pas supportable pour l’agresseur ou que du moins les pertes soient supérieures au gain.

            Je ne vous suis pas sur le Kosovo. Vous cherchez à décrédibiliser un article d’un site sérieux, de contre-information certes, mais qui demande des références aux auteurs avant de publier un article. 
            En ce qui concerne l’article en question, vous vous focalisez sur l’auteur de l’article, Louis Magnin, dont on ne trouve pas de références en faisant une recherche sur son nom quoique ceci semble être du même auteur (lien) alors que vous devriez plutôt faire une recherche sur le Dr Helena Ranta. Il n’y a pas grand-chose en français mais les traductions de textes viennent corroborer l’article de Mondialisation.ca. Le « massacre de Račak » est une mise en scène et Helena Ranta avait été mise sous pression pour rendre un faux rapport ! 

            Et toute la guerre du Kosovo est une scandaleuse manipulation de l’OTAN. Vous voulez des faits. C’est l’UCK qui a poussé les habitants à fuir leurs villages pour pouvoir se mêler aux civils. Qui a tué des civils kosovars ? (lien) Il y a au moins eu 1200 victimes civiles de dégâts collatéraux. Cela ne vous fait pas réfléchir ? La Serbie avait accepté les Accords de Rambouillet. C’est l’UCK qui les avait refusés. Etc. Etc.

            Je vous recommande de lire le livre de Christopher Clarck « The Sleepwalkers » sur les origines de la Grande Guerre. On y parle du Kosovo que la Serbie a perdu en 1389 et récupéré sur l’Empire ottoman après la première guerre des Balkans 1911-1912. Les traités internationaux ont alors rattachés le Kosovo à la Serbie.

            Vous aurez remarqué que je n’ai pas évoqué la Bosnie-Herzégovine justement parce que elle n’a jamais fait partie de la Serbie.

            Les États-Unis sont venus faire la guerre du Kosovo avec des semelles de plomb et à la demande des Européens. Bill Clinton était d’ailleurs empêtré dans le scandale Monica Lewinsky. Leur intérêt n’était que de faire basculer la Serbie dans leur camp. La construction de la base de Bondsteel leur a permis d’avoir une base militaire gratuite en Europe, c’est pas rien. Ils ont pu évacuer leurs base d’Allemagne grâce à cela.

            Vous faites une fixation sur mon appartenance à un quelconque mouvement communiste. Je ne sais que vous répondre. Peut-être que s’il en était ainsi, je serais un virulent opposant à Vladimir Poutine qui a gagné ses élections au détriment des communistes. Pour Boris Eltsine, c’était de manière frauduleuse d’ailleurs.

            Dernier point. Contrairement à ce que vous semblez penser, j’ai beaucoup d’empathie pour toutes les victimes de ces guerres mais je ne fais pas porter la responsabilité de ces morts aux mêmes personnes.


          • Pyrrhos 26 janvier 2014 18:41

            Ecoutez, je vais être très clair avec vous :

            1) Rien de ce que vous dites dans ce post n’explique comment et pourquoi vous avez rédigé un article sur le droit d’ingérence sans évoquer une seule fois les Accords d’Helsinki et la Responsabilité de protéger.

            2) Le fait que vous abordiez la question du « nettoyage ethnique » perpétré par Milosevic au Kosovo sans évoquer le massacre de Srbrenica est tout aussi impardonnable. Vous affirmez que le massacre de Racak n’a jamais eu lieu, que toute l’affaire n’était qu’une gigantesque manipulation, mais comment voulez-vous qu’on vous croit si vous passez sous silence Srebrenica ?!

            A nouveau, je vais être clair : je ne lis pas d’articles de presse publiés sous un faux nom, ou du moins, je ne m’y fie pas. A moins que le pays où ils paraissent soit un pays totalitaire, ce qui est très loin d’être le cas des pays qui hébergent les serveurs de« Mondialisation.ca » et « Riposte laïque ».

            J’ajoute que ces médias sont clairement des organes idéologiques (propagande) et non des médias d’information. Ces titres sonnent comme des slogans ou des revendications, non comme des médias de presse. Inévitablement, leur point de vue est orienté, quand il n’est pas simplement mensonger.

            Comme toujours (je vous connnais à présent), vous ne faites qu’étaler vos opinions sans aucune objectivité ou distance critique, en vous appuyant sur des sources non valables. Sur Agoravox, on essaie de débattre avec honnêteté et objectivité, il ne s’agit pas de faire de la pure propagande.


          • Pierre Pierre 27 janvier 2014 00:17

            Vous faites fausse route. Comment pouvez-vous rejeter des sites qui démontrent preuves à l’appui que les médias traditionnels mentent et ne sont pas fiables. Vous pensez vraiment que les médias qui appartiennent à des groupes privés vous donnent des informations crédibles ? Vous croyez vraiment qu’un journaliste des médias traditionnels peut écrire un article qui n’est pas dans la ligne éditoriale de son journal ? Vous pouvez le croire mais, moi, cela me fait mourir de rire. Et l’AFP qui distille la propagande du Quai d’Orsay ? Et la TV publique qui vire ceux qui veulent donner une information pluraliste qui ne plait pas au pouvoir ?
            Toutes les informations publiées sont subjectives. Je vois d’ailleurs que vous faites comme moi. Vérifier qui publie, à qui l’auteur s’adresse et quel est le message qu’il veut faire passer, ensuite chercher des recoupements et juger si l’information est crédible ou pas.

            1) Pour Helsinki, je vous fais un copier-coller de Wikipédia.

            1. Respect des droits inhérents à la souveraineté
            2. Non-recours à la menace ou à l’emploi de la force
            3. Inviolabilité des frontières
            4. Intégrité territoriale des États
            5. Règlement pacifique des différends
            6. Non-intervention dans les affaires intérieures
            7. Respect des droits de l’homme et des liberté fondamentales.
            8. Égalité des droits des peuples et droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
            9. Coopération entre les États
            10. Exécution de bonne foi des obligations assumées conformément au droit international.

            Il me semble que vous ne reconnaissez que les points 7 et 8 !

            Pour la Responsabilité de protéger. (R2P)

            Je vous renvoie vers cette étude universitaire belge. (lien) J’espère que ce n’est pas un site trop subversif pour vous.
            La R2P n’est pas une norme (règle à suivre).
            Suivant les pays, c’est une ligne directrice, un principe, un concept ou un engagement commun. Pour utiliser des moyens coercitifs, il faut toujours passer par le chapitre VII du Conseil de Sécurité.
            Pourquoi le Conseil de Sécurité ? Pour protéger les intérêts géopolitiques des cinq membres permanents du CS. Et les États-Unis ont été les premiers à le demander. Vous imaginez que sans ce verrou, n’importe qui pourrait intervenir en Israël ou en Arabie saoudite au nom de la R2P !

            J’aurais pu mentionner Helsinki et R2P dans mon article, disons pour vous faire plaisir, mais l’objectif de l’article est de démontrer que des interventions armées dans des pays souverains ont abouti à des situations pires que celles qui précédaient l’intervention et, plus grave encore, certaines de ces interventions étaient préventives. Où avez-vous lu que le droit international le permet ?

            Je vous donne ici un lien vers un blog d’un journaliste qui a suivi le début des évènements en Syrie. (lien) Dites-moi pourquoi les Occidentaux exigeaient le départ de Bachar al Assad après les tout premiers morts ? Et on ne sait même pas avec certitude qui a tiré le premier. Hier, il y a eu plus de 50 morts en Égypte dans l’indifférence la plus totale. Si les Occidentaux étaient logiques avec eux-même, il devraient armer les Frères musulmans, exiger le départ de Abdul Fattah al-Sisi et assumer les quelques centaines de milliers de morts que cela entrainerait. Je suis cynique mais c’est pour démontrer que les Occidentaux n’ont pas un comportement cohérent. Il y a des pays alliés qui peuvent commettre des crimes et d’autres qui ne le peuvent pas. 

            2) Srebrenica et Račak sont des choses différentes à la fois par le nombre de victimes, par l’authenticité de l’évènement et par les responsabilités des auteurs.
            Je vous ai dit ce que je crois pour Račak et je n’ai aucun doute sur ce que j’avance.
            Je vous ai répondu ci-dessous pour Srebrenica. Envoyez-moi des liens me prouvant que je fais fausse route. Pour Srebrenica, je vous ai quand-même dit que c’est un crime de guerre, non ? Ce n’est pas un génocide, je vous renvoie à la définition de ce mot qui est employé à toutes les sauces quand il faut accuser un régime à renverser.

            Désolé de répondre tardivement mais je réponds aussi à des commentaires sur d’autres sites pour le moment.


          • Pierre Pierre 27 janvier 2014 00:20

            Je vous donne ici un lien vers un blog d’un journaliste qui a suivi le début des évènements en Syrie. (lien)


          • Pyrrhos 26 janvier 2014 18:48

            Enfin, une dernière chose : le silence est une forme de complicité. EN PASSANT SOUS SILENCE SEBRENICA, VOUS EN ETES DEVENU LE COMPLICE.

            Allez parler d’empathie à d’autres, je ne vous crois pas. En vous taisant, vous avez simplement montré que vous vous en fichiez.

            Vraiment, vous me prenez pour un idiot... !


            • Pierre Pierre 26 janvier 2014 20:36

              Vous ne pensez quand-même pas que je me désiste sur Srebrenica. C’est un drame que j’ai connu de près, je dirais même au jour le jour.
              Vous connaissez le contexte, je ne dois pas le rappeler mais il faut aussi se souvenir que 4.000 à 6.000 combattants musulmans armés s’y trouvaient alors qu’il auraient dû être désarmés. Ils étaient, avec les civils, sous la protection de 400 casques bleus néerlandais. Ils lancèrent des offensives pour briser le siège avec des massacres de Serbes et avec des têtes coupées, je ne dois pas vous expliquer de qui c’est la spécialité. Quoique encerclés et inférieurs aux forces serbes, ils ont refusé de déposer les armes. Il est à remarquer que leur chef, Naser Orić, s’était déjà mis en lieu sûr. Quand Ratko Mladić et ses hommes ont lancé l’offensive contre la municipalité de Srebrenica, les combattants musulmans sont partis en entrainant tous les hommes non combattants, enfants et vieillards, avec eux. Ce sont majoritairement des combattants armés qui ont été massacrés.
              C’est un crime de guerre, sans aucun doute. C’est un mépris pour l’ONU, aussi. Ce n’est pas un génocide.
              Voila ce que disait Rony Brauman,
              ancien président de Médecins sans Frontières à ce sujet : "Les faits sont pourtant clairs et acceptés par tous, mais on a appelé ça un génocide. Srebrenica a été le massacre des hommes en âge de porter des armes. C’est un crime contre l’humanité indiscutable, mais on a laissé partir des femmes, des enfants, des vieillards, des gens qui n’étaient pas considérés comme des menaces potentielles" 
              Les guerre, surtout les guerres civiles, sont les guerres les plus cruelles, relisez l’Histoire des guerres d’Espagne, du Rwanda ou de Syrie actuellement. 
              Ceci dit, je vous défie de trouver une ligne dans tous mes commentaires dans laquelle je blanchis
              Ratko Mladić. Il mérite d’être jugé par le TPY et les massacres commis par les Serbes ont été monstrueux. Ceux commis par les Bosniaques musulmans (aidé par les brigades islamistes internationales) aussi mais nettement moins nombreux.


            • Pyrrhos 26 janvier 2014 21:05

              Pour tout vous dire, je pense et j’affirme que vous vous désistez sur Srebrenica, sur les Droits de l’Homme et sur le droit le plus élémentaire qui soit : le droit à la vie.

              A nouveau, votre argument préféré quand il s’agit de massacres commis par les régimes dictatoriaux que vous admirez : « ils l’ont bien cherché ».

              Vous me l’avez sorti pour les famines organisées en Ukraine, sous Staline, pour les manifestants syriens en mars 2011, pour les opposants russes également, et à présent pour les Kosovars. Vous voyez bien que vous vous en fichez !

              Vous me dites : « Ce sont majoritairement des combattants armés qui ont été massacrés. » Ah, « majoritairement » alors effectivement, ce n’est pas grave... [sarcasme] Disons que 20% de femmes et 10% d’enfants sont un chiffre acceptable, n’est-ce pas ? Mais vraiment, pourquoi avons-nous jugé Emile Louis ! De quoi était-il coupable !

              Vous semblez ne pas avoir le sens du détail, vous accordez une valeur nulle à la vie humaine prise individuellement, c’est tout simple : un meurtre ça n’est rien pour vous ! Et le meurtre de masse, d’autant moins. A partir de combien de morts, vous estimez que le coupable mérite punition ? Si ça se trouve, vous abattez des gens tous les jours en sortant de chez vous (je n’aimerais pas être votre voisin).

              Le plus incroyable, c’est que vous considérez sérieusement que ce sont des arguments valables ! Mais vous êtes un fou dangereux !

              Vous étiez outré que je traite avec légerté le régime Saoudien, mais il est évident que vous faisiez semblant. Mais je devrais avoir l’habitude, je vous sais menteur et simulateur.

              Deux questions pour finir :
              Si Srebrenica n’est pas vraiment un crime comme vous le suggérez, en fait, alors pourquoi ne pas en avoir parlé ?

              Enfin, pourquoi avez-vous passé sous silence les Accords d’Helsinki et de Responsabilité de protéger dans votre article sur le droit d’ingérence ? Il me semble que c’était des aspects fondamentaux.

              Franchement, entre nous, comment avez-vous pu croire que j’allais laisser passer ça ? Après que je vous ai interpellé à ce sujet plus d’une fois par le passé ? C’est bien ce que je disais, vous me prenez un idiot.


              • Pierre Pierre 27 janvier 2014 02:06

                Je place justement le droit à la vie avant tous les autres droits. Il est inutile d’avoir la liberté de parole, de circulation, de culte etc. si c’est pour être tué ou mourir de faim ou de soif. Mais à Srebrinica, les morts étaient majoritairement des hommes armés. Il est écrit dans l’Évangile de Mathieu : ceux qui prennent le glaive périront par le glaive. C’est encore une fois cynique mais il s’agissait d’une guerre dans laquelle il s’agissait de tuer pour ne pas être tué. Si vous cherchez des responsables, il faut aussi les chercher chez ceux qui ont fomenté cette guerre. Ils sont en Occident, en Allemagne et au Royaume-uni principalement et ne seront pas jugés par le TPY. 
                Il y avait aussi les brigades islamistes internationales sur le terrain. Donc, déjà des combattants payés par les monarchies du Golfe et qui n’avaient aucun lien avec la Bosnie. Elles venaient d’Afghanistan et se sont ensuite retrouvées en Tchétchénie, en Irak, en Libye et en Syrie actuellement. Ce sont les fameux coupeurs de têtes que vos journaux objectifs appelaient : les combattants de la liberté.
                C’est l’Histoire qui les jugera. Vous faites fi de ces criminels. Vous vous focaliser sur ceux qui sont désignés à la vindicte par nos dirigeants et nos médias.
                On peut extrapoler cette accusation à toutes les guerres civiles passées ou actuelles. Bosnie, Kosovo, Libye, Syrie etc.
                Non, je n’exonère aucun dictateur de ses crimes. J’explique qu’ils ont eu lieu parce que des provocateurs, intérieurs ou extérieurs, ont mis le feu aux poudres et que ces derniers doivent aussi être jugés, par l’Histoire s’ils ne sont plus de ce monde.
                Il y a eu proportionnellement très peu de femmes et d’enfants tués à Srebrenica et généralement pas de façon volontaire. Les Occidentaux appellent cela des dégâts collatéraux. C’est aussi du cynisme, non ?
                Est-ce que vous allez finir par admettre que j’ai le droit de penser qu’il y a toujours une autre dimension que la lutte pour l’autodétermination ou pour l’obtention de droits fondamentaux dans toutes ces guerres et qu’elles ne naissent pas spontanément. Il y a toujours des objectifs géostratégiques derrière ces conflits comme j’ai tenté de le démontrer dans mon article et ces fomenteurs savent qu’il y aura des victimes innocentes mais pour eux, l’objectif est prioritaire et l’exploitation des bilans humanitaires sert à atteindre leurs desseins.
                Quand je disais cynisme...


              • Pyrrhos 27 janvier 2014 13:17

                Ainsi, si je vous comprends bien, les femmes et les enfants morts à Srebrenica ont péris « par le glaive » parce qu’ils avaient « tué par le glaive » ? Vous me citez l’Evangile aujourd’hui, demain vous me citerez la loi du Talion. Vous êtes un grand malade !
                Je vous le redemande calmement : à combien estimez-vous le pourcentage de femmes et d’enfants massacrés à Srebrenica et selon quelles sources ? Question corollaire : à combien estimez-vous le pourcentage « permis » de dégats collatéraux ?

                Vous le savez bien : les gens qui ont été massacrés l’ont été sans aucune distinction. Mais pour vous comme pour Ratko Blasic, le simple fait d’être un homme entre 15 et 40 ans fait de vous un combattant armé. Quant aux femmes, elles donnent naisssance à des combattants armés, et quant aux enfants, ils sont appelés à devenir soit des femmes soit des hommes. Les massacres étaient méthodiques et ils visaient la population civile, lisez : http://www.crdp-montpellier.fr/ressources/dda/kosovo/dda5b8.html

                D’autre part, il serait bon que Poutine ou vous-même — qui relayez toujours et systémtiquement les thèses du Kremlin —, vous cessiez d’affubler du qualificatif d’« islamiste » quiconque, dans les pays musulmans, cherche à s’émanciper de la tutelle impérialiste que cherche à imposer la Russie.
                C’est bien simple : pour vous quiconque se bat pour l’indépendance de sa Nation est automatiquement un islamiste, un « coupeur de tête » (je vous cite). Des islamistes, il y en a un peu partout en orient, certes, mais vous vous bercez de l’illusion de la bonne conscience procurée par l’amalgamequi agit réellement comme un opiacé dans votre cas.

                D’ailleurs, je vous rappelle que comme par un heureux hasard, Assad ne bombarde pas les zones tenues par Al-Quaida ou l’EIIL en Syrie.

                L’amalgame est une chose terrible, vraiment. Vous ne vous en rendez pas compte, mais c’est le pire fléau de l’humanité.

                Non, vous exonérez les dictateurs, vous vous faites le partisan de leurs dictatures. Vous me dites : ce sont des agents étrangers qui agitent les population les faisant se révolter. Mais, c’est incroyable, ça veut dire que vous justifiez la dictature avec les mêmes arguments qu’emploient les idéologues à leur service ! Toujours, l’idéologie dictatorial a été celle de l’urgence, du danger, du péril extérieur. Ouvrez un livre d’histoire, bon sang !

                Les peuples ont le droit inaliénable de disposer d’eux-mêmes. Les hommes ont le droit inaliénable de mener une vie digne. IL N’Y A PAS DE MARGE D’INTERPRETATION. Vous pensez le contraire, vous venez de l’écrire ces droits ne sont pas votre priorité, alors cela fait de vous un être réellement inqualifiable, insensible et moralement frigide.

                C’est à cause des sophismes que vous et vos pareils produisez que les recours n’aboutissent pas, que les dictatures se perpétuent et que le crime contre l’humanité, le génocide universel, perdure.

                Comprenez une bonne fois pour toutes que les régimes dictatoriaux sont responsables aussi des maux nécessaires à leur chute. Car un dictateur tue toujours pour défendre son pouvoir, que ce soit pendant les décennies durant lesquelles il se maintient au pouvoir ou au cours des derniers mois qui précèdent sa chute, pour autant on ne peut pas appeler cela de la « légitime défense » ou des « dégats collatéraux ».

                Enfin, vous n’expliquez toujours pas comment vous avez pu rédiger tout un article sur le droit d’ingérence sans évoquer une seule fois la Responsabilité de Protéger.

                Soit vous êtes un ignorant et vous parlez de sujets que vous ne maîtrisez pas, soit vous êtes un menteur et vous voulez cacher la vérité (ce qui vous disqualifie de ce débat), CHOISISSEZ !


              • Pierre Pierre 28 janvier 2014 17:14

                C’est très difficile de vous répondre pour la simple raison que vous vous sentez toujours obligé de sortir une phrase de son contexte pour la mettre en exergue et d’ainsi lui donner un sens qui n’était pas celui que son auteur avait voulu lui donner. Je trouve ce procédé intellectuellement malhonnête. Il est dans la droite ligne des méthodes utilisées par les médias occidentaux ; ces médias que vous semblez encenser alors qu’ils sont de plus en plus discrédités. Vous trouverez ici un lien vers mon dernier article sur AgoraVox (lien). Vous pourrez constater ce que les lecteurs de ce site pensent des journalistes. Cela vous permettra aussi de moinser l’article, je dois dire que cela ne me dérangerait pas, je suis un peu gêné d’un taux d’approbation de 100 %. Si vous n’êtes pas convaincu, je vous invite à visionner les commentaires des articles des médias traditionnels en vous disant bien que les plus virulants ont été censurés. (lien) Ce n’est qu’un exemple évidement.
                Tout cela pour vous dire que vos sources d’inspiration sont déformées par la propagande atlantiste et que cette propagande est de moins en moins acceptée par les Français. Sondage Ipsos (lien).
                Pour faire court, je récuse les analyses venant de journalistes mainstream ou des politiciens au service de la mondialisation. Je veux que ce soit corroboré par des historiens neutres, donc pas uniquement occidentaux. Vous n’êtes pas obligé de suivre ma voie, c’est votre problème.

                Plus concrètement et sur le sujet.
                 
                A combien estimez-vous le pourcentage de femmes et d’enfants massacrés à Srebrenica et selon quelles sources ? Question corollaire : à combien estimez-vous le pourcentage « permis » de dégâts collatéraux ?

                Réponse : 2 X 0 % Pour obtenir ce résultat, il ne faut pas provoquer des émeutes violentes et ainsi subir les représailles du pouvoir en place. 
                A partir du moment où on s’attaque à un plus fort (physiquement) que soi et qu’on ne s’est pas assuré d’avoir l’intervention d’un plus fort encore pour vous aider, attendez-vous à subir une sérieuse correction. Si c’est ce dernier qui vous a incité à utiliser la violence tout en sachant qu’il n’interviendra pas, il est au moins aussi coupable, si pas plus, de la correction que sous aurez reçue.
                Ce que j’essaye de vous expliquer depuis le début, c’est qu’il n’y a pas de bons sentiments dans les rapports internationaux. Il n’y a que des intérêts. Les Déclarations d’Helsinki et la R2P sont des instruments au service des puissances dominantes et sont utilisés pour renverser des régimes hostiles. 
                Franchement, c’est vous qui ne prenez pas de recul.
                Votre lien vers un article du journal Le Monde (le journal le plus puant qui existe) (1) et qui date de 1999, en pleine campagne de bombardement de l’OTAN est un ramassis de mensonges qui ont tous été démontés par les historiens ensuite. De plus, il fait référence à ce fameux « Plan Fer à Cheval » dont il a été mille fois prouvé que c’est une invention des Allemands pour faire accepter leur intervention militaire à leur population. Vous me prenez franchement pour un con. Lisez ma fiche, vous ne me coincerez ni sur l’actualité récente ni sur l’Histoire.
                Je sais que Bachar al Assad ne bombarde pas l’EIIL. Cela s’appelle utiliser une tactique qui permet de voir ses ennemis s’entretuer. Si l’EIIL prenait le dessus, il la bombarderait à son tour. C’est très malin, les combattants étrangers sont dans les rangs de l’EIIL et Bachar al Assad aurait un plaisir fou à les voir rentrer vivants chez eux (en fait, chez nous). Un maitre tacticien ce Bachar al Assad.

                Les peuples ont le droit inaliénable de disposer d’eux-mêmes.
                Bien sûr, et aussi celui de mettre les mercenaires et les fous d’Allah payés par les dictatures du Golfe hors d’état de nuire, de refuser l’ingérence étrangère et d’élire les dirigeants de leur choix, même s’ils ne conviennent pas aux conspirationnistes occidentaux et à leurs sbires.

                Le jour où vous comprendrez, et ce n’est apparemment pas pour bientôt, que les Occidentaux ne sont pas sincères et qu’ils sont les premiers responsables du chaos mondial, on pourra dire que ce sera une renaissance pour vous. 
                Ce sont des gens comme vous, porteurs d’une utopie idéaliste en total manque de timing avec les réalités géopolitiques, qui sont responsables de tous les malheurs du monde. Vous rêvez à l’impossible immédiatement alors que vous devriez penser à de lents et difficiles processus de transformations, y compris pour l’Occident, grâce à des dialogues avec des civilisations qui n’ont ni les mêmes valeurs ni les mêmes repères historiques que nous. 
                Je ne voit pas ce qu’il y a d’universel dans des valeurs occidentales qu’on fait entrer dans le crane des gens à coup de bombes et de massacres.

                (1) Je considère le journal Le Monde comme le pire instrument de manipulation des esprits parce qu’il utilise sa notoriété passée de journal de référence pour faire insidieusement passer des idées bellicistes, de justifier à posteriori des actions militaires illégales au nom des droits de l’homme et de faire la promotion d’idées sociétales contraires aux valeurs traditionnelles et contre la volonté de la majorité des Français. Ce ne sont pas ses journalistes qui dictent sa ligne éditoriale mais bien son actionnariat.


              • Pyrrhos 28 janvier 2014 17:43

                "...il ne faut pas provoquer des émeutes violentes et ainsi subir les représailles du pouvoir en place. 
                A partir du moment où on s’attaque à un plus fort (physiquement) que soi et qu’on ne s’est pas assuré d’avoir l’intervention d’un plus fort encore pour vous aider, attendez-vous à subir une sérieuse correction
                "

                C’est clair, vous êtes enfin explicite : vous êtes un fervent partisan de la dictature. Pour vous, quand on a le bonheur de vivre sous un régime totalitaire, il faut se taire. Mais partez, il y a tant de dictatures dans le monde, allez-vous en !

                Vous croyez sérieusement que les Syriens ont eu besoin des Américains pour haïr le régime des Assad père et fils ? Non, mais votre loi, c’est la loi de la jungle, c’est la seule que vous respectez. Je n’ai donc plus rien à vous dire.

                Mais je vous ai fait sortir de votre bois, ce qu’il y a au fond de vous et que vous tenez caché la plupart du temps a jailli au grand jour. Dans ces quelques lignes, vous avez montré que vous êtes un grand sociopathe.


              • Pierre Pierre 28 janvier 2014 18:00

                Vous êtes à coté de la plaque.
                J’écris qu’il faut laisser les Syriens librement choisir leurs dirigeants (ce qui veut implicitement dire avec des élections démocratiques sous contrôle international) et vous me dites que je soutiens des dictatures !
                Vous êtes complètement à coté de la plaque


              • Pierre Pierre 28 janvier 2014 18:04

                PS. Il y a des millions de gens qui émigrent librement en Russie, la pire dictature du monde suivant vos élucubrations, et qui y mènent une vie normale.
                Revoyez vos sources d’informations. 


              • Pyrrhos 26 janvier 2014 21:11

                Mais je vois très bien que vous délayez (d’une pour me mettre en colère) et surtout pour éviter une question importante que je vous ai adressée.

                Je vous mets donc (respectueusement) en demeure de me répondre sur le point suivant (voir mon post ci-dessus) :

                "Comme toujours (je vous connnais à présent), vous ne faites qu’étaler vos opinions sans aucune objectivité ou distance critique, en vous appuyant sur des sources non valables. Sur Agoravox, on essaie de débattre avec honnêteté et objectivité, il ne s’agit pas de faire de la pure propagande."

                Une bonne fois pour toutes, j’aimerais que vous cessiez de faire référence à des sources manifestement et grossièrement orientées.

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