Dreadlocks et nouvel apartheid : demandez le reggae blanc !
Un blanc n’est qu’un blanc. Seul un Jamaïcain peut jouer du reggae, et porter des dreadlocks et l’étrange couvre-chef qui va souvent de pair. On s’en est aperçu à Berne où un concert a été interrompu après l'entracte.
Séparatisme
Dans cette ville une brasserie organisait une soirée reggae. Sur scène un groupe de blancs, Lauwarm, qui joue de tout, du reggae à la world music. Puis entracte. Et après, plus de concert. La suite a été annulée.
Pour quelle raison ? Le site de la RTS l’explique :
« … plusieurs personnes dans le public se sont senties "mal à l'aise" de voir les membres d’un groupe blanc porter des dreadlocks et des vêtements africains et jouer de la musique reggae. Ils ont dénoncé une appropriation culturelle. »
Mal à l’aise ? La belle affaire. Il faut apprendre à supporter. On ne peut pas interdire ceci, supprimer cela, à chaque fois que quelqu’un dit « ne pas se sentir bien ». Quelques individus politisés font la loi dans la culture sous prétexte de ressenti victimaire.
Or dans une société qui se revendique multiculturelle, où l’on mélange les cultures, on ne peut parler d’appropriation culturelle quand un blanc fait du reggae. Pas plus que quand un noir joue du piano, instrument issu du génie blanc comme la plupart des instruments utilisés dans les musiques du monde.
Mais ils voudraient ne garder leur propre musique que pour eux. C’est un séparatisme, un apartheid.
Appropriation
C’est quand-même étrange. Le reggae est la musique populaire de Jamaïque. Elle est aussi la musique des Rasta jamaïcains, qui est un mouvement dit spirituel venu d’Éthiopie. Les Jamaïcains se seraient donc approprié le mouvement rasta.
Qui étaient les personnes qui se sont dites mal à l’aise ? Combien étaient-elles ? On n’en sait rien. C’est une minorité, elle a tous les droits.
Ils devraient demander la fin du rap blanc, du blues blanc, et tant qu’à faire la fin du blanc.
Les auteurs et trices de cette démarche sectaire ont obtenu des organisateurs l’annulation de la deuxième partie du concert. C’est invraisemblable mais réel. La graine de fascistes « progressistes » grandit en occident. Un occident qui se suicide lentement en se reniant à chaque fois qu’on l’accuse.
Je pense pour ma part que les échanges culturels sont parfois souhaitables, parfois intéressants, et que la culture musicale n’est pas propriété de certaines populations. Sans quoi les africains et les rastas ne devraient utiliser que des percussions et la voix. Et cesser d’utiliser des symboles post-hippies donc blancs.
On pourrait dire, comme provocation contre la bêtise, que même les asiatiques ne devraient plus jouer Mozart ni se présenter habillés en costumes occidentaux. Appropriation culturelle ! Vol ! Ethnocide culturel !
Plaisir
Mais le blanc ne peut dire cela. Il n’a pas la légitimité (ou le privilège ?) du statut victimaire.
Si, cependant, certains ont cette légitimité victimaire bien que blancs. Par exemple Greta Thunberg, l’idole des jeunes, des bobos et de la riche bourgeoisie occidentale.
Pourquoi elle ? Parce qu’elle milite avec le groupe FFF (Fridays for Future) entre autre pour la grève scolaire des vendredis. Cette organisation supposée porteuse de l’écologisme fait aussi de la politique séparatiste et surfe sur le néo-racisme comme les woke et les intersectionnalistes. Ils doivent être infiltrés. À moins que tout cela ne soit une internationale oppressive.
Toujours selon le site RTS :
« Les dreadlocks sont devenues aux Etats-Unis un symbole de résistance du mouvement des droits civiques des personnes noires. "Ainsi, lorsqu’une personne blanche porte des dreadlocks, il s’agit d’une appropriation culturelle, car en tant que personnes blanches, nous n’avons pas à faire face à l’histoire ou au traumatisme collectif de l’oppression en raison de nos privilèges", avaient écrit les défenseurs du climat. »
Les FFF dégagent un parfum de secte.
Oui, distinguons-nous les uns des autres. La distance c’est l’espace, l’espace c’est la liberté. Distinguons-nous mais pas seulement. Au contraire de leur idéologie, approprions-nous en même temps les uns des autres, pour nous rapprocher, nous mesurer, nous accepter mutuellement.
Sans quoi on verra bientôt des concerts de blacks pour les blacks seulement, et de blancs pour les blancs seulement. Ainsi il n’y aurait pas de risque d’appropriation. Car un blanc qui écoute et aime est un blanc qui s’approprie.
Quant au groupe Lauwarm, il « … continuera comme avant. Nous sommes convaincus de ce que nous faisons et nous y prenons plaisir. »
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