Technicien en maintenance informatique et réseau et au chômage depuis presque 1 an, je voudrais par ce billet dénoncer un comportement qui malheureusement se généralise.
Depuis le mois de novembre 2009 j’ai postulé à plus d’une cinquantaine d’offres, par le biais du site pôle emploi, ou via les agences d’intérim.
J’ai la chance que dans mon secteur d’activité il subsiste encore quelques postes à pourvoir, et mon niveau d’expérience me permet de soumettre ma candidature, même si le travail demandé ne correspond pas toujours à ma spécialité (je suis technicien de maintenance et administration réseau).
Je trouve tout à fait normal d’accepter un travail en périphérie de mes compétences et de mon lieu de résidence car les temps sont durs pour tout le monde et il faut manger.
Jusqu’à la tout pourrais presque aller. A ce seul détail, je parle de détail car il doit apparaître ainsi aux yeux des potentiels employeurs.
J’ai été convoqué 6 fois en 4 mois à divers entretiens. Dans les locaux des sociétés, téléphoniquement…Je me suis même déplacé à mes frais sur Bordeaux, alors que je réside sur Montpellier (cela en urgence je n’ai pas eu le temps de demander une aide au déplacement à pole emploi car l’employeur souhaitait me voir au plus vite).
Tout mes rendez vous ce sont correctement déroulés, j’estime être un garçon correct et sérieux que cela soit en terme de ponctualité de présentation, sans vouloir me vanter j’ai le sentiment de ne pas faire mauvaise impression.
Systématiquement je me suis entendu dire que j’aurais une réponse dans les plus brefs délais. Parfois même m’annonçant un jour précis dans la semaine où je serais censé recevoir un appel pour confirmer ou infirmer mon embauche.
Sur les 6 rendez vous obtenus, et malgré la promesse d’une réponse rapide, je n’ai rien reçu.
J’ai parfois tenté moi-même de rappeler pour arracher une réponse positive ou négative, sachant faire preuve de diplomatie je n’ai même pas souligné le fait que c’était bien l’employeur qui avait pris l’initiative de m’appeler.
Six rendez vous, six entretiens des déplacements qui engendrent des frais (sachant qu’étant au chômage cela pèse tout de suite très lourd) et aucun appel, n’y pour un oui, n’y pour un non.
Ayant mis cela en corrélation avec d’autre personnes dans la même situation, je constate malheureusement que ce comportement est monnaie courante de la part des employeurs...
En ces temps de stigmatisation (le mot revient souvent), je souhaiterais rappeler à certains qu’être au chômage devient de plus en plus une fatalité. Je parle de fatalité car quand on a l’espoir après un entretien d’attendre l’appel pour pouvoir rebondir à travers un job, ou si c’est négatif de passer au plus vite à autre chose, la "non réponse" est bel et bien une fatalité.
Il y a des directives pour contrôler les chômeurs, les encadrer, les pousser à se justifier de toutes leurs démarches de recherche, il me semble qu’il serait bien pour notre système qu’il y ait aussi des directives au moins éthiques de la part des employeurs pour les forcer à tenir leurs engagements et à rappeler les candidats qu’ils ont reçus en entretien. Par correction, par respect de l’individu, et pour ne pas décourager ceux-ci à persévérer dans leur recherches d’un emploi.