Fake News de guerre mais pas que (28)
Paradoxalement, le cessez-le-feu décrété par Poutine a été l'occasion d'une véritable guerre – médiatique !
Des esprits simples et naïfs penseraient qu'un cessez-le-feu, c'est quand les deux camps conviennent d'arrêter les tirs pour une durée définie, ici une pause de Noël pour les soldats dans les tranchées, à l'occasion d'une fête sacrée entre toutes, tant en Russie qu'en Ukraine : le Noël orthodoxe.
Mais non, Zélensky, nos médias, nos politiciens - tous sont unanimes à nous expliquer qu'il s'agit d'une manœuvre diabolique de Poutine, une « hypocrisie », un « acte de propagande », « une excuse », une « ruse de Poutine » sur laquelle LCI a pu gloser des heures durant, conforté par certains politiciens européens qui, eux aussi, n'y voient qu'une manœuvre tactique. Qu'en pensent les soldats de base, les premiers concernés, les bidasses, les troufions ? Euh... zut, on a oublié de le leur demander !
Qui plus est, ce conflit ayant une dimension de guerre civile, cette trêve de Noël entre frères ennemis aurait été particulièrement appréciée. N'est-ce pas là le coeur du problème ? Kiev n'a t-il pas été effrayé par le risque de fraternisation avec l’ennemi (rappelez-vous le film "Joyeux Noël" sur un épisode véridique entre soldats français et allemands) – voire de défection... Il se dit d'ailleurs qu'en deuxième ligne sont positionnées des unités ultranationalistes pour contrer toute idée de reddition.
Quoi qu'il en soit, donc, il n’y a pas eu de trêve de Noël et, selon nos médias, la responsabilité est partagée car les tirs venaient des deux côtés, comme pour la centrale de Zaporijjia...
Cocorico ! La France donne le la
Les États-Unis et l'Allemagne nous suivent, nous, enfin ! Après que nous avons décidé de livrer à l'Ukraine des chars légers, ils vont faire pareil !
Comme on dit en France et en Allemagne, les blindés sont légers mais la facture est lourde...
À Kiev, les récentes célébrations de Noël orthodoxe se sont déroulées dans une ambiance particulièrement pesante,
à cause du schisme entre les branches russe et ukrainienne de l’église orthodoxe.
La solution évidente, celle que Kiev a soutenue par diverses perséc... mesures, c'est que la nouvelle Ukraine pro-occidentale fête plutôt le Noël de chez nous, le bon vieux Père Noël du 25 décembre, tandis que, de leur côté, les Russes célébrent le Noël orthodoxe du 7 janvier et du Nouvel an (14 janvier), où Ded Moroz se balade dans les rues accompagné de sa fille (ou petite-fille, selon les légendes - l'état-civil n'était à l'époque pas très bien tenu).
Mais beaucoup d'Ukrainiens tiennent à leur Noël orthodoxe ! Sur LCI une journaliste a même raconté qu'une petite vieille (les vieilles sont toujours petites à cause du tassement vertébral) craignait que les Américains arrivent et lui imposent de fêter Noël le 25 décembre ! Donc cette solution apparemment élégante d'un Noël chacun ne marche pas, parce qu'elle bute sur le conservatisme inné des gens qui tiennent à leurs superst... à leurs croyances ancestrales.
Reste qu’un seul Noël orthodoxe pour deux églises en plein divorce musclé, c'est quand même incommode. Impossible de pratiquer la garde alternée, une année Moscou, une année Kiev ! Quel casse-tête !
Il y aurait bien une solution, que nous n'hésitons pas à proposer respectueusement , c'est de partager le Noël orthodoxe : une demi -journée chacune, ou encore à l'une la journée, à l'autre la nuit ! Le partage, c’est l’esprit de Noël, non ? Et Dieu reconnaîtra les siens, comme toujours.
En Espagne, le législateur vient d'introduire la garde alternée pour les animaux de compagnie, en cas de divorce, étonnant progrès social.
il n'est pas encore prévu de demander aux chiens ou aux chats s'ils préfèrent vivre chez le père ou la mère, mais on y réfléchit.
Le gouvernement va bientôt dévoiler son plan pour la chasse.
On sait déjà que le dimanche ne sera pas réservé aux non-chasseurs, à la grande déception des associations de randonneurs et autres campagnards du dimanche. Le gouvernement, fort du succès des chèque-énergies, s'oriente plutôt vers un chèque énergie-vitale pour aider les ménages modestes à acquérir un gilet pare-balles. Rien de tel que la concertation pour aboutir à une solution équilibrée.
La leçon de propagande du jour
Elle nous est fournie gracieusement par LCI, qui a titré voici quelques jours : « Pourquoi les Juifs quittent la Russie ? »
Passons sur le raccourci de « quittent-ils », pour étudier le cœur de la manipulation : entamer par « pourquoi » sous-entend que la proposition qui suit est un fait, une certitude : les Juifs quittent la Russie ! (Comprendre : au secours, Hitler est de retour !)
Mais c'est plus subtil encore :
L'honnêteté eût été d'utiliser l'article indéfini « des », ce qui change le sens : « Pourquoi des Juifs quittent la Russie ? », ou encore « pourquoi certains Juifs quittent la Russie ? ». On peut raisonnablement supposer qu'effectivement, il doit bien se trouver un ou deux Juifs ayant quitté la Russie, ne serait-ce que pour partir en vacances ! Mais évidemment, formulé ainsi, le titre est moins accrocheur, moins russophobe, moins pro-Ukraine, moins inquiétant... moins journalistique, quoi - faut bien vivre, en ces temps de concurrence médiatique effrénée. Concluons donc à leur manière : « Sur LCI, tout est dans le titre ! »
USA : un garçon de six ans tire en classe sur sa maîtresse !
Il a confondu son pistolet à eau avec celui de son père ? Il se retrouve donc arrêté et incarcéré, à 6 ans, l'âge d'entrer au CP ! Un pays au monde a-t-il jamais mis en prison un enfant plus jeune, autrement qu'avec sa mère ? La police a néanmoins essayé d’être humaine, gentille vu son jeune âge :
- Alors mon garçon, tu as un avocat ?
- Non, j’ai mangé le dernier.
L'exceptionnalisme américain a encore frappé. Si on considère que toutes leurs évolutions sociales finissent peu ou prou par nous parvenir, bien aidées en cela par les envoyés permanents de nos médias, ce goût des armes et cette violence sont-ils notre futur ? Effrayant ! Ça me donne envie de taper sur quelque chose – ou quelqu'un.
Suite à l’augmentation sans précédent du coût de l’énergie, le prix de la baguette flambe, les boulangeries sont menacées de faillite. Les Français s’adressent donc solennellement au gouvernement en reprenant les paroles de Jésus : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ! »
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