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Accueil du site > Tribune Libre > Grégory - Les limites des comparaisons en écritures

Grégory - Les limites des comparaisons en écritures

Un nouveau rebondissement dans l'affaire Grégory ; selon la presse et plus particulièrement le JDD. Encore un épisode de plus dans ce véritable fiasco judiciaire qui a déjà fait couler tant d'encre de larmes et de sang. Cette fois, ChristineNavarro, experte en authentification d'écritures, est sûre d'elle. Deux lettres du corbeau écrites en mars et avril 1983 " "présentent de nombreuses similitudes et surtout aucune différence significative dans leurs caractéristiques graphiques avec celle de la main de Mme Jacqueline Thuriot épouse Jacob". Or, comme l'affirme le site "Police Scientifique", "L’expertise en écriture est un domaine sensible du fait de son lourd passé et des erreurs judiciaires qui ont pu être commises". 

Vous avez certainement déjà beaucoup lu d'articles sur la dramatique affaire du petit Grégory. Vous considérez certainement, à juste titre, que suite à l'assassinat de cet enfant retrouvé dans la Vologne, la chasse enragée au scoop de certains médias avait été plus qu'indécente, ignoble et nuisible au déroulement de l'enquête. La responsabilité de la justice, des juges, de la police et de la gendarmerie est aussi gravement engagée. Mais a-t-on assez souligné et expliqué l'importance des expertises judiciaires en écritures et surtout montré leurs limites. 

Je vous propose donc la lecture de ce très long article de la Police Scientifique qui vous donnera un maximum de précisions sur les expertises en écritures, voire plus encore si vous le souhaitez, sur l'affaire Grégory. 

Les expertises en écriture

On peut considérer deux aspects de l’expertise : l’expertise matérielle (examens techniques et scientifiques du support) et l’expertise en comparaison d’écriture. Cinq écrits sont recensés entre le 4 mars 1983 et le 24 juillet 1985 mais la dernière lettre reçue le 25 juillet par Monique Villemin n’a pas été étudiée par les experts. Trois écrits sont en lettres majuscules (les deux premiers et le dernier) et deux en écriture cursive.

L’expertise matérielle :

Les supports en tant que tels (papier, encre) n’ont pas ou peu été étudiés.
Le 30 octobre 1984, à Nancy, le juge Lambert et l’état major de la gendarmerie se réunissent pour faire le point des avancées de l’enquête. Deux experts en écriture, Annie Jacquin-Keller et Marie-Jeanne Berrichon-Sedeyn, sont aussi conviés à cette réunion. Le premier expert désigné par le juge, Mme Jacquin-Keller, explique avoir observé un foulage sur la lettre de revendication du crime. Un gendarme de la Section de Recherche de Metz, Denis Klein, expert en écriture a été convié pour mettre en évidence ce foulage, ce qu’il fait avec une lumière rasante. Lors de la réunion du 30 octobre, tous les participants (juge, greffier, gendarmes) observent ce foulage. Le procès verbal actant cette réunion sera annulé par la chambre d’accusation de Nancy quelques semaines plus tard, pour non respect du code de procédure pénale.

ESDA siteD’après le rapport du gendarme Klein chargé d’exploiter ce foulage, deux initiales sont visibles en bas de la lettre : un L majuscule calligraphique et un B majuscule typographique. Ces deux initiales L et B semblent correspondre parfaitement à la signature de Bernard Laroche. A l’aide d’un banc de reproduction et d’une lumière rasante, le foulage sera photographié par le gendarme Klein. Suivant les conseils des experts, le juge Lambert demandera ensuite l’expertise de cette lettre à un laboratoire allemand du « BundesKriminalAmt » (bureau criminel fédéral) équipé d’un appareil nommé l’ESDA, permettant de mettre en évidence les foulages.

Le 12 novembre 1984, le gendarme envoie au juge les photographies du foulage accompagné de son rapport précisant :

« les éléments de foulage observés par la majorité des personnels présents le 30 octobre 1984 à la section de recherches de Nancy, juxtaposés aux documents fournis par M. Laroche Bernard, laisse apparaître des similitudes graphiques »

ninydrine siteLes photographies de ce foulage seront perdues et ne figureront jamais dans le dossier. Lors de la poursuite de l’instruction par le nouveau juge d’instruction Simon, le Juge Lambert sera auditionné concernant l’absence des photographies dans le dossier mais il ne pourra justifier de ce qu’elles sont devenues. Le 12 septembre 1988, le gendarme Klein remettra au juge Simon une copie de son rapport ainsi que trois photographies du foulage. Sur cette même lettre de revendication du crime, une recherche de traces papillaires a été effectuée avec de la poudre magnétique. Cet acte est difficilement compréhensible car la poudre dactyloscopique ne permet pas de révéler des traces sur des support poreux.

La recherche de traces était donc vouée à l’échec. D’autres produits auraient pu être utilisés comme la ninhydrine connue et utilisée depuis 1954. A cause de cette recherche, le laboratoire allemand jugera la lettre inexploitable. Le passage à la poudre a altéré le document et rendu impossible l’utilisation de l’ESDA qui permet la recherche et la mise en évidence de foulage.

Les lettres du corbeau ont été peu et mal exploités. Celles-ci auraient pu faire l’objet de nombreux examens :

  • recherche de traces papillaires à la ninhydrine,
  • recherche des foulages avec l’ESDA,
  • étude des caractéristiques physique et chimique du papier, des enveloppes, des encres.

Les carences dans le traitement de ces documents et dans l’utilisation de la police technique et scientifique ont grandement fragilisé l’enquête. Pour rappel du contexte de l’époque, au début des années 1980, la France avait complètement laissé en désuétude les laboratoires de police. En 1985, on comptait 35 scientifiques dans ces laboratoires alors que des pays comme la Grande-Bretagne en comptaient 900. Cette affaire a participé à une prise de conscience collective sur le besoin impératif de moderniser la police technique et scientifique Française.

Les expertises en écriture manuscrite

Cinq écrits sont recensés entre le 4 mars 1983 et le 24 juillet 1985. Les quatre premiers seront étudiés par les différents experts.

ecriture-sitePour identifier le scripteur, plus de dix experts agréés par une cour d’appel ou par la Cour de Cassation seront nommés dans ce dossier. Le premier expert, le colonel Antoine Argoud sera nommé le lendemain de la mort de Grégory et celui-ci désignera Roger Jacquel, père de Liliane Jacquel et beau père de Jackie Villemin (cf arbre généalogique), comme étant l’auteur des lettres. Les deux experts suivants, Mme Jacquin-Keller et Mme Berrichon-Sedeyn concluent à une grande similitude entre les écrits du corbeau et les dictées de Bernard Laroche. Les sept experts suivants Alain Buquet, Françoise de Ricci d’Arnoux, Jean Glenisson, Roger Laufer, Paul Ourliac, Eliane Petit de Mirbeck, et Géneviève Gille, tous agréés par la cour de cassation, identifient en étant plus ou moins catégoriques, Christine Villemin. Enfin, le gendarme Denis Klein, expert en écriture près de la Cour d’Appel de Metz sera désigné à quatre reprises par les juges Simon et Martin pour répondre à des questions spécifiques sur les écritures incriminées.

Voici les conclusions des experts et collèges d’experts :

1. Antoine Argoud. Celui-ci désigne Roger Jacquel comme l’auteur des lettres du corbeau. Cependant au moment de son expertise, cet expert ne possède que l’écriture de Roger Jacquel comme écriture de comparaison.

Enveloppe 27-04-1983 affaire gregory police scientifique2. Mme Jacquin-Keller et Mme Berrichon-Sedeyn. Les deux experts travaillent sur les mêmes pièces de question soit les quatre premières lettres du corbeau et sur les mêmes pièces de comparaison établies par 147 individus. Mme Jacquin-Keller est la première experte nommée. La conclusion de Mme Jacquin-Keller est que l’écriture du corbeau correspond à l’écriture de Bernard Laroche. Le deuxième expert, Mme Berrichon-Sedeyn examine le dossier pour la première fois lors de la réunion du 30 Octobre 1984 à Nancy. Elle se forge rapidement une opinion. Sollicitée par les gendarmes mais sans être réquisitionnée officiellement, elle donne son avis au juge Lambert dans un courrier envoyé deux jours plus tard le premier novembre 1984. Elle recevra par la suite une réquisition émanant de la gendarmerie lui demandant une expertise complète. Elle travaille alors sur les mêmes pièces de question et de comparaison que Mme Jacquin-Keller et aboutit à la même conclusion.

3. Premier collège d’expert : Alain Buquet et Françoise de Ricci d’Arnoux. Ce collège d’expert estime que les lettres ont été écrites de la main droite. Pour eux, l’écriture qui présente le moins de discordances avec l’écriture du corbeau est celle de Mme Christine Villemin qui possède 23,4% d’incompatibilité. L’écriture de Bernard Laroche présente 58,33% d’incompatibilité avec l’écriture du corbeau et arrive en cinquième position sur la liste de ces deux experts.

4. Deuxième collège d’expert : Jean Glenisson et Roger Laufer. Ces experts estiment que les lettres ont été écrites de la main gauche mais par un droitier. Ils concluent que :

[quote_center] »Mme Christine Villemin est l’auteur des quatre écrits anonymes et des trois enveloppes attenantes »[/quote_center]

« des analogies avec l’écriture cursive de Bernard Laroche et les pièces en question mais aucune de ces analogies n’est décisive »

« des incompatibilités entre l’écriture typographique de Bernard Laroche et l’écriture du corbeau »

 

5. Troisième collège d’expert : Paul Ourliac, Eliane Petit de Mirbeck et Géneviève Gille. Ce collège d’expert travaille uniquement sur la lettre de revendication du crime , son enveloppe et sur des écrits de comparaison. Les experts pensent qu’il s’agit d’une rédaction d’une main gauche effectuée par un droitier ou un gaucher. Ils excluent avec certitude l’écriture de Bernard Laroche et de sept autres personnes (dont Marie-Ange Laroche, Roger Jacquel et Jean Marie Villemin) et concluent qu’il existe des :

 

« présomptions graves et suffisamment concordantes pour attribuer à Mme Christine Villemin les documents litigieux« 

6. Denis Klein. Celui-ci donnera répondra aux questions précises du juge d’instruction dans quatre expertises distinctes. Ses conclusions seront les suivantes :

  •  » les mentions manuscrites de la lettre de revendication du crime ne sont pas l’œuvre de la main de Madame Louisette Jacob « 
  • « l’ensemble des documents anonymes émane d’un seul auteur, adulte, ayant une écriture habituelle en cursive, inclinée vers la droite. Ce dernier a manuscrit certains documents avec une main gauche particulièrement adroite (les documents en écriture cursive) et d’autres avec la main droite en prenant soin de « masquer » son graphisme usuel. Il nous est impossible de définir le sexe du scripteur des documents de question. »
  • « l’ensemble des documents fournis par le juge, les quatre enveloppes et les cinq écrits (dont la lettre du 24 juillet 1985), émanent vraisemblablement d’un seul scripteur. »
  • « Suite à des analyses scientifiques très approfondies, et ce à l’aide de moyens sophistiqués inexploitables au moment du dépôt des précédents rapports, nous pouvons affirmer que la lettre et l’enveloppe du 24 juillet 1985 émanent de la main d’une tierce personne. » « Les scripteurs Ginette et Michel Villemin sont à mettre hors de cause », « Il existe de nombreuses concordances entre l’écriture de Christine Villemin et la lettre du 27 avril 1983, écrite en caractère typographique, mais il existe quelques différences qui ne permettent pas d’affirmer qu’il s’agit de l’écriture de Christine Villemin », « Malgré les quelques rares divergences graphiques observées dans l’écriture de Monsieur Bernard Laroche, les nombreuses concordances de forme nous permettent de lui attribuer les documents manuscrits en cursives.« 

Dans ce dernier rapport adressé au juge Martin et daté du 10 décembre 1991, l’auteur rappelle l’existence d’un foulage sur la lettre de revendication du crime, un L majuscule calligraphique et un B majuscule typographique. L’expert Klein transmet son rapport initial et les photographies de ce foulage.

Dans une instruction, le code de procédure pénale stipule que seul le juge d’instruction peut désigner un expert par voie d’ordonnance. Or, les trois premiers experts sont directement nommés par les gendarmes. Les gendarmes expliqueront plus tard que malgré leur demande le juge Lambert n’estimait pas nécessaire de délivrer une ordonnance de commission d’expert. Les trois premières expertises réalisées par Antoine Argoud, Mme Jacquin-Keller et Mme Berrichon-Sedeyn sont donc annulées pour non respect de la procédure pénale.

Les trois autres collèges d’expert sont régulièrement nommés et leurs rapports sont joints au dossier. Leurs différentes études accablent Christine Villemin et sont la principale charge contre la mère de Grégory, qui depuis l’arrêt de non-lieu de février 1993, a été mis totalement hors de cause.

L’analyse comparative de ces rapports montre des divergences et des contradictions dans les analyses. Aucune confrontation n’a cependant été réalisée entre les différents collèges d’expert. Peu avant son accident, le juge Simon avait décidé de réunir les différents experts en écriture pour confronter leurs points de vue. Cette confrontation n’aura jamais lieu et les rapports d’expertise en écriture resteront une charge pesant sur Christine Villemin. Mais quelle est la valeur de ces rapports ?

Valeur des expertises en écriture manuscrite

Les rapports des collèges d’experts ont constitué une charge grave contre Christine Villemin et il y a lieu de s’interroger sur la pertinence et la valeur scientifique d’examens en comparaison d’écritures manuscrites. Il est malheureux de constater que les rapports contiennent des fautes grossières, des termes inappropriés, des inexactitudes, des imprécisions et des conclusions discutables. Les auteurs mettent en avant certaines concordances entre un écrit et un scripteur mais omettent d’analyser les discordances pour ce même scripteur. Le rapport du premier collège d’expert fait état d’une étude de foulage (dans des conditions inadaptées) alors que les deux expertises suivantes ne font pas état d’analyse du papier et du foulage. Aucun de ces rapports ne détaille les conditions dans lesquelles les documents de comparaison ont été établis et recueillis. Les scripteurs devaient-ils recopier un texte, à quelle vitesse, dans quel contexte ?

christine villemin affaire gregory police scientifiqueLes experts n’ont pas travaillé sur les mêmes documents de question et de comparaison. Il devient donc difficile de comparer leurs rapports respectifs. Les experts ont-ils été influencés par la conclusion du premier collège d’expert qui avait donné ses « convictions » lors d’une conférence de presse ? Les experts arrivent parfois à la même conclusion mais avec des contradictions dans leurs analyses. De plus, les méthodes d’analyse ou les degrés de certitude sont différents en fonction des experts. Il est très différent de conclure « Christine Villemin est l’auteur des lettres » ou « il existe des présomptions graves et suffisamment concordantes pour attribuer à Christine Villemin les documents litigieux » ou encore « l’écriture de Christine Villemin possède seulement 23,4% d’incompatibilité ». Quelle est donc la valeur de ces expertises en écriture ? Qui sont les experts en écriture en France ? Pour avoir la réponse à ces questions, consulter la page de reflexion concernant la valeur des expertises en comparaison d’écriture. Malheureusement, il existe de fortes carences dans la manière de recruter les experts en écriture qui sont parfois formés uniquement à la graphologie mais pas à l’expertise en comparaison d’écriture et à l’expertise scientifique des documents.

Dans l’affaire Grégory, les expertises en écriture manuscrite ont joué un rôle fondamental. Pourtant la question de la valeur de ces expertises en écriture ne s’est pas réellement posée au cours de l’instruction. Aujourd’hui, on ne peut que constater l’échec de ces expertises.


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23 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 2 octobre 2017 14:36

    Les autorités judiciaires et les médias se sont déjà suffisamment déconsidérées dans cette affaire, et les deux comparses collectifs seraient bien avisés en se taisant avant que presse et magistrature ne perdent toute crédibilité.


    Cette histoire est le point de départ en France d’une dérive qui frappe d’autres pays : le syndrome « ça s’est passé près de chez vous », où ce n’est plus la justice qui mène les investigations et la presse qui informe, mais la presse qui provoque rebondissement et sensationnel et génère de nouveaux crimes que la justice ne semble avoir ni le temps ni la compétence d’intégrer dans le dossier.

    Ce qui est choquant, ce n’est pas l’image fabriquée d’une population mesquine, jalouse et rancunière, ni le pourquoi du comment d’une histoire sordide. Ce qui est choquant, c’est que les responsables connus d’événements dramatiques ne soient pas jugés ni sanctionnés pour le mal qu’ils ont fait et continuent à faire à la population d’une vallée déjà sinistrée économiquement.

    Savez-vous que des tour-operators ont organisé des circuits passant par Lépanges sur Vologne pour faire découvrir le décor du drame ?

    Il vaudrait mieux en rester là, c’est déjà assez malsain.

    • gruni gruni 2 octobre 2017 16:34

      @Jeussey de Sourcesûre


      Bonjour Jeussey
       
      « Il vaudrait mieux en rester là, c’est déjà assez malsain » Je ne sais pas, mais il y a des parents qui veulent savoir et je pense qu’on peut les comprendre. Par contre, hormis cette remarque, je suis d’accord avec vous sur l’ensemble de votre commentaire.
      J’ai vaguement entendu parler des tours-opérators, certains osent vraiment tout pour du fric.

    • Fergus Fergus 2 octobre 2017 15:51

      Bonjour, Gruni

      Très franchement, je ne sais pas ce qu’il faut penser de ces analyses graphologiques, et ton article très complet vient renforcer les doutes.

      Personnellement, il y a une autre expertise qui m’a interpellé il y a quelques jours, celle d’une psychologue. Après avoir fait dessiner un arbre à Murielle Bolle, elle a écrit ceci dans son rapport :

      « Nous remarquons la présence d’une zone oblongue sur la surface du tronc, pouvant attester […] d’un événement majeur, traumatique, qui serait survenu dans la vie de l’intéressée entre 13,4 et 16,2 ans. »

      Sous-entendu, l’enlèvement et la mort du petit Grégory, pile-poil dans la fourchette. Et quelle précision dans l’examen du tronc !

      Peut-être cette experte a-t-elle raison. Mais il se trouve des gens qui dessinent toujours, et de manière naturelle, des troncs avec des verrues ou des nœuds. C’est notamment mon cas depuis ma pré-adolescence.

      Ai-je été exposé à des évènements traumatiques ? Non, en aucune manière. Ai-je tout simplement observé les arbres qui m’entouraient à la campagne ? Oui, sans aucun doute. Dès lors, cette expertise me parait à prendre avec des pincettes, cela dit sans vouloir défendre une seconde Murielle Bolle, elle a des avocats pour cela.


      • gruni gruni 2 octobre 2017 16:43

        @Fergus


        « cette expertise me parait à prendre avec des pincettes ».
        Oui comme beaucoup d’autres d’ailleurs, pourtant les expertises graphologiques ainsi que les expertises en écritures seraient indispensables à la justice. Certes des progrès ont été réalisés depuis l’affaire Grégory, mais quand même, il faut faire très attention avec ça.


      • Aristide Aristide 2 octobre 2017 16:59

        @Fergus


        Très franchement, je ne sais pas ce qu’il faut penser de ces analyses graphologiques, et ton article très complet vient renforcer les doutes.

        Ne voyez pas cela comme une atteinte à votre personne mais l’entièreté de l’article est la copie pure et simple de Affaire Grégory – Les expertises en écriture, illustrations comprises. Seules les quelques lignes d’introduction sont de l’auteur. Il faut noter l’absence de lien vers l’article de Police Scientifique.

        Je vais peut être subir les foudres de l’auteur, mais il me semble que l’on est assez loin de la citation, la référence autorisée dans la rédaction d’un article, c’est ce que l’on nomme un plagiat, même si l’auteur donne le nom du site sur lequel l’article est publié.

      • gruni gruni 2 octobre 2017 17:36

        @Aristide


        « Il faut noter l’absence de lien vers l’article de Police Scientifique, d’abord c’est faux, ensuite dans le lien que je donne il y a le lien sur l’article copié-collé. D’autre part je préviens que cet article n’est pas de moi, »Je vous propose donc la lecture de ce très long article de la Police Scientifique". Quant au plagiat, il y a derrière une volonté de tromper le lecteur et de s’attribuer un article qu’il n’a pas écrit lui même, ce qui n’était pas mon intention. J’assume complètement a partir du moment ou la reproduction n’est pas interdite par le site, sauf erreur de ma part. 



      • Francis, agnotologue JL 2 octobre 2017 17:48

        @Fergus
         
         plutôt qu’avec des pincettes, je vous suggèrerais de la prendre au second degré.


      • gruni gruni 2 octobre 2017 17:50

        @Robert Lavigue


        Pour ce qui est des entourloupes, vous êtes un connaisseur je n’en doute pas. Votre dégoût de ce site n’est un secret pour personne. J’espère au moins que vous aurez l’obligeance de parler de moi où vous savez. 
        Je vous remercie d’avance, vous et vos amis, pour l’ensemble de votre oeuvre. Quel talent !

      • gruni gruni 2 octobre 2017 18:27

        @Robert Lavigue


        Vous préférez venir dénigrer le « petit personnel » ici. J’espère qu’au moins vous prenez votre pied. Dommage quand même d’utiliser si mal un tel don pour l’écriture.

      • Bernie 2 Bernie 2 2 octobre 2017 18:42

        @Fergus

        Mais il se trouve des gens qui dessinent toujours, et de manière naturelle, des troncs avec des verrues ou des nœuds. C’est notamment mon cas depuis ma pré-adolescence.

        Et qu’en pense votre épouse ?


      • Aristide Aristide 2 octobre 2017 18:59

        @gruni



        Je confirme qu’il n’y aucun lien à l’article que vous avez copié, il y a bien un lien mais sur un autre article du même site, mais pas sur l’article objet de la copie. 

        Pour ce qui est de « Quant au plagiat, il y a derrière une volonté de tromper le lecteur et de s’attribuer un article qu’il n’a pas écrit lui même,... ». Si je prends comme lecteur type Fergus, visiblement il vous en attribue le mérite et plus, voilà ce qu’il écrit « Très franchement, je ne sais pas ce qu’il faut penser de ces analyses graphologiques, et ton article très complet vient renforcer les doutes. »

        Voilà, il me semble que le copié-collé intégral d’un article que vous n’avez pas écrit sans aucune analyse, remarques, ... est tendancieux. Je ne sais s’il y avait « intention », n’étant pas devin je me contente des faits qui constituent ce que l’on peut considérer comme un emprunt assez contestable. 

      • gruni gruni 2 octobre 2017 19:19

        @Aristide


        Si vous lisiez le lien que je donne sur PS vous en trouveriez facilement un autre « Grégory ».
        Quant à vos remarques sur Fergus, ça tournent a l’obsession, vous n’avez rien d’autre à faire ou vous ne savez faire que ça. Maintenant pour le reste c’est votre opinion, ce n’est pas la mienne. Ma seule prétention était de publier un article que j’ai trouvé très intéressant. Ne vous en déplaise.

      • Aristide Aristide 3 octobre 2017 09:19

        @gruni


        Confirmé donc que vous ne donnez pas le lien sur l’article pompé. Pour Fergus, je ne le met aucunement en cause, vous faites semblant de pas comprendre sinon c’est grave. Il a été trompé comme beaucoup d’autres sur la nature de l’article en vous attribuant une clarification des faits qui ne vous devait absolument rien.

        La simple copie d’un article d’un autre site n’est pas en rien une contribution. Il y a des centaines d’articles dans ce cas, serait-ce donc qu’il faille que chaque auteur se permette ce genre de « pompage » et publie ici la copie intégrale de tout article qui attire son interet. 

        Si vous aviez un minimum analysé l’article, donné un autre angle de vue, critiqué et mis en valeur certains points, personne ne pourrait vous accuser de quoi que ce soit. Mais sur ce coup la copie simple est trompeuse, Fergus comme moi en avons été victime de votre « méthode ». C’est à la relecture que le style, la profondeur de l’analyse m’a étonné et que j’ai trouvé l’article original.

      • gruni gruni 3 octobre 2017 09:51

        @Aristide


        Dans le lien que je donne il y a cet extrait dans l’introduction du texte (ci-dessous), et comme vous pouvez le constater un lien qui je crois s’appelle un lien hypertexte. Je n’ai pas jugé utile de copié-collé un article et ensuite de donner le lien sur un article que tout le monde pouvait lire, mais j’ai bien prévenu que cet article n’était pas de moi. Quand à Fergus, je doute qu’il ait pu être tromper par ma soi-disant méthode après avoir lu mon introduction. Peut-être, plutôt que « ton article » il aurait dû dire « l’article que tu as publié ou copié. Vous l’interrogerez vous-même sur cette question de la plus haute importance. Quant aux articles pompés, j’en ai utilisé seulement deux sur plus de cinq cent articles publiés. Les autres auteurs font ce qu’ils veulent, je ne suis pas juge. 

         »Mais l’expertise en écriture reste un domaine incontournable de la police technique et scientifique qui a été utilisé avec plus ou moins de succès dans de grandes affaires (cahiers d’Hitler, tueur du zodiaque, enlèvement du baron Hauptmann, affaire Grégory, affaire Seznec…)"

      • vesjem vesjem 4 octobre 2017 09:44

        @Fergus
        c’est pas son article, mais un pompage sur un site du net ; faut bien exister, n’est-ce pas ...


      • troletbuse troletbuse 2 octobre 2017 15:59

        Grounichou
        Encore un article inutile mais qui est publié sur AV. -Référence à l’article d’Abou Anton-Un article d’enfumage mais qui ne peut être copié ailleurs car on ne peut pas en trouver d’aussi mauvais.
        La réponse de Fergus illustre bien l’espriy de « chapelles » et la mienne fera dire aux autres : voici un troll  smiley


        • McGurk McGurk 2 octobre 2017 20:49

          A croire que tous les « professionnels » de la justice de cet époque étaient tous drogués au crack étant donné les procédés désastreux et résultats pitoyables produits.

          Ce que je trouve le plus triste, c’est que cette affaire est un énorme sac de noeuds où se mêlent à la fois l’incompétence crasse de la justice et de l’autre les mensonges (pour des causes diverses et variées semble-t-il) de familles se vouant une haine sans borne.

          Aucune décence après la mort d’un enfant qui aurait pu avoir un bel avenir, on piétine toujours un peu plus sa mémoire en relançant l’affaire comme un feuilleton télé en faisant des conclusion qui, d’après toutes les preuves totalement contradictoires, finiront par un non lieu et ravivera les plaies d’une communauté et ville.

          Pas la moindre trace de remords (avec le « coupe Jacob » qui ne veut pas parler) ni même d’humanité. Que de la violence et du mépris...


          • gruni gruni 3 octobre 2017 07:21

            @McGurk


             « en relançant l’affaire » n’oubliez pas que la prescription de cette affaire qui date de 33 ans a été repoussée à la demande de la famille Villemin. Pour autant va-t-on vers un nouveau fiasco, c’est bien sûr possible. Mais les leçons du passé devraient servir, ce qui n’est pas le cas pour tout le monde.

          • McGurk McGurk 3 octobre 2017 09:57

            @gruni

            Apparemment non, étant donné le commentaire ci-dessus qui affirme que les lieux de l’affaire se sont transformés en circuit touristique morbide.

            D’autre part, si les gens retenaient la leçon, les protagonistes de cette sale histoire auraient déjà avoué et assumé les conséquences de leurs actes irresponsables. Ce n’est pas le cas non plus car chacun s’est muré dans son silence.

            J’y vois surtout beaucoup de haine et de lâcheté, les coupables s’en étant pris à l’enfant pour faire souffrir les parents sans s’en prendre directement à eux et ne se dévoilant pas. Les mensonges en cascade de toutes ces personnes pour se couvrir me révulsent au plus haut point, aucune dignité même à l’égard d’un gosse mort dans des conditions atroces, un gamin qui n’avait rien fait à personne.

            Et puis la manière non professionnelle dont l’enquête à été menée pousse la question de savoir si, finalement, c’était réellement dans l’intérêt des parties en question - excepté les parents je suppose - de trouver les responsables. Car d’après votre article (merci d’ailleurs pour sa qualité) et ce que j’ai vu à la télévision, l’amateurisme, la disparition et destruction de preuves sont tout de même flagrants.

            Je sais que ce n’était pas « la même époque », mais je suis certain qu’on a résolu des affaires bien plus difficiles que ça avec moins d’éléments.


          • gruni gruni 3 octobre 2017 10:10

            @McGurk


            Bonjour

            « Car d’après votre article (merci d’ailleurs pour sa qualité) » j’espère que vous avez compris que seulement l’introduction de ce texte est de moi, la suite est un copié-collé d’un article du site « Police Scientifique ». Je commence a avoir des doutes.

            « c’était réellement dans l’intérêt des parties en question - excepté les parents je suppose »
            Sincèrement, je pense que c’était l’intérêt de tout le monde de résoudre cette affaire, sauf bien entendu des coupables. La gendarmerie avait d’ailleurs été très affectée par son échec, quant aux juges vous savez comment ça c’est terminé pour le juge Lambert. 




          • McGurk McGurk 3 octobre 2017 10:19

            * « Sincèrement, je pense que c’était l’intérêt de tout le monde de résoudre cette affaire, sauf bien entendu des coupables. »

            C’est ce que j’aurais supposé au départ, mais je vois mal comment expliquer autant d’erreurs très grossières qui n’auraient jamais du arriver.

            Comment justifier la disparition d’une preuve et la quasi-destruction de l’autre ? Et ces changements de mains, que ce soit de la justice ou d’experts ? - experts qui, soit dit en passant, avaient soit un avis totalement différent soit n’avaient pas toutes les preuves à leur disposition. Ou bien même les conclusions radicalement différentes, la question de la qualification desdits experts qu’on est allé chercher je ne sais où ?

            C’est tout de même parfaitement impensable, tout est fait pour aboutir à une impasse.


            • gruni gruni 3 octobre 2017 10:39

              @McGurk


              C’est pour cela que dans mon introduction je parle de fiasco. C’est bien sûr lamentable et terrible pour les victimes, mais combien d’erreurs judiciaires dans le passé et dans l’avenir. Nous ne vivons pas dans un monde parfait où tout serait simple. Il faudra faire avec.

            • vesjem vesjem 4 octobre 2017 09:50

              @gruni
              résigné, non, tu m’étonnes ; tu vas nous pondre un énième copier-coller de la rubriques des chats écrasés, dans quelques jours ; sois confiant

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