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Accueil du site > Tribune Libre > Institutionnalisation de la servitude monétaire des États

Institutionnalisation de la servitude monétaire des États



L'économie de notre société est basée sur des croyances appartenant au libéralisme et au capitalisme, un fonctionnement qu'on pourrait qualifier de néolibéral. Nos vies sont donc influencées par différents concepts de cette doctrine notamment la division du travail et un fanatisme du mécanisme du « marché » (offre/demande/prix) qui à l'heure actuelle occulte totalement d'autres fonctionnements économiques.
Vous me direz, c'est logique car le fanatisme instaure généralement une forme d’obscurantisme.

Donc dans ces conditions chaque membre de la société est poussé à avoir une spécialité par la division du travail, aucun d'entre nous n'est réellement autonome, s'intéresser à plusieurs choses est maintenant mal vu et tout est « marchandisé ». Ceci a pour effet de nous rendre totalement dépendants, pour notre survie, d'échanges monétaires marchands. (sauf quelques rares exceptions)
Dans un sens et dans l'état actuel des choses on pourrait dire que la monnaie est comparable au sang coulant dans nos veines, elle occupe donc une place primordiale pour notre fonctionnement et notre survie.

Actuellement les entités capables de créer du sang pour vitaliser la société sont les banques privées. Elles créent la monnaie en utilisant le mécanisme du crédit avec intérêt.
Pour que ce système fonctionne il faut que des « agents non bancaires » décident de contracter un crédit auprès d'une banque afin de financer un projet. Après avoir mis à nu son client, la banque sera d'accord (ou pas) pour créditer le compte de son client sous réserve qu'il signe une reconnaissance de dette.
On parle alors d'un « emprunt » comme si il y avait eut un prêt, alors qu'en réalité aucune somme d'argent n'a été prêtée. On dit qu'il y a eu création monétaire « ex-nihilo », c'est à dire à partir de rien (quasiment rien en réalité).
Vous trouverez un certain nombre d'informations sur ce fonctionnement dans cette compilation réalisée par Gérard Foucher. Il y a aussi un bon nombre d'articles et vidéos traitants du mécanisme de la création monétaire que vous pourrez trouver plus ou moins facilement sur la toile.
Le but de cet article ne sera pas d'étudier le mécanisme en lui même bien qu'il sera résumé rapidement, mais plutôt de s'attarder sur son institutionnalisation. De répondre de manière non-exhaustive aux questions suivantes :

  • Quel est le cadre juridique permettant la soumission des états et des peuples à ce système ?
  • Pourquoi et comment cette endettement est-il considéré comme un problème ?

Tout d'abord, il faut prendre en compte le fait que la France est membre de l'Union Européenne.
A ce titre et comme tout pays de l'UE, nos élites ont décidé que nous devons appliquer les 3 principaux traités de l'UE.
Ces traités peuvent être comparés à des constitutions puisqu'ils sont au-dessus du droit national.
Il y a donc :

 

À noter que ces traités ont visiblement été pensés en dépit du bon sens et que rien n'a été fait pour simplifier leur accès à l'ensemble de la population.
L'adage de ces textes pourrait être : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? »
Leurs mises en page, architectures et vocabulaire, les rendent intelligibles seulement par des personnes ayant reçu une formation adéquate ou ayant suffisamment de temps pour apprendre petit à petit à déchiffrer leur jargon d'oligarques « noyeurs » de poissons.

Rentrons dans le vif du sujet.
Tout d'abord il faut prendre connaissance de l'article 3 du TFUE qui est probablement l'un des articles les plus importants du TFUE.
Il nous apprend que « L'Union dispose d'une compétence exclusive » dans plusieurs domaines :

  • L'union douanière
  • L'établissement des règles de concurrence nécessaires au fonctionnement du marché intérieur
  • La politique monétaire pour les états membres dont la monnaie est l'euro
  • La conservation des ressources biologiques de la mer
  • La politique commerciale commune
  • La conclusion de traités internationaux quand ils sont en lien avec les compétences de l'UE.

Le terme « compétence exclusive » signifie que « seule l'Union » dispose du pouvoir législatif, exécutif et judiciaire dans les domaines ciblés. (Art 2.1 – TFUE)
Donc pour le cas présent, « seule l'Union » a le contrôle du pouvoir monétaire dans l'ensemble des pays dont la monnaie est l'euro.

Ce pouvoir est défini à plusieurs endroits du TFUE, cette définition commence principalement à partir de l'article 119.

Dans cet article on entrevoit tout le dogmatisme de l'UE en terme de politique économique.
On apprend que son objectif est de soutenir l'économie « conformément au principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre ».
Ceci impliquant «  des prix stables, des finances publiques et conditions monétaires saines et balance des paiements stable. » (art 119.3).

Se conformer « au principe d'une économie de marché ouverte et à la concurrence libre » implique déjà des choix idéologiques qui vont réduire la marge de manœuvre des politiques nationales de chaque pays de l'UE comme une peau de chagrin.
Il y a donc dans les articles 3 et 119 les germes de la soumission des peuples à un système, un ordre économique bien défini et spécifique réduisant les autres philosophies économiques au rang d’hérésie. Ceci a aussi pour effet de rendre inutile tout débat de fond sur la politique économique. Pratique...

De plus, dans l'UE le pouvoir de création monétaire a été confisqué aux pays membres, histoire de ne pas faire les choses à moitié et de détruire un des leviers importants des états de droit. Pour en avoir le cœur net il faut lire l'article 123 du TFUE stipulant qu'il est  « interdit » à la BCE et « aux banques centrales des états membres » de créer de la monnaie pour des organisme publics tel que « les administrations centrales, les autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des états membres ».
L'article 123 stipule aussi que cette règle ne s'applique pas aux « établissements privés de crédits » (rapport au Quantitative Easing - QE - Rachat de titre de la BCE à la faveur des établissements privés).

De manière concrète ceci signifie que les organismes publics sont obligés de passer par des entreprises privés, des agents bancaires et les marchés, pour pouvoir créer de la monnaie via le mécanisme du crédit avec intérêt.
Lorsqu'il y a création monétaire, la banque en question va créer une quantité de monnaie à un instant T sans directement créer la monnaie nécessaire au remboursement des intérêts.
Ceci va automatiquement créer des dettes et par définition un système de prédation ressemblant étrangement au mécanisme de la pyramide Ponzi mais à échelle nationale, voir même mondiale.

Les pressions créées par les intérêts (et les créanciers) font que la masse monétaire nécessaire pour « boucler » les crédits est toujours supérieure à la masse monétaire existante. Ceci va rendre « la croissance économique » absolument nécessaire pour la survie de ce système et créer inexorablement un endettement généralisé, publique et privé.
Ceci pourrait expliquer pourquoi nos élites et les profiteurs de ce système ont besoin d'un système en perpétuelle croissance tendant vers un accroissement exponentiel pour maintenir le bon fonctionnement de ce mécanisme de prédation.

Il n'y a donc aucun fait naturel aboutissant à la croissance économique, juste une histoire de causes à effets en lien avec le fonctionnement du système de création monétaire :
Pour que le système perdure, il faut emprunter plus à chaque fois et pour emprunter plus à chaque fois, il faut que l'économie se développe donc que le PIB augmente et c'est cette augmentation du PIB que l'on appelle la croissance. (souvent donnée en pourcentage – les points)
Les notions de PIB et de dette semblent intimement liées.
Bizarrement, en étudiant la législation européenne on peut aussi déduire des liens entre ses deux facteurs.

Dans l'article 126.1 il est écrit « Les états membres évitent les déficits publics excessifs ».
Cette phrase sous entend que les états membres peuvent être endetté mais pas trop quand même, comme si bizarrement leur endettement étaient quasiment inévitable.

Puis dans le point n°2 on apprend que c'est la Commission Européenne qui est en charge de la surveillance des budgets des états membres. Elle examine comment les dettes publiques évoluent, recherche s'il n'y a pas eut des erreurs comptables et s'intéresse par la même occasion aux politiques qui accompagnent les budgets des états membres (rapport au considération idéologique).
Par ce point on apprend que la Commission a énormément de pouvoir, comme dans la majorité des cas. Pour rappel cette institution est complètement opaque et « politiquement indépendante », ce qui signifie qu'elle n'a de compte à rendre à personne et qu'elle n'est soumise à aucun pouvoir, même pas et surtout pas à celui des peuples de l'UE.
Dans beaucoup de cas quand on parle d'institution indépendante, il faut traduire par institution autoritaire car c'est bien souvent leur statut caché...
Pour avoir plus d'informations sur le fonctionnement de la commission européenne il faut aller lire l'article 17 du TUE. Vous apprendrez qu'elle est à la fois un organe exécutif, mais aussi législatif. Ce qui ne respecte pas du tout la séparation des pouvoirs nécessaire au bon fonctionnement d'une démocratie. Même la sélection de ses membres n'est pas démocratique, car elle est faite sur proposition du Conseil Européen (les chefs d'états) au Parlement européen, sans jamais consulter les peuples de l'UE.
On peut difficilement faire un fonctionnement plus oligarchique que celui la  : les oligarques à la tête de chaque pays, choisissent des oligarques qu'ils soumettront au vote des oligarques de la couche inférieure.

Dans le cas des budgets des états membres c'est donc cette supra-institution qui a le pouvoir de juger de la qualité des comptes, ce qu'ils appellent « la discipline budgétaire », d'un état membre. On constate qu'elle a de fait un certain pouvoir judiciaire non négligeable.
Voici que les 3 grands pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire sont étrangement mélangés au sein de cette institution qui serait soit disant uniquement un organe exécutif.

Ce qui va déterminer le seuil de tolérance de la Commission sont 2 rapports économico-mathématiques. Histoire de faire les choses biens, ces 2 facteurs ne sont pas inscrits dans l'article 126, mais dans le protocole n°12 dédié à "la procédure concernant les déficits excessifs" que vous trouverez à la fin du PDF dédié au TFUE.

Les rapports qui sont censés déterminer si un pays est en déficit excessif sont censés être les suivant :

  • Le premier sera « le rapport entre le déficit... et le PIB  »
    Celui-ci ne devra pas dépasser une valeur de référence qui a été fixée dans le protocole 12 du TFUE à 3%.
    Cependant on apprend aussi que cette valeur pourra être dépassée dans le cas où « le rapport n'ait diminué de manière substantielle et constante et atteint un niveau proche de la valeur de référence »
    et/ou « que le dépassement de la valeur de référence ne soit qu'exceptionnel et temporaire et que le dit rapport ne reste proche de la valeur de référence ; »

 

  • Le second «  le rapport entre la dette publique et le PIB  »
    Lui aussi ne devra pas dépasser une valeur de référence, stipulé dans le protocole 12, d'un montant de 60%.
    Mais sont dépassement sera toléré dans le cas où « ce rapport ne diminue suffisamment et ne s'approche de la valeur de référence à un rythme satisfaisant. »

 

Voici que l'étude du Droit renforce le lien entre dette et augmentation du PIB, entre création monétaire et croissance.
Car dans le cas ou un État membre voudrait rentrer sous la barre des 3% ou des 60% il devra soit dépenser moins soit augmenter son PIB de façon considérable et ainsi créer de la croissance. Il faut aussi comprendre que si l’État a besoin de créer de la monnaie pour des activités liées à la gestion de son pays, des activités qui ne seront pas forcément rentables, il va devoir créer de la dette. Mais s'il ne veut pas que cette création monétaire entraîne une pénalisation par les grand pontes de Bruxelles, il va falloir que ce pays se débrouille pour booster sa croissance.

Mais que signifie de « manière substantielle »  ? Ou encore qu'un « dépassement de la valeur ne soit qu'exceptionnel et temporaire et ne reste proche de la valeur référence »
Proche de combien ? Qu'est-ce que c'est « qu'exceptionnel » et à combien de temps fait référence ce « temporaire » ? Que signifie « diminue suffisamment et ne s'approche » ?
À dire vrai je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations à ce sujet. La seule chose que j'ai trouvée est rappelée dans le TSCG (article 4) et provient du règlement (CE) n°1467/67 consolidé (article 1bis) :
Lorsqu'un pays a une dette supérieur à 60% du PIB, mais qu'il arrive à réduire sur 3 ans l'écart d'1/20ème alors son dépassement est considéré comme diminuant à un rythme suffisant.

Cependant c'est la seule précision à ma connaissance, lié à ces termes.
Ce défaut de précision est très avantageux d'un point de vue politique. Car il laisse place à un grand nombre de dérives et de fumisteries. D'ailleurs ceci est tout à fait démontré par l'exemple, car il suffit de s’intéresser à l'endettement généralisé des états membres pour constater que le jugement de la commission européenne, si puissant qu'il soit, dépend d'un grand nombre de facteurs obscurs et idéologiques coïncidant visiblement avec des intérêts ou des moments conjoncturels opportuns.

Mais continuons dans l'étude de cette article 126.

Article 126.3  : Dans le cas où un « État membre ne satisfait pas aux exigences de ces critères ou de l'un d'eux » (encore un « ou » histoire de se laisser une marge de manœuvre) ça sera à la Commission d'élaborer un rapport sur l'état membre.
Pour ce faire elle analysera comment le budget de l'état est élaboré que ce soit de manière mathématique mais aussi économique donc philosophique en prenant compte de la « position économique et budgétaire à moyen terme » de l'état membre en question.
Comprenez que si les membres de la Commission sont, à tout hasard néo-libérales voir ordo-libérales, ils jugeront l'état membre en appliquant de fait un jugement dogmatique.
Par exemple, si un pays a une économie keynésienne et mise sur des investissements publics ou « marxiste » en misant sur une nationalisation du secteur bancaire et que la commission s’inscrit dans une pensée néo-libérale, automatiquement le pays en question sera jugé de manière négative.

Dans les faits la commission pourra même se permettre d'élaborer ce genre de jugement si elle sent que la situation d'un pays pourrait déraper même si le pays en question reste dans les clous.
Là encore il y a un jugement influant et puissant, encore une fois basé sur l'impartialité de croyances idéologiques d'une extrême minorité toute puissante : la Commission Européenne.

À noter qu'à partir du moment où la commission juge qu'il y a problème, elle placera le pays en « Procédure de Déficit Excessif » (PDE)

Par la suite, article 126.4, le fameux rapport est étudié par « Le comité économique et financier » . Là vous allez me dire : « Qu'est-ce que c'est encore ce groupe d'oligarques omniscients et bien-pensants ? »
Il s'agit tout simplement d'un comité composé des gens les plus vertueux en la matière, capable de juger de la qualité du rapport. Un comité composé de «  hauts fonctionnaires des administrations et des banques centrales nationales, de la Banque centrale européenne et de la Commission. »
Donc un comité composé d'oligarques noyés jusqu'au coup dans la doxa dominante, dont l'émetteur du dit rapport, la Commission, qui va donner son avis sur le rapport qu'elle aura écrit...

Après cela (126.5), si la Commission est persuadée qu'il y a bien un déficit problématique, elle informe l'état membre concerné qu'il est sous le feu de sa justice implacable validée par ses copains indépendants et bons seigneurs. Par la même elle en informe le Conseil (des ministres).

Par la suite, le Conseil, sur proposition de la commission et après avoir entendu l'état membre, s'accordera ou non avec l'avis de la commission. (126.6)
Ce qui est « marrant » avec l'article 126.6, c'est qu'on ne sait pas vraiment ce qui se passerait si le Conseil refusait de s'accorder avec l'avis de la Commission. La seule chose que j'ai trouvée sur ce cas de figure se trouve dans le règlement (CE) n° 1467/97 consolidé, où l'on peut lire ceci (Section 1 bis Dialogue économique Article 2 bis 1) :
«  Le conseil est censé, en principe, suivre les recommandations et proposition de la Commission ou exposer publiquement sa position. »
En gros, si tout se passe bien le Conseil n'a pas à être en opposition avec la Commission et si jamais cela devait arriver elle exposerait sa position publiquement.... c'est tout.

Enfin, comme il ne semble pas y avoir de cas où le conseil n'est pas d'accord avec la Commission, quand il s'accorde avec elle (126.7), il adopte ses recommandations et il les adresse à l'état membre en question. Celui-ci devra les appliquer dans un délai donné afin de mettre un terme à sa situation.
Ces recommandations ne seront pas rendues publiques.

Si le Conseil voit qu'aucune des ses recommandations n'a été respectée, il pourra rendre publique les recommandations. (126.8) Voyez ici le premier moyen de pression, d'un niveau enfantin comparable à cette fameuse menace : « si tu fais pas ce que je dis euh, je le dis à tout le mondeuh ».
On est en droit de se demander que signifie ce genre de menace ?
Si tu fais pas ce que je te dis, je te jette tout nu dans l'arène composé à 99% de bouseux ignares ? Seuls des oligarques peuvent considérer ceci comme une menace, pour les sans-dents que nous sommes, il est impossible d'y voir ici une menace. Instinctivement, on se dirait « bah c'est pas le principe d'une démocratie de discuter des affaires publiques en public ?... Ah mais oui on est pas en démocratie du coup c'est une menace ? »

En continuant dans l'article 126.9, on rentre plus concrètement dans le cas où l'« état membre persiste à ne pas donner suite aux recommandations du Conseil ». Oui vous avez bien lu « du Conseil  », maintenant les recommandation initialement écrites et élaborées par la Commission se sont transformées en recommandations du Conseil...
Donc dans le cas présent, le Conseil pourra mettre l'état membre en « demeure  » et le forcer à appliquer « des mesures visant à la réduction de son déficit ». Il pourra aussi demander à l'état membre de lui présenter comment il va procéder pour arriver au résultat souhaité. Histoire d'être bien sûr qu'il ne contourne pas la mise en demeure, probablement.

Si jamais l'état membre a encore l'audace de faire la sourde oreille ou le malheur de ne pas réussir à imposer à son peuple des réformes d'austérité assez violentes, le Conseil peut « appliquer » certaines « mesures » contraignantes (126.11) en informant le parlement européen (l'institution la plus inutile de l'UE équivalant à une garderie pour oligarques qu'on informe de temps à autres histoire de les occuper entre 2 ateliers coloriages) :

  • Exiger la publication d'informations complémentaires spécifiques de l'état membre avant qu'il crée de la monnaie par le mécanisme du crédit sur les marché.
  • Demander à la Banque européenne d'investissement de resserrer la vis en matière de prêts.
  • Exiger que l'état membre paye une sorte de caution qui lui sera rendue quand il sortira de la procédure de déficit excessif (PDE).
  • Imposer une amende, pouvant aller jusqu'à 0,1% du PIB de l'état concerné (voir TSCG article 8), ce qui représenterait pour la France qui devrait être en PDE depuis des lustres la modique somme de 2,5 MILLIARDS d'euro.
    La fameuse technique du banquier qui sauve son client de la noyade en lui enfonçant la tête sous l'eau.

Pour ce qui est de la sortie de la procédure il apparaît dans un premier temps que c'est le Conseil qui décidera quand l'état ne sera plus en PDE. (126.12)
MAIS en réalité comme stipulé après l'article 126.12 donc le 126.13 (bah oui c'est logique pour une fois), que TOUTES les « décisions ou recommandations visées aux paragraphes 8,9,11 et 12 » doivent être prises sur recommandation de »... roulement de tambour : « La Commission Européenne » !
Ceci confirmant ce que je vous disais plus haut, le Conseil n'est qu'un instrument de la Commission qui est elle même l'une des institutions les plus opaque, dictatoriale et autoritaire de l'UE. C'est certainement pour cette raison que JC Juncker peut se comporter de cette manière : Mais qu'est ce qu'il en a à secouer des représentants des états membres ? Ils ne sont rien.
Dans cette article (126.13) on apprend aussi que le pays soumis à la PDE n'aura pas le droit de vote si jamais des votes sont organisés pendant sa PDE concernant les points « 6 à 9, 11 et 12 » .
Pas très juste tout ça, mais bon vu la tonne de procédures bancales constatées jusqu'à présent, on est plus à ça prêt.

Pour conclure Il faut retenir que l'impuissance programmée des états membres de l'UE est inscrite dans le TFEU, le TUE et le TSCG.
En ce qui concerne le pouvoir de création monétaire et par définition l'endettement nous avons le protocole n°12 et le règlement (CE) n° 1467/97 consolidé dans lesquelles nous pouvons trouver des informations complémentaires sur le sujet.

Nous avons vu dans un premier temps que le pouvoir de la création monétaire a été confisqué aux États via l'article 3 et 123 du TFUE.
Mais aussi que les politiques économiques des états membres sont muselées à plusieurs reprises dans les traités. Ils sont obligés d'appliquer une économie de marché néolibérale ainsi que tous les grands principes qui vont avec cette doctrine économique.
Nous avons aussi étudié plus en profondeur l'article 126 du TFUE démontrant par son écriture plusieurs aspects de la politique économique européenne vis à vis des dettes souveraines.
Ainsi on a pu constater l’existence d'un lien entre déficit/dette et PIB donc création monétaire et croissance. Nous avons aussi remarqué l'emploi de termes flous et un manque de précision dans les textes ce qui donne une certaine flexibilité au juge des comptes des nations européennes : la Commission Européenne.
D'ailleurs je ne vous ai pas encore donné de source à ce sujet, donc voici un graphique proposé par l'ami Google à propos des dettes publiques européennes : https://www.google.com/publicdata/explore?ds=ds22a34krhq5p_&met_y=gd_pc_gdp&hl=fr&dl=fr# !ctype=l&strail=false&bcs=d&nselm=h&met_y=gd_pc_gdp&scale_y=lin&ind_y=false&rdim=country_group&idim=country_group:eu&idim=country:de:at:be:bg:cy:hr:dk:es:ee:fi:fr:el:it:hu:ie:lv:mt:lu:lt:nl:pl:pt:cz:ro:uk:sk:si:se&ifdim=country_group&hl=fr&dl=fr&ind=false

Vous pouvez constater qu'un grand nombre de pays devraient être en procédure d'endettement excessif alors qu'en réalité il n'y a que l’Italie, la Belgique et l'Espagne.
La France a été récemment sortie de la PDE alors que nous sommes toujours loin de passer sous les 60%.


Difficile d'avoir plus parlant : Nous avons élu un jeune banquier, apte à faire ce qu'on lui demande. Les institutions européennes se sentent probablement rassurées d'avoir quelqu'un qui s'accorde à 300% avec eux sur le plan de la philosophie économique (et sûrement politique). Alors pourquoi mettre un pays comme la France, dominé par un honnête personnage comme Macroléon 4, en PDE ? Cela serait totalement insensé...

Qu'il en soit conscient ou non, il fera de son mieux pour faire tourner la machine à prédation, ce n'est pas le bon bouc-émissaire. Il est trop proche de la doxa, il aura donc le droit à une certaine flexibilité, qui ne durera peut être pas. On voit bien que la Commission Européenne est plus directe avec ce qu'on pourrait appeler des « oligarques pseudo-opposants », mélangeant les concepts et galvanisant les foules en jouant avec leurs pulsions. En somme ces oligarques qualifiés de « populistes  », mais qui semblent quand même être en accord avec l'ordre économique et politique puisqu'aucun d'entre eux ne semblent vouloir quitter l’Europe, modifier le système de création monétaire et instaurer une démocratie réelle dans leur pays respectif.
Enfin bref, nous avons vu que tout est programmé pour permettre la mise en place d'un remboursement forcé et soutenu des dettes souveraines en Europe. Qu'en premier lieu, ce remboursement forcé de ces dettes est déclenché par la sacro-sainte Commission Européenne qui sera en suite suivie par ses sujets. Que cette joyeuse bande de gais lurons ont tout les pouvoirs en leur possession pour faire plier les États membres.

Mais tout ceci peut seulement arriver dans le cas ou les états sont membres de l'Union européenne (ou s'imposent le respect des traités). Dans le cas ou un état n'est plus soumis à l'UE, il n'est plus soumis aux traités et sera apte à reprendre son avenir en main.
Un avenir non muselé par des croyances et des idéologies économiques de négrier.
Un avenir qui devrait être choisi par les peuples des pays respectifs puisqu'ils forment la multitude de leur pays.
Un avenir démocratique en opposition au système oligarchique dans lequel les représentants ne sont rien de plus que des oligarques veillant au bon fonctionnement d'une machine ayant pour objectif de soumettre les 99% à un ordre économique précis profitant particulièrement aux 1%.

Il ne tient qu'à nous de renverser la vapeur, de remplacer les constitutions et traités pensés en dépit du bon sens et du bonheur des masses par une constitution purement citoyenne écrite par les masses elles-mêmes.

 

 

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21 réactions à cet article    


  • papat 7 décembre 2018 09:08

    « Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d’une nation, et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois  ». Mayer Amschel Rothschild (1744-1812), fondateur de la dynastie banquière des Rothschild

    pour la France ,chose faite le 3 janvier 1973.. 


    • Durand Durand 7 décembre 2018 09:50

      « Pour Thierry Meyssan, en se dressant contre leurs institutions, les Français sont le premier peuple occidental à prendre des risques personnels pour s’opposer à la globalisation financière. Bien qu’ils n’en aient pas conscience et imaginent encore que leurs problèmes sont exclusivement nationaux, leur ennemi est le même que celui qui a écrasé la région des Grands lacs africains et une partie du Moyen-Orient élargi. Seuls les peuples qui comprendront la logique qui les détruit et la rejetteront pourront survivre à la crise existentielle de l’Occident. »

      http://www.voltairenet.org/article204180.html

      .


      • Francis, agnotologue JL 7 décembre 2018 10:39

        ’’l’article 123 du TFUE stipulant qu’il est « interdit » à la BCE et « aux banques centrales des états membres » de créer de la monnaie pour des organisme publics tel que « les administrations centrales, les autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des états membres ».

        ’’

         

         Cet article a pour conséquence que les États sont rédhibitoirement obligés d’emprunter.

         

        « En 2007, le service de la dette de l’Etat était de 118,0 milliards d’euros (intérêts : 38,3 ; remboursements : 79,7), intégralement couvert par une émission de dette nouvelle (118,5 milliards d’euros). » C’est
         
        Il suffirait que cet impôt sur les rentes liées au remboursement de la dette représente 10% de son montant pour récupérer à 4 milliards, l’équivalent de l’ISF !
         

         


        • Francis, agnotologue JL 7 décembre 2018 10:39

          @JL
           
           

          On a supprimé l’ISF, une taxe sur le capital, une hérésie en Système capitaliste. On a étanlit une flat taxe sur les revenus de l’argent, cependant que les revenus du travail sont soumis à un impôt progressif (avec des dérogations stupides : cf. les velléités de revenir au vieux truc de Sarko !!!)
           
          Je soutiens qu’en lieu et place de l’ISF et de l’IFI on établisse un impôt fortement progressif sur les rentes de la dette : le taux maximum doit tendre vers 100%.

           
          « En 2007, le service de la dette de l’Etat était de 118,0 milliards d’euros (intérêts : 38,3 ; remboursements : 79,7), intégralement couvert par une émission de dette nouvelle (118,5 milliards d’euros). » C’est
           
          Il suffirait que cet impôt sur les rentes liées au remboursement de la dette représente 10% de son montant pour récupérer à 4 milliards, l’équivalent de l’ISF !


        • Karugido Karugido 7 décembre 2018 19:02

          @JL
          Il faudrait surtout changer le système de création monétaire, car il est à l’origine de l’énorme dette frôlant les 100% du PIB ;).


        • Karugido Karugido 7 décembre 2018 19:05

          @Yaurrick
          Entre ceci et cela il y a un faussé.


        • Karugido Karugido 9 décembre 2018 13:04

          @Yaurrick
          Ceci est un problème politique lié au fonctionnement oligarchique : aucun contrôle sur les maitres.
          Aujourd’hui c’est tout à fait pareil, voir pire. Car le problème n’est plus dans les gouvernements mais dans les entreprises privés encore plus opaques.
          Regardez l’incroyable dette mondiale et dites moi sans trembler des genoux que la masse monétaire est diffusée, crée et répartie de manière responsable.
          Ceci est en lien avec l’inflation « masqué » (la fameuse crise du pouvoir d’achat qui mène au paupérisme généralisé), car le calcul actuel prend en compte un ensemble de produits ce qui peut être peu pertinent, voir dangereux.

          De plus, l’état n’a pas à gérer ses finances comme un père de famille.
          Un père de famille et un état ne sont pas la même chose, j’ose espérer que vous voyez les évidentes différences.


        • Karugido Karugido 11 décembre 2018 12:27

          @Yaurrick
          "Que le problème de la dette se pose dans les entreprises privées ne regarde que ces dernières, en aucun cas les contribuables et citoyens n’ont à y mettre leur nez.

          « 
          Ça serait vrai si par dette on parlerait vraiment d’un »emprunt", de richesses prêtées. Mais ce n’est absolument pas le cas dans la très grande majorité des cas et surtout pour les états.
          On parle de création monétaire scripturale, par simple jeu d’écriture et en aucun cas il y a eut d’emprunt, si vous ne comprenez pas ça, vous allez au devant de graves préjugés.
          On parle d’un système créant le sang de l’économie, la chose nécessaire à son fonctionnement.
          Hormis être un pro oligarchie, ploutocratie, fasciste ou dans un autre système autoritaire, il est inconcevable de séparer le système de création monétaire des citoyens.
          Ce qui touche aux pouvoirs fondamentaux doivent être entre les mains de ceux qui en subissent les causes et les conséquences. Les pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire, monétaire et informatif doivent être accessibles et contrôlables par l’ensemble des citoyens.
          Ils permettraient ainsi de veiller à ce que les comportements naturels égocentrique liés aux abus de pouvoir ne ruinent pas la société, comme c’est le cas aujourd’hui. 
          Ce que vous déplorez sont justement des abus de pouvoir lié à la totale liberté d’institutions et de cas indépendantes, donc privés, n’ayant aucun compte à rendre, agissant en totale impunité.

          Article 6. - La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui : elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait.

          Réduire la chose à la simple gestion comptable, à un fantasme d’équilibre dans un système déséquilibré par nature est une folie.

          Autant mettre votre père de famille dans une salle ronde et lui demander de chercher les coins, ça sera plus efficace et bénéfique pour la société ;).


        • Eric F Eric F 7 décembre 2018 19:18

          En tout cas, pour les états, l’emprunt ne devrait pas rémunérer des intérêts privés. Cela ne signifie pas qu’ils puissent avoir des capacités illimités d’emprunt, et moins encore que ces emprunts n’aient pas à être remboursés à la banque centrale (eh oui). Cela veut donc dire que la situation « normale » ne devrait pas être un déficit budgétaire systématique, mais bien l’équilibre. Néanmoins il faudra un jour faire un moratoire (le mot est à la mode) de la dette mature avant de passer du système actuel à un système d’intérêt général.


          • mimi45140 8 décembre 2018 15:17

            @Eric F
            Quels intérêts privés, je vois une différence entre une banque privée qui prête de la monnaie qu’elle ne possède pas et fait une bonne plus-value et les économies d’un peuple, si la masse monétaire des français était investi dans la dette de leur pays (je ne parle pas de emprunt GRISARD sinistre de l’économie) je parle d’un emprunt bien géré contracté par les FRANCAIS , au lieu de leur assurances vies en fond euros géré par les banques.


          • Balkanicus 8 décembre 2018 00:50

            Article tres interessant, merci a l auteur !


            • Karugido Karugido 8 décembre 2018 12:22

              @Balkanicus
              Merci, content de voir que tu trouves l’article intéressant ;)


            • Hervé Hum Hervé Hum 8 décembre 2018 10:35

              Le problème, c’est que Gerard Foucher ne dénonce pas la manipulation monétaire, il la reproduit et ça, c’est dramatique, parce que toutes les vidéos traitant du problème font la même erreur.

              Je vous invite à lire cet article « monnaie de dépôt ou de crédit » et d’y apporter la contradiction.


              • Karugido Karugido 8 décembre 2018 12:26

                @Hervé Hum
                On a pas déjà débattu de ça ?
                Si je me souviens c’est que vous dites que la monnaie n’est pas crée à partir de rien ?


              • Hervé Hum Hervé Hum 9 décembre 2018 09:26

                @Karugido

                Maintenant que vous l’écrivez, c’est possible !

                La monnaie, est créé à partir de son utilité pour ceux qui l’ont pensé. Son utilité étant ensuite généralisé, mais entre son apparition et sa généralisation, cela va demander quelques milliers d’années. Or, une création ex nihilo, se fait instantanément et non suite à un long processus. La pensée humaine ne créé pas ex nihilo, mais sur la base de la réalité physique.

                Ensuite, la question est de savoir comment elle prend une forme physique, à tel point que toute l’économie est fondée aujourd’hui sur son usage.

                La réponse est dans l’équilibre entre les droits et les devoirs qu’elle donne au premiers et impose au second. C’est donc la contrainte en devoir quelle impose, qui créé sa valeur réelle en terme de droits quelle donne. Cette relation étant déterminée par le mode de production et de répartition de la richesse produite. La création répond donc à un besoin de la réalité humaine et est conditionnée à cette dernière, sans cela, on pourrait donner de la monnaie à tout le monde pour que tout le monde soit riche. Mais, tout le monde possédant à profusion de monnaie, plus personne ne serait en devoir de travailler pour autrui et la monnaie aurait alors une valeur in nihilo !

                La monnaie n’est donc pas créé ex nihilo, mais créé sous conditions qui en limite le volume et impose la contrainte physique d’en accepter la valeur.

                Mais vous pouvez toujours considérer quelle est créé ex nihilo, cela ne change rien au fait que ce qu’écrit ce Gerard Foucher est faux dans ses conclusions. A savoir, que la bonne monnaie est la monnaie de crédit et non la monnaie de dépôt, car cette dernière est faites exclusivement pour le capitaliste, pour lui permettre de capitaliser la vie d’autrui. Tandis que la première, n’est capitaliste qu’en raison de l’intérêt, sans celui ci, elle convient à une économie équitable et équilibré. Que la monnaie de dépôt créé des conditions plus dure pour le prolétaire.


              • Karugido Karugido 9 décembre 2018 13:21

                @Hervé Hum
                Je crois que vous n’avez pas compris ce qu’on veut dire par « monnaie crée ex-nihilo ». Nous avons conscience que la monnaie n’est pas crée 100% à partir de rien, c’est une image, la réalité de cette expression est « quasiment » à partir de rien.
                Il y a évidemment des contreparties liées le plus souvent à un dogme économique qui entre en jeu et au système de prédation des richesses.
                Mais on se place du point de vue du banquier qui par une simple opération comptable crée la monnaie.

                Gérard Foucher et moi-même, ainsi que d’autres, ont conscience que le système de création monétaire est avant tout un moyen de prédation économique, sinon on en parlerai même pas.

                Le but d’un système de prédation n’est pas d’enfiler des perles ou de peler des châtaignes.

                Si vous pensez réellement ça ", cela ne change rien au fait que ce qu’écrit ce Gerard Foucher est faux dans ses conclusions. A savoir, que la bonne monnaie est la monnaie de crédit et non la monnaie de dépôt, car cette dernière est faites exclusivement pour le capitaliste, pour lui permettre de capitaliser la vie d’autrui."
                C’est que vous n’avez pas du tout compris le message de GF et les conclusions de ses recherches.... c’est bien dommage et j’espère que vous ne resterez pas coincer dans des croyances fallacieuses.


              • Hervé Hum Hervé Hum 10 décembre 2018 09:15

                @Karugido

                j’ai très bien compris ce que veut dire « ex nihilo », par contre, vous, vous ne voulez pas comprendre ce que j’écris, le fait que créer de la monnaie par un simple jeu d’écriture, ne peut se faire que si derrière, tout un système le permet. Certains ont créés des crypto monnaies, des SEL, ou autres, mais toutes, sont limités par la monnaie officielle, pas l’inverse. Parce que seule la monnaie officielle détient la force publique de son coté pour s’imposer. Mais toutes sont construites sur le principe du rapports droit/devoir ou crédit/dette. Et cette relation, ne se créé pas ex nihilo, le banquier crée de l’argent qu’à cette condition d’égalité, sinon, il peut créer autant d’argent qu’il veut, elle n’aura aucune valeur et d’ex nihilo, sa valeur sera in nihilo. La relation crédit/dette, ce sont les deux face de la monnaie, on ne peut donc pas en ôter une, sans supprimer l’autre. Cela veut dire que, s’il n’y a pas demande de l’un et de l’autre, il n’y a pas de création monétaire possible.

                La monnaie, n’est qu’un contrat d’échange de valeur, où cette valeur est le temps de vie de chacun, où celui qui détient la monnaie, détient la face crédit et celui qui en a besoin, qui donc n’a pas de réserve monétaire ou en veut plus, détient la partie dette.

                C’est là que vous ne comprenez pas le problème de la monnaie pleine, c’est qu’elle annule jamais la dette, celle-ci cours tant que la monnaie existe. Où donc, plus on augmente la masse monétaire, plus la dette que l’on peut appeler de systémique, augmente. La monnaie crédit n’a pas cet inconvénient, la dette étant annulé avec le remboursement. Le problème, c’est l’intérêt et l’émetteur du crédit, mais pas le principe de la monnaie crédit en lui même. Votre solution consiste alors à jeter le bébé avec l’eau de bain.

                En ce qui concerne les conclusions de G Foucher, il écrit que le problème vient de l’intérêt, et c’est exactement cela (il oubli aussi le profit indu et le loyer immobilier).

                Je l’écris aussi, sauf que sa conclusion est fallacieuse, car si l’intérêt est effectivement la source du problème, sans celui-ci, la monnaie dites de crédit devient la meilleure et en fait, la seule bonne solution pour une société complexe avec division de l’activité, voulant avoir comme base l’équité économique et sociale.

                Et là dessus, j’affirme qu’un débat contradictoire prouvera que c’est la position défendu par GF ou vous qui est fausse et l’idée de monnaie pleine, est une pure arnaque, car sans changer les règles de la répartition de la création de richesse, le seul résultat de la monnaie pleine, c’est de rendre le crédit plus difficile à obtenir et non de le faciliter. Pour donner une chance à votre monnaie pleine, il faudrait que la valeur de l’épargne soit fondante.

                Tout simplement, parce que la circulation de la monnaie est à sens unique (les impôt ne devant que contrôler le flux, mais pas l’arrêter ou l’inverser) et donc, va dans le portefeuille des propriétaires de l’économie où il sera alors nécessaire de toujours créer de l’argent ou monnaie pleine pour compenser cette sortie de l’économie dites réelle. La solution étant alors d’avoir un niveau d’impôt tel, qu’il ne permette plus l’accumulation monétaire, mais c’est alors, détruire le système actuel, fait par et pour capitaliser la monnaie.

                Désolé, mais vous comprenez tout de travers sur la question monétaire et la solution « monnaie pleine » est un leurre, un attrape nigaud.

                Si vous avez écris votre pseudo avec l’idée d’en respecter le sens, vous devez accepter le débat contradictoire pour vérifier si vous êtes ou non dans le vrai.

                Invalidez donc mes arguments, autant que je peux le faire avec les votre, sinon, oubliez votre pseudo !


              • Hervé Hum Hervé Hum 10 décembre 2018 09:28

                @Hervé Hum

                addendum,

                Je ne suis pas contre tout ce qui est écrit sur la monnaie pleine, bien au contraire, notamment sur le principe que le contrôle et la création monétaire ne doit pas dépendre de banques privés et que les prêts ne doivent pas donner lieu à intérêt. Je diffère notamment sur le fait que la monnaie ne doit pas pouvoir être thésaurisée massivement ou avoir sa valeur fondante. Et sur le fait que ce n’est pas non plus à la banque centrale d’émettre la monnaie, seulement d’en assurer le contrôle. Le véritable émetteur de la monnaie, doit être l’usager lui même, donc, les citoyens eux mêmes, et cela ne peut être fait qu’avec de la monnaie dites de crédit. Le processus implique des règles économiques différentes à celles actuelles. Notamment l’abolition de la propriété économique et son remplacement par la responsabilité.


              • Karugido Karugido 11 décembre 2018 12:09

                @Hervé Hum
                "J’ai très bien compris ce que veut dire « ex nihilo », par contre, vous, vous ne voulez pas comprendre ce que j’écris, le fait que créer de la monnaie par un simple jeu d’écriture, ne peut se faire que si derrière, tout un système le permet. Certains ont créés des crypto monnaies, des SEL, ou autres, mais toutes, sont limités par la monnaie officielle, pas l’inverse. Parce que seule la monnaie officielle détient la force publique de son coté pour s’imposer. Mais toutes sont construites sur le principe du rapports droit/devoir ou crédit/dette. Et cette relation, ne se créé pas ex nihilo, le banquier crée de l’argent qu’à cette condition d’égalité, sinon, il peut créer autant d’argent qu’il veut, elle n’aura aucune valeur et d’ex nihilo, sa valeur sera in nihilo. La relation crédit/dette, ce sont les deux face de la monnaie, on ne peut donc pas en ôter une, sans supprimer l’autre. Cela veut dire que, s’il n’y a pas demande de l’un et de l’autre, il n’y a pas de création monétaire possible.

                « 

                Je n’ai jamais dis le contraire, je suis d’accord avec ça.

                Vous allez un peu trop vite en besogne, que ça soit pour votre jugement envers moi ou envers les conclusions de GF. Je n’ai jamais dis que j’étais pour l’initiative monnaie pleine ! Gérard Foucher n’est pas spécialement pour non plus. Il a pris parti pour l’initiative monnaie pleine (votation Suisse), mais je suis quasiment sur que c’est un peu comme si on lui demandait la chose suivante : »Que choisir entre la gangrène généralisé d’une jambe ou une infection mineur au bras ? « 
                C’est le soutien du moins pire parmi les pires.
                GF est pour une forme de monnaie totalement différente, hors Marché (offre demande prix), que la monnaie pleine ou la monnaie qu’on connait actuellement, une forme plus proche des monnaies purement comptable et purement citoyenne. Renseignez vous. 
                Et Personnellement je ne suis pas encore fixé sur la question. Car m’étant intéressé à ses travaux et à ceux de Polanyi et d’autres penseurs, il me semble que nous avons une infinité de système monétaire possible. Après oui je suis d’accord avec vos conclusions.

                 »Désolé, mais vous comprenez tout de travers sur la question monétaire et la solution « monnaie pleine » est un leurre, un attrape nigaud.

                « 
                Je vous retourne le compliment, je n’ai pas évoqué une seule fois la monnaie pleine et vous me traitez de supporteur de cette initiative...

                 ». Le véritable émetteur de la monnaie, doit être l’usager lui même, donc, les citoyens eux mêmes

                "
                C’est dommage parce qu’en réalité nous sommes d’accord.


              • Hervé Hum Hervé Hum 11 décembre 2018 16:20

                @Karugido

                Veuillez m’excuser si j’ai mal interprétez vos propos.

                Je ne connaissais pas Polanyl, j’ai ma propre analyse, fondée sur ce que je nomme le principe de relations de causalité.

                J’ai jeté un oeil sur la base de son analyse, à savoir, le désencastrement de l’économie.

                Le peu que j’ai lu ne me permet pas de faire une critique. Toutefois, il me semble que le désencastrement de l’économie devient effectif avec l’émergence des classes sociales et donc, de la lutte des classes.

                On peut dire qu’en occident, les tentatives de désencastrements commencent dès le néolithique et deviennent la norme avec l’avènement des cités Etats et du monarchisme.

                Ce qu’on peut affirmer, c’est que ce désencastrement (si j’ai bien compris le sens) sera rendu possible par la division de l’activité humaine et par elle seule, car sans cette dernière, il est quasiment impossible à une communauté de se diviser en classes sociales antagonistes, où les unes exploitent les autres. Seule la division de l’activité permet de diviser les liens sociaux, de faire par exemple qu’un CRS puisse tabasser sa propre mère. Toutefois, le lien social est la condition absolue de toute communauté, aussi, le lien social ne peut jamais être vraiment rompu, or, pour le faire tenir malgré l’opposition des classes, il n’y a qu’un seul moyen, soit, l’ennemi extérieur. Le fameux mot d’ordre « la patrie en danger ».

                Pour ma part, l’analyse historique ne peut commencer à partir d’une date donnée et oublier ce qui, avant, a permis son émergence. Sans cela, l’analyse sera toujours partielle, partiale et incomplète, où donc, il sera difficile de trouver une solution qui soit la continuité du processus d’évolution humaine.

                Je vous propose de lire ces articles pour vous donner une idée de mon analyse, « de la relation entre prédation et coopération »

                « de la prédation humaine »


                et « analyse historique sous l’angle de la responsabilité »


                Normalement, chaque article aurait dû être développé par le format d’un livre, mais je n’en ait ni la volonté, ni la liberté d’esprit. Mais la conséquence est que peu de gens sont capable d’en saisir toute la dimension et impossible en mode lecture rapide ! Dans ce dernier cas, inutile de les lires.

                Le problème, c’est de donner crédit à un inconnu et de se fonder uniquement sur le contenu....


              • pipiou 8 décembre 2018 19:13

                Une bonne ligne de complotisme ne fait pas de mal avant d’aller se coucher.

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